Jérémie

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Jérémie 18

Le Dieu exalté

Introduction 1 - 12 Le message du potier 13 - 17 L’inconstance de Juda 18 La conspiration contre Jérémie 19 - 23 Le plaidoyer de Jérémie

Introduction

Les chapitres 18-20 vont de pair. Dans ces chapitres, nous avons un enseignement imagé sur un potier et son œuvre, un vase. Cette image est souvent utilisée dans l’Écriture (Ésa 29:16 ; 64:8 ; Rom 9:21).

1 - 12 Le message du potier

1 La parole qui vint à Jérémie de la part de l’Éternel : 2 – Lève-toi, et descends dans la maison du potier, et là je te ferai entendre mes paroles. 3 Et je descendis dans la maison du potier ; et voici, il faisait son ouvrage sur son tour. 4 Et le vase qu’il faisait fut manqué, comme [cela peut arriver] à l’argile dans la main du potier ; et il en fit un autre vase, comme il plut aux yeux du potier de le faire. 5 Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : 6 – Ne puis-je pas faire de vous comme [fait] ce potier, ô maison d’Israël ? dit l’Éternel. Voici, comme est l’argile dans la main du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, ô maison d’Israël ! 7 Au moment où je parle au sujet d’une nation et au sujet d’un royaume, pour arracher, pour démolir, et pour détruire, 8 si cette nation au sujet de laquelle j’ai parlé se détourne du mal qu’elle a fait, je me repentirai du mal que je pensais lui faire. 9 Et au moment où je parle d’une nation et d’un royaume, pour bâtir et pour planter, 10 si elle fait ce qui est mauvais à mes yeux, pour ne pas écouter ma voix, je me repentirai du bien que j’avais dit vouloir lui faire. 11 Et maintenant, parle aux hommes de Juda et aux habitants de Jérusalem, disant : Ainsi dit l’Éternel : Voici, moi je prépare contre vous du mal, et je forme un projet contre vous ; revenez donc chacun de sa mauvaise voie, et amendez vos voies et vos actions. 12 Mais ils disent : “Inutile ! car nous marcherons suivant nos pensées, et nous ferons chacun [selon] l’obstination de son mauvais cœur.”

Jérémie reçoit une mission de l’Éternel par la parole qui lui est adressée (verset 1). Il est envoyé à la maison du potier. Cette maison se trouve dans la vallée, car il doit y descendre. Ce n’est pas la maison d’un potier, mais celle du potier. C’est une maison bien précise, connue de Jérémie. Il y a des potiers au service du roi. Ils bénéficient de sa protection. Dans la maison où règne l’autorité du roi et où l’on bénéficie de sa protection, on fait des vases (1Chr 4:22-23). À cette époque, les potiers sont très estimés.

Dans la maison du potier, l’Éternel fera entendre ses paroles à Jérémie (verset 2). Jérémie obéit et se rend à la maison du potier. Une fois sur place, il décrit ce qu’il voit (verset 3). Avant d’entendre les paroles de l’Éternel, il observe attentivement ce qu’il voit. Il est probable que Jérémie sache comment travaille un potier. Il doit néanmoins observer l’ouvrage de près et s’en imprégner afin de pouvoir transmettre son message à partir d’une nouvelle connaissance. De même, nous devons toujours être frais dans l’application des choses quotidiennes lorsque nous transmettons le message de la parole de Dieu.

Il voit le potier en train de faire une ouvrage sur son tour. Il s’agit de deux disques reliés entre eux par un axe. Ils sont mis en mouvement en actionnant le disque inférieur avec le pied. Sur le disque supérieur, qui tourne en même temps, un morceau d’argile est travaillé.

Jérémie observe le potier au travail. Il voit que le potier est en train de faire un vase. Il décrit ensuite ce que fait le potier avec un vase qui a manqué (verset 4). La main du potier a travaillé l’argile, mais le résultat ne lui convient pas. Il ne jette pas l’argile, mais fait à partir du même morceau d’argile un autre vase qui lui convient.

