Ésaïe

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Ésaïe 63

Le Saint d'Israël

1 - 6 L’Éternel juge les nations 7 - 9 Les bontés de l’Éternel louées 10 - 14 La conduite de l’Éternel 15 - 19 La détresse comme argument pour prière

1 - 6 L’Éternel juge les nations

1 – Qui est celui-ci, qui vient d’Édom, de Botsra, avec des habits teints en rouge, celui-ci, qui est magnifique dans ses vêtements, qui marche dans la grandeur de sa force ? – C’est moi, qui parle avec justice, puissant pour sauver. 2 – Pourquoi y a-t-il du rouge à tes vêtements, et tes habits sont-ils comme celui qui foule dans la cuve ? 3 – J’ai été seul à fouler au pressoir, et d’entre les peuples pas un homme n’a été avec moi ; je les ai foulés dans ma colère, je les ai écrasés dans ma fureur ; leur sang a rejailli sur mes habits, et j’ai souillé tous mes vêtements. 4 Car le jour de la vengeance était dans mon cœur, et l’année de mes rachetés était venue. 5 J’ai regardé, mais il n’y avait pas de secours ; et je me suis étonné de ce qu’il n’y avait personne pour [me] soutenir ; alors mon bras m’a sauvé, et ma fureur m’a soutenu. 6 J’ai foulé aux pieds les peuples dans ma colère, et je les ai enivrés dans ma fureur ; j’ai fait couler leur sang à terre.

Ces versets contiennent un dialogue entre le reste d’Israël racheté, délivré de sa grande tribulation, et l’Éternel. C’est le moment où Christ intervient personnellement pour vaincre les nations qui se sont rassemblées en Israël sous l’Antichrist. C’est pourquoi ce passage suit à juste titre les promesses divines du chapitre précédent.

Le peuple juif, délivré de ses ennemis, demande avec étonnement, en voyant sa puissance et sa gloire, qui est ce grand Sauveur (verset 1). Il est le vainqueur, qui vient à la tête de ses armées (Apo 19:13-14). Mais pourquoi vient-Il d’Édom et de Botsra ? Nous trouvons la réponse à cette question en comparant le Psaume 29:1-8 avec Daniel 11:45 (Psa 29:1-8 ; Dan 11:45). Daniel 11:45 mentionne la base militaire du roi du nord, après son retour de la conquête de l’Égypte. Il s’y est installé pour vaincre les armées rassemblées de l’empire romain restauré, c’est-à-dire l’Europe occidentale. Toutes les nations sont alors rassemblées pour la guerre dans la vallée d’Armaguédon (Apo 16:16).

Le Psaume 29 décrit prophétiquement la défaite de toutes ces nations par la puissance de la voix de l’Éternel. La défaite commence au Liban (Psa 29:5-6) et se poursuit jusqu’à Kadès, dont le centre est Botsra en Édom. La destruction est rapide et complète. La distance entre Sirjon au Liban et Botsra en Édom est, exprimée en stades, de 1600 stades, soit environ 300 kilomètres ; un stade mesure environ 185 mètres. C’est exactement la distance mentionnée en Apocalypse 14 dans un passage qui correspond à ce que nous lisons ici dans Ésaïe (Apo 14:20). Les deux passages traitent de la cuve de la colère totale qui n’épargne rien de Dieu. L’harmonie entre les différentes parties de l’Écriture est ainsi clairement illustrée.

En réponse à la question du peuple, l’Éternel dit : « C’est moi, qui parle avec justice, puissant pour sauver. » «  C’est moi, qui parle » correspond à « la voix de l’Éternel » au Psaume 29 (Psa 29:3-8 ; cf. Psa 2:5) et à « l’épée de celui qui montait le cheval, [l’épée] qui sortait de sa bouche » en Apocalypse 19 (Apo 19:21). Sa justice sera alors révélée dans la libération de son peuple terrestre.

