Jérémie

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Jérémie 32

Le Dieu exalté

Introduction 1 - 5 Les conditions de Jérémie 6 - 8 Offre d’achat d’un champ 9 - 15 Jérémie achète un champ 16 - 25 Les doutes et la prière de Jérémie 26 - 35 La réponse de l’Éternel 36 - 44 Promesses du rétablissement

Introduction

La foi de Jérémie dans les paroles de l’Éternel concernant le rétablissement en Jérémie 30-31 est maintenant mise à l’épreuve. Ce chapitre est important car il montre la réalité de la foi de Jérémie dans les promesses de l’Éternel concernant le rétablissement du peuple.

1 - 5 Les conditions de Jérémie

1 La parole qui vint à Jérémie de la part de l’Éternel, en la dixième année de Sédécias, roi de Juda (ce fut la dix-huitième année de Nebucadnetsar). 2 Et l’armée du roi de Babylone assiégeait alors Jérusalem, et Jérémie le prophète était enfermé dans la cour de la prison qui était dans la maison du roi de Juda, 3 où Sédécias, roi de Juda, l’avait enfermé, disant : – Pourquoi prophétises-tu, disant : “Ainsi dit l’Éternel : Voici, je livre cette ville en la main du roi de Babylone, et il la prendra ; 4 et Sédécias, roi de Juda, ne sera pas délivré de la main des Chaldéens, car certainement il sera livré en la main du roi de Babylone, et il lui parlera bouche à bouche, et ses yeux verront ses yeux ; 5 et il fera aller Sédécias à Babylone, et il sera là, jusqu’à ce que je le visite, dit l’Éternel : si vous combattez contre les Chaldéens, vous ne réussirez pas” ?

Ces versets introduisent un événement particulier dans la vie de Jérémie. Cet événement concerne l’achat d’un champ et illustre magnifiquement la foi véritable. À ce moment-là, la situation de Jérémie est loin d’être rose. Cet événement est au milieu du livre de consolation de Jérémie 30-33 et s’y intègre parfaitement.

La parole de l’Éternel vient à Jérémie au cours de la dixième année du règne de Sédécias (verset 1). Sédécias a régné pendant onze ans (2Chr 36:11). Au cours de la onzième année, Nebucadnetsar détruit Jérusalem. Avant que la parole de l’Éternel ne soit donnée – ce qui se produit au verset 6 –, nous apprenons d’abord les circonstances dans lesquelles se trouve Jérémie. La situation est très mauvaise. Les Babyloniens ont marché sur Jérusalem et ont assiégé la ville (verset 2). Jérémie lui-même est enfermé dans la ville assiégée.

Sédécias l’a fait emprisonner parce qu’il répète sans cesse que l’Éternel livrera la ville en la main du roi de Babylone (verset 3). Sédécias sera aussi fait prisonnier et conduit devant le roi de Babylone (verset 4). Il y restera jusqu’à ce que l’Éternel le trouve suffisant et le visite (verset 5). Jérémie a appelé à ne pas combattre contre le roi de Babylone, mais à se rendre à lui. Sédécias reproche tout cela à Jérémie. Il doit, pour ainsi dire, y réfléchir sérieusement et cesser ses activités. Il sera alors libéré.

6 - 8 Offre d’achat d’un champ

6 Et Jérémie dit : La parole de l’Éternel vint à moi, disant : 7 – Voici, Hanameël, fils de Shallum ton oncle, vient vers toi, disant : “Achète-toi mon champ qui est à Anathoth, car le droit de rachat est à toi pour l’acheter.” 8 Et Hanameël, fils de mon oncle, vint vers moi, selon la parole de l’Éternel, dans la cour de la prison, et me dit : – Achète, je te prie, mon champ qui est à Anathoth, dans le pays de Benjamin, car à toi est le droit d’héritage, et à toi le rachat : achète-le pour toi. Et je reconnus que c’était la parole de l’Éternel.