Le potier travaille selon un plan. Il a en tête quelque chose à créer qui correspond à l’objectif qu’il s’est fixé. Si le vase ne répond pas à cet objectif, il fait un autre vase à partir du même morceau d’argile. C’est son libre arbitre en tant que potier. Il peut faire ce qu’il veut avec l’argile. Il ne s’agit pas du fait que le vase ne soit pas beau, mais qu’il ne réponde pas à l’objectif.

Nous pouvons considérer les tours comme les circonstances de notre vie. C’est ainsi que Dieu, le grand potier, nous façonne. Nous sommes comme l’argile entre ses mains. Nous pouvons connaître la joie ou la tristesse, la richesse ou la pauvreté, la prospérité ou la perte. Ce sont toutes des touches de sa main qui nous façonnent. La tristesse est la pression de sa main, afin qu’Il atteigne son but avec nous. Ainsi, nous sommes façonnés comme des vases d’argile (2Cor 4:7-8).

Lorsque Jérémie a vu le potier à l’œuvre et a remarqué ce qu’il fait de l’argile lorsque le vase a manqué, la parole de l’Éternel lui est venue (verset 5). L’Éternel s’adresse directement à Israël par Jérémie. Dans ce qu’Il dit, Il montre son droit incontestable et son pouvoir irrésistible sur les nations et les royaumes (cf. Job 12:23 ; cf. Ésa 40:15).

Il souligne qu’en tant que Créateur souverain, Il peut faire avec eux ce que le potier a fait avec le vase (verset 6 ; Ésa 64:8 ; Ésa 29:16 ; 45:9 ; Rom 9:20-23). Israël est dans sa main comme l’argile est dans la main du potier (cf. Job 10:9). L’idée principale est que le potier a un pouvoir absolu sur l’argile. Nous voyons ici aussi la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l’homme. Nous, hommes, ne pouvons pas combiner ces deux éléments, mais Dieu le peut.

Nous nous trompons si nous pensons que tout est immuablement fixé dans le plan de Dieu. Il peut revenir sur un dessein si on lui en donne la raison. Ainsi, Il dit au pécheur que sa colère est sur lui. Mais si le pécheur se repent, Il détourne sa colère de lui. Il est aussi un Dieu qui se laisse supplier et qui, de ce fait, change son dessein initial.

Cependant, nous nous trompons aussi si nous pensons que rien n’est fixé chez Dieu et qu’Il se laisse guider par la situation actuelle. Il contrôle tout et rien ne Lui échappe. Nous devons laisser Dieu être qui Il est : Dieu ; et nous devons rester conscients de qui nous sommes : de minuscules créatures qui ne peuvent demander des comptes à Dieu (Rom 9:19-21).

L’exemple du potier ne signifie pas que l’Éternel n’a pas agi avec compétence. Israël n’est pas un vase manqué parce que l’Éternel est un potier incompétent. C’est l’argile qui est devenue impropre. Le vase est sorti de ses mains en bon état, mais il s’est rebellé contre son Créateur. Nous ne devons pas extrapoler cette image et dire que le peuple est passif, tout comme l’argile. Par la conversion, un homme peut devenir un nouveau vase.

C’est pourquoi l’Éternel doit déclarer sur cette nation et ce royaume, c’est-à-dire Israël, qu’Il va l’arracher, le démolir et le détruire (verset 7). Israël s’est égaré de l’Éternel et ne répond plus à son dessein. Il existe cependant un moyen de revenir en arrière, un moyen de redevenir un vase qui répond à son dessein, et c’est le chemin de la conversion (verset 8 ; cf. 2Chr 7:14).

Si le peuple se repent, l’Éternel renoncera au mal qu’Il envisageait de lui faire. Alors le Créateur changera d’avis et bâtira et plantera ce peuple et ce royaume (verset 9). Il fera alors de ce même morceau d’argile un vase à sa gloire. C’est ainsi qu’Il épargne Ninive lorsque la ville se repent, après avoir annoncé son jugement. Mais si le peuple fait ce qui est mal à ses yeux en n’écoutant pas sa voix, ce bien ne se produira pas (verset 10).

