Jérémie

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Jérémie 48

Le Dieu exalté

1 - 6 Désolation des villes de Moab 7 - 10 Confiance en soi et confiance en l’idole 11 - 19 La fière satisfaction de Moab 20 - 28 La chute de Moab 29 - 39 L’orgueil de Moab 40 - 47 La frayeur de l’envahisseur

1 - 6 Désolation des villes de Moab

1 Sur Moab. – Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Malheur à Nebo ! car elle est dévastée. Kiriathaïm est honteuse, elle est prise. Misgab est honteuse et terrifiée. 2 C’en est fait de la louange de Moab. À Hesbon, ils ont élaboré contre lui des projets de méchanceté : “Venez, et retranchons-le, qu’il ne soit plus une nation !” Toi aussi, Madmen, tu seras détruite ; l’épée ira après toi. 3 La voix d’un cri [qui vient] de Horonaïm ! “Dévastation et grande ruine !” 4 Moab est ruiné, ses petits enfants ont fait entendre un cri ; … 5 car de la montée de Lukhith montent pleurs sur pleurs ; car à la descente de Horonaïm on a entendu un cri d’angoisse de ruine. 6 Fuyez, sauvez vos vies ; et vous serez comme la bruyère dans le désert !

L’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, prononce aussi son jugement sur Moab (verset 1 ; Ésa 15:1-9 ; 16:1-14). Le Dieu d’Israël est aussi le Dieu de toutes les nations (Rom 3:29). Moab est le fils de Lot, qu’il a engendré avec sa fille après que celle-ci l’ait fait boire et qu’il ait commis l’inceste avec elle (Gen 19:37). Ses descendants ont toujours été les ennemis du peuple de Dieu. Le nom de Moab apparaît 30 fois dans ce chapitre.

Cette prophétie sur Moab est plus longue que toutes les autres prophéties contenues en Jérémie 46-49. Sa longueur s’explique en partie par le grand nombre de noms géographiques qui y sont mentionnés. C’est la plus complète de toutes les prophéties de l’Ancien Testament concernant Moab (Deu 23:3 ; Psa 60:8 ; 83:6-7 ; 108:9 ; Ésa 15:1-9 ; 16:1-14 ; 25:10-12 ; Jér 9:25 ; 25:21 ; 27:3 ; Ézé 25:8-11 ; Am 2:1-3 ; Soph 2:8-11)

Moab est une image du monde dans sa paresse et son orgueil. C’est le monde qui recherche le plaisir et fuit les difficultés. Celui qui recherche le confort se glorifie rapidement de ce qu’il possède. Mais l’amour du confort conduit toujours à la pauvreté. Il y a désolation, honte et désarroi. Les villes qui font leur fierté sont prises. Moab est situé à l’est de Juda, de l’autre côté de la mer Morte. Il compte de nombreuses villes. Nebo et Kiriathaïm appartenaient initialement à la tribu de Ruben (Nom 32:37-38 ; Jos 13:19), mais ont été conquises par Moab. Ces villes seront prises et détruites par l’ennemi.

La gloire de Moab est révolue (verset 2). Tout ce dont l’homme se glorifie dans sa paresse sera anéanti. Toute la gloire de l’homme est exclue. La seule gloire qui demeure est celle dans le Seigneur (1Cor 1:31).

Hesbon appartenait aussi à la tribu de Ruben (Nom 32:37). Dans cette ville, des plans sont élaborés pour retrancher Moab. La situation est tendue dans cette ville. Une autre ville, Madmen, reçoit le message qu’elle sera détruite et que ceux qui s’enfuiront seront poursuivis par l’épée.

Des cris s’élèvent de Horonaïm, une autre ville (verset 3). Là, l’ennemi a déjà fait son œuvre destructrice et on parle d’une grande catastrophe. Moab est plongé dans le malheur (verset 4). Ses petits enfants sans défense sont aussi victimes. Ils crient à tue-tête. Les cris passionnés des enfants victimes de violence sont une torture pour les oreilles de quiconque a encore un peu de sensibilité. Cela signifie aussi que le pays n’a plus aucun espoir de rétablissement.

Les gens errent dans les rues, hébétés et pleurant sans cesse (verset 5). Certains montent vers Lukhith. D’autres descendent vers Horonaïm. Sur le chemin qui descend, les cris de détresse provenant d’Horonaïm viennent à la rencontre des réfugiés. Horonaïm est déjà détruite (verset 3). On n’y trouvera aucun refuge.

Ils s’appellent les uns les autres pour fuir et sauver leur vie (verset 6). Qu’ils abandonnent tous leurs biens et aillent vivre comme une bruyère dans le désert. L’important est qu’ils survivent. Leur situation est ici comparée à un buisson aride dans le désert, image de désolation et d’abandon.

7 - 10 Confiance en soi et confiance en l’idole

7 Car, parce que tu as eu confiance en tes ouvrages et en tes trésors, toi aussi tu seras pris ; et Kemosh s’en ira en captivité, ses sacrificateurs et ses princes ensemble. 8 Et le dévastateur viendra contre chaque ville, et pas une ville n’échappera ; et la vallée périra, et le plateau sera dévasté, comme l’Éternel l’a dit. 9 Donnez des ailes à Moab ! car il partira au vol, et ses villes seront dévastées, sans qu’il y ait personne qui y habite. 10 Maudit celui qui fera l’œuvre de l’Éternel avec négligence ! Maudit celui qui retiendra son épée loin du sang !

La raison de ce jugement est la confiance en soi et en leur idole (verset 7). On ne pense pas à Dieu. Celui qui ne se préoccupe que de lui-même, qui ne vit que pour lui-même et qui se glorifie de sa propre force et de ses richesses, périra. C’est pourquoi Moab sera conquis. Leur dieu Kemosh, tout comme les dieux d’Égypte dans le chapitre précédent, s’avérera être un dieu sans valeur. Il partira en captivité comme un morceau de matière morte, avec les gens qui l’ont adoré et qui ont régné en son nom.

La racine du malheur de Moab est son orgueil. Kemosh (versets 7,13,46) est la divinité nationale de Moab (cf. Nom 21:29 ; 1Roi 11:7,33). La référence à la confiance en leurs œuvres et leurs trésors signifie que la raison de la chute de Moab est son matérialisme. Lorsque Kemosh part en captivité, ses adeptes l’accompagnent. Les idoles sont généralement capturées avec leurs adorateurs (Jér 43:12 ; Ésa 46:1-2).

Il est inutile de résister au destructeur qui arrive (verset 8). Aussi, leur dieu ne les protège pas. Aucune ville n’est épargnée. De plus, toute vie dans la vallée et dans le plateau disparaîtra. L’ennemi fait un travail minutieux, car cela se passe « comme l’Éternel l’a dit ». Moab doit donc s’enfuir le plus vite possible, aussi vite que les oiseaux peuvent voler (verset 9). C’est une incitation à fuir précipitamment. Les villes ne pourront offrir aucune protection, car elles seront réduites en désolation où personne ne pourra habiter.

L’ennemi est incité à une obéissance rapide et totale par la malédiction de l’Éternel qui s’abattra sur lui s’il ne fait pas ce que l’Éternel attend de lui ou s’il tarde à accomplir son œuvre (verset 10). L’Éternel a ordonné que l’épée frappe Moab. Ceux qui ne le font pas et lui désobéissent seront maudits. Méroz est maudit « car ils ne sont pas venus au secours de l’Éternel » en aidant Barak et Debora qui ont mené son combat (Jug 5:23).

Cette parole est aussi importante pour nous. Si nous aimons le confort et sommes lents à accomplir l’œuvre de l’Éternel, l’Éternel prononce sa malédiction sur nous. Cela semble contraire à l’époque de grâce dans laquelle nous vivons, mais ce n’est pas le cas. Paul dit aux Corinthiens : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur Jésus Christ, qu’il soit anathème », c’est-à-dire qu’il soit objet de malédiction (1Cor 16:22).

11 - 19 La fière satisfaction de Moab

11 Moab a été à son aise dès sa jeunesse, et tranquille sur sa lie ; il n’a pas été versé de vase en vase, et il n’est pas allé en captivité : c’est pourquoi son goût lui est demeuré, et son parfum ne s’est pas changé. 12 C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où je lui enverrai des transvaseurs qui le transvaseront, et qui videront ses vases, et qui briseront ses cruches. 13 Et Moab sera honteux de Kemosh, comme la maison d’Israël a été honteuse de Béthel, sa confiance. 14 Comment pouvez-vous dire : “Nous sommes des hommes forts, des hommes vaillants pour la guerre” ? 15 Moab est dévasté, et ses villes montent [en fumée], et l’élite de ses jeunes gens descend à la tuerie, dit le Roi ; l’Éternel des armées est son nom. 16 La calamité de Moab est près d’arriver, et son malheur se hâte beaucoup. 17 Lamentez-vous sur lui, vous tous qui êtes autour de lui ; et vous tous qui connaissez son nom, dites : “Comment a été brisé le sceptre de force, le bâton de magnificence !” 18 Descends de la gloire, et assieds-toi dans la soif, habitante, fille de Dibon ! car le dévastateur de Moab est monté contre toi, il a détruit tes forteresses. 19 Tiens-toi sur le chemin, et veille, habitante d’Aroër ; interroge celui qui fuit et celle qui s’est échappée ; demande : “Qu’est-il arrivé ?”

Israël a toujours été en guerre, sauf pendant une courte période sous le règne de Salomon. Moab n’a jamais connu ni soucis ni conflits (verset 11). Quelqu’un qui a grandi dans l’insouciance et la prospérité est comme un enfant gâté qui n’est pas habitué aux revers de fortune. Une telle personne est insupportable si elle n’est pas servie à sa moindre demande.

Moab est comme du vin qui n’a pas été transvasé de vase en vase. Le transvasement rend le vin de plus en plus pur, car après le transvasement, les dépôts restent dans l’ancien vase. Plus ce processus est répété, plus le vin devient pur. Cela n’a pas été le cas pour Moab. Il a conservé son goût corrompu et son odeur est restée la même. Il n’y a rien de frais en lui.

C’est la caractéristique des personnes qui ont tout ce que leur cœur désire et qui n’ont jamais connu de soucis. Le chrétien qui ne connaît ni tribulations ni luttes ne mènera pas une vie consacrée, mais se préoccupera uniquement de sa vie agréable sur la terre et vivra pour cela. Celui qui croit au Seigneur Jésus doit savoir « que c’est par beaucoup d’afflictions qu’il nous faut entrer dans le royaume de Dieu » (Act 14:22). Il doit aussi apprendre à se connaître dans la lutte décrite en Romains 7. Cela le conduira à une vie de plein abandon au Seigneur Jésus.

L’Éternel dit à Moab que sa vie d’aisance touchera bientôt à sa fin (verset 12). Des transvaseurs viendront lui ravir toute sa prospérité et tout son confort. Ils seront vidés de leur substance. Ensuite, ils seront eux-mêmes brisés comme des cruches qui ont contenu du vin. Ils ont attribué leur prospérité à leur dieu Kemosh et ils verront que cela ne leur apporte que la honte. Qu’ils regardent Israël qui a aussi fait confiance à l’idole, le veau d’or de Béthel (verset 13 ; cf. Am 3:14a). Israël a été déporté en captivité.

Quand ils voient cela, comment osent-ils dire avec tant d’arrogance qu’ils sont des hommes forts, des hommes vaillants, prêts à livrer bataille (verset 14) ? La réponse est directe et sans équivoque (verset 15). Toute leur bravoure ne mène à rien. On leur annonce que Moab est dévasté. Il est dit que « ses villes montent [en fumée] » et que « l’élite de ses jeunes gens descend à la tuerie ». Il n’est pas question de combat. Le cours du combat n’est pas déterminé par des fanfarons qui se glorifient de leur force, mais par « le Roi » dont le nom est l’Éternel des armées. Quand Il parle, que peut dire l’homme insignifiant ? Ce qu’Il dit arrive, et rien d’autre.

C’est pourquoi la ruine de Moab est proche ; elle arrive, et aussi rapidement (verset 16). Les ennemis sont les tribus de l’orient (Ézé 25:9-10). Le malheur qui s’abat sur Moab incitera les nations environnantes, tous ceux qui l’admiraient, à pousser des lamentations (verset 17). Sa puissance et sa splendeur sont brisées. Il gît, brisé. Le symbole brisé du gouvernement et de l’autorité montre que leur puissance et leur gloire nationale sont révolues.

Dibon et Aroër appartenaient aussi à la tribu de Ruben (Jos 13:15-17) et ont été conquises par Moab. Dibon est une ville prospère, mais l’ennemi approche, le destructeur de Moab (verset 18). Il forcera « la fille de Dibon » à descendre de sa splendeur. Elle sera tellement humiliée qu’elle manquera même d’eau. La forteresse, la place forte où elle se croit en sécurité, sera détruite.

Aroër est appelée à se tenir sur la route et à guetter les réfugiés de Dibon (verset 19). Lorsque l’« habitante d’Aroër » verra le long cortège de réfugiés, la retraite et l’humiliation de Dibon, cela suscitera des questions. Elle demandera « celui qui... et celle qui », aux hommes et aux femmes qui ont pris la fuite, ce qui s’est arrivé. Si elle est sage, elle se laissera avertir par ce qu’elle entendra et s’enfuira aussi. Les catastrophes qui frappent les autres sont un appel de Dieu à ceux qui les voient pour qu’ils se tournent vers Lui.

20 - 28 La chute de Moab

20 Moab est honteux, car il est brisé. Hurlez et criez, annoncez dans Arnon que Moab est dévasté. 21 Et le jugement est venu sur le pays du plateau, sur Holon, et sur Jahtsa, et sur Méphaath, 22 et sur Dibon, et sur Nebo, et sur Beth-Diblathaïm, 23 et sur Kiriathaïm, et sur Beth-Gamul, et sur Beth-Méon, 24 et sur Kerijoth, et sur Botsra, et sur toutes les villes du pays de Moab, éloignées et proches. 25 La corne de Moab est coupée, et son bras est cassé, dit l’Éternel. 26 Enivrez-le, car il s’est exalté contre l’Éternel ; et Moab se roulera dans son vomissement, et il sera, lui aussi, un objet de dérision. 27 Et Israël n’a-t-il pas été un objet de dérision pour toi ? A-t-il été pris parmi les voleurs ? Car chaque fois que tu as parlé de lui, tu as secoué [la tête]. 28 Abandonnez les villes, et demeurez dans les rochers, habitants de Moab, et soyez comme une colombe qui fait son nid aux côtés de l’entrée d’une caverne.

L’ennemi est venu et a détruit Moab (verset 20). Toute leur arrogance a disparu. Les voilà, honteux et consternés. Il ne leur reste plus qu’à se lamenter et à crier leur désespoir. Oui, le jugement est venu, aucune ville n’a été épargnée (versets 21-24). Partout où ils regardent, aussi loin qu’ils peuvent voir et aussi à proximité, le jugement a frappé toutes les villes de Moab. Leur force, symbolisée par la corne et le bras, a disparu (verset 25). La corne a été coupée et le bras cassé.

Moab est affligé. Non seulement sa force a disparu, mais aussi son prestige a disparu (verset 26). C’est ce qui arrive à celui qui s’exalte contre l’Éternel. Un tel homme a perdu son chemin. Il ne sait plus où il va ni ce qu’il fait. Moab titube comme un ivrogne sur la route, tombe et vomit. Il a vomi sa prospérité et joue maintenant avec ses vomissures. Il se ridiculise, un objet de dérision.

Moab se voit rappeler qu’il s’est aussi moqué d’Israël (verset 27). Il est maintenant jugé avec la même mesure qu’il a utilisée. Israël n’a-t-il pas été trouvé parmi les voleurs qui ont pris leur pays ? L’Éternel avait autrefois interdit à son peuple de prendre possession du pays de Moab, qui avait été conquis par les Amoréens. Mais comme les Amoréens ont refusé le libre passage aux Israélites, ceux-ci ont pris possession du pays au-delà du Jourdain (Nom 21:21-35). Leurs rires sont tout à fait injustifiés.

Les Moabites reçoivent le conseil d’abandonner les villes et d’aller se cacher dans les rochers (verset 28). S’ils se nichent comme une colombe dans l’entrée d’une caverne, ils échapperont peut-être à l’épée de l’ennemi.

29 - 39 L’orgueil de Moab

29 Nous avons entendu l’orgueil de Moab, le très hautain, son arrogance, et son orgueil, et sa fierté, et son cœur altier ! 30 Je connais, dit l’Éternel, sa rage : ses vanteries ne sont que fausseté, ils ne font pas ce [qu’ils disent]. 31 C’est pourquoi je hurlerai sur Moab ; au sujet de tout Moab je crierai ; on gémira sur les hommes de Kir-Hérès. 32 Je pleurerai sur toi, ô vigne de Sibma, plus que Jahzer te pleurera ; tes sarments ont passé au-delà de la mer, ils ont atteint la mer de Jahzer ; le dévastateur est tombé sur tes fruits d’été et sur ta vendange. 33 Et la joie et l’allégresse ont disparu des vergers, et du pays de Moab, et j’ai fait tarir le vin provenant des cuves : on ne foulera plus avec des cris de joie, le cri de joie ne sera plus un cri de joie. 34 À cause du cri de Hesbon, ils ont fait retentir leurs voix jusqu’à Elhalé, jusqu’à Jahats, de Tsoar jusqu’à Horonaïm, [jusqu’à] Églath-Shelishija ; car aussi les eaux de Nimrim sont devenues des désolations. 35 Et je ferai cesser en Moab, dit l’Éternel, celui qui offre [des sacrifices] sur le haut lieu et qui brûle de l’encens à ses dieux. 36 C’est pourquoi mon cœur gémira sur Moab comme des flûtes, et mon cœur gémira comme des flûtes sur les hommes de Kir-Hérès, parce que les biens qu’ils avaient acquis ont péri. 37 Car toute tête sera chauve, et toute barbe sera coupée ; sur toutes les mains il y aura des incisions, et le sac sera sur les reins ; 38 sur tous les toits de Moab et dans ses places, tout est lamentation, car j’ai brisé Moab comme un vase auquel on ne prend pas plaisir, dit l’Éternel. 39 Ils hurleront : “Comment a-t-il été brisé ! Comment Moab a-t-il tourné le dos, [tout] honteux !” Et Moab sera un objet de dérision et d’effroi à tous ceux qui l’entourent.

Le grand péché de Moab est son orgueil (verset 29), ainsi que son aise (verset 11). « Nous », c’est-à-dire Jérémie et ses compagnons, « avons entendu parler de l’orgueil de Moab ». Jérémie l’a déjà mentionné (versets 7,11), mais pas encore dans les termes forts de ce verset. Six fois dans ce seul verset, il en est question de différentes manières. L’orgueil est le péché originel. Il est dans le cœur de Moab et dans le cœur de chaque être humain. L’orgueil est dans le cœur, mais l’Éternel connaît le cœur de Moab et l’orgueil dont il est rempli (verset 30). Pour les hommes, cet orgueil se traduit par « ses vanteries ne sont que fausseté » et qu’« ils ne font pas ce [qu’ils disent] ». L’orgueil conduit à tous les autres péchés.

À cause de tous ces péchés, le jugement s’abat sur Moab. Mais Jérémie ne s’en réjouit pas (verset 31). Il montre avec cela qu’aussi l’Éternel ne se réjouit pas du jugement qu’Il doit exécuter. Il exprime les sentiments de l’Éternel. Il pleurera sur eux et mentionne Sibma (verset 32). Sibma est connue dans toute la région, jusqu’à la mer de Jahzer, pour ses vignobles. Toute la moisson a été détruite par les ennemis. Le vin est une image de la joie. La suppression du vin signifie la suppression de la joie (verset 33). Il n’y a pas de vendanges. Toutes les expressions de joie que l’on entendait lors du foulage des raisins ont disparu. L’Éternel les a fait cesser.

Au lieu des expressions de joie, on entend maintenant des cris qui expriment une profonde douleur (verset 34). Ces cris, qui proviennent de Hesbon, près de Sibma, sont entendus partout. Ils couvrent pour ainsi dire tout le pays, tout le pays en est rempli. Non seulement il n’y a plus de vin, mais aussi il n’y a plus de rafraîchissement par l’eau, car les eaux de Nimrim sont devenues des désolations.

Non seulement l’Éternel mettra fin à la joie et au rafraîchissement, mais il mettra aussi un terme à l’idolâtrie (verset 35). Il le fera en tuant tous ceux qui offrent des sacrifices aux idoles. Il s’agit principalement des sacrificateurs, mais aussi de tout le peuple qui s’est consacré aux idoles, avec Kemosh comme dieu principal. Ils lui ont sacrifié des enfants (2Roi 3:27), une pratique que les Israélites ont imitée (Jér 7:31 ; 32:35).

En raison des péchés nombreux et graves, le cœur de Jérémie se lamente sur Moab et les hommes de Kir-Hérès (verset 36). « Comme des flûtes » fait référence à l’utilisation de la flûte comme instrument pour exprimer ses sentiments, tant dans la joie que dans la tristesse. Jérémie voit tout ce que Moab a perdu à cause de ses péchés. Il ne pense pas à la manière injuste dont Moab a acquis son abondance. Il voit que le peuple reçoit ce qu’il mérite, mais cela lui cause de la souffrance et non de la joie maligne.

Les Moabites expriment aussi leur douleur face à leurs pertes (verset 37). Ils se rasent la tête, se coupent la barbe, se font des incisions dans les mains et portent un vêtement de deuil autour des hanches. Ils manifestent leur désolation de toutes sortes de manières. Ils font aussi entendre partout leurs lamentations (verset 38). Ils les font entendre sur tous les toits, où ils sacrifient à leurs idoles, et sur toutes les places, où ils se rencontrent.

Mais il n’est pas question de se tourner vers l’Éternel. C’est lui qui a agi ainsi. Il a traité Moab comme un pot sans valeur, dont personne ne veut. Un tel pot ne fait que prendre de la place et est donc jeté.

Tous ceux qui en entendent parler et qui le voient remarquent à quel point Moab est bouleversé (verset 39). En raison de la perte de profits liés au commerce avec Moab, ils s’en lamenteront. En même temps, ils ne peuvent s’empêcher de rire de malice lorsqu’ils voient que le Moab orgueilleux est devenu une horreur. Ainsi, des sentiments contradictoires peuvent coexister chez un être humain : il pleure sa propre perte et se réjouit de celle d’autrui.

40 - 47 La frayeur de l’envahisseur

40 Car ainsi dit l’Éternel : Voici, il volera comme un aigle, et il étendra ses ailes sur Moab. 41 Kerijoth est prise et on s’est emparé des lieux forts ; et le cœur des hommes forts de Moab sera en ce jour-là comme le cœur d’une femme en travail. 42 Et Moab sera détruit de manière à n’être plus un peuple, car il s’est exalté contre l’Éternel. 43 La frayeur, et la fosse, et le piège sont sur toi, habitant de Moab ! dit l’Éternel. 44 Celui qui s’enfuit à cause de la frayeur tombera dans la fosse ; et celui qui monte de la fosse sera pris dans le piège ; car je ferai venir sur lui, sur Moab, l’année où ils seront visités, dit l’Éternel. 45 À l’ombre de Hesbon se sont tenus ceux qui fuyaient devant la force ; car un feu est sorti de Hesbon, et une flamme du milieu de Sihon, et elle a dévoré le coin de Moab et le sommet de la tête des fils du tumulte. 46 Malheur à toi, Moab ! le peuple de Kemosh est perdu ; car tes fils ont été pris captifs, et tes filles, captives. 47 Et je rétablirai les captifs de Moab à la fin des jours, dit l’Éternel. Jusqu’ici est le jugement de Moab.

L’ennemi viendra avec la rapidité d’un aigle (verset 40 ; Jér 49:22 ; cf. Ézé 17:3). Cet aigle couvrira tout Moab de ses ailes. Moab sera soudainement et entièrement conquis par l’ennemi. Une ville forte comme Kerioth sera prise, et il en sera de même pour toutes les villes et les lieux forts qu’ils considéraient comme imprenables (verset 41). Le cœur des hommes forts de Moab, les hommes forts qui devaient les protéger, deviendra comme celui d’une femme en travail. Ils seront sans défense et terrifiés. Moab sera si radicalement détruit de manière à n’être plus un peuple (verset 42). La raison en est qu’ils se sont exalté contre l’Éternel dans leur orgueil. C’est le péché de Satan qui a aussi voulu être égal à Dieu (Ésa 14:13-14).

Pour les habitants de Moab, la frayeur est partout, il n’y a aucun endroit sûr (versets 43-44). Ils fuiront l’ennemi par peur, mais tomberont alors dans une fosse. S’ils parviennent à en sortir et à poursuivre leur fuite, ils seront pris au piège (cf. Ésa 24:17-18a). Leur situation est désespérée, ils ne peuvent échapper au jugement, car l’Éternel fait venir sur Moab l’année de sa vengeance. L’Éternel le dit, et cela arrive.

Certains pensent être en sécurité à Hesbon et y trouver une protection (l’ombre) (verset 45). Mais l’ennemi sera là et les dévorera. L’ennemi règne sur tout Moab. Ils ne peuvent rien faire d’autre que se lamenter (verset 46). Moab, le peuple du dieu Kemosh, a sombré comme un navire qui disparaît dans les vagues, englouti par l’océan. Kemosh, l’idole, a été démasqué comme un menteur. Il n’a pas pu empêcher les fils et les filles de ‘son’ peuple d’être emmenés en captivité.

Ce chapitre montre la justice de Dieu dans son jugement sur le péché. Il punira Moab pour ses péchés d’orgueil et d’idolâtrie. Le dernier verset montre cependant que Dieu est aussi un Dieu de miséricorde (verset 47). Dieu promet ici que Moab sera rétabli en tant que peuple à la fin des jours. Cela se produira quand Christ apparaîtra pour la deuxième fois sur la terre pour régner en tant que Messie.

Lis la suite dans Jérémie 49

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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