Ésaïe

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Ésaïe 26

Le Saint d'Israël

Introduction 1 - 3 Le cantique de la ville de Jérusalem 4 - 7 L’Éternel aplanit le sentier 8 - 9 Le désir de l’âme de celui qui craint Dieu 10 - 11 Le méchant est dévoré 12 La paix pour ceux qui craignent Dieu 13 - 15 Souvenir de l’infidélité et de la grâce 16 - 18 La détresse du reste 19 La foi en la résurrection 20 - 21 Un petit moment de l’indignation

Introduction

Ce chapitre consiste en grande partie en un cantique que le reste délivré chantera en entrant dans le millénaire de paix et de bénédiction. Ce cantique est aussi appelé ‘le cantique des deux villes’. Il dépeint le contraste entre Jérusalem et Babylone, ou Rome, sous le pouvoir de laquelle elle a souffert. Désormais, ce n’est plus Babylone, mais Jérusalem qui peut être appelée « ville forte ».

1 - 3 Le cantique de la ville de Jérusalem

1 En ce jour-là sera chanté ce cantique dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte : il a mis le salut pour murailles et pour remparts. 2 Ouvrez les portes, et qu’elle entre, la nation juste qui garde la fidélité ! 3 Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie [sur toi], car il se confie en toi.

Seuls les hommes rachetés peuvent chanter un cantique de rédemption. Les anges ne chantent jamais dans la Bible, pas même dans les champs d’Éphrata lors de la naissance du Seigneur Jésus. La première fois qu’il est question d’un cantique dans la Bible, c’est le cantique de Moïse après la délivrance d’Israël hors d’Égypte (Exo 15:1). Ici, en Ésaïe 26, nous trouvons à nouveau un cantique de rédemption.

Tout le pays est appelé « Juda » (verset 1), car tout le pouvoir et la domination sont concentrés dans le reste fidèle juif de Juda. Jérusalem est « une ville forte », qui ne tire pas sa force des hommes, mais où, au lieu de muraille de pierre, c’est le salut de Dieu qui lui servira de protection éternelle (cf. Ésa 60:18 ; Zac 2:5). C’est une ville forte parce que le Dieu fort y est présent. Juda chantera à ce sujet. Ce n’est plus ‘je’, comme dans le chapitre précédent, mais « nous », ensemble en tant que peuple. Le royaume millénaire de paix est rempli de chants. L’église doit aussi se caractériser par le chant.

Le reste d’Israël, c’est-à-dire le royaume des dix tribus qui a été dispersé dans le monde entier, mais qui est maintenant délivré et converti au Messie, est « la nation juste » (verset 2 ; Ésa 60:21). Jérusalem est ici présentée comme une ville encore peu peuplée, dont les portes s’ouvrent pour laisser entrer ceux qui viennent du bout de la terre (Psa 118:20), tout comme elles se sont ouvertes pour laisser entrer le Messie (Psa 24:7-10). Cette entrée se fera sous les chants du reste fidèle des deux tribus.

Le verset 3 s’applique aux membres de la nation libérée. Il décrit leur caractéristique. Ils se sont confiés en l’Éternel et continueront se confier en Lui, ils resteront fermes dans leur confiance. De ce fait, ils ont une paix parfaite, une paix intérieure. Ce qui est traduit par « paix parfaite » est littéralement « en paix, paix », c’est-à-dire une paix qui est véritablement paix (cf. Ésa 57:19).

Cela s’applique en tout temps à ceux qui, au lieu d’être submergés par les difficultés ou de céder à la pression des ennemis spirituels et à l’opposition des hommes, s’appuient sur l’Éternel et fixent leurs pensées et leurs sentiments sur Lui. La paix qui en résulte ne s’obtient pas en se l’appropriant, mais est donnée par Dieu Lui-même (Php 4:6-7). C’est la paix qui a caractérisé la vie de Christ sur la terre et dont Il dit : « Je vous donne ma paix » (Jn 14:27), ce qui signifie : « Je vous donne la paix qui est mienne. »

4 - 7 L’Éternel aplanit le sentier

4 Confiez-vous en l’Éternel pour toujours ; car en Yah, Yahvéh, est le rocher des siècles. 5 Car il abat ceux qui habitent en haut ; il abaisse la ville haut élevée, il l’abaisse jusqu’en terre, il la fait descendre jusque dans la poussière : 6 le pied la foulera, les pieds des affligés, les pas des misérables. 7 Le chemin du juste est la droiture. Toi qui es droit, tu aplanis le sentier du juste.