La maison du potier est pour Jérémie une maison de consolation. Il y voit en image ce que l’Éternel fera avec Israël. Il est découragé par ce qu’il a dû annoncer au sujet d’Israël, mais il apprend maintenant que l’Éternel peut faire d’Israël, qui a manqué, un autre vase qui répondra à son dessein.

Au verset 11, la mission de Jérémie est liée à ce qu’il a vu et à ce que l’Éternel a dit à ce sujet en rapport avec Israël. Il doit se rendre en Juda et à Jérusalem avec un message de l’Éternel et leur annoncer le malheur que l’Éternel leur prépare et le plan qu’Il conçoit contre eux. Le mot ‘préparer’ est en hébreu ‘jasar’. Le mot 'joser’, qui signifie potier, en est dérivé. La métaphore se poursuit dans ces mots.

À l’annonce du malheur, Jérémie doit faire suivre un appel à la conversion. Le peuple doit revenir chacun de sa mauvaise voie, ne pas continuer dans cette voie, mais se tourner vers Dieu. Il doit aussi prouver sa conversion en amendant ses voies et ses actions, c’est-à-dire en marchant et en agissant comme l’Éternel le lui demande. La volonté de Dieu pour Jérusalem est une volonté de bien, de salut. Il ne souhaite rien d’autre que leur conversion, afin de ne pas avoir à exécuter sa décision de malheur et de misère. Nous entendons ici ce qui tient à cœur à Dieu.

La réaction du peuple est stupéfiante (verset 12). Il n’y a pas seulement de l’indifférence, mais un choix conscient du mal (cf. Jér 2:25 ; 6:16). Ils font remarquer à Jérémie qu’il ne doit pas compter sur leur conversion. Ils déclarent que tout espoir à cet égard est vain. Ils ont leurs propres plans. Les plans de Dieu ne les intéressent pas. Le peuple vit pour lui-même et selon l’obstination de son mauvais cœur. Pour un peuple avec une telle attitude, il n’y a en effet aucun espoir.

13 - 17 L’inconstance de Juda

13 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Demandez aux nations : “Qui a entendu de telles choses ?” La vierge d’Israël a fait une chose très horrible. 14 La neige du Liban abandonnerait-elle le rocher du champ ? Ou les eaux fraîches et ruisselantes qui viennent de loin tariraient-elles ? 15 Car mon peuple m’a oublié ; ils brûlent de l’encens à la vanité ; et on les a fait trébucher dans leurs voies, les sentiers anciens, pour marcher dans les sentiers d’un chemin non frayé, 16 pour faire de leur pays un sujet d’étonnement, de raillerie perpétuelle ; quiconque passera à côté sera étonné et secouera sa tête. 17 Comme par le vent d’orient, je les disperserai devant l’ennemi ; je leur tournerai le dos et non la face, au jour de leur calamité.

L’Éternel exprime son étonnement devant la réaction d’un peuple (verset 13). Il veut qu’ils demandent aux nations si elles ont déjà entendu parler d’une chose aussi horrible que ce qu’a fait Juda. Les nations sont en tout cas cohérents dans leur idolâtrie et ne changent pas constamment d’idole. C’est pourquoi ce qu’Israël a fait est scandaleux, même parmi les nations. Israël est ici appelé « la vierge d’Israël ». C’est ainsi que l’Éternel l’avait voulue, mais elle s’est livrée à la prostitution avec les idoles et leur a déclaré son amour.

La nature, qui est sous le commandement de Dieu, est aussi cohérente dans son comportement, en l’occurrence en apportant la fraîcheur (verset 14). La neige du Liban a-t-elle jamais cessé de fournir de l’eau froide et courante ? En d’autres termes, sa provision miséricordieuse pour leur rafraîchissement a-t-elle échoué ?

Malgré toute l’attention que Dieu leur porte, le peuple L’a oublié (verset 15). Cet ‘oubli’ est un abandon coupable de l’Éternel. Ce péché est immédiatement suivi d’un second péché, celui de l’idolâtrie. Leur religion s’est transformée en idolâtrie. Ils ont apporté leurs offrandes parfumées, ces sacrifices qui sentent bon, à la vanité, ces idoles inutiles.