Au verset 2, ils posent une nouvelle question. La réponse de l’Éternel aux versets 3-4 précise le moment de l’événement, à savoir qu’il s’agit de la destruction définitive des puissances païennes juste avant le règne de paix. Cette image vivante du foulage de la cuve est aussi décrite dans d’autres passages (Jl 3:9-16 ; Apo 14:17-20 ; 19:15).

Il s’agit de l’image de la cuve orientale. Les raisins récoltés sont pressés à pieds nus, afin que le jus rouge s’écoule. Les vêtements du fouleur sont ainsi maculés de jus rouge. C’est une image du jugement exécuté par Dieu Lui-même. Il y a également un jeu de mots, car « Édom » signifie ‘rouge’. Botsra, la capitale d’Édom, est un mot apparenté à ‘batsar’ qui signifie ‘récolter des raisins’.

Ici, l’année et le jour sont à nouveau opposés (cf. Ésa 61:2). Le temps de la vengeance de l’Éternel est court (Rom 9:28). En même temps, cette vengeance marque le début d’une ère où l’ennemi d’Israël est vaincu pour toujours : « L’année de mes rachetés était venue. »

Sa réponse se poursuit aux versets 5-6. Il s’avère qu’Il est seul dans son grand amour pour son peuple. Personne ne partage cet amour avec Lui (cf. Ésa 59:16). Où qu’Il regarde, personne n’aide son peuple. À son grand désarroi, Il doit constater que personne ne soutient son peuple. C’est pourquoi Il défendra seul la cause de son peuple et prendra sa défense. Comme un guerrier solitaire mais tout-puissant, contre lequel toute résistance est totalement vaine, Il déverse sa colère sur ses ennemis et ceux de son peuple. Il fait boire à ses ennemis le vin de sa colère, qui les enivre et les fait tomber.

7 - 9 Les bontés de l’Éternel louées

7 Je rappellerai les bontés de l’Éternel, les louanges de l’Éternel, selon tout ce dont l’Éternel nous a comblés, et [je rappellerai] les grands bienfaits dont il a comblé la maison d’Israël, selon ses compassions et selon la multitude de ses bontés. 8 Il a dit : “Certainement ils sont mon peuple, des fils qui ne mentiront pas” ; et il est devenu leur sauveur. 9 Dans toutes leurs détresses, il a été en détresse, et l’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés, il s’est chargé d’eux et il les a portés tous les jours d’autrefois ;

À partir du verset 7, dans une partie qui se poursuit jusqu’à la fin d’Ésaïe 64, nous lisons ce que l’Esprit de prophétie met dans la bouche du reste. Cela est prononcé par le représentant de son peuple, au moment du salut décrit dans les six versets précédents. En Ésaïe 65-66, nous trouvons la réponse de l’Éternel.

Il est frappant de voir comment l’Esprit exprime tous les sentiments d’un cœur israélite fidèle, d’un cœur effrayé mais néanmoins confiant. Ce cœur se souvient des bienfaits du passé. Cependant, il est actuellement accablé par la misère présente et reconnaît la rébellion dont il s’est rendu coupable. Malgré tout cela, il invoque la fidélité immuable de l’amour de Dieu. C’est une prière en lien avec la bonté de l’Éternel qu’Il a manifestée dans la rédemption. C’est pourquoi elle commence par une louange. Ce langage nous convient aussi en raison des délivrances et des bénédictions célestes et spirituelles qui nous ont été accordées, en plus de toutes les miséricordes terrestres dont nous bénéficions.

Ce verset commence et se termine par les bontés de l’Éternel, c’est-à-dire sa fidélité à l’alliance, fondée sur l’œuvre du médiateur. Ce mot « bonté », ‘chesed’, désigne la fidélité, les preuves de grâce (Ésa 55:3) que Dieu accorde à son peuple dans son alliance. La méditation sur les bontés de l’Éternel touche le cœur du reste et le conduit à la conversion (Rom 2:4).

