Ésaïe

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Ésaïe 28

Le Saint d'Israël

Introduction 1 - 4 Malheur à Samarie 5 - 6 Encouragement pour les fidèles 7 - 10 Sacrificateurs et prophètes ivres 11 - 13 Une autre langue comme jugement 14 - 19 Une alliance avec la mort 20 - 22 L’œuvre étrange 23 - 29 L’œuvre de l’Éternel est sage

Introduction

Aperçu de la partie principale 1.3 – Ésaïe 28-35

Dieu et son peuple

La troisième partie de la première partie principale (Ésaïe 1-35) comprend Ésaïe 28-35 et peut être divisée comme suit :

1. Malheur à Samarie (Ésaïe 28)
2. Malheur à Ariel (Ésaïe 29)
3. Malheur aux enfants rebelles (Ésaïe 30)
4. Malheur à eux qui cherchent l’aide de l’Égypte (Ésaïe 31)
5. Le royaume de Dieu (Ésaïe 32)
6. Malheur au destructeur (Ésaïe 33)
7. Jugement sur le monde et Édom (Ésaïe 34)
8. Bénédiction pour le peuple de Dieu (Ésaïe 35)

Tout comme les sections précédentes, Ésaïe 1-12 et Ésaïe 13-27, cette section commence par le jugement de Dieu et se poursuit jusqu’au royaume de paix. Elle se termine aussi par un chant de louange et une énumération des bénédictions du royaume de paix.

Introduction à Ésaïe 28

Ésaïe 28-29 introduisent une série de prophéties. Nous trouvons ici, de manière prophétique, les deux attaques (Dan 11:39-44) des Assyriens au temps de l’indignation de Dieu. La restauration d’Israël a lieu entre ces deux attaques. Après la destruction définitive des Assyriens, le royaume de paix est établi.

Cette partie prophétique trouve son pré-accomplissement historique dans la chute de Samarie (2Roi 17:1-5,22-23). L’accomplissement final de cette partie est la première attaque du roi du nord contre Israël (Dan 11:40).

1 - 4 Malheur à Samarie

1 Malheur à la couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm, et à la fleur flétrie de son bel ornement, qui est sur le sommet de la riche vallée de ceux qui sont vaincus par le vin ! 2 Voici, le Seigneur a un [instrument] fort et puissant, comme un orage de grêle, un tourbillon de destruction : comme un orage de puissantes eaux qui débordent, il renversera [tout] par terre avec force. 3 La couronne d’orgueil des ivrognes d’Éphraïm sera foulée aux pieds, 4 et la fleur flétrie de son bel ornement qui est sur le sommet de la riche vallée sera comme un fruit précoce avant l’été : dès que celui qui l’aperçoit l’a vu, à peine il est dans sa main, il l’avale.

Ce chapitre introduit une nouvelle série de malheurs. En Ésaïe 5, nous entendons six fois un « malheur », et maintenant jusqu’à Ésaïe 33, six autres s’ajoutent. Les cinq premiers concernent Israël, et en particulier Juda et Jérusalem. Le sixième concerne l’Assyrie. Le « malheur » est prononcé sur le peuple de Dieu pour avoir abandonné l’Éternel. Il concerne les méchants d’Israël. Ils préfèrent placer leur confiance en Égypte plutôt qu’en l’Éternel. Au temps de la fin, ils placeront leur confiance en leur roi, l’Antichrist, et dans l’alliance avec la Bête, le futur chef de l’empire romain restauré, les états unis d’Europe.

Ce chapitre peut être divisé en trois parties :
1. versets 1-13,
2. versets 14-22,
3. versets 23-29.

La première partie décrit la dépravation des chefs d’Israël à cette époque. Les premiers versets dénoncent ouvertement Samarie. En tant que capitale des dix tribus, la ville est appelée « la couronne d’orgueil » dont s’enorgueillit Éphraïm ivre (verset 1). Les habitants de Samarie vivent dans une complaisance luxueuse. La ville, située sur une montagne et donc considérée comme « sur le sommet », est comparée « à la fleur flétrie », ce qui donne l’image d’une gloire en déclin. Le contexte de cette prophétie est la pré-accomplissement quand Samarie est assiégée pendant trois ans et finalement détruite par les Assyriens (2Roi 17:5).