En agissant ainsi, ils ont trébuché dans leurs voies. Leur marche n’est pas stable, aussi s’ils suivent les sentiers anciens, ceux de l’alliance de la loi. La religion ancienne est sans valeur si elle n’est plus qu’une tradition et si le cœur n’y est pas. Les sentiers anciens ne plaisent alors plus. Le peuple marche dans les sentiers d’un chemin non frayé, que Dieu n’a pas désignés, des chemins qui ne sont pas conformes à sa Parole.

« Un chemin non frayé » est un chemin qui semble attrayant, mais qui est inconnu. C’est un chemin plein de dangers où l’on peut trébucher et même périr. C’est le chemin d’une religion arbitraire, une religion agrémentée de toutes sortes de choses agréables. Nous devons suivre les chemins tracés de la Parole.

En abandonnant les sentiers anciens de la loi de Dieu et en suivant leurs propres sentiers, le pays est devenu un lieu d’horreur (verset 16). Il n’y a aussi plus aucun salut à espérer et aucun attrait pour les autres. Personne ne veut y vivre. C’est ce qu’ils ont fait du pays de Dieu. Dieu doit exercer sa discipline à ce sujet.

Il enverra l’ennemi comme un vent d’orient (verset 17 ; cf. Jér 4:11-12 ; 13:24). Le vent d’orient soulève le sable et le disperse. De même, l’ennemi poursuivra et dispersera son peuple. Ils devront fuir devant lui. L’Éternel leur montrera son dos. Ils ont endurci leur dos contre Lui, maintenant Il leur tourne son dos, c’est-à-dire sa ferme dessein de les punir pour leur comportement rebelle et apostat. Ce sera le jour de leur calamité.

18 La conspiration contre Jérémie

18 Et ils ont dit : “Venez, et faisons des complots contre Jérémie, car la loi ne périra pas de chez le sacrificateur, ni le conseil de chez le sage, ni la parole de chez le prophète. Venez, et frappons-le de la langue, et ne soyons attentifs à aucune de ses paroles.”

Dans ce verset, nous entendons la réaction du peuple. Il se tourne contre l’homme qui lui apporte les paroles de Dieu pour l’inciter à revenir à la source de la bénédiction. Mais il ne le veut pas. Il veut se débarrasser de lui, le prophète de malheur (cf. Jér 11:18-19). Il n’est certainement pas le dernier sacrificateur, sage ou prophète à mourir. Il y a suffisamment de sacrificateurs qui enseignent la loi, de sages qui donnent des conseils et de prophètes qui prononcent la parole. Ce sont tous des sacrificateurs, des sages et des prophètes qu’ils aiment entendre.

Ils s’opposeront tellement à lui qu’il ne pourra plus prendre la parole. Et s’il dit encore quelque chose, ils n’y prêteront aucune attention, quoi qu’il dise. Il se peut aussi que cela signifie qu’ils veulent utiliser les paroles de Jérémie pour monter une accusation contre lui afin de le réduire au silence. En cela, il ressemble au Seigneur Jésus, dont les ennemis ont également voulu le piéger avec ses propres paroles (Mt 26:59 ; Mc 12:13).

Aujourd’hui aussi, on appelle à faire taire l’homme qui apporte la parole de Dieu. Après tout, il y a suffisamment de théologiens classés, d’hommes de renom, qui savent et qui disent ce que les gens veulent entendre. Ceux qui appellent à la conversion doivent se taire. Ceux qui disent des choses agréables peuvent ouvrir la bouche.