Alors que Jérémie est emprisonné parce que Sédécias ne veut plus entendre son ministère, la parole de l’Éternel lui parvient (verset 6). Une prison n’empêche pas l’Éternel de transmettre sa parole à son prophète. Il dit à Jérémie qu’il recevra la visite de son cousin Hanameël (verset 7). Son cousin lui demandera d’acheter son champ, car il a le droit de rachat (Lév 25:23-28 ; Rut 4:1-6). L’ennemi possède déjà tout le pays, y compris Anathoth. Seule Jérusalem reste à prendre. Le fait que l’ennemi ait déjà pris Anathoth rend la demande d’achat du champ remarquable.

Comme l’Éternel l’a dit, cela se produit. Hanameël rend visite à Jérémie dans sa prison et lui propose d’acheter son champ (verset 8). Il lui indique où se trouve le champ et pourquoi il est proposé à la vente à Jérémie. Jérémie reconnaît la main de l’Éternel dans ce qui se passe.

C’est un message remarquable. Ce n’est pas un ordre, car nous ne lisons pas que l’Éternel dit à Jérémie qu’il doit acheter ce champ. Toutes les circonstances indiquent que l’achat d’un terrain est un investissement sot. L’ennemi est aux portes de la ville, qui sera bientôt détruite. Anathoth est déjà aux mains de l’ennemi. Jérémie lui-même est en prison. Dans une telle situation et avec de telles perspectives, que faire de l’achat d’un champ ?

Ce n’est toutefois pas un investissement sot si l’on croit que l’Éternel apportera la restauration. C’est alors au contraire un témoignage de foi. Jérémie a aussi parlé de cette restauration et pas seulement de la déportation et de la destruction. Le simple achat d’un champ devient, en raison des circonstances, un acte de foi.

9 - 15 Jérémie achète un champ

9 Et j’achetai de Hanameël, fils de mon oncle, le champ qui est à Anathoth ; et je lui pesai l’argent, 17 sicles d’argent ; 10 et j’en écrivis la lettre, et je la scellai, et je la fis attester par des témoins, et je pesai l’argent dans la balance ; 11 et je pris la lettre d’achat, celle qui était scellée [selon] le commandement et les statuts, et celle qui était ouverte ; 12 et je donnai la lettre d’achat à Baruc, fils de Nérija, fils de Makhséïa, sous les yeux de Hanameël [le fils de] mon oncle, et sous les yeux des témoins qui avaient signé à la lettre d’achat, et sous les yeux de tous les Juifs qui étaient assis dans la cour de la prison. 13 Et, sous leurs yeux, je commandai à Baruc, disant : 14 – Ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : Prends ces lettres, cette lettre d’achat, celle qui est scellée, et cette lettre ouverte, et mets-les dans un vase de terre, afin qu’elles se conservent beaucoup de jours. 15 Car ainsi dit l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël : On achètera encore des maisons, et des champs, et des vignes, dans ce pays.

Jérémie, qui reconnaît la parole de l’Éternel à travers la visite et l’offre de son cousin, achète le champ (verset 9). Il en paie le prix pesé. Bien que Jérémie soit enfermé, il semble disposer d’une certaine liberté d’action. Le montant n’est pas élevé. Cela est sans doute lié à la situation du moment.

La transaction est consignée dans une lettre d’achat signé par Jérémie (verset 10). Il scelle ensuite la lettre et demande à des témoins de confirmer qu’il a payé le montant exact. L’acte d’achat se compose de deux lettres : une lettre scellée et une lettre ouverte (verset 11). La lettre scellée apporte une garantie, tandis que la lettre ouverte peut être consultée par tout le monde afin de prouver que tout s’est déroulé conformément à l’accord.

Le scellé est réglementé par la loi. Jérémie remet les deux lettres à Baruc. Tout se passe dans la plus grande transparence (verset 12). Tout est transparent et visible par tous. Il n’y a aucun soupçon possible que quelque chose se passe avec des intentions cachées. En même temps, c’est aussi un témoignage de foi. Jérémie achète un champ pour prouver sa confiance en l’Éternel, qu’Il donnera le rétablissement.