Celui qui connaît l’expérience du verset 3 peut encourager les autres à toujours se confier en l’Éternel (verset 4). Une telle personne a appris à Le connaître comme le rocher éternel (Deu 32:4a). Il est ici plus que l’Éternel, le Dieu fidèle à l’alliance. Il est « Yah, Yahvéh ». C’est le nom de l’Éternel en Ésaïe 12 (Ésa 12:2). La première fois que ce nom est utilisé, c’est en relation avec la révélation de sa gloire, lorsqu’Il proclame Lui-même son nom : « Éternel, Éternel, Dieu, miséricordieux et faisant grâce, lent à la colère, et grand en bonté et en vérité » (Exo 34:6).

Ce Dieu miséricordieux et compatissant est pour Israël et pour chaque croyant « un rocher des siècles ». Il n’est pas seulement le Dieu fidèle de l’alliance, Il est aussi le Dieu miséricordieux et faisant grâce. Celui qui bâtit sa vie sur Lui reste debout comme sur un rocher.

Le verset 5 donne la raison de se confier en l’Éternel et la preuve de sa puissance. Il renverse toute opposition, aussi haute et grande soit-elle. « Ceux qui habitent en haut » et « la ville haut élevée » sont Babylone et ses habitants (Apocalypse 17-18). Il donne à son peuple, le reste, « les affligés » et « les misérables », la force de rester debout dans cette victoire et de poser le pied sur les adversaires abattus (verset 6).

« Le chemin du juste est la droiture » et il peut désormais suivre une voie droite (verset 7). La planéité du chemin est déterminée par l’intégrité de celui qui le parcourt. Il en détermine ainsi lui-même la qualité et la structure. Et en réponse à cela, l’Éternel rend le chemin droit. Il en élimine pour ainsi dire les courbes. Le juste suit le chemin que suit aussi le vrai juste, il marche en communion avec Lui. Le Dieu du juste est Lui-même droit.

Le mot « droiture » est la traduction du mot hébreu yasar qui signifie « juste » ou « intègre ». Il est aussi utilisé pour
1. Les paroles de Dieu : « Car la parole de l’Éternel est droite [yasar] » (Psa 33:4)
2. Les jugements de Dieu : « Et droit [yasar] dans tes jugements » (Psa 119:137)
3. Les voies de Dieu : « Car toutes ses voies sont justes [yasar] » (Deu 32:4).

La parole de Dieu fait aussi référence à un livre intitulé : « le livre de Jashar [ou : du droit [yasar]] » (Jos 10:13 ; 2Sam 1:18). Ce titre est sans doute tiré de Celui qui est droit.

8 - 9 Le désir de l’âme de celui qui craint Dieu

8 Oui, dans le chemin de tes jugements, ô Éternel, nous t’avons attendu ; le désir de notre âme est après ton nom et après ton souvenir. 9 Mon âme te désire de nuit ; oui, mon esprit, au-dedans de moi, te cherche diligemment ; car, lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la justice.

Aussi lorsque les jugements de la grande tribulation se sont abattus sur la terre, ils, c’est-à-dire le reste fidèle, ont attendu le Messie (verset 8). Les Juifs n’ont jamais attendu une intervention divine qui les emmènerait rencontrer leur Messie en l’air. Ils L’ont attendu comme Celui qui vient sur la terre pour juger leurs ennemis afin de les délivré et de leur donner ensuite les bénédictions promises dans leur pays. Ils font maintenant l’expérience de la façon dont Dieu récompense cette patience.

Ils n’ont pas seulement attendu leur délivrance, mais aussi l’honneur de son « nom », pour lequel ils ont aussi prié selon la parole du Seigneur Jésus : « Vous donc, priez ainsi : “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié” » (Mt 6:9). Il a lié son nom à ses promesses. Ils ont espéré qu’Il tiendrait ces promesses. Son nom est tout ce que sa personne contient.

Son « souvenir » a aussi été l’objet du désir de leur âme. Cela signifie qu’ils se sont souvenus de ses actes, qu’Il a si souvent sauvé son peuple dans le passé. Cela leur a donné confiance en l’avenir. Le désir de leur âme est tourné vers Lui, vers sa personne et ses actes.