19 - 23 Le plaidoyer de Jérémie

19 – Éternel, fais attention à moi, et écoute la voix de ceux qui contestent avec moi ! 20 Le mal sera-t-il rendu pour le bien ? car ils ont creusé une fosse pour mon âme. Souviens-toi que je me suis tenu devant ta face afin de parler pour eux en bien, afin de détourner d’eux ton courroux. 21 C’est pourquoi abandonne leurs fils à la famine, et livre-les à la puissance de l’épée, et que leurs femmes soient privées d’enfants et veuves, et que leurs hommes soient enlevés par la mort, et leurs jeunes gens frappés par l’épée dans la bataille. 22 Qu’on entende un cri de leurs maisons, quand tu auras fait venir subitement une troupe sur eux ; car ils ont creusé une fosse pour me prendre, et ils ont caché des pièges pour mes pieds. 23 Et toi, Éternel, tu connais tout leur projet contre moi, pour me mettre à mort : ne pardonne pas leur iniquité, et n’efface pas leur péché de devant ta face ; mais qu’ils tombent devant toi. Agis contre eux au temps de ta colère.

Les hommes de Juda s’exhortent mutuellement à ne pas prêter attention aux paroles de Jérémie (verset 18). Jérémie demande maintenant à l’Éternel de prêter attention à lui en écoutant la voix de ceux qui contestent avec lui (verset 19). Il présente son cas à l’Éternel. Le mal qui est comploté contre lui, l’Éternel sera-t-il rendu pour le bien ? (verset 20) ?

Le fait que ses adversaires lui veulent du mal est démontré par le fait qu’ils ont creusé une fosse pour son âme. Cela signifie qu’ils veulent le détruire spirituellement afin qu’il abandonne son ministère. Mais il est au service de l’Éternel et son ministère consiste à parler en leur faveur et à rechercher leur bien en détournant d’eux son courroux, n’est-ce pas ?

Si tel est le cas et qu’ils rejettent le bien en sa personne, il doit plaider contre le peuple. Ils ne méritent pas de croître en tant que peuple (verset 21). Les enfants doivent mourir de faim ou par l’épée. Les femmes doivent perdre leurs biens les plus précieux. Elles doivent aussi devenir veuves, car leurs maris doivent périr. Les jeunes hommes, l’espoir de la nation, doivent aussi tomber sous l’épée.

Le cadre de vie sécurisé, leurs maisons, doivent devenir des lieux de peur et d’horreur à cause de l’irruption soudaine d’une bande de voleurs (verset 22). Cette bande de voleurs doit être envoyée par l’Éternel. Tout cela doit leur arriver parce qu’ils cherchent à piéger Jérémie dans des fosses et des pièges, afin de le priver de sa liberté de prédicateur (Psa 141:9-10).

Jérémie sait que l’Éternel connaît toutes les délibérations de ses ennemis pour le tuer (verset 23). Il n’a pas besoin de chercher lui-même à obtenir justice, mais peut la remettre entre les mains de l’Éternel. Il Lui demande aussi de rendre justice, car il connaît sa justice. Il ne s’agit pas pour lui de se venger de ce qui lui-même a été fait. Il s’agit du déshonneur fait à l’Éternel.

Ce qu’il demande est en accord avec l’époque dans laquelle il vit. S’il y a une telle résistance persistante à la parole de Dieu, il ne peut y avoir de propitiation de l’injustice et le péché ne peut être effacé de devant la face de Dieu. De telles personnes ne peuvent rester devant la face de Dieu. Jérémie demande à l’Éternel d’agir ainsi « au temps de ta colère », laissant ainsi à Dieu le soin de décider du moment où le jugement sera exercé.

Si Jérémie nous semble trop sévère dans son jugement sur le mal, c’est peut-être parce que nous ne jugeons pas assez sévèrement le mal qui nous entoure aujourd’hui. Grâce aux médias, nous voyons aujourd’hui tant de mal et de péché, sans que rien ne soit fait pour y remédier, que nous sommes enclins à le considérer comme une partie normale de la vie. De plus en plus souvent et dans de plus en plus de domaines, le mal est qualifié de bien. Nous nous y habituons tellement que nous n’éprouvons plus de sentiments de dégoût, ou seulement pour les formes les plus grossières. Nous devons prier sincèrement pour que l’Éternel nous préserve de nous habituer au mal.

Lis la suite dans Jérémie 19

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

© 2025 Auteur G. de Koning
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