Ils utilisent la fertilité de la vallée, sur laquelle la ville est située comme un bel ornement, pour satisfaire leurs propres besoins (cf. Am 4:1). Cela les enivre et les rend insensibles à la parole de Dieu transmise par ses prophètes. L’Éternel punira tout cela par son jugement. L’Assyrie sera l’instrument par lequel l’Éternel exécutera son jugement. Nous pouvons ici identifier l’Assyrie au futur roi du nord, l’alliance des pays islamiques d’Arabie du Nord (Psa 83:6-9), avec le soutien de Gog (cf. Dan 8:24). L’Assyrie est à nouveau présentée comme « de puissantes eaux qui débordent » (verset 2 ; Ésa 8:7).

L’Assyrie écrasera Samarie et foulera aux pieds sa fierté (verset 3). Elle le fera avec la plus grande facilité. La ville sera traitée comme « la fleur flétrie ». Cela se fera avec la rapidité avec laquelle quelqu’un voit un fruit précoce avant l’été, le cueille, le met dans sa bouche et l’avale (verset 4), et elle n’est plus là. Ces versets se sont accomplis en 622 av. J.-C.

Dans cette partie, nous trouvons l’avertissement de ne pas placer notre confiance dans notre prospérité. Nous pouvons profiter de ce que le Seigneur nous donne, mais Il veut que nous cherchions d’abord le royaume de Dieu et sa justice (Mt 6:33). Après tout, c’est de Lui que nous l’avons reçu. Si nous reconnaissons cela, nous voudrons L’honorer avec ce qu’Il nous a confié. Alors, nous donnerons aussi aux moins fortunés.

Prophétiquement, cette attaque (versets 1-6) fait référence à la première attaque du roi du nord contre Israël (Dan 11:41). Éphraïm désigne le nord d’Israël, qui sera le premier à être attaqué par ce roi. Les dix tribus elles-mêmes reviendront après l’apparition de l’Éternel (Mt 24:29-31). À partir du verset 7, il est question de la poursuite de cette attaque contre Jérusalem.

5 - 6 Encouragement pour les fidèles

5 En ce jour-là l’Éternel des armées sera pour couronne de beauté et pour diadème d’ornement au reste de son peuple, 6 [il sera] pour esprit de jugement à celui qui est assis pour juger, et pour force à ceux qui refoulent la guerre jusqu’à la porte.

Ici, nous allons vers l’avenir, indiqué par l’expression « en ce jour-là » (verset 5). Le prophète nous transporte soudainement vers le temps de la fin. La menace qui pèse sur les apostats est suivie d’un encouragement pour les fidèles, le reste, « le reste de son peuple », que l’Éternel garde toujours à l’œil. Il sera pour eux une « couronne de beauté et pour diadème d’ornement ». Il s’agit là d’un contraste clair et significatif avec la « couronne d’orgueil » que représente Samarie au moment de la prophétie d’Ésaïe et qui s’avère finalement être une fleur flétrie (verset 1).

Il soutiendra aussi spirituellement ce reste dans la prise de décisions justes dans les procès (verset 6). Il donnera également à leurs guerriers la force de repousser l’ennemi qui a envahi la ville jusqu’à la porte et de le chasser de la ville. Ce soutien est nécessaire au reste pour pouvoir régner avec l’Éternel dans la renaissance (Mt 19:28), c’est-à-dire dans le royaume de paix.

Cet encouragement s’applique aussi à tous ceux qui, aujourd’hui, à une époque où l’apostasie augmente rapidement, veulent marcher dans la crainte du Seigneur. Ils reçoivent la sagesse et la force de l’Éternel. Nous devons veiller à vivre de manière juste et à remporter des victoires dans la puissance du Saint Esprit.