Lorsque Jérémie remet les lettres à Baruc, il lui donne un commande (verset 13). Baruc doit mettre la lettre scellée et la lettre ouverte dans un vase de terre (verset 14). Jérémie lui donne ce commande au nom de « l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël ». La puissance de Dieu et le fait qu’Il est le Dieu de son peuple sont, pour la foi, la garantie de ses promesses (cf. Jér 27:4). Elles doivent être placées dans un vase de terre afin de conserver les deux lettres pendant longtemps et de garantir qu’elles seront encore lisibles après cette longue période. Lorsqu’elles seront ressorties après une longue période, il apparaîtra que la lettre ouverte et la lettre scellée ont le même contenu. L’achat sera toujours pleinement valable.

Il est certain qu’elles seront ressorties. Car l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, dit qu’un temps viendra où des maisons, des champs et des vignes seront à nouveau achetés dans ce pays (verset 15). L’achat de Jérémie est un achat dans la foi. Il fait dans la foi ce qui sera bientôt possible pour tout le pays.

Ce qui arrive à Jérémie est une image de ce qui arrive à Christ. Christ n’a pas seulement été en prison, mais il a acheté le champ, le monde, avec son sang (Apo 5:1-13). Nous Le voyons briser les sceaux du droit de propriété sur le monde, car Il en est le propriétaire légitime (Apo 6:1-17). Il vient alors réclamer son héritage et tous les croyants sont permis d’être présents (Apo 19:11-21).

16 - 25 Les doutes et la prière de Jérémie

16 Et après avoir donné à Baruc, fils de Nérija, la lettre d’achat, je priai l’Éternel, disant : 17 – Ah, Seigneur Éternel ! voici, tu as fait les cieux et la terre par ta grande puissance, et par ton bras étendu ; aucune chose n’est trop difficile pour toi. 18 Tu uses de bonté envers des milliers [de générations], et tu donneras le salaire de l’iniquité des pères à leurs fils après eux, toi, le Dieu grand et fort (l’Éternel des armées est son nom), 19 grand en conseil et abondant en œuvres, dont les yeux sont ouverts sur toutes les voies des fils des hommes, pour rendre à chacun selon ses voies et selon le fruit de ses actions ; 20 toi qui as fait des signes et des prodiges jusqu’à ce jour dans le pays d’Égypte, et en Israël, et parmi les hommes, et qui t’es fait un nom tel qu’il est aujourd’hui. 21 Et tu as fait sortir ton peuple Israël du pays d’Égypte, avec des signes et avec des prodiges, et à main forte et à bras étendu, et par une grande frayeur ; 22 et tu leur as donné ce pays, que tu avais juré à leurs pères de leur donner, un pays ruisselant de lait et de miel ; 23 et ils y sont entrés, et l’ont possédé ; mais ils n’ont pas écouté ta voix, et n’ont pas marché dans ta loi ; et tout ce que tu leur avais commandé de faire ils ne l’ont pas fait, de sorte que tu leur as fait rencontrer tout ce mal. 24 Voici, les remblais sont venus jusqu’à la ville, pour la prendre ; et la ville est livrée par l’épée, et par la famine, et par la peste, en la main des Chaldéens qui combattent contre elle ; et ce que tu as dit est arrivé ; et voici, tu le vois ! 25 Et toi, Seigneur Éternel ! tu m’as dit : “Achète-toi le champ à prix d’argent, et fais-le attester par des témoins” ; … et la ville est livrée en la main des Chaldéens !

Une fois l’achat est réalisé, Jérémie est envahi par le désespoir et prie l’Éternel (verset 16). Il ne fait pas part de ses doutes aux hommes, mais fait ce qui est juste. Il s’adresse au Seigneur Éternel, c’est-à-dire le souverain Dominateur (Adonai) et le Dieu de l’alliance avec son peuple (Yahvé) (verset 17). Il se souvient de qui est l’Éternel. Il est le Créateur des cieux et de la terre, qu’Il a faits par sa grande puissance et son bras étendu. Pour ce grand Créateur tout-puissant, rien n’est trop difficile. Ce Créateur se manifeste à la fois dans la bonté et dans donner le salaire de l’iniquité aux hommes (verset 18). Aussi dans ces actions, Il prouve qu’Il est le « Dieu grand et fort ».