Pendant la nuit des jugements qui signifient l’oppression pour les fidèles, oui, pour le reste fidèle d’Israël, c’est ‘la grande tribulation’, ils L’ont désiré (verset 9a). Ils ont appris à Le chercher avec un désir sincère. C’est toujours la réponse de l’âme confiante en temps d’épreuve.

Ainsi, l’église peut se réunir en son nom (Mt 18:20) et se rassembler en sa mémoire (1Cor 11:23-25). Alors, les croyants pensent à Lui et à l’œuvre qu’Il a accomplie pour eux à la croix. Ils pensent aussi à l’avenir, au moment où Il viendra (1Cor 11:26). Lorsque nous pensons à l’œuvre qu’Il a accomplie, cela nous donne confiance en l’avenir.

Les incrédules sur la terre, qui sont aveugles à la justice de Dieu, ne connaîtront la justice de Dieu que par ses jugements au jour de l’Éternel (verset 9b). Ils en feront alors l’expérience. Les fidèles ont intelligence des jugements de l’Éternel. Ils disent que ses jugements s’exercent sur la terre. Par « la terre », on entend souvent le territoire limité où règne l’ordre de Dieu. Il s’agit du monde occidental qui a été chrétien, aussi d’Israël. Si cet ordre n’est pas respecté, ses jugements s’abattront.

L’effet de ces jugements s’étend à une zone beaucoup plus vaste, car grâce à ces jugements, « les habitants du monde » apprennent ce qu’est la justice. Le terme « monde » désigne ici la zone illimitée où vivent aussi des êtres humains, indépendamment du fait qu’Il y ait ou non édicté des statuts.

10 - 11 Le méchant est dévoré

10 Si l’on use de grâce envers le méchant, il n’apprend pas la justice ; dans le pays de la droiture il fait le mal, et il ne voit pas la majesté de l’Éternel. 11 Ô Éternel, ta main est élevée, mais ils ne voient pas ; [mais] ils verront [ta] jalousie pour le peuple et seront honteux. Oui, le feu [qui attend] tes adversaires les dévorera.

Le méchant ignore tous les jugements, il ne se laisse pas avertir, il ne se repent pas. Le terme « le méchant » (au singulier) désigne généralement l’Antichrist. L’endurcissement du méchant est tel que même si une offre de grâce lui était faite, il la refuserait (verset 10). Il vit dans un pays de la droiture, qui est Juda, mais il n’agit pas en conséquence. Ce n’est donc pas dû aux circonstances, mais à la méchanceté incorrigible de l’homme. Un environnement favorable n’a aucun effet si le cœur n’est pas tourné vers Dieu. Aussi, si le méchant a fait l’expérience de la justice de Dieu dans le jugement, il n’apprend pas à connaître la nature de la justice. Il reste un grand adversaire de Dieu et de son peuple.

La main de Dieu est levée de manière menaçante (verset 11) pour frapper ceux qui se sont associés aux méchants, c’est-à-dire tous les méchants qui ont choisi l’Antichrist (Jn 5:43). Mais ils sont aveugles à la menace, ils ne veulent pas la voir. Cependant, le moment viendra inévitablement où ils se rendront compte que le feu de Dieu les a dévorés à cause de leur opposition. Alors, il sera trop tard pour se repentir.

Le Seigneur Jésus parle d’un homme riche qui est dans le lieu de tourment (Lc 16:19-31). Cet homme ne demande pas à être délivré de l’hadès. Il souhaite cependant que les autres n’y aboutissent pas (Lc 16:28). Le Seigneur souligne alors que seule la parole de Dieu peut convaincre quelqu’un de se repentir (Lc 16:31).

12 La paix pour ceux qui craignent Dieu

12 Éternel, tu établiras la paix pour nous ; car toutes nos œuvres aussi, tu les as opérées pour nous.

Face au sort terrible du méchant et de tous ceux qui l’ont suivis, se trouve la part du reste fidèle. Le feu est venu sur les méchants (verset 11), la paix vient sur le reste maintenant que l’Éternel est dans le pays (verset 12). C’est la paix que l’Éternel établit, et non une paix qu’ils ont eux-mêmes opérés. C’est la paix parfaite, la paix qui est véritablement paix, que l’Éternel accorde à ceux qui ont confiance en Lui (verset 3).