Au verset 8, le reste reprend les paroles du Seigneur dans lesquelles Il exprime son appréciation pour son peuple racheté. Ce peuple est le reste juste qui a attendu son salut pendant le temps de la grande tribulation. Il est dit que le reste fidèle est composé « des fils qui ne mentiront pas ». Mentir signifie ici être infidèle à l’alliance avec l’Éternel. Ils ont été fidèles, contrairement à la plupart qui se sont détournés vers l’Antichrist. En raison de leur fidélité, Il est devenu leur Sauveur.

Le prophète explique au verset 9 comment Il a procédé à ce salut. Dans un passé lointain, lorsque Israël, repentant de ses péchés à la suite du châtiment de l’Éternel, est revenu à Lui, « son âme fut en peine de la misère d’Israël » (Jug 10:16). Ainsi, dans la période difficile qui s’annonce pour Jacob, ses actions auront pour but à la fois de vaincre leurs ennemis et de retirer sa main de châtiment au moment fixé.

Cette déclaration révèle les sentiments tendres de l’Éternel. Ses châtiments sont toujours faites avec amour (Héb 12:5-11). « Car ce n’est pas volontiers qu’il afflige et contriste les fils des hommes » (Lam 3:33). Il souffre lorsqu’ils s’égarent de lui. Il souffre aussi lorsqu’Il est contraint de les châtier.

Vient ensuite la manière dont Il a agi avec son pouvoir libérateur : « L’Ange de sa face les a sauvés ; dans son amour et dans sa miséricorde il les a rachetés. » Ici, on ne pense pas seulement au salut futur, mais aussi à ses actions dans le passé. La présence de Dieu auprès de son peuple était dans la colonne de nuée et la colonne de feu et dans le tabernacle, et l’Ange n’était autre que Christ Lui-même (Gen 48:16 ; Exo 23:20,23 ; 32:34 ; 33:2). Sa présence était plus que la simple présence de Dieu parmi eux. Elle signifiait la révélation de Lui-même dans et par l’Ange qui les accompagnait.

L’image du fait qu’« il s’est chargé d’eux et il les a portés tous les jours d’autrefois » rappelle un passage du cantique de Moïse (Deu 32:10-12). Il y raconte la bonté de Dieu pendant leur voyage à travers le désert.

10 - 14 La conduite de l’Éternel

10 mais ils se rebellèrent et attristèrent son Esprit de sainteté, et il se changea pour eux en ennemi ; lui-même, il combattit contre eux. 11 Mais il se souvint des jours d’autrefois, de Moïse, de son peuple : Où est celui qui les fit monter de la mer, avec les bergers de son troupeau ? Où est celui qui mit son Esprit de sainteté au-dedans de lui, 12 son bras magnifique les faisant marcher par la [main] droite de Moïse ? Celui qui [aussi] fendit les eaux devant eux pour se faire un nom à toujours, 13 qui les a fait marcher par les abîmes, comme un cheval dans le désert ? Ils ne trébuchaient pas. 14 Comme on fait descendre une bête dans la vallée, l’Esprit de l’Éternel leur donna du repos. Ainsi tu as conduit ton peuple, pour te faire un nom magnifique.

Attrister le Saint Esprit est un péché contre lequel nous sommes aussi mis en garde (verset 10 ; Éph 4:30). C’est l’une des preuves que le Saint Esprit n’est pas seulement une force, car tu ne peux pas attrister une force, mais une personne, car seule une personne peut être attristée.

Le nom « Esprit de sainteté », ou : Saint Esprit/Esprit Saint, n’apparaît que trois fois dans l’Ancien Testament, alors qu’il apparaît souvent dans le Nouveau Testament. Il est donc remarquable que ce nom apparaisse deux fois dans ces quelques versets. [La troisième fois, c’est au Psaume 51 (Psa 51:13)]. Ainsi, les croyants de l’Ancien Testament connaissent aussi l’existence et l’œuvre du Saint Esprit, et nous pouvons aussi en tirer de nombreux enseignements.