Ce Dieu est « grand en conseil et abondant en œuvres », précisément dans ses relations avec les hommes, afin de donner à chacun ce qui lui revient en fonction de ses actes (verset 19). Il n’est pas un spectateur impassible de tout ce que font les hommes. Nous le pensons souvent, mais cela vient de notre vision limitée. Il a montré qu’Il se souciait de ce qui se passe sur la terre et en particulier de ceux qui Lui appartiennent, à travers les signes et les prodiges qu’Il a accomplis en Égypte, lors de la libération de son peuple (verset 20). Il l’a aussi montré en Israël et à tous les hommes sur la terre, comme cela a été visible à ce moment-là.

Il a suivi un chemin particulier avec son peuple. Il s’est toujours révélé à son peuple comme le Dieu qui œuvre pour lui depuis qu’Il l’a fait sortir d’Égypte (verset 21). Il l’a conduit dans le pays qu’Il avait promis à ses pères, un pays fertile, un pays ruisselant de lait et de miel (verset 22). Jérémie résume brièvement : « Et ils y sont entrés, et l’ont possédé » (verset 23). Il ajoute immédiatement comment ils s’y sont comportés. Ils n’ont pas fait ce que l’Éternel a dit, et c’est pourquoi Il a fait venir sur eux tous ces malheurs qu’ils subissent actuellement (Néh 9:22-35).

Jérémie attire l’attention de l’Éternel sur la situation actuelle en s’écriant : « Voici, les remblais » (verset 24). En même temps, il justifie l’Éternel. Ce qu’Il a dit se réalise. Après tout, l’Éternel le voit Lui-même.

Puis vient sa question désespérée, qui reste en arrière-plan de tout ce qu’il a dit auparavant au sujet de l’Éternel et de son peuple. Comment est-il possible, alors que la situation est si désespérée en raison de l’infidélité du peuple, qu’il ait dû acheter un certain champ en présence de témoins (verset 25) ? L’Éternel voit bien que cet achat semble inutile, puisque la ville est tombée livrée en la main des Chaldéens, n’est-ce-pas ?

26 - 35 La réponse de l’Éternel

26 Et la parole de l’Éternel vint à Jérémie, disant : 27 – Voici, je suis l’Éternel, le Dieu de tout être de chair ; quelque chose est-il trop difficile pour moi ? 28 C’est pourquoi, ainsi dit l’Éternel : Voici, je livre cette ville en la main des Chaldéens, et en la main de Nebucadnetsar, roi de Babylone ; et il la prendra. 29 Et les Chaldéens qui combattent contre cette ville entreront, et mettront le feu à cette ville, et la brûleront, et les maisons sur les toits desquelles on a brûlé de l’encens à Baal et répandu des libations à d’autres dieux, pour me provoquer à colère. 30 Car les fils d’Israël et les fils de Juda n’ont fait, dès leur jeunesse, que ce qui est mauvais à mes yeux ; car les fils d’Israël n’ont fait que me provoquer par l’œuvre de leurs mains, dit l’Éternel. 31 Car cette ville a été [une provocation] à ma colère et à ma fureur, depuis le jour où ils l’ont bâtie jusqu’à ce jour, afin que je l’ôte de devant ma face, 32 à cause de toute l’iniquité des fils d’Israël et des fils de Juda, qu’ils ont commise pour me provoquer, eux, leurs rois, leurs princes, leurs sacrificateurs, et leurs prophètes, et les hommes de Juda, et les habitants de Jérusalem. 33 Ils m’ont tourné le dos et non la face ; et je les ai enseignés, me levant de bonne heure et [les] enseignant, et ils n’ont pas écouté pour recevoir l’instruction ; 34 et ils ont mis leurs abominations dans la maison qui est appelée de mon nom, pour la rendre impure ; 35 et ils ont bâti les hauts lieux de Baal, qui sont dans la vallée du fils de Hinnom, pour faire passer [par le feu] leurs fils et leurs filles à Moloc : ce que je ne leur ai pas commandé ; et il ne m’est pas monté au cœur qu’ils fassent cette chose abominable, pour faire pécher Juda.