7 - 10 Sacrificateurs et prophètes ivres

7 Mais ceux-ci aussi ont erré par le vin et se sont égarés par la boisson forte. Le sacrificateur et le prophète ont erré par la boisson forte, ils sont dévorés par le vin, ils se sont égarés par la boisson forte ; ils ont erré dans [leur] vision, ils ont titubé en rendant [leur] jugement. 8 Car toutes les tables sont pleines de sales vomissements, de sorte qu’il n’y a plus de place. 9 À qui enseignera-t-il la connaissance ? et à qui fera-t-il comprendre ce qui est annoncé ? À ceux qui sont sevrés du lait, arrachés au sein. 10 En effet, commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu…

Avec « ceux-ci aussi » (verset 7), Ésaïe parle maintenant de Juda et plus particulièrement des chefs de Jérusalem, ceux qui ont des responsabilités parmi le peuple (verset 14). Ils ne valent pas mieux que ceux de Samarie et ont même une plus grande responsabilité et donc une plus grande culpabilité. Ésaïe parle en termes plus forts de leurs visions trompeuses et de leurs jugements. Il dénonce en termes virulents le mode de vie dissolue qu’ils mènent (verset 8).

Même leurs autels (tables) sont terriblement souillés par des vomissures. Cela va à l’encontre du commandement donné aux sacrificateurs : « Vous ne boirez pas de vin ni de boisson forte » (Lév 10:9 ; Ézé 44:21). Ce n’est pas un incident isolé, mais une habitude, un mode de vie. D’un point de vue prophétique, Jérusalem tombera facilement car elle est spirituellement dans l’obscurité, sans Dieu, enivrée par le vin de l’Antichrist. C’est pourquoi le roi du nord avancera facilement vers Jérusalem.

Nous entendons leur réaction bruyante aux versets 9-10. En hébreu, ces mots ressemblent au bredouillement d’ivrognes : ‘ki tsav latsav, tsav latsav, kav lakav, kav lakav, ze’ir sham, ze’ir sham’. Prophétiquement, ces sacrificateurs et prophètes Juifs sont ivres d’avoir bu le vin de l’Antichrist, ce qui les prive de la véritable connaissance de Dieu et leur fait perdre tout discernement spirituel.

Ce sacrificateur ivre hurle à ses camarades à propos d’Ésaïe : ‘Est-il venu ici pour nous donner des leçons, à nous qui avons la connaissance ?’ Et le prophète ivre, qui se vante d’avoir reçu lui-même des révélations, dit avec mépris à ses compagnons de beuverie à propos d’Ésaïe : ‘Veut-il nous faire savoir ce que signifie une révélation ? Il doit certainement penser que nous sommes une bande de gamins ! Il ne cesse de nous assommer avec ses petites lois, il nous impose sans cesse ses exigences. Tantôt il parle de ceci, tantôt de cela. Cet homme n’arrête pas de râler !’

Ils se considèrent comme les intellectuels éclairés de leur époque, sans se rendre compte qu’ils sont en réalité sots et infantiles. C’est pourquoi Ésaïe s’adresse à eux dans un langage clair et compréhensible. Il leur dit en effet ce qu’ils doivent faire et ne pas faire. C’est un peuple de commandements et de règles, mais ils ne les ont que dans un sens extérieur.

11 - 13 Une autre langue comme jugement

11 Eh bien par des lèvres bégayantes et par une langue étrangère il parlera à ce peuple, 12 auquel il avait dit : C’est ici le repos, faites reposer celui qui est fatigué ; et c’est ici ce qui rafraîchit. Mais ils n’ont pas voulu entendre. 13 Et la parole de l’Éternel leur a été commandement sur commandement, commandement sur commandement ; ligne sur ligne, ligne sur ligne ; ici un peu, là un peu ; afin qu’en marchant ils tombent à la renverse et qu’ils soient brisés, enlacés et pris.

