Introduction
Ce chapitre est la conclusion et le résumé des Proverbes 1-8 qui constituent l’introduction à ce livre. La femme sagesse et la femme folle lancent toutes deux un dernier appel. Les deux femmes illustrent l’enseignement des huit chapitres précédents.
Elles s’adressent toutes deux aux simples (versets 4,16), qui manquent de sagesse. Ce sont les naïfs, les crédules. Ils ont besoin de sagesse pour vivre, mais ils sont très facilement influencés par la folie. Les deux femmes sollicitent leur faveur. Elles le font chacune à leur manière, avec un résultat approprié. Accepter l’invitation de la femme sagesse, c’est entrer dans la vie. Accepter l’invitation de la femme folle, c’est entrer dans le royaume des morts. La femme sagesse offre la vie, sans parler de plaisir. La femme folle offre le plaisir, sans parler de la mort.
La femme sagesse est représentée comme la bâtisseuse et l’habitante d’une magnifique maison qui envoie ses servantes inviter des hôtes. La femme folle est représentée comme une femme fornicatrice assise sur un siège à la porte de sa maison, attirant les passants pour qu’ils viennent chez elle. Les deux femmes ont organisé un festin avec un repas.
1 - 6 L’invitation de la sagesse
1 La sagesse a bâti sa maison, elle a taillé ses sept colonnes ; 2 elle a tué ses bêtes, elle a préparé son vin, elle a aussi dressé sa table ; 3 elle a envoyé ses servantes ; elle crie sur les sommets des hauteurs de la ville : 4 Qui est simple ? qu’il se retire ici. À celui qui est dépourvu de sens, elle dit : 5 Venez, mangez de mon pain, et buvez du vin que j’ai mélangé. 6 Laissez la sottise, et vivez, et marchez dans la voie de l’intelligence.
La sagesse, qui apparaît ici pour la dernière fois dans ces chapitres introductifs, est appelée « la sagesse suprême » (verset 1, selon la traduction néerlandaise de la Bible). Cela signifie qu’en elle se trouve la plénitude de la sagesse, que toutes les sagesses sont en elle. Nous voyons ici à nouveau une image claire de Christ « en qui sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2:3).
Il est dit d’elle qu’elle « a bâti sa maison ». Il s’agit de quelque chose de nouveau, qui a été créé par elle et qui est accessible à tous ceux qui répondent à son invitation. C’est sa maison. Elle ne l’a pas bâtie pour elle seule, mais elle veut y accueillir d’autres personnes et leur permettre de s’y sentir chez elles. Sa maison contraste fortement avec celle de la prostituée. La prostituée ne bâtit pas sa maison, elle la détruit.
La sagesse a aussi « taillé ses sept colonnes » pour y établir sa maison. Le nombre sept évoque la perfection, sans défaut, et la complétude, sans manque. Le bâtiment est fondé sur des bases solides, ce qui le rend inébranlable.
Jacques mentionne sept caractéristiques de « la sagesse d’en haut » (Jac 3:17), que nous pouvons appliquer aux sept colonnes. Ce sont des caractéristiques qui se manifestent parfaitement dans le Seigneur Jésus.
1. La première caractéristique de la sagesse est qu’elle est « pure ». Jacques souligne son importance en disant que la pureté est « premièrement » pure. Les caractéristiques suivantes en découlent. La pureté est une condition préalable, car il s’agit de Christ qui est pur.
2. La sagesse est « ensuite paisible ». Christ est le grand Prince de paix. Quiconque L’accepte et devient sage sera aussi un homme de paix. Dans le sermon sur la montagne, le Seigneur Jésus parle aussi d’abord de la pureté, puis de la paix (Mt 5:8-9).
3. Une autre colonne de la maison de la femme sage s’appelle « modérée ». C’est une maison où personne ne revendique ses droits. Combien Christ était modéré !
4. Celui qui est sage est aussi « conciliante ». Christ s’est laissé diriger en tout par son Père, c’est-à-dire qu’Il s’est soumis entièrement à la volonté de son Père. Il en sera de même pour tous ceux qui acceptent l’invitation de la sagesse.
5. Dans ses relations avec les autres, Christ était « plein de miséricorde et de bons fruits ». Il était et est toujours ému par ceux qui sont dans la misère et Il est une bénédiction pour eux. Quiconque est sage le sera aussi.
6. Christ était et est toujours « sans partialité » dans ses relations avec les autres. Il ne favorise personne et n’exclut personne. Il n’y a chez Lui aucune partialité, comme il n’y en a pas chez ceux qui sont sages.
7. Enfin, Il était et est « sans hypocrisie ». Il n’y a pas d’hypocrisie chez Lui. Il ne se présente pas autrement qu’Il est, mais Il est tel qu’Il dit être. Cela vaut aussi pour tous ceux qui sont sages.
La sagesse n’a pas seulement préparé la maison et les colonnes. Elle a aussi préparé elle-même tout ce qui était nécessaire dans cette maison pour recevoir les invités et leur donner à manger (verset 2). Le menu se compose de viande et de vin, de mets et de boissons, de la meilleure qualité.