Vient alors la réponse de l’Éternel à Jérémie (verset 26). C’est une réponse dans laquelle nous devons apprendre à accepter en toute confiance. Il est l’Éternel, « le Dieu de tout être de chair » (verset 27), c’est-à-dire non seulement de son peuple Israël, mais de tous les hommes mortels et limités. Il est bien au-dessus d’eux. Il accomplira tous ses desseins, quelle que soit la situation dans laquelle se trouve son peuple, à l’époque ou aujourd’hui, même si celle-ci semble contredire ses desseins. Rien n’est trop difficile, ou trop merveilleux, pour Lui, une parole que l’Éternel a aussi dite à Abraham 1000 ans plus tôt à propos de la naissance d’un fils, alors que lui et Sara étaient humainement à ce moment-là trop âgés pour avoir des enfants (Gen 18:14).

La ville sera prise par les Babyloniens (verset 28). Telle est la situation actuelle. L’Éternel agit ainsi sur la base de sa Parole, parce que son peuple Lui a été infidèle. Les ennemis ne laisseront rien de la ville (verset 29). Ils brûleront la ville et aussi les maisons, car beaucoup de maisons sont devenues des autels idolâtres où l’on offre des sacrifices à Baal et à d’autres dieux. C’est pourquoi l’Éternel s’est mis en colère contre la ville.

Leur comportement n’a pas changé soudainement. Depuis leur jeunesse, depuis leur existence en tant que nation, ils ont fait ce qui est mal à ses yeux (verset 30). Il n’y a pratiquement pas eu de moment où la ville a répondu à son objectif (verset 31). Il est remarquable de voir combien de temps l’Éternel a supporté la ville. Mais le temps de la tolérance est révolu. Il doit maintenant faire disparaître la ville de devant ses yeux. Toute la population de la ville l’a mérité (verset 32).

L’Éternel leur a enseigné sa volonté à maintes reprises, tôt et tard, tout au long de la journée, mais ils Lui ont tourné le dos et ne L’ont pas écouté (verset 33). Nous pouvons aussi faire l’expérience de cette ingratitude de la part de ceux à qui nous avons fait du bien et pour qui nous avons cherché le bien.

Au lieu de se repentir, ils ont poussé leur impiété à son comble en installant des idoles abominables dans sa maison (verset 34). Ce faisant, ils ont rendu impure la maison de son nom. À l’extérieur aussi, les atrocités sont sans fin (verset 35). Ils sacrifient leurs enfants à Moloc, le dieu des Ammonites. Dieu ne leur a pas commandé cela, cela ne figure nulle part dans la loi, cela ne Lui est même pas monté au cœur. De tels actes répugnants Lui sont totalement étrangers et Il n’incite pas les hommes à les commettre (Jac 1:13). L’idolâtrie sous quelque forme que ce soit et les péchés sous quelque forme que ce soit ne viennent pas de Lui. Il n’est pas l’auteur du péché.

36 - 44 Promesses du rétablissement

36 Et maintenant, à cause de cela, l’Éternel, le Dieu d’Israël, dit ainsi concernant cette ville dont vous dites qu’elle est livrée en la main du roi de Babylone par l’épée, et par la famine, et par la peste : 37 Voici, je les rassemblerai de tous les pays où je les ai chassés dans ma colère, et dans ma fureur, et dans [mon] grand courroux ; et je les ferai retourner en ce lieu ; et je les ferai habiter en sécurité ; 38 et ils seront mon peuple, et moi je serai leur Dieu ; 39 et je leur donnerai un seul cœur, et une seule voie, pour me craindre tous les jours, pour leur bien et [le bien] de leurs fils après eux ; 40 et je ferai avec eux une alliance éternelle, que je ne me retirerai pas d’auprès d’eux, pour leur faire du bien ; et je mettrai ma crainte dans leur cœur, pour qu’ils ne se retirent pas de moi. 41 Et je me réjouirai en eux pour leur faire du bien, et je les planterai dans ce pays, en vérité, de tout mon cœur et de toute mon âme. 42 Car ainsi dit l’Éternel : Comme j’ai fait venir sur ce peuple tout ce grand mal, ainsi je ferai venir sur eux tout le bien que j’ai prononcé à leur égard. 43 Et on achètera des champs dans ce pays dont vous dites qu’il est une désolation, de sorte qu’il n’y a ni homme, ni bête ; il est livré en la main des Chaldéens. 44 On achètera des champs à prix d’argent, et on en écrira les lettres, et on les scellera, et on les fera attester par des témoins dans le pays de Benjamin, et aux environs de Jérusalem, et dans les villes de Juda, et dans les villes de la montagne, et dans les villes du pays plat, et dans les villes du midi ; car je rétablirai leurs captifs, dit l’Éternel.