Comme ils n’écoutent pas, Ésaïe poursuit par une annonce de jugement. S’ils ne veulent pas écouter le langage clair du prophète, mais font des remarques sarcastiques à ce sujet, on leur parlera dans une langue incompréhensible. Cela se produira quand les armées d’Assyrie, des gens qui parlent une langue étrangère, envahiront le pays (verset 11).

Paul cite les versets 11-12 en rapport avec le parler en langues dont les Corinthiens sont si fiers. Mais il ajoute que les langues sont un signe pour les incrédules (1Cor 14:21-22a). Ces incrédules s’avèrent être les Israélites, car Paul cite ce verset d’Ésaïe. Il veut ainsi dire que le parler en langues montre clairement à Israël incrédule que l’Éternel peut désormais être loué dans toutes les langues humaines et pas seulement dans le saint hébreu.

Cela implique, bien que temporairement, le rejet d’Israël en tant que peuple élu de Dieu. Parler en langues est un signe de jugement et non de bénédiction. Telle est l’application de ce verset. L’explication est que les Assyriens viendront et que le jugement sera prononcé par ces peuples incompréhensibles parce qu’ils n’ont pas écouté les prophètes de Dieu qu’ils comprenaient pourtant.

Le prodige et le signe des langues se produisent aussi le jour de la Pentecôte à Jérusalem (Act 2:5-12). De nombreux Juifs venus d’autres pays sont présents. Ils entendent alors parler dans leurs langues et même leurs dialectes les choses magnifiques de Dieu. Pour les Juifs indigènes, cela ressemble au langage d’un ivrogne. Seule une petite partie de la foule, 3000 personnes, se convertit.

Les langues sont un signe pour les Juifs incrédules. C’est un signe de jugement. Parler en langues peut aussi se produire dans l’église, s’il y a des Juifs incrédules qui parlent une autre langue, mais il faut alors qu’il y ait un interprète, car l’église doit recevoir de l’édification. Seul le contenu édifie l’église (1Cor 14:20-28).

L’Éternel a offert à son peuple le repos et le rafraîchissement, mais ils n’y prêtent pas attention (verset 12 ; Ésa 30:15). C’est pourquoi ils seront contraints de se plier à des lois et à des exigences dans tous les domaines, en se soumettant à un ennemi qui n’a aucune compassion (verset 13). Ils continuent simplement à pratiquer leur religion extérieure et ils tomberont (cf. Zac 14:2).

14 - 19 Une alliance avec la mort

14 C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, hommes moqueurs, qui gouvernez ce peuple qui est à Jérusalem. 15 Car vous avez dit : “Nous avons fait une alliance avec la mort, et nous avons fait un pacte avec le shéol : si le fléau qui inonde passe, il n’arrivera pas jusqu’à nous ; car nous avons fait du mensonge notre abri, et nous nous sommes cachés sous la fausseté.” 16 C’est pourquoi ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je pose comme fondement, en Sion, une pierre, une pierre éprouvée, une précieuse [pierre] d’angle, un sûr fondement : celui qui se fie [à elle] n’agira pas hâtivement. 17 J’ai mis le droit pour règle, et la justice pour fil à plomb, la grêle balaiera l’abri de mensonge, et les eaux inonderont la retraite cachée ; 18 votre alliance avec la mort sera abolie, et votre pacte avec le shéol ne subsistera pas. Lorsque le fléau qui inonde passera, vous serez écrasés par lui ; 19 dès qu’il passera, il vous emportera ; car matin après matin il passera, de jour et de nuit, et ce ne sera qu’effroi lorsque son bruit se fera entendre ;

Après avoir parlé dans les versets précédents des chefs de Jérusalem, et en particulier des chefs religieux, Ésaïe s’adresse maintenant aux chefs politiques, ceux « qui gouvernez ce peuple qui est à Jérusalem » (verset 14). À l’avenir, ce seront les fonctionnaires du gouvernement de l’Antichrist. Il les qualifie sans détour « hommes moqueurs », faisant référence à leurs remarques précédentes (versets 9-10) et attire leur attention sur l’audace de leur politique étrangère. Leur moquerie les a conduits à défier Dieu. Ils déclarent de manière provocante qu’ils ont fait une « alliance avec la mort » et qu’ils ont « fait un pacte avec le shéol  », le royaume de la mort. C’est là-dessus qu’ils comptent, et non sur Dieu. C’est là que réside leur force et non en Dieu.

