Chapitre
Introduction
Avant-propos
Quiconque connaît un peu la Bible sait que Joël est l’un des auteurs bibliques. On sait aussi qu’il fait partie des douze petits prophètes dont les livres se trouvent à la fin de l’Ancien Testament. Malgré cela, il est souvent difficile de trouver son livre. Il est souvent plus facile de citer les onze joueurs de son club de football préféré, voire leur position dans l’équipe, que de réciter dans le bon ordre les noms des douze petits prophètes.
Après tout, nous n’avons que neuf pages de Joël dans la Bible. Sur un total de plus de 1900 pages que compte la traduction néerlandaise de la Bible que j’utilise, ce n’est pas beaucoup. Pas étonnant que l’on oublie facilement Joël si l’on ne connaît pas par cœur les livres de la Bible.
Pourtant, le message que Joël transmet mérite toute notre attention, comme c’est bien sûr le cas pour chaque livre de la Bible. Son livre compte 73 versets. Ce n’est pas beaucoup et cela donne l’impression que son contenu est limité. Mais nous verrons à quel point le contenu de ce que Joël transmet au nom de l’Éternel à son peuple est riche. Nous verrons aussi comment, après avoir décrit toutes les misères qu’il éprouve à son époque, il offre une magnifique perspective de l’avenir merveilleux qui attend Israël.
Ger de Koning
Middelburg, mai 2002 ; révisé en octobre 2020 ; traduit en décembre 2025
Qui était Joël ?
On ne sait rien de Joël, si ce n’est son nom et celui de son père. Joël a reçu de ses parents un nom qui signifie ‘Yahvé [l’Éternel] est Dieu’. Si ses parents lui ont délibérément donné ce nom, il a certainement grandi dans une famille qui craignait l’Éternel. La signification du nom de son père Pethuel n’est pas certaine. Selon certains, il signifie ‘jeune homme de Dieu’ ou ‘celui que Dieu a persuadé’ ; selon d’autres, ‘simplicité de Dieu’.
Ce que nous savons aussi de Joël, c’est que la parole de l’Éternel vient à lui dans le but de parler au peuple. Cela en dit long sur sa relation avec Dieu et son rapport avec le peuple. Dieu ne révèle pas ses pensées à n’importe qui parmi son peuple. Dieu dit ce qui Le préoccupe à ceux qui vivent avec Lui et pour Lui. La signification du nom Joël révèle donc non seulement la foi de ses parents, mais aussi le fait que Joël lui-même vit selon la signification de son nom. Il est un solitaire craignant Dieu au milieu d’un peuple apostat.
L’appel de Joël
Nous ne savons pas aussi grand-chose de son appel. Il n’existe pas de procédure standard à consulter pour savoir comment servir en tant que prophète. Mais si nous pouvons nous baser sur la signification de son nom et supposer sur cette base qu’il est en relation avec Dieu, nous pouvons supposer qu’à un certain moment, l’Esprit de Dieu saisit Joël.
Nous devons chercher la raison de son action dans les circonstances. Il est né dans la détresse, appelé par l’Éternel. Il apparaît soudainement en public, mais seulement après avoir été préparé à sa tâche par Dieu. Il partage la tristesse de Dieu concernant son peuple, car celui-ci Lui est devenu infidèle. Avec émotion, il annonce, au nom de Dieu, le jugement, mais sans se réjouir que Dieu juge son peuple infidèle.
Il ne leur reproche pas : ‘Vous auriez dû écouter Dieu !’, mais il les appelle à revenir vers l’Éternel. Le jugement imminent est pour lui l’occasion d’apporter la parole de Dieu au peuple à ce moment-là, et aussi d’intercéder auprès de l’Éternel (Jl 1:19). Il est animé d’un amour ardent pour l’Éternel et aussi pour le peuple dont il fait partie.
Joël et Élie
Nous trouvons chez Joël plusieurs éléments qui nous rappellent Élie. Tout d’abord, il y a la signification de son nom. Le nom Élie contient les mêmes noms de Dieu que Joël, auxquels s’ajoute le ‘mon’ personnel. Seul l’ordre est différent. Élie signifie ‘mon Dieu est Yahvé’, c’est-à-dire l’inverse de Joël.
Ensuite, nous voyons le lien entre le nom et le message que les deux apportent. Le nom Joël, ‘Yahweh est Dieu’, correspond au message que l’Éternel lui confie. Par sa prédication, Joël doit amener le peuple à reconnaître à nouveau que l’Éternel est vraiment Dieu. Dieu Lui-même souligne aussi que son peuple saura que « moi, l’Éternel, je suis votre Dieu » (Jl 2:27 ; 3:17). Par son intervention à la montagne du Carmel, Élie amène le peuple à confesser : « L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! L’Éternel, c’est lui qui est Dieu ! » (1Roi 18:39).
