Ésaïe

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Ésaïe 49

Le Saint d'Israël

Introduction 1 - 7 Le serviteur de l’Éternel 8 - 13 Délivré et en route vers leur pays 14 - 16 L’Éternel n’oublie pas son peuple 17 - 21 Émerveillement 22 - 23 Ceux qui s’attendent à l’Éternel 24 - 26 L’Éternel : ton Sauveur et ton Rédempteur

Introduction

Aperçu de la partie principale 2.2 – Ésaïe 49-57

L’évangile du serviteur de l’Éternel

La deuxième partie de la deuxième partie principale (Ésaïe 40-66) comprend Ésaïe 49-57 et peut être divisée comme suit :
1. Le serviteur de l’Éternel et le rétablissement d’Israël (Ésaïe 49:1-26)
2. Le péché d’Israël et l’obéissance du serviteur (Ésaïe 50:1-11)
3. Écoutez-moi ! Réveille-toi ! (Ésaïe 51:1-23)
4. Partez ! (Ésaïe 52:1-52:12)
5. L’homme de douleur et sa justification (Ésaïe 52:13-53:12)
6. Le futur glorieux de Dieu pour Jérusalem (Ésaïe 54:1-17)
7. L’efficacité de la parole de grâce de Dieu (Ésaïe 55:1-13)
8. Le salut s’étend aux défavorisés (Ésaïe 56:1-8)
9. Le message de Dieu aux méchants (Ésaïe 56:9-57:21)

Introduction à Ésaïe 49

Le but de la deuxième partie principale d’Ésaïe (Ésaïe 40-66) est l’œuvre de Dieu dans le cœur de son peuple pour provoquer la conversion. Ce n’est qu’alors que Dieu peut faire revenir et sauver le reste.

Dans la première partie (Ésaïe 40-48) de cette deuxième partie principale, le contraste entre Dieu et les idoles est décrit en détail. Cela provoquera dans le cœur du reste une condamnation totale de l’idolâtrie, en particulier en ce qui concerne l’idolâtrie qui sera rendue publique sous l’Antichrist au temps de la grande tribulation.

Dans la deuxième partie (Ésaïe 49-57), les yeux du reste, tout comme ceux de Saul de Tarse, s’ouvrent aux souffrances de Christ, qu’ils ont persécuté et rejeté. Ils verront Celui qu’ils ont percé (Zac 12:10 ; Apo 1:7). Cela provoquera, comme pour Saul, un revirement total. Ils « se lamenteront sur lui, comme on se lamente sur un [fils] unique » (Zac 12:10b). Ils s’humilieront.

Tout comme les frères de Joseph qui reconnaissent et acceptent leur ‘frère’ comme vice-roi d’Égypte, ils accepteront Christ. Nous le reconnaissons dans les chapitres suivants, avec comme point culminant Ésaïe 53. Après le rétablissement d’Israël, nous verrons les bénédictions pour Israël (Ésaïe 54), puis nous entendrons comment les nations sont appelées à se joindre à Israël pour partager les bénédictions du royaume (Ésaïe 55-57).

Dans ce chapitre, Ésaïe 49, nous avons la deuxième d’une série de quatre prophéties ou cantiques sur le serviteur de l’Éternel. La prophétie précédente (Ésaïe 42) traite du serviteur en tant qu’élu. Ici, il est question de Lui en tant que rejeté.

Ce chapitre comporte deux thèmes : le témoignage du serviteur de l’Éternel, qui Il est (versets 1-13), et la promesse consolante pour Sion désespérée (versets 14-26). Il y a un lien renouvelé entre Israël en tant que serviteur de l’Éternel et Christ en tant que serviteur parfait de l’Éternel. Israël ne peut pas être dans cette relation de serviteur de l’Éternel sans s’identifier au véritable serviteur Christ comme leur Messie, sur la base de son œuvre d’expiation et de rédemption à Golgotha.

La nécessité de se repentir avant que le rétablissement soit possible, aussi après 2000 ans, montre que le péché n’est jamais prescrit. De même, après tant d’années, les frères de Joseph, aussi, ont d’abord dû se repentir avant que les bénédictions puissent venir et que leur relation avec leur frère rejeté, devenu entre-temps vice-roi, puisse être rétablit. Cette repentance ne s’est manifestée qu’au moment où les sentiments de leur père leur sont apparus plus importants que leur propre bien-être.

Il en est de même pour le peuple d’Israël aujourd’hui. Avant que Dieu puisse leur accorder les bénédictions promises, ils doivent d’abord se réconcilier avec Dieu au sujet du péché qu’ils ont commis en rejetant Christ. Ils doivent aussi comprendre ce que ce péché signifie pour Dieu. Ils découvriront alors soudainement que ce sont précisément leurs péchés que Christ a effacés à la croix, tout comme les frères de Joseph ont découvert qu’en le rejetant, ils ont permis à Dieu de l’utiliser et de l’envoyer pour sauver un grand peuple (Gen 45:5 ; 50:20).

1 - 7 Le serviteur de l’Éternel

1 Écoutez-moi, îles, et soyez attentives, peuplades lointaines ! L’Éternel m’a appelé dès le ventre [maternel] ; dès le sein de ma mère il a fait mention de mon nom. 2 Il a rendu ma bouche semblable à une épée aiguë ; il m’a caché sous l’ombre de sa main ; il a fait de moi une flèche polie, il m’a caché dans son carquois. 3 Et il m’a dit : “Tu es mon serviteur, Israël, en qui je me glorifierai.” 4 – Mais moi j’ai dit : “J’ai travaillé en vain, j’ai consumé ma force pour le néant et en vain ; toutefois mon jugement est auprès de l’Éternel, et mon œuvre auprès de mon Dieu.” 5 Et maintenant, dit l’Éternel, qui m’a formé dès le ventre [de ma mère] pour lui être serviteur afin de lui ramener Jacob… ; quoique Israël ne soit pas rassemblé, je serai glorifié aux yeux de l’Éternel, et mon Dieu sera ma force… 6 Il [me] dit : “C’est peu de chose que tu me sois serviteur pour rétablir les tribus de Jacob et pour ramener les préservés d’Israël ; je te donnerai aussi pour [être] une lumière des nations, pour être mon salut jusqu’au bout de la terre.” 7 Ainsi dit l’Éternel, le rédempteur d’Israël, son Saint, à celui que l’homme méprise, à celui que la nation a en horreur, au serviteur de ceux qui dominent : Des rois verront et se lèveront, – des princes, et ils se prosterneront, à cause de l’Éternel qui est fidèle, du Saint d’Israël qui te choisira.

Ce passage traite de la bonne nouvelle, non pas en premier lieu pour Israël, mais pour les nations (verset 1 ; verset 6). Elles sont invitées à écouter par l’appel « Écoutez-moi » (verset 1 ; cf. Ésa 46:3,12). En tant que serviteur de l’Éternel, le peuple d’Israël a pour mission d’apporter le salut de Dieu aux nations lointaines. Israël est appelé (Ésa 51:2) à raconter, en tant que serviteur de l’Éternel, sa louange (Ésa 43:21) aux nations (Rom 2:17-20). Mais Israël a lamentablement échoué dans cette tâche (Rom 2:24). L’Éternel dit à propos de ce serviteur : « Qui est aveugle, si ce n’est mon serviteur, et sourd, comme mon messager que j’ai envoyé ? » (Ésa 42:19a).

Tout comme Adam, le premier homme, Israël a échoué en tant que fils, serviteur et vigne. Mais alors Dieu envoie le Seigneur Jésus. Il est « le dernier Adam » et « le second homme » (1Cor 15:45-47), le vrai Fils qu’Il a appelé hors d’Égypte (Mt 2:15), le vrai serviteur (Ésa 42:1 ; 49:3,5,6,7 ; 50:10 ; 53:11) et le vrai ceps (Jn 15:1).

Celui qui appelle ici est le véritable serviteur de l’Éternel, le Messie, qui, avec l’autorité divine, appelle les nations à écouter. Le nom de Celui qui est appelé dans la deuxième partie du verset 1 désigne aussi le Seigneur Jésus, le véritable serviteur, qui est venu à la place d’Israël. Nous voyons ici la merveille incompréhensible de sa personne. Il est véritablement Dieu et véritablement Homme. Il est Dieu depuis toute éternité, et Il est devenu Homme au moment déterminé par Dieu.

Son nom est mentionné par l’Éternel « dès le sein » de sa mère. Son nom n’est pas mentionné ici, mais juste avant et juste après qu’il ait été engendré. Il est alors dit à Joseph et à Marie que le Fils qui naîtra doit être appelé Jésus (Mt 1:21 ; Lc 1:35).

Christ est appelé à apporter le salut à son peuple et aussi aux nations. Il le fait en utilisant l’épée de la parole de Dieu (verset 2 ; Éph 6:17 ; Mt 10:34). Sa bouche est une épée aiguë qui est discrète, mais qui est toujours prête à juger tout ce qui est contraire à la volonté de Dieu. Les pharisiens et les sadducéens ont fait l’expérience que ses paroles sont vif. Il a grandi à l’ombre de la main de Dieu, sous sa protection. Comme une flèche polie, Dieu L’a caché dans son carquois. Le temps de vaincre ses ennemis n’était pas encore venu.

L’identification de Christ avec Israël apparaît au verset 3. L’Éternel se glorifiera en Christ en tant que véritable Israël (cf. Jn 13:31-32). Le véritable serviteur prend la place d’Israël défaillant et donne à l’Israël de Dieu sa véritable signification. Il en est aussi pour Israël qui a échoué en tant que vigne (Ésa 5:1-7), à la place de laquelle le Seigneur Jésus est devenu le vrai cep (Jn 15:1). Israël, en tant que vigne, a donné en Lui son véritable fruit à Dieu.

Compte tenu des expériences amères qui précéderont le temps de gloire pour Israël, le temps où Dieu se glorifiera en Christ dans son peuple, le verset 4 exprime ce qui semble être une grande désolation. Ici, le rejet de Christ est prédit (Jn 1:11). Il semble un instant que ce serviteur ait lui aussi travaillé en vain. Pourtant, ce n’est pas une expression d’incrédulité ou de désespoir, car le cœur exprime immédiatement la certitude de la vérité que toute justice est entre les mains de Dieu (cf. Mt 11:20-24 ; Mt 11:25-30).

Le service que nous rendons semble souvent avoir peu ou pas de résultats. À cette stérilité s’ajoutent aussi des circonstances et des épreuves particulièrement difficiles qui peuvent peser lourdement sur le cœur. Si Satan pouvait réaliser son dessein, il utiliserait tout pour nous plonger dans le désespoir afin de nous faire cesser notre travail. C’est pourquoi que nous avons ici une partie que par l’Esprit a destinée à nous amener à considérer toutes les circonstances à la lumière de tous les sages desseins de Dieu..

Il en résultera que, au milieu de la lutte, nous serons encouragés à partager ce qu’Il a en vue. Nous saurons alors que notre justice est auprès de Lui. Si nous en sommes conscients, nous pouvons, tout comme le Seigneur Jésus, tout remettre « à celui qui juge justement » (1Pie 2:23b). Nous pouvons alors avoir confiance que c’est auprès de Lui que se trouve la récompense de notre travail apparemment infructueux.

Le langage du verset 5 et de ce qui suit est clairement celui du Messie, qui témoigne ici du but pour lequel Il est le serviteur de l’Éternel. Il est clair que le serviteur n’est pas ici Israël, car la tâche du serviteur est précisément de rétablir Jacob, le serviteur défaillant (Rom 15:8 ; Mt 15:24). Seul Christ peut accomplir l’œuvre de ramener et de rassembler vers Lui. Cette œuvre plaît particulièrement au Père, qui L’honore pour cela. Il n’a pas reçu cet honneur du peuple.

Il y a également un dessein qui va encore plus loin. Il est mentionné au verset 6. Le cœur joyeux de l’Éternel aspire à une bénédiction mondiale. Si Israël a rejeté le serviteur, celui-ci recevra beaucoup plus, tandis qu’aussi la bénédiction pour Israël n’est pas définitivement perdue, mais viendra encore. Le retour de Jacob se fera par la délivrance du peuple de Babylone et par ce qui se passera au temps de la fin. Le rétablissement des « tribus de Jacob » signifie le rétablissement des douze tribus dans le pays. Au temps de la fin, cela implique aussi le rétablissement du royaume des dix tribus après la grande tribulation.

« Et pour ramener les préservés d’Israël » signifie que le reste des deux tribus, les Juifs, se repentira. Ils ont rejeté Christ et ils occuperont la première place lors du rétablissement. Nous voyons cela dans l’histoire de Joseph et Juda, qui occupe une place prépondérante tant dans le rejet de Joseph que dans le rétablissement des relations avec lui (Gen 37:26-27 ; 44:18-34).

Le verset 6 s’applique aussi à l’œuvre de l’évangile qui doit être prêchée dans le monde entier, jusqu’au bout de la terre, sur ordre du Seigneur. C’est ainsi que Paul applique ce verset à notre époque (Act 13:46-47). Tu peux pas arrêter la grâce, pas plus que l’eau qui coule. Si on l’arrête, cette eau prendra un autre cours et ira ailleurs.

De même, la grâce de Dieu, rejetée par Israël, coule maintenant vers les nations. Son accomplissement complet aura lieu dans le royaume de paix par Christ qui sera une « lumière pour la révélation des nations, et gloire de ton peuple Israël » (Lc 2:32). En étant une lumière pour le peuple, le serviteur accomplira la tâche d’Israël qui est d’être une bénédiction dans ce monde.

Au verset 7, nous sommes à nouveau rappelés au temps de l’humiliation du serviteur. L’Éternel Lui adresse directement la parole. Son humiliation est la base nécessaire pour accomplir l’œuvre de la grâce salvatrice. C’est pourquoi Il est appelé, comme il est dit littéralement, le « méprisé de l’âme [des hommes] » (cf. Ésa 53:3). Le peuple L’a méprisé et L’a traité comme tel. En tant que « serviteur de ceux qui dominent », le Seigneur Jésus s’est identifié à son peuple, car ce peuple est aussi soumis comme un serviteur aux étranger qui dominent sur eux (Néh 9:36-37). Il y a toutefois une différence, car ils sont soumis à cause de leur infidélité à leur Dieu, tandis que Christ s’est soumis volontairement.

Ainsi, durant les jours de sa chair, Christ s’est soumis aux dominateurs romains et aux chefs religieux et s’est livré à leur volonté. Il semble être le grand perdant, mais le résultat de tout cela sera visible dans la gloire à venir. Alors, ceux qui dominent « verront et se lèveront » et « se prosterneront » devant Celui qui s’est autrefois fait leur serviteur. Ils découvriront qui est Celui qu’ils ont renvoyé à la croix. Ce verset 7 est une préparation à ce que nous rencontrerons dans les troisième et quatrième prophéties sur le serviteur de l’Éternel.

8 - 13 Délivré et en route vers leur pays

8 Ainsi dit l’Éternel : Au temps favorable je t’ai répondu, et au jour du salut je t’ai secouru ; je te garderai, et je te donnerai pour [être] une alliance du peuple, pour rétablir le pays, pour faire hériter les héritages dévastés, 9 disant aux prisonniers : “Sortez !” et à ceux qui sont dans les ténèbres : “Montrez-vous !” Ils paîtront sur les chemins, et sur toutes les hauteurs seront leurs pâturages. 10 Ils n’auront pas faim et ils n’auront pas soif, la chaleur et le soleil ne les frapperont pas ; car celui qui a compassion d’eux les conduira et les mènera à des sources d’eau. 11 Je ferai de toutes mes montagnes un chemin, et mes grandes routes seront élevées. 12 Voici, ceux-ci viendront de loin ; voici, ceux-là, du nord et de l’ouest, et ceux-ci, du pays de Sinim. 13 Exultez, cieux, et réjouis-toi, terre ! Montagnes, éclatez en chants de triomphe ! Car l’Éternel console son peuple et fera miséricorde à ses affligés.

Le verset 8 raconte comment l’Éternel a exaucé la prière de son serviteur lorsqu’Il est humble parmi son peuple et qu’Il offre « avec de grands cris et avec larmes, des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort » (Héb 5:7). Lorsque Dieu Le ressuscite d’entre les morts, c’est « le temps favorable ». Paul applique cette parole aux croyants (2Cor 6:1-2), ce qui nous permet de percevoir ici, en termes voilés, le lien entre Christ et l’église, qui peut partager les bénédictions de la nouvelle alliance. Ceux qui partagent son rejet peuvent puiser de la consolation dans cette promesse d’un temps favorable, alors qu’ils vivent une période de rejet.

Comme Christ s’est identifié à Israël, ces paroles deviendront aussi vraies pour le peuple qui est en communion avec lui dans son état rétabli. Le fait que Christ soit donné « pour [être] une alliance du peuple » fait référence à la nouvelle alliance qui sera bientôt faite avec Israël. Cette alliance est nouvelle et meilleure parce qu’elle est fondée sur l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix et repose sur la puissance de son sang versé, le sang de la nouvelle alliance.

Les « les héritages dévastés » font référence à la désolation qu’Israël subira lors de l’invasion du roi du nord, c’est-à-dire l’alliance des nations arabes. Ce qui a été détruit sera rétabli, ils le recevront à nouveau. Chaque tribu du peuple récupérera ses biens héréditaires (Lév 25:8-13 ; Ézé 47:13-14 ; 48:29). Les prisonniers en captivité seront délivré et rétablis dans leur pays. Là, ils se révéleront comme son peuple (verset 9a).

Les versets qui suivent donnent une magnifique description des conséquences de la seconde venue de Christ. Ces conséquences dépassent de loin tout ce qui se passe lors du retour dans le pays sous les ordres de Cyrus. Le peuple est décrit comme un troupeau qui rentre chez lui et trouve des pâturages en chemin (verset 9b). Ils auront suffisamment de nourriture pendant leur voyage de retour sans avoir à aller loin pour en trouver. Ils ne connaîtront ni la faim ni la soif et ne souffriront pas de la chaleur (verset 10). Tout cela parce que l’Éternel est « celui qui a compassion d’eux », qui « les conduira » en personne.

À leur retour de toutes les parties du monde, leurs voyages seront caractérisés par l’absence d’obstacles et de difficultés insurmontables (verset 11). L’Éternel parle avec insistance de « mes montagnes » et de « mes chemins ». Ils sont sa création et Il peut donc y apporter des changements de manière à favoriser le retour de son peuple et à le rendre prospère.

Nous pouvons aussi appliquer cela à nos expériences actuelles. Les montagnes de difficultés que nous rencontrons sur notre chemin de pèlerinage peuvent devenir des sommets de communion avec Dieu et de joyeuse communion avec son peuple. Il en sera ainsi si nous mettons toute notre confiance dans le Seigneur et si nous nous en remettons entièrement à Lui pour l’accomplissement de sa volonté.

Dans les jours à venir, Israël sera rassemblé de toutes les parties du monde vers le centre terrestre qui lui est attribué (verset 12). Par « l’ouest », nous pouvons entendre l’Europe occidentale et les États-Unis d’Amérique, aussi bien que certaines régions d’Afrique. On suppose que le pays de Sinim est la Chine. La perspective d’un rassemblement aussi vaste et général suscite des cris de joie et d’allégresse (verset 13). Tout et tous, le ciel, la terre et les montagnes, doivent se réjouir de ce que l’Éternel a fait pour son peuple.

14 - 16 L’Éternel n’oublie pas son peuple

14 Mais Sion a dit : “L’Éternel m’a abandonnée, et le Seigneur m’a oubliée !” 15 Une femme oubliera-t-elle son nourrisson, pour ne pas avoir compassion du fils sorti de son ventre ? Même celles-là oublieront ; … mais moi, je ne t’oublierai pas. 16 Voici, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains ; tes murs sont continuellement devant moi.

Il semble que le peuple ne puisse croire tout cela. Il se plaint que l’Éternel l’ait abandonné au moment de la tribulation qui précède le retour décrit ci-dessus. La longue période de souffrance a donné ce sentiment au peuple (verset 14). La tribulation est juste, mais leur plainte ne l’est pas. La plainte est suivie d’une explication et d’une assurance de l’amour de Dieu pour les consoler. Cet amour n’est pas seulement aussi grand que celui d’une mère pour son enfant, mais il le dépasse largement (verset 15). Il est difficile d’imaginer qu’une mère oublie son nourrisson ; il est tout à fait inconcevable que l’Éternel oublie son peuple.

Loin d’oublier Sion, c’est-à-dire ses habitants, Il les a liés à Lui de manière indissoluble et se porte garant d’eux par ses actions (verset 16). Les Juifs avaient pour coutume de graver le symbole de la ville et du temple sur leurs mains ou ailleurs, en signe de leur dévouement et pour s’en souvenir en permanence. Dans sa grâce, Dieu reprend cette image pour leur donner une assurance. Il les a gravés sur les paumes de ses mains.

D’une seule main, Il a fondé la terre (Ésa 48:13), mais Il a entouré son peuple bien-aimé de ses deux mains (cf. Jn 10:28-29). Cela exprime à la fois une certitude, une sécurité et une protection absolues, ainsi que le fait qu’Il œuvre continuellement pour eux. Ces mains ont été percées pour nous lorsqu’Il a été crucifié. Cela exprime un amour parfait. Nous pouvons y penser chaque fois qu’Il nous montre ses mains (Jn 20:19-29).

Dans l’Antiquité, il était d’usage de graver le nom du maître sur la main de ses esclaves. L’esclave était ainsi indissolublement lié à son maître. Ici, c’est l’inverse. Dieu s’est lié indissolublement à eux. Il pense sans cesse à eux et est toujours à l’œuvre pour eux. Ils ne doivent pas penser que la situation Lui échappe, car ils sont toujours dans sa main. Les murs de Sion, aussi détruits soient-ils par l’ennemi, Il les voit toujours devant Lui dans leur état parfait et futur.

Être gravé sur la paume de la main suppose l’union la plus étroite avec Lui-même. Cela renvoie à son amour immuable et à son souvenir constant de nous dans tout ce qu’Il ressent et fait. Graver sur la paume de la main est aussi une opération extrêmement douloureuse. Il a enduré la douleur de la croix pour nous unir ainsi à Lui.

Dans toutes ses actions, Il pense à chacun des siens. Dans notre incrédulité et notre oubli, nous perdons souvent de vue à quel point nous sommes précieux pour Lui en Christ. L’amour de Dieu trouve sa plénitude dans l’amour de Christ. Nous percevons cet amour lorsqu’Il ouvre son cœur à ses disciples à ce sujet. Il leur dit : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés ; demeurez dans mon amour » (Jn 15:9).

17 - 21 Émerveillement

17 Tes fils se hâteront ; ceux qui te détruisaient et ceux qui te dévastaient sortiront d’avec toi. 18 Lève les yeux, et regarde autour de toi : ils se rassemblent tous, ils viennent vers toi. [Aussi vrai que] je suis vivant, dit l’Éternel, tu te revêtiras d’eux tous comme d’un ornement, et tu t’en ceindras comme [le ferait] une fiancée. 19 Car [dans] tes lieux déserts, tes contrées dévastées et ton pays détruit, tu seras maintenant à l’étroit à cause des habitants, et ceux qui te dévoraient seront loin. 20 Les fils que tu as eus quand tu étais privée d’enfants diront encore à tes oreilles : “Le lieu est trop étroit pour moi ; fais-moi place, afin que j’y habite.” 21 Et tu diras en ton cœur : “Qui m’a enfanté ceux-ci ? Moi, j’étais privée d’enfants et abandonnée, captive et chassée ; ceux-ci, qui les a élevés ? Voici, moi j’étais laissée seule ; ceux-ci, où étaient-ils ?”

Ces versets confirment à nouveau la promesse du rassemblement final des rejetés dispersés du peuple dans leur pays. Un changement de population a lieu. La population d’origine s’installe rapidement le pays, et ceux qui l’ont conquis et détruit s’en vont (verset 17). Les enfants que Sion croyait perdus reviennent en foule (verset 18). Ils seront comme un ornement pour le pays, tout comme une épouse est ornée pour son mari.

La raison, indiquée par « car » (verset 19), pour laquelle les dévoreurs sont chassés loin, est qu’il n’y aura pas assez de place pour tous ses habitants. Le peuple sera si nombreux qu’il faudra faire de la place (verset 20). Le peuple de Sion est parti en captivité, la ville a été abandonnée et solitaire (verset 21). Étonnée, elle se demande où ils étaient et d’où ils viennent. La réponse est donnée aux versets suivants.

Parfois, l’Éternel ne révèle pas le but de ses actions. Il met ainsi notre foi à l’épreuve et nous fait attendre jusqu’à ce que le moment qu’Il a déterminé soit venu pour révéler ses actions et leur signification. La joie est beaucoup plus grande lorsque la révélation survient que s’il n’y avait pas eu de circonstances obscures. La gloire de sa grâce sera aussi beaucoup plus grande.

22 - 23 Ceux qui s’attendent à l’Éternel

22 Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Voici, je lèverai ma main devant les nations et j’élèverai mon étendard devant les peuples ; et ils apporteront tes fils sur [leurs] bras, et tes filles seront portées sur [leurs] épaules ; 23 des rois seront tes tuteurs, et leurs princesses, tes nourrices ; ils se prosterneront devant toi le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de tes pieds ; et tu sauras que moi je suis l’Éternel : ceux qui s’attendent à moi ne seront pas confus.

Du verset 22 à la fin du chapitre, l’Éternel répond aux questions étonnées qui ont été posées à Sion dans le verset précédent. Il montre comment les foules d’Israélites dispersés seront délivrées de leur captivité et de ceux qui les opprimaient, et comment Il les ramènera dans leur pays. Il ne peut s’agir ici du retour d’un petit reste de la captivité babylonienne. Il ne s’agit pas non plus seulement d’un retour extérieur dans le pays, mais aussi d’un retour intérieur vers l’Éternel par la foi au Sauveur. Ce qui est décrit ici aura lieu au temps de la fin.

L’Éternel utilisera les nations pour participer à la réalisation de ce rassemblement de son peuple. À cette fin, Il lèvera la main (verset 22). Le fait de lever la main suppose un signe particulier qui permet au peuple de savoir ce qu’il doit faire. Le fait de lever un étendard est fréquent dans Ésaïe (Ésa 5:26 ; 11:10,12 ; 18:3 ; 62:10). Cela a trait à la guerre. Lorsqu’Il lève son étendard, il s’agit d’une guerre qu’Il doit mener et dont l’issue est déjà certaine.

Les nations ramèneront les fils et les filles dans leurs bras et sur leurs épaules. Les rois et les reines se consacreront au soin du peuple de Dieu (verset 23). Ceux qui sont eux-mêmes des objets d’hommage rendront hommage à ce peuple. Quand il font cela, ils ne se présenteront pas comme de généreux bienfaiteurs, mais se soumettront à ce peuple : ils se prosterneront devant ce peuple le visage contre terre, et ils lécheront la poussière de ses pieds, ce qui constituera un renversement total de la situation. Ils seront contraints à ce service de lavage des pieds. Pour nous, cela signifie que nous devons suivre l’exemple du lavage des pieds par le Seigneur Jésus et nous laver les pieds les uns les autres comme Il l’a fait pour ses disciples (Jn 13:1-17). Cela signifie que nous devons nous servir les uns les autres dans l’humilité.

Autrefois, les puissants de ce monde ont humilié ce peuple jusqu’à la poussière, mais maintenant, ce sont eux qui sont humiliés jusqu’à la poussière (Mic 7:17). Les ennemis se courberont aussi profondément devant le Messie (Psa 72:9), ce qui montre à nouveau à quel point le peuple est lié à son Messie. Israël aurait dû être une bénédiction pour les nations. S’ils le deviennent finalement, les nations seront utilisées par l’Éternel pour bénir Israël.

Dans tout cela, Sion reconnaîtra l’Éternel et ses voies. Ils découvriront la grande consolation que ceux qui s’attendent à l’Éternel ne seront pas confus. Ce passage est plus négatif, tandis qu’Ésaïe 40 est plus positif, où s’attendent à l’Éternel est associée à la « force » (Ésa 40:31). Il s’agit ici de l’exercice de la patience, de la persévérance au milieu des difficultés et de l’adversité, jusqu’à ce que le temps de la délivrance de l’Éternel soit venu.

Pour le présent, nous nous attendons à tout de Lui dans la prière. Pour l’avenir, nous nous attendons à Lui-même. Ce faisant, nous pouvons avoir la certitude que les circonstances actuelles d’épreuve et de tristesse se transformeront en joie et seront marquées par la paix. Ce changement ne peut se produire que par l’intervention directe et publique du Seigneur Lui-même.

24 - 26 L’Éternel : ton Sauveur et ton Rédempteur

24 Ce que l’homme fort a pris, lui sera-t-il enlevé ? celui qui est justement captif sera-t-il délivré ? 25 Car ainsi dit l’Éternel : Même le captif de l’homme fort [lui] sera enlevé, et ce qui a été pris par l’[homme] puissant sera délivré ; moi je contesterai avec celui qui conteste avec toi, et je sauverai tes fils. 26 Je donnerai à ceux qui t’oppriment leur propre chair à manger, et ils s’enivreront de leur sang comme avec du vin nouveau ; et toute chair saura que je suis l’Éternel, ton sauveur, et ton rédempteur, le Puissant de Jacob.

Dans ces versets, on parle des tyrans avec toute leur puissance et leurs intentions malveillantes. La question rhétorique du verset 24 comporte deux parties. La première partie, qui consiste à prendre les forts de leur butin, ne concerne pas seulement Babylone, mais s’applique aussi, dans l’avenir, à l’Assyrien, au roi du nord et aux deux bêtes d’Apocalypse 13 (Apo 13:1-10,11-18).

La deuxième partie, qui concerne la délivrance des captifs, ne fait pas référence aux prisonniers légitimes, mais à ceux qui appartiennent à l’Éternel et qui seront arrachés des mains de l’Antichrist, qui, sous l’influence de Satan, cherche à tuer les fidèles. Ici, il s’agit aussi de ceux qui constituent le reste des dix tribus perdues et qui seront alors rendus par les nations.

La certitude est donnée que l’Éternel Lui-même s’en chargera (verset 25). Cela se produira lorsque le Seigneur Jésus apparaîtra pour la seconde fois. Alors, le monde entier découvrira et reconnaîtra que l’Éternel est le « sauveur » et le « rédempteur » d’Israël, « le Puissant de Jacob » (verset 26).

Toutes les tentatives des Nations Unies pour établir la paix et la sécurité sur la terre, aussi bonnes que soient leurs intentions, sont vouées à l’échec. La dernière grande bataille dans le monde, dans laquelle la question juive occupera une place centrale, mettra en évidence l’accomplissement des Écritures. Cet accomplissement consiste en ce que la justice ne peut être établie sur la terre que par la venue personnelle de Christ pour juger les ennemis de Dieu et délivrer son peuple.

Lis la suite dans Ésaïe 50

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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