Tout péché attriste le Saint Esprit. Le peuple ne mentirait pas (verset 8), il ne serait pas infidèle. Malheureusement, le verset 10 montre que c’est le contraire qui se produit et que le peuple persiste dans ce chemin. L’Éternel ne peut pas rester les bras croisés. Son attitude envers eux doit donc changer : d’un protecteur aimant qui les défend, en un ennemi qui les combat.

Pourtant, Il a toujours œuvré pour leur bien parmi eux par son Saint Esprit. C’est ce que rappelle Ésaïe au peuple (versets 11-14). Ces versets présentent l’autre facette des actions de Dieu, à savoir sa miséricorde envers eux au moment de la délivrance d’Égypte et le repos qu’Il leur a donné, « pour te faire un nom magnifique ». Ésaïe rappelle ce nom magnifique à la fin du verset 14, qui constitue l’introduction à la prière qui suit.

Ésaïe demande où est l’Éternel, qui a conduit ses bergers, Moïse et Aaron, à la tête du peuple à travers la mer Rouge (verset 11b). Cela rappelle le Seigneur Jésus qui, en tant que Celui qui est ressuscité d’entre les morts, est appelé « le grand Pasteur [ou : Berger] des brebis » (Héb 13:20). C’est ce que représente la mer Rouge, où Moïse est un type du Seigneur Jésus en tant que berger de son peuple.

Vient ensuite une référence au Saint Esprit, qui rappelle également le Nouveau Testament, car après la délivrance du pouvoir du péché et l’acceptation de l’évangile, le Saint Esprit vient habiter dans le croyant (Éph 1:13). Dans l’Ancien Testament, le Saint Esprit n’habite pas dans le croyant, mais Il agit en lui. Ce n’est qu’après la mort, la résurrection et la glorification du Seigneur Jésus que le Saint Esprit est venu habiter sur terre, dans l’église et dans le croyant en tant que membre de l’église.

15 - 19 La détresse comme argument pour prière

15 Regarde des cieux, et vois, de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence ! Où sont ta jalousie et ta puissance, le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? 16 Car tu es notre père : si Abraham ne nous connaît pas, et si Israël nous ignore, toi, Éternel, tu es notre Père ; ton nom est : Notre rédempteur, de tout temps. 17 Pourquoi nous as-tu fait errer, ô Éternel, loin de tes voies, et as-tu endurci notre cœur pour ne pas te craindre ? Retourne-toi, à cause de tes serviteurs, [à cause] des tribus de ton héritage. 18 Ton peuple saint ne l’a possédé que pour peu [de temps] ; nos ennemis ont foulé aux pieds ton sanctuaire. 19 Nous sommes [comme ceux] sur lesquels tu n’as jamais dominé, qui ne sont pas appelés de ton nom.

Jusqu’au verset 14, le peuple a regardé en arrière, vers la fidélité de Dieu et sa propre infidélité. À partir du verset 15, ce reste fidèle parle de sa détresse actuelle. La prière pour le salut et la délivrance (verset 15) commence par la question de savoir si l’Éternel veut regarder « des cieux » et voir, « de la demeure de ta sainteté et de ta magnificence » (cf. 1Roi 8:44-53).

La question indique que Celui qui a été avec son peuple et qui a manifesté sa présence et sa puissance s’est retiré et ne peut désormais être approché que dans sa demeure céleste. Sa sainteté et sa magnificence sont spécialement mentionnées en raison du contraste avec l’impiété et la honte du peuple. Nous entendons cette attitude de distance dans les paroles d’Ésaïe, qui s’identifie au peuple : « Où sont [...] le frémissement de tes entrailles et de tes compassions ? Se retiennent-elles envers moi ? »

Lorsque le peuple de Dieu est dans la détresse à cause de son égarement, les actions disciplinaires de Dieu ne se font pas au détriment de sa compassion. L’Éternel châtie ceux qu’Il aime (Pro 3:11-12 ; Héb 12:6). Il désire ôter l’oppression de son peuple, mais doit parfois retenir ses compassions. Il est remarquable qu’Ésaïe parle de lui-même comme d’un objet de ces actions et s’identifie ainsi à la situation du peuple. Nous voyons cela aussi chez Moïse (Exo 32:31-32) et chez Paul (Rom 9:2-3). Il en est de même pour toute véritable intercession lorsque le peuple de Dieu s’éloigne de Lui.