L’Éternel a encore une parole de consolation pour Jérémie et pour tous ceux qui craignent Dieu (verset 36). Il se présente à nouveau comme « l’Éternel, le Dieu d’Israël », malgré la situation dans laquelle se trouve son peuple. La ville est livrée en la main du roi de Babylone dans des conditions terribles. Jérémie le dit à juste titre.

Puis vient la parole de consolation, la promesse (verset 37). La « colère », la « fureur » et le « grand courroux » de l’Éternel, qu’Il mentionne aussi, indiquent à quel point le châtiment est mérité. Mais le châtiment a une fin et le peuple connaîtra le rétablissement. Dieu ramènera à Jérusalem son peuple châtié, qu’Il a chassé et dispersé, et Il le fera vivre là sans souci, sans crainte des ennemis, dans la paix et la prospérité. Ils seront son peuple et il sera leur Dieu (verset 38).

Leur cœur ne sera plus divisé, mais entièrement tourné vers Lui (verset 39). Ils recevront un cœur nouveau (Ézé 36:26), grâce auquel ils suivront aussi une seule voie, sa voie. Ils ne s’écarteront pas de cette voie pour suivre à nouveau leurs propres voies. La crainte de Dieu est en eux et aussi dans leurs enfants. Cette crainte sera une bénédiction pour eux. La crainte de l’Éternel apporte le bien à un peuple.

L’Éternel fait une alliance éternelle avec eux (verset 40). Il se porte garant de son accomplissement. Il promet de ne plus se détourner d’eux et de leur faire du bien. Il n’aura plus besoin de se détourner d’eux, car Il mettra sa crainte dans leur cœur, afin qu’ils ne s’égarent plus de Lui. Dieu ne change jamais. Le problème vient toujours du cœur errant de l’homme. Ce problème est alors résolu. Il y a une harmonie parfaite entre les désirs de Dieu et ceux de son peuple. Cela réjouira l’Éternel et Il leur fera du bien (verset 41).

Il fera tout pour le bien de son peuple, qui Lui sera alors fidèle, « de tout mon cœur et de toute mon âme ». Il s’agit là d’une expression unique qui montre que l’Éternel parle avec enthousiasme, pour ainsi dire, de son dessein d’implanter son peuple dans son pays.

C’est la plus grande joie de Dieu que d’accorder aujourd’hui encore le rétablissement à son peuple quand Il voit sa repentance. Il veut alors lui redonner la joie des bénédictions du pays, bénédictions liées à un Seigneur glorifié. Le retour au pays signifie aussi le retour à l’autel de Dieu et à la maison de Dieu.

L’Éternel fera du bien à son peuple, tout comme Il a fait du mal à son peuple sur la base de sa Parole (verset 42). Il l’a prononcé, et ce qu’Il dit, Il le réalise. Sa Parole est une parole qui a du pouvoir. Cela rend tout certain et sûr.

Lorsque le peuple sera revenu de la captivité, des champs seront à nouveau achetés, comme Jérémie l’a déjà fait dans la foi (verset 43). Cela prendra encore beaucoup de temps, encore 70 ans, mais le retour viendra. Alors, tout l’exil sera oublié. Pour Jérémie, le rachat aura lieu dans le royaume de paix. Ce qu’il a acquis, il ne le perdra pas.

Tous les propriétaires de champs seront alors mis en possession de leurs biens (verset 44). Chacun pourra prouver son droit. C’est un droit qui leur a été accordé par l’Éternel, qui a donné à chaque tribu de son peuple une part dans le pays. Ils peuvent compter sur le fait que cela se produira, car l’Éternel a dit qu’Il mettra fin à la captivité de son peuple.

Lis la suite dans Jérémie 33

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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