Pour la paix avec Dieu, Il a accompli l’œuvre tout seul par son Fils. Par la foi en son Fils et en son œuvre sur la croix, ils ont la paix dans leur cœur au sujet de leurs péchés. Il a aussi fait tout ce qui était nécessaire pour leur paix sur terre en les libérant de la main de leurs ennemis, même s’il les a impliqués dans cette œuvre. Quant à leur contribution, ils disent qu’il l’a faite pour eux (cf. Éph 2:10). Grâce à cette œuvre, ils vivent dans des conditions paisibles sur terre et il n’y a plus de puissance hostile qui puisse perturber cette paix.

13 - 15 Souvenir de l’infidélité et de la grâce

13 Éternel, notre Dieu, d’autres seigneurs que toi ont dominé sur nous : par toi seul nous ferons mention de ton nom. 14 Les morts ne vivront pas, les trépassés ne se relèveront pas ; car tu les as visités, tu les as exterminés et tu as détruit tout souvenir d’eux. 15 Tu as augmenté la nation, ô Éternel ; tu as augmenté la nation ; tu as été glorifié : tu l’avais éloignée jusqu’à tous les bouts de la terre.

Ils confessent l’Éternel comme « notre Dieu ». Ils expriment ainsi le rétablissement de leur relation avec Lui. En la personne du Fils de Dieu qu’ils avaient autrefois rejeté, ils reconnaissent maintenant l’Éternel, leur Dieu. À partir de cette relation rétabli, ils repensent à l’époque où d’autres peuples les dominaient (verset 13), c’est-à-dire pendant « les temps des nations », comme le dit le Seigneur Jésus (Lc 21:24). La cause en est qu’ils se sont mis à servir d’autres dieux (hébreu ba’alenu = dominer sur nous ; ce verbe est apparenté au mot ba’al qui désigne les idoles). Les nations qui dominent sont toujours là, car Israël dépend encore des puissances amies. Mais ce temps est révolu. Ils ne vénèrent alors que le nom de l’Éternel.

Les nations qui les ont dominés ne vivront plus (verset 14). Elles sont vaincues pour toujours et n’opprimeront plus jamais le peuple de Dieu. On ne se souviendra même plus d’elles. [NB Elles ressusciteront physiquement un jour, mais ce sera pour être jugées éternellement (Jn 5:28-29).] À l’opposé, le peuple de Dieu se multipliera (verset 15 ; Ésa 9:2). Cela sera à la gloire de l’Éternel (Pro 14:28a). En vue de cette multiplication, les frontières du pays auront été élargies « jusqu’à tous les bouts de la terre » (cf. Ésa 54:2-3). C’est également l’accomplissement des promesses faites par Dieu à Abraham concernant le pays (Gen 13:14-17).

16 - 18 La détresse du reste

16 Éternel, dans la détresse ils t’ont cherché ; ils ont épanché [leur] prière à voix basse, lorsque tu les as châtiés. 17 Comme une femme enceinte, près d’enfanter, est dans les douleurs et crie dans ses peines, ainsi nous avons été devant toi, ô Éternel : 18 nous avons conçu, nous avons été dans les douleurs, nous avons comme enfanté du vent ; nous n’avons pas réussi à sauver le pays, et les habitants du monde ne sont pas tombés [ou : ne sont pas venus à la vie]…

Ces versets décrivent les profondes angoisses et les supplications de ceux qui craignent Dieu en Israël pendant « la détresse », c’est-à-dire le temps du règne de terreur de l’Antichrist, le temps de la grande tribulation, le temps de la détresse pour Jacob (Jér 30:7). Ils se souviennent de leur extrême impuissance à se délivrer eux-mêmes ou à délivrer les autres. Ils reconnaissent que cela a été pour eux un châtiment de la part de l’Éternel (verset 16). Ils en ont été tellement impressionnés qu’ils n’ont pas crié dans leur détresse, mais ont « épanché [leur] prière à voix basse ». Leur détresse n’était pas seulement causée par la domination étrangère, mais aussi par la tristesse de leurs péchés. La détresse est souvent pour les gens l’occasion de chercher Dieu. Cela est illustré de manière prophétique par les frères de Joseph qui se repentent en prison (Gen 42:17-22).

Ils se rendent compte qu’ils ont souffert devant l’Éternel comme une femme en travail (verset 17). Plus tard, ils découvriront que le Fils est né depuis longtemps, bien avant que les douleurs ne les aient surpris (Ésa 66:7). À première vue, toute cette douleur semblait aussi vaine, car aucun enfant n’était né, seulement du vent, rien. Ils n’avaient pas été capables d’apporter le salut et il n’y avait pas eu d’augmentation du peuple par de nouvelles naissances (verset 18).