Sur cette même base, le prophète fait appel au verset 16 à la relation entre Dieu et son peuple. Il ne fait pas appel à l’alliance de la loi de Moïse (verset 11). Il fait appel aux promesses inconditionnelles de Dieu à Abraham (Gen 15:17-18). L’Éternel a acquis son peuple terrestre par sa puissance créatrice et son dessein d’amour. Il est leur Père.

Il ne s’agit pas ici du « Père » au sens du Nouveau Testament. Dans le Nouveau Testament, le Père est avant tout le Père éternel du Fils éternel. Ensuite, Il est aussi le Père des croyants, qui ont reçu le Fils comme leur vie. Par la foi au Seigneur Jésus, ils ont été scellés du Saint Esprit et L’appellent « Abba, Père » par l’Esprit (Rom 8:15-16 ; Gal 4:6). Le croyant ne pouvait entrer dans cette relation qu’après que le Seigneur Jésus eut accompli son œuvre à la croix (Jn 20:17).

Ésaïe parle de l’Éternel comme du Père de son peuple au sens de leur origine (cf. Ésa 64:8 ; Deu 32:6 ; Jér 3:19 ; 31:9 ; Mal 2:10 ; cf. Exo 4:22 ; Deu 14:1 ; Osé 11:1). Abraham et Israël, c’est-à-dire Jacob, sont certes leurs ancêtres, mais ils n’ont pas connu l’existence du peuple comme leur descendance. Ils ne les connaissaient pas, ils ne pouvaient pas veiller sur eux et prendre soin d’eux. Les saints qui sont mort ne peuvent intercéder en faveur de personne.

Avec l’Éternel, cependant, il en est tout autrement. La relation entre Lui et son peuple est indissoluble. C’est pourquoi Ésaïe dit : « Toi, Éternel, tu es notre Père. » Il connaît son peuple. Il est leur Rédempteur dans le dessein d’autrefois et dans ses actes miséricordieux du passé.

La prière du verset 17 contient une supplication frappante. Avec cela, Ésaïe ne rend pas Dieu responsable du péché de son peuple. Dieu ne laisse s’égarer que ceux qui ont de cou raide refusé de se conformer à ses commandements. Il les abandonne aux conséquences du chemin qu’ils ont eux-mêmes choisi, sur lequel il est impossible de croire et de marcher dans sa crainte. Nous en avons un exemple clair dans le Pharaon (Exo 7:13 ; 8:19,32 ; 9:7,12). Ce n’est qu’après que le Pharaon a endurci son cœur à plusieurs reprises que Dieu endurcit son cœur.

La majorité du peuple a le cœur endurci. Cependant, certains restent fidèles. C’est à eux que le prophète adresse un double appel. Il les présente comme « tes serviteurs » et comme « les tribus de ton héritage ». Le peuple n’a « possédé » le pays promis que « pour peu [de temps] » (verset 18). Le peuple a passé plus de temps en captivité qu’il n’a vécu dans le pays promis. Des ennemis tels que les Babyloniens et les Romains ont foulé aux pieds le sanctuaire de l’Éternel.

Par « les ennemis », on entend ici le roi du nord, les Assyriens, qui, à la fin de la grande tribulation, détruiront le pays et le sanctuaire. Ésaïe reconnaît aussi que le peuple est ainsi devenu semblable aux nations (verset 19) et que c’est pourquoi l’Éternel a dû les traiter comme les nations.

Les croyants doivent veiller à ne pas abandonner la volonté du Seigneur et à ne pas se conformer au monde. Une tiédeur persistante, comme dans l’église de Laodicée, les conduira à ressembler aux personnes non converties. Alors, l’Éternel devra se retirer et se tenir à la porte (Apo 3:15a,20a).

Lis la suite dans Ésaïe 64

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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