Le fait qu’« elle a tué ses bêtes » montre qu’elle utilise ses propres bêtes. Nous pouvons y voir une référence à Christ qui s’est donné Lui-même dans la mort comme provision pour les pécheurs. Ce n’est que sur la base de sa mort qu’ils peuvent venir au festin. Il ne s’agit pas, pour ainsi dire, d’un banquet végétarien, mais d’un banquet pour lequel du sang a été versé et où l’on mange de la viande.
Dans l’image, ou en ce qui concerne la signification spirituelle, il s’agit de manger la chair du Fils de l’homme et de boire son sang. En le mangeant, on obtient la vie éternelle, mais cela doit être suivi par le fait de le manger continuellement (Jn 6:53-56). Parce que, selon l’invitation de la femme sage, d’autres peuvent manger cette chair, nous pouvons penser à Christ comme le sacrifice de prospérités. Le sacrifice de prospérités représente Christ dans son œuvre à la croix, qui rend possible la communion avec Lui, avec Dieu et entre nous (cf. 1Cor 5:7-8).
Ce banquet, où l’on vit la communion, donne non seulement la vie, mais aussi la joie. Nous voyons cette joie dans le vin. Le vin est une image de la joie (Jug 9:13 ; Psa 104:15). Elle a aussi préparé son vin. Elle l’a mélangé avec de l’eau ou des herbes, afin qu’il soit de la meilleure qualité. Le vin exprime la joie parfaite qui est ressentie lorsqu’il y a communion avec le Père et le Fils et entre nous (1Jn 1:1-4).
7 - 12 Le moqueur et le sage
7 Qui instruit un moqueur reçoit pour lui-même de la confusion ; et qui reprend un méchant [reçoit] pour lui-même une tache. 8 Ne reprends pas le moqueur, de peur qu’il ne te haïsse ; reprends le sage, et il t’aimera. 9 Donne au sage, et il deviendra encore plus sage ; enseigne le juste, et il croîtra en science. 10 La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse, et la connaissance du Saint est l’intelligence. 11 Car par moi tes jours seront multipliés, et des années de vie te seront ajoutées. 12 Si tu es sage, tu seras sage pour toi-même ; et si tu es moqueur, tu en porteras seul la peine.
Les versets 7-12 constituent une partie de transition qui relie la partie précédente (versets 1-6) à la suivante (versets 13-18). Nous entendons ici encore la sagesse qui résume les points essentiels de son enseignement. Nous pouvons considérer ces paroles comme adressées au simple. Il ne doit pas s’engager avec un moqueur, même pour l’instruire (verset 7). S’il veut l’instruire, il « reçoit pour lui-même de la confusion ». Entrer en débat avec un moqueur, c’est se couvrir de la saleté.
Un moqueur est « un méchant ». C’est quelqu’un qui pèche volontairement et qui est incapable de raisonner (2Pie 3:3-5). Il est dangereux de reprendre quelqu’un qui défie délibérément Dieu. Une telle personne suit ses propres désirs et va délibérément à l’encontre de tous les commandements de Dieu. C’est jeter des perles devant les porcs de lui présenter les beautés de l’évangile. Il y a de fortes chances qu’il se retourne pour déchirer celui qui l’a réprimandé (Mt 7:6).
Ce passage présente une image frappante des deux types de personnes que nous avons rencontrées dans ce livre : le moqueur et le sage. Le « moqueur » est celui qui méprise l’enseignement sage et sain. Son mépris est si profond qu’il ne supporte pas non plus que d’autres y prêtent attention. Il l’exprime par des remarques cyniques.
La sagesse conseille vivement de ne pas reprendre le moqueur, car cela ne ferait que le pousser à te haïr (verset 8a). Le moqueur est incorrigible. C’est pourquoi la sagesse avertit que quiconque tente de corriger un moqueur s’attire des ennuis. Les querelles et les insultes sont dans la nature de ces cyniques qui troublent la paix. La seule réponse du moqueur est la haine. Quiconque tente de le corriger est rejeté avec dégoût.
Cela revient à dire qu’il peut arriver une situation où celui qui est sage doit devenir encore plus sage, et celui qui est moqueur doit moquer encore plus (cf. Apo 22:11). La sagesse montre clairement que le caractère de chaque être humain continuera à se développer dans la direction qu’il a choisie. La sagesse présente un choix aux conséquences éternelles.
À la réaction du moqueur face à une réprimande s’oppose la réaction du sage face à une réprimande (verset 8b). Le sage aimera celui qui le réprimande. Il prouve qu’il est sage en écoutant une instruction. Et ce n’est pas tout. Il aimera celui qui l’instruit. Une instruction acceptée engendre l’amour, le contraire de la haine qui surgit chez le moqueur lorsqu’il est instruit.
Cela montre qu’une personne n’a pas une haute opinion d’elle-même et qu’elle est disposée à recevoir davantage d’enseignement. En plus d’être sage, il est aussi juste (verset 9). Une telle personne veut augmenter son savoir sur Dieu et sur elle-même. Cette intelligence donne à la vie sa véritable richesse et son sens. Elle est alors vécue avec toujours plus de satisfaction, car elle répond de plus en plus à l’intention de Dieu.
La vraie sagesse trouve son origine dans « la crainte de l’Éternel » (verset 10). Sans crainte, au sens de respect, pour Dieu, il ne peut y avoir de sagesse. Personne n’est sage tant qu’il ne craint pas Dieu. Craindre signifie avoir peur de soi-même de déshonorer Dieu. Ce n’est pas la crainte d’