19 La foi en la résurrection

19 Tes morts vivront, mes corps morts se relèveront. Réveillez-vous et exultez avec chant de triomphe, vous qui habitez dans la poussière ; car ta rosée est la rosée de l’aurore, et la terre jettera dehors les trépassés.

Ce verset est la réponse à la confession du verset précédent. Il nous ramène à l’époque d’Ésaïe. Le chant de louange que nous venons de chanter avec foi contient un formidable encouragement pour la foi, à savoir que Dieu tient ses promesses. Il le fait dans la résurrection (Héb 11:39-40). Nous trouvons ici dans l’Ancien Testament la vérité de la résurrection (cf. Job 19:25-27).

Penser à la résurrection future nous donne la force de vivre aujourd’hui par la foi en l’avenir. Dans cette foi, Ésaïe nous invite à nous réjouir, car contrairement aux oppresseurs morts (verset 14), les pieux ressusciteront d’entre les morts. Ésaïe s’adresse à l’Éternel en parlant de « tes morts ». Ce sont « les morts en Christ » (1Th 4:16), « les morts qui meurent dans l’Éternel » (Apo 14:13). Contrairement à Ésaïe 25, où nous trouvons une magnifique référence à la résurrection (Ésa 25:8), il s’agit ici de la renaissance d’Israël en tant que peuple.

Il est possible qu’Ésaïe entende par « tes morts » la renaissance des dix tribus d’Israël perdues et présumées mortes, et par « mes corps morts » la restauration du peuple d’Israël dans son ensemble (Osé 6:2). Israël reviendra pour ainsi dire de la mort à la vie (Ézé 37:1-10 ; Dan 12:2 ; Rom 11:15). Cela se produira lorsque l’Éternel renouera la relation avec son peuple, une relation qui n’a pas été rompue définitivement, mais seulement interrompue temporairement.

La rosée est une image de bénédiction, de rafraîchissement et de force vivifiante. Tel est l’Éternel pour son peuple (Osé 14:6a). La rosée, qui désigne le reste nouvellement formé de son peuple (Mic 5:6a ; Psa 110:3), accompagne l’aube du jour, la lumière. La nuit et la mort sont passées. La vie est rendue à ceux qui « habitent dans la poussière », à ceux chez qui il ne restait presque plus aucune trace de vie. « La terre jettera dehors les trépassés », la vie peut surgir de la mort et croître et s’épanouir sans entrave jusqu’à sa pleine maturité, comme en l’honneur de l’Éternel. L’adoption du reste n’est rien d’autre que la vie d’entre les morts (Rom 11:15).

20 - 21 Un petit moment de l’indignation

20 Viens, mon peuple, entre dans tes chambres et ferme tes portes sur toi ; cache-toi pour un petit moment, jusqu’à ce que l’indignation soit passée. 21 Car voici, l’Éternel sort de son lieu pour faire rendre des comptes aux habitants de la terre pour leur iniquité, et la terre révélera tout le sang versé sur elle et ne cachera plus ses tués.

Jusqu’à ce que l’indignation soit passée (Soph 3:8), l’Éternel offre un refuge à son peuple, le reste fidèle, les 144 000 (Apo 7:1-8). Ce refuge est destiné à le protéger contre son indignation qui doit faire rage pour un petit moment, à la fin des trois ans et demi de grande tribulation (verset 20 ; Dan 12:12). Le mal sur la terre, « leur iniquité » surtout de son peuple apostat dirigée contre les fidèles de son peuple, L’oblige à sortir « de son lieu » (verset 21). Le ciel s’ouvrira et Il apparaîtra sur terre pour juger (Apo 19:11-16). Tous les péchés seront révélés.

Ce jugement est une préfiguration du jugement dernier, où les morts seront aussi jugés (Apo 20:11-15). Alors, tous les meurtres non élucidés seront résolus. Que penser, par exemple, des millions de personnes tuées par Staline et Hitler ? Toutes les autres formes d’injustice qui n’ont jamais été réprimandées seront aussi révélées. Les criminels qui se sont suicidés après avoir commis leurs crimes ne seront plus cachés par la terre. Tous seront convoqués devant le grand trône blanc et jugés en fonction de leurs injustices. La justice viendra et triomphera. Christ, le juste, aura le dernier mot.

Lis la suite dans Ésaïe 27

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

© 2025 Auteur G. de Koning
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