Il semble que leur politique soit la suivante. Ils ont toujours affaire à deux grandes puissances ennemies : l’Égypte au sud et l’Assyrie au nord. Ils ont secrètement fait une alliance avec l’Égypte – appelée « la mort » et « le shéol » par Ésaïe – afin de pouvoir se défendre contre l’Assyrie (verset 15). Ils ont été avertis d’une invasion de l’Assyrie (Ésa 8:7-8). Grâce à leur alliance avec l’Égypte, ils se croient désormais en sécurité. Si l’Assyrie vient comme « le fléau qui inonde », « le bâton » (Ésa 10:5), ils ont un refuge. Ils préfèrent se livrer corps et âme au mensonge et à la tromperie plutôt que de mettre leur confiance dans l’Éternel, conformément à l’appel d’Ésaïe.

Prophétiquement, Israël aura affaire à deux grandes puissances. Le danger vient de la première, les Assyriens, c’est-à-dire le roi du nord, une alliance de pays arabes islamiques (probablement chiites), soutenue par leur puissant allié Gog, c’est-à-dire la Russie. Pour pouvoir se défendre contre lui, Israël fera une alliance avec une autre grande puissance, l’empire romain restauré, les états unis d’Europe. La parole de Dieu qualifie cette alliance d’alliance avec la mort et le shéol, le royaume de la mort.

Contrairement à la politique hypocrite et donc peu fiable, celui qui craigne Dieu a un fondement inébranlable (verset 16). Jacob en parle déjà dans sa bénédiction à Joseph lorsqu’il dit que la force d’Israël vient « du Puissant de Jacob », qui est son « berger, la pierre d’Israël » (Gen 49:24). Cette pierre n’est autre que Christ, comme nous le savons grâce à l’apôtre Pierre qui cite ce verset d’Ésaïe dans sa première lettre (1Pie 2:6).

Pierre nous enseigne que ce qui sera vrai pour le reste fidèle dans les derniers jours est déjà vrai pour nous aujourd’hui. Christ est en effet « une pierre éprouvée », comme nous le voyons dans tout ce qui Lui est arrivé lors de sa première venue et de son séjour sur la terre. Christ est la pierre vivante à laquelle nous, qui sommes par nature de la poussière (Gen 3:19), pouvons venir et, en relation avec Lui, être faits pierres vivantes (1Pie 2:4).

Quand Il viendra, Il s’avérera être « une précieuse [pierre] d’angle », « un sûr fondement », ou une fondation solide (cf. Lc 6:46-49). Bien qu’Il ne se soit pas encore révélé ainsi, la foi le voit déjà. Il est ce dont l’homme instable a besoin.

Celui qui croit en Lui, qui place sa confiance sur cette base, ne fait pas une alliance vaine et ne se hâte pas, mais attend Lui, attend sa venue. Le mot hébreu ‘hâtivement’ signifie ‘s’enfuir’, se cacher par honte, parce que l’on a honte de ce en quoi on pensait pouvoir avoir confiance. Celui qui craint Dieu « n’agira pas hâtivement » ce que signifie « ne sera pas confus » (cf. Rom 9:33 ; 10:11). Christ est toujours le chemin vers le salut et la délivrance.

Ceux parmi les Israélites qui placent leur confiance dans la puissance de la Bête, c’est-à-dire l’empire romain restauré, seront confondus. Mais ceux qui placent leur confiance dans Christ ne seront jamais confondus, ils ne s’enfuiront pas de honte. Cela ne vaut pas seulement pour Israël dans l’avenir, cela vaut aussi pour nous aujourd’hui.

Ce qui est un fondement solide pour le croyant est un jugement pour l’incrédule. Lorsque Christ viendra à Sion, Il rendra justice de manière parfaitement juste (verset 17). Un « règle » [littéralement : cordeau] et un « fil à plomb » sont nécessaires pour poser un bon fondement. Avant que Christ puisse commencer son royaume, tous les restes de l’œuvre de l’Antichrist doivent être éliminés afin qu’un bon fondement peut être posé.

Par ses jugements de grêle et des eaux, il balayera les cachettes où se trouvent le mensonge et les pactes avec la mort. La grêle et les eaux sont deux images déjà utilisées pour décrire les agissements des Assyriens (verset 2), mais elles sont maintenant utilisées pour décrire l’effet de la venue de l’Éternel dans le pays.

« L’abri de mensonge » et « la retraite cachée » seront « balayés » et « inondés ». « Sion sera labourée comme un champ » (Mic 3:12). Les chefs et la population seront « écrasés » par « le fléau qui inonde » (verset 18). Les Assyriens d’autrefois n’ont jamais réussi à conquérir Jérusalem. Cela montre clairement que l’accomplissement complet de ces prophéties est encore à venir (Zac 13:8 ; 14:2).

Au verset 18, outre le jugement imminent, notre regard se porte aussi sur le jugement dans un avenir lointain – pour nous : l’avenir proche. Au temps de la fin, l’alliance du verset 15 s’accomplira pleinement. La mort est l’Antichrist. En lui est entré le diable qui « avait le pouvoir de la mort » (Héb 2:14). L’« alliance » que fait la masse méchante sous la direction de l’Antichrist est une alliance avec la mort. Ils ont fait un « pacte » avec le royaume de la mort (shéol). Le pacte (avec la mort) est l’alliance que la masse méchante des Juifs, par l’intermédiaire de leur chef, l’Antichrist, a faite avec l’empire romain restauré, c’est-à-dire l’Europe.

Cet empire vient de l’abîme (Apo 17:8). Satan en est l’inspirateur. En raison de ces deux liens, l’Israël méchant subira de manière horrible le jugement de Dieu. Pour cela, Dieu utilisera « le fléau qui inonde », c’est-à-dire l’Assyrie, en l’occurrence le roi prophétique du nord, ou une alliance de pays arabes islamiques (Dan 11:40-41). L’exécution du jugement se fera successivement, « matin après matin » (verset 19). Les chefs, qui ont refusé d’écouter les avertissements, réaliseront alors avec horreur que ce sont là les jugements dont ils pensaient qu’ils ne les toucheraient pas.

20 - 22 L’œuvre étrange

20 car le lit est trop court pour qu’on s’y allonge, et la couverture trop étroite quand on s’en enveloppe. 21 Car l’Éternel se lèvera comme en la montagne de Peratsim, il sera ému de colère comme dans la vallée de Gabaon, pour faire son œuvre, son œuvre étrange, pour accomplir son travail, son travail inaccoutumé. 22 Et maintenant ne soyez pas des moqueurs, de peur que vos liens ne soient renforcés ; car j’ai entendu du Seigneur, l’Éternel des armées, [qu’il y a] une destruction, une [destruction] décrétée, sur toute la terre.

Ils pensent qu’en demandant l’aide de l’Égypte, ils pourront se protéger du danger et trouver la paix dans un lit confortable, sous une couverture douillette (verset 20). À leur grande consternation, ils découvriront que leurs précautions ne servent à rien. Au contraire, le lit sera trop court et la couverture trop étroite. Il n’y a pas de repos ni de protection en dehors de l’Éternel. Il en est toujours ainsi pour chaque membre du peuple de Dieu : se fier au monde n’apporte que honte, misère et catastrophes. La foi triomphe. Christ est le fondement solide sur lequel nous pouvons bâtir notre espérance.

L’Éternel agira contre son peuple avec des inondations et des tempêtes de grêle (verset 17), comme Il l’a fait dans le passé contre leurs ennemis (verset 21). « En la montagne de Peratzim » et « dans la vallée de Gabaon », l’Éternel s’est levé pour soutenir David dans le premier cas et Josué dans le second dans leur combat contre leurs ennemis. Il est sorti devant David comme une brèche faite par les eaux (2Sam 5:18-25) et Il a aidé Josué par de gros grêlons (Jos 10:1-11). Mais maintenant, Il va accomplir une œuvre étrange. Cette œuvre étrange consiste à se lever pour soutenir les ennemis contre son peuple. Il traitera son propre peuple comme s’il s’agissait de ses ennemis. Ils L’ont contraint à le faire, mais ce sera un travail inaccoutumé.

Une fois de plus, le peuple est appelé à se convertir de son incrédulité cynique (verset 22). S’il ne le fait pas, les liens de sa misère seront encore renforcés. Le jugement sur l’ensemble est décidé ; c’est une destruction « toute la terre » ou « sur tout le pays ». Tout le pays d’Israël sera labouré (cf. verset 24). Il y aura de la miséricorde pour la seule personne qui se repentira. Mais en outre, la moitié des habitants de Jérusalem seront déportés en captivité par les Assyriens prophétiques (Zac 14:2).

Pour Ésaïe, c’est une affaire réglée, c’est certain et sûr. Il l’a entendu personnellement de la bouche du Seigneur, l’Éternel des armées. Il n’y a donc aucun doute que cela se passera ainsi.

23 - 29 L’œuvre de l’Éternel est sage

23 Prêtez l’oreille et écoutez ma voix ; soyez attentifs et écoutez ma parole. 24 Est-ce que le laboureur, pour semer, passe tout son temps à labourer, à ouvrir et à herser son terrain ? 25 Lorsqu’il en a aplani la surface, ne répand-il pas l’aneth et ne sème-t-il pas le cumin ? Ne met-il pas le froment par rangées, l’orge au lieu désigné, et l’épeautre dans ses limites ? 26 Son Dieu le dirige dans [son] jugement ; il l’instruit. 27 En effet il ne foule pas l’aneth avec un traîneau à tranchants et ne fait pas tourner la roue du chariot sur le cumin ; car on bat l’aneth avec un bâton et le cumin avec une baguette. 28 Il broie le blé pour le pain, parce qu’il ne veut pas le battre indéfiniment ; il ne le broie pas en faisant passer dessus la roue de son chariot et ses chevaux. 29 Cela aussi vient de l’Éternel des armées : il se montre merveilleux en conseil et grand en sagesse.

La troisième et dernière partie de ce chapitre traite de ce que l’Éternel a à dire aux seules personnes qui sont restées fidèles en ce temps de grande détresse, alors qu’elles souffrent à cause de leur fidélité à Lui. Il s’adresse à elles d’une voix qui leur est familière et avec des paroles consolantes (verset 23). Ils sont invités avec insistance à écouter attentivement : « prêtez l’oreille [...] soyez attentifs» (cf. Mc 4:3,9).

Ésaïe utilise une parabole pour ses paroles consolantes. Il utilise l’image d’un cultivateur, comme le fait aussi Paul (1Cor 3:7-9). Le cultivateur (fermier) est ici une image de l’Éternel. Sa terre représente le peuple d’Israël. Le sol dur est la partie apostate du peuple. Labourer c’est que les Assyriens font. Les différentes graines sont les tribus dispersées d’Israël qui seront replantées dans le pays d’Israël.

Tout comme le fermier ne continue pas à labourer indéfiniment (verset 24), l’Éternel ne châtiera pas indéfiniment. Ni le labour ni le châtiment ne sont le but ultime du travail. Le fermier a un autre objectif, un bon objectif, avec la terre. Il en est de même pour l’Éternel. C’est pourquoi il y a de l’espoir au milieu de la tribulation. L’Éternel a un dessein miséricordieux pour tous et le temps de l’épreuve prendra fin.

Le fermier sait exactement comment travailler la terre pour les différentes sortes de semences et comment chaque sorte doit être semée (verset 25). Il ne tient pas cela de lui-même, mais de son Dieu qui lui a enseigné cela dans la nature (verset 26). Pourquoi l’homme est-il alors si réticent à accepter l’enseignement de Dieu dans les choses spirituelles ?

Tout comme le fermier travaille la terre différemment en fonction des différentes espèces de semences, il traite aussi la moisson de manière différente (verset 27). Il foule le blé, mais l’aneth et le cumin sont trop petits pour être fouler. S’il le faisait, ils seraient écrasés. Il doit donc les battre. Et aussi, il procède avec sagesse. Il ne continue pas à battre ou à fouetter indéfiniment, il ne cherche pas à briser la moisson, car cela la détruirait et la rendrait sans valeur (verset 28).

Si le fermier traite le fruit de son travail avec tant d’intelligence, Dieu, qui l’a créé et lui a donné cette intelligence, n’agira-t-Il pas de la même manière ? Le croyant fidèle et éprouvé peut savoir que l’Éternel agit de la même manière et avec la même sagesse à son égard. Ce qui importe à l’Éternel, c’est la moisson, le résultat. Dans cette optique, Il travaille le sol du cœur de l’homme avec peine, conviction de péché, tristesse. C’est là que tombe la bonne semence, qui donne de bons fruits.

C’est pourquoi le croyant sage se glorifie dans la tribulation (Rom 5:3), car il sait que le Père est le cultivateur qui taille afin qu’il porte plus de fruit, et même beaucoup de fruit (Jn 15:1-2,8). Celui qui a été exercé par la discipline reçoit « le fruit paisible de la justice » (Héb 12:11).

L’Éternel ne continue pas à châtier indéfiniment. Il a clairement à l’esprit le but de toutes ses actions envers son peuple. La souffrance du pieux a un but. Ce but est la purification de sa foi, afin qu’elle « se trouve [être un sujet] de louange, de gloire et d’honneur, dans la révélation de Jésus Christ » (1Pie 1:6-7).

Tout est entre les mains de l’« Éternel des armées » (verset 29). Même si cela n’est pas toujours évident, la foi peut avoir confiance qu’Il est « merveilleux en conseil et grand en sagesse » (Jér 32:18b-19a). Son attention est constamment tournée vers le reste qu’Il veut sauver. C’est en pensant à eux qu’Il agit avec sagesse et avec le plus grand soin.

Dans le processus de labour, de semis et de moisson, tout est axé sur le fruit. Il faut séparer le froment de la balle. La balle de l’injustice doit être séparée du froment de la personne avec laquelle on traite. Ce n’est pas un processus qui se poursuit indéfiniment. Cela vaut pour les actions de Dieu comme aussi pour les activités du fermier. L’Éternel des armées, qui, en tant que Créateur, a donné au fermier le discernement nécessaire pour son travail, sait agir avec une sagesse parfaite lorsqu’Il traite avec son peuple. Il ne les détruira pas. Ils restent sa propriété.

Une fois que la terre a été labourée et aplanie et que les semences ont été semées, vient enfin la moisson avec les fruits de la terre. Alors l’Éternel dira à son peuple : « De moi provient ton fruit » (Osé 14:9d).

Nous pouvons savoir que l’Éternel agit ainsi avec nous aussi. Il nous châtie « pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté » et afin que ses châtiments « rend le fruit paisible de la justice à ceux qui sont exercés par elle » (Héb 12:10-11). Il sait exactement ce que les siens peuvent supporter (1Cor 10:13). Il sait comment traiter chaque graine, chacun des siens. Quiconque veut être utilisé par le Seigneur doit garder ce principe à l’esprit. Alors, celui qui veut aider les autres traitera avec considération et sagesse tous ceux qu’il veut aider.

Quelle consolation de savoir que la voie de Dieu est parfaite (Psa 18:31). Il est vrai : « Il se montre merveilleux en conseil et grand en sagesse » (verset 29b). Que son nom soit loué !

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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