Une troisième similitude entre les deux prophètes réside dans le motif de leur action. La raison de la prédication de Joël est une catastrophe naturelle. C’est aussi le cas de l’action d’Élie à la montagne du Carmel, car il s’agit là d’une sécheresse. Le témoignage d’Élie à cette montagne, un témoignage pour le nom de l’Éternel, met fin à trois ans et demi de sécheresse. Élie a demandé à Dieu cette sécheresse (Jac 5:17a), afin que le peuple revienne à Dieu.
Outre les similitudes dans la signification de leur nom, leur message et la raison de leur action, il existe une quatrième similitude entre ces prophètes. Dans les deux cas, « le jour de l’Éternel », joue un rôle. Dans Joël, ce jour est mentionné cinq fois. Dans Malachie, Élie est aussi mentionné en relation avec le jour de l’Éternel (Mal 3:23). Nous verrons ce que signifie ce jour dans la suite de notre étude de ce prophète.
La raison de sa prédication
Comme dit, la raison de la prédication de Joël est une catastrophe naturelle. En fait, il y en a deux : les sauterelles et la sécheresse. Dans ces catastrophes, qui sont vécues comme des fléaux, la voix de Dieu doit être entendue. Il parle à son peuple pour l’amener à revenir à Lui (2Chr 7:15 ; 1Roi 8:37). Le but de l’action de Joël est que le peuple comprenne le message de Dieu à travers ces catastrophes et se convertisse à Lui.
Nous verrons aussi le lien que Joël établit entre les catastrophes naturelles de son époque – les fléaux des sauterelles et de la sécheresse – et le jour futur de l’Éternel. En désignant les catastrophes comme un signe avant-coureur ou une référence au jour à venir de l’Éternel, le prophète Joël appelle ses contemporains non seulement à voir ‘les signes des temps’, mais aussi à les prendre à cœur. En tant que prédicateur du jour de l’Éternel, Joël est un prophète qui confronte ses auditeurs au jugement imminent.
D’une manière générale, cela vaut également pour nous, chrétiens. Nous devons aussi confronter les gens à cela : « Sachant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes » (2Cor 5:11). Joël insiste ici – et nous devons en faire autant – sur une décision radicale : celle de la conversion à Dieu.
Se convertir de quoi ?
Nous n’entendons pas de la bouche de Joël les péchés dont Israël doit se repentir. Il ne mentionne pas le culte des idoles ni la commission et la tolérance de l’injustice sociale. Le seul péché dont il parle est celui de l’ivrognerie (Jl 1:5). Si nous ajoutons à cela l’appel lancé en Joël 2 (Jl 2:12), nous pouvons dire que le peuple vit pour son propre plaisir. Juda est devenu un peuple qui vit pour le divertissement.
D’autres prophètes nous disent aussi où mène l’abus du vin. Osée souligne que la consommation excessive de vin ôte le sens ou le cœur (Osé 4:11). Amos décrit comment la consommation de vin est l’expression d’un mode de vie luxueux et décadent (Am 6:6). Et lorsque nous écoutons Ésaïe, nous entendons comment il qualifie la consommation de vin de moyen qui rend aveugle aux « œuvres de l’Éternel » et à « le travail de ses mains » (Ésa 5:11-12).
Joël tient à ce que le peuple se réveille et ouvre à nouveau les yeux sur les actions de l’Éternel qui se manifestent dans les catastrophes. Leur cœur n’est pas entièrement consacré à l’Éternel. Il peut attendre autre chose d’un peuple qu’Il a délivré du pouvoir de l’ennemi. Il les a délivrés afin qu’ils soient son peuple, un peuple qui Le sert de tout son être et de tout ce qu’il possède. Si le peuple ne répond pas à cette attente, Il ne négligera aucun moyen pour le rattacher à Lui. Ce faisant, Il a aussi à cœur leur bonheur et leur bien-être. L’homme qui ne vit pas entièrement pour Lui ne peut être heureux.
Différence avec Osée
Contrairement à Osée, qui s’adresse aux dix tribus – bien qu’il mentionne aussi Juda à quelques reprises –, Joël s’adresse uniquement à Juda et surtout aux Juifs de Jérusalem. Il fait souvent référence à Juda et à Jérusalem (Jl 2:32 ; 3:1,17,18,20), à leurs habitants (Jl 3:6,8,19) et à Sion (Jl 2:1,15 ; 3:17,21) et ses enfants (Jl 2:23 ; 3:6,8,20). Il mentionne aussi à plusieurs reprises le temple ou le service du temple, qu’il connaît très bien (Jl 1:9,13,14,16 ; 2:14,17 ; 3:18).
La différence avec Osée se manifeste aussi dans la manière de prêcher. Osée s’exprime davantage par des déclarations courtes et percutantes, avec des rebondissements soudains et de nombreuses actions différentes. Joël est plus régulier dans sa prédication ; il a un sujet bien défini.
Le langage et le style de ce prophète témoignent d’une grande capacité à s’identifier à la situation des personnes qui souffrent des fléaux des sauterelles et de la sécheresse. Son style est clair et fluide, linguistiquement beau.
La prophétie
Joël annonce le jugement du ‘jour de l’Éternel’. Il le mentionne, comme dit, cinq fois dans sa prophétie ; c’est pourquoi on pourrait aussi l’appeler ‘le prophète du jour de l’Éternel’. Il annonce aussi la délivrance finale de Juda, de Jérusalem et d’Israël.
L’action d’un prophète suppose généralement que le peuple de Dieu, en raison de son infidélité envers Lui, est tombé dans un état de déclin. La prophétie est alors une intervention spéciale de Dieu. Dans la prophétie, Il montre en quoi l’homme a spécifiquement péché et pourquoi son jugement doit venir. Mais la prophétie contient aussi le témoignage d’un rétablissement qui aura lieu par la grâce de Dieu et qui apportera des bénédictions à son peuple.
Joël transmet le message de Dieu au peuple de Juda en tant qu’observateur attentif de l’époque dans laquelle il vit. Les termes qu’il utilise fournissent de nombreux éléments prophétiques. Cela signifie que sa courte prophétie contient de nombreux éléments qui nous permettent d’obtenir de l’intelligence sur les événements au temps de la fin.
Sujet de sa prédication
Le thème central de sa prédication est l’invasion des Assyriens. Joël 1 décrit l’invasion des sauterelles et la désolation qui en résulte. Cette invasion et cette désolation sont l’annonce de l’invasion encore plus terrible des Assyriens et de la désolation qu’ils vont causer. Cela est décrit en Joël 2 (Jl 2:1-11). La main de l’Éternel est visible, tant dans le fléau des sauterelles que dans l’invasion des Assyriens.
Joël associe donc ces deux invasions et les désolations qui s’ensuivent au jour imminent de l’Éternel, jour où le jugement s’abattra sur son peuple apostat. Mais dans la suite de Joël 2 et en Joël 3, nous voyons comment ce jugement s’abat aussi sur les Assyriens et tous les nations qui se sont montrés hostiles envers Israël.
Historiquement, nous devons situer l’invasion des Assyriens à l’époque du roi Ézéchias (2 Rois 18-19). Prophétiquement, il s’agit du roi du nord, qui pensera pouvoir détruire Israël dans l’avenir, mais qui sera lui-même détruit par le Seigneur Jésus (Dan 11:40-45).
Quand Joël a-t-il prophétisé ?
Joël est l’un des prophètes dont la datation fait l’objet d’opinions très divergentes. Joël ne mentionne aucun nom ni aucun autre événement qui aurait pu donner une indication sur l’époque à laquelle il prophétise.
Il est très probable que Joël ait prophétisé à l’époque d’Ozias (792-740 av. J.-C.). Il est alors contemporain d’Osée et d’Amos, qui ont tous deux prophétisé à l’époque d’Ozias (Osé 1:1 ; Am 1:1). Ce n’est pas un hasard si Joël occupe sa place dans le canon de l’Ancien Testament, entre Osée et Amos.
Si Amos fait référence à le même fléau (Am 4:9) que Joël dans son premier chapitre, cela serait une indication supplémentaire que Joël et Amos ont été contemporains. À l’époque d’Ozias, Israël et Juda connaissent une période de grande prospérité. Une invasion de sauterelles a pour conséquence que toute cette prospérité est anéantie en peu de temps.
Pourtant, Dieu a jugé préférable de ne pas révéler l’époque à laquelle il prophétise. Cela met encore plus l’accent sur le caractère intemporel de son message. Nous verrons que sa prophétie est aussi d’une grande importance pour l’époque dans laquelle nous vivons.
But de l’invasion de sauterelles
Une invasion de sauterelles sans précédent a frappé Juda, détruisant toute la moisson. Cela a perturbé toute l’économie du pays. Mais ce n’est pas tout. Le pire, c’est que cette perte agricole empêche désormais d’apporter des offrandes de gâteau et des libations au temple (Jl 1:13). Dans ces circonstances catastrophiques, Joël reconnaît le jugement de Dieu sur Juda. Bien que Dieu ait abondamment béni Juda à l’époque d’Ozias, le peuple a pris sa bénédiction pour acquise.
Après la destruction de Damas par l’Assyrie en 802 av. J.-C., Ozias arrive au pouvoir. Il bâtit une puissante armée et favorise les relations commerciales. Au nord, Jéroboam II est au pouvoir. Il conquiert plusieurs territoires qui étaient auparavant aux mains de la Syrie. Ces circonstances sont à l’origine d’une période dorée pour Juda et Israël, qui n’est comparable qu’à celle du roi Salomon.
Sur le plan économique, tout va pour le mieux, mais le luxe et l’excès ont affaibli Juda et Israël de l’intérieur. Il n’est pas question de gratitude envers l’Éternel. Leur foi est devenue une forme creuse, la simple accomplissement d’actes religieux. Leur vie est axée sur la satisfaction de leurs propres besoins. Guidé par l’Esprit de Dieu, Joël dit au peuple que le fléau des sauterelles est un avertissement d’un jugement plus grand qui s’annonce. Ils ne pourront y échapper qu’en se convertissant pour entrer en pleine communion avec Dieu.
Comme la plupart des autres prophètes, nous pouvons aussi supposer que Joël s’inspire d’un événement actuel pour sa prophétie. Il le fait afin d’éveiller la conscience du peuple au moment même où l’événement se produit. Il le fait encore plus pour utiliser cet événement comme une image d’événements encore plus dramatiques qui se produiront dans les derniers jours, plus précisément à l’aube du jour de l’Éternel. L’Esprit de Dieu met en garde contre le jugement à venir précisément à un moment où de telles catastrophes frappent le pays et le peuple. Le peuple devrait y prêter attention.
La voix de Dieu dans les catastrophes
Dans les catastrophes naturelles, Dieu montre sa toute-puissance. Il a « pouvoir sur ces plaies » (Apo 16:9). Dieu n’envoie pas ces catastrophes ou autres désastres de manière arbitraire. Il a toujours un but précis en tête, à savoir que l’homme se détourne de sa voie mauvaise (Apo 16:8-9).
Les actions de Dieu sont souvent incompréhensibles pour les hommes. Il n’est donc certainement pas juste de juger en disant : celui qui est frappé par une catastrophe est mauvais, et celui qui y échappe est bon. Le Seigneur Jésus met en garde contre une telle conception non chrétienne (Lc 13:1-5). L’Éternel explique clairement que les événements qui font alors l’actualité ne donnent pas le droit de juger les personnes touchées, mais qu’ils constituent un appel à la conversion pour tous ceux qui en entendent parler.
Pour les Pays-Bas, nous pouvons comparer cela à la catastrophe pyrotechnique du 13 mai 2000 à Enschede et à l’incendie d’un café à Volendam pendant le réveillon du Nouvel An 2000 à 2001. Il n’est pas nécessaire d’ajouter quoi que ce soit à la date du 11 septembre 2001 et au nom World Trade Center, ni au tsunami du 26 décembre 2004. Au niveau national et international, tous ceux qui en ont entendu parler ont été choqués par ces événements. À cela s’ajoute la catastrophe qui s’est produite lors de la révision de ce commentaire, celle du vol MH17, le 17 juillet 2014. Et quelles autres catastrophes marquantes se produiront après la publication de ce commentaire ?
À Enschede, l’explosion d’une usine de feux d’artifice a complètement détruit un quartier résidentiel. Des dizaines de personnes ont perdu la vie ; d’autres ont subi des dommages physiques et/ou psychologiques irréversibles. Dans un café de Volendam, un incendie soudain a semé la mort et la destruction, causant des blessures physiques et psychologiques irréparables parmi les fêtards qui célébraient le Nouvel An, pour la plupart des jeunes. À New York, des milliers de personnes ont trouvé la mort. Le tsunami a fait plus de 200 000 victimes. La catastrophe qui a frappé le vol MH17 a coûté la vie à 289 personnes.
L’idée que toutes ces personnes ‘méritaient’ d’une manière ou d’une autre la catastrophe qui les a frappées est répréhensible. Ce qui est bien, c’est que tous ceux qui en entendent parler réalisent à quel point la vie est relative. Ce que tu ne pensais pas possible peut soudainement entrer dans ta vie. Les conséquences sont dramatiques. La question que chacun doit se poser est la suivante : ‘Si une catastrophe me frappe, comment je me tiens-je face à Dieu ?’ Les personnes pieuses souffrent autant des catastrophes et des accidents que les méchants, tout comme les méchants profitent aussi de la bonté de Dieu sur la terre.
Structure du livre
Après ces remarques préliminaires, nous pouvons passer à la structure de ce livre biblique. Le livre peut être divisé en sept parties.
1. Invasion de sauterelles, sécheresse et appel à la repentance (Jl 1:1-20).
2. Invasion des Assyriens (Jl 2:1-11).
3. Nouvel appel à la conversion et à la repentance (Jl 2:12-17).
4. Réponse de l’Éternel à la repentance (Jl 2:18-27).
5. Effusion de l’Esprit au temps de la fin (Jl 3:1-5)
6. Jugement des ennemis d’Israël (Jl 4:1-16).
7. Bénédiction pour Israël (Jl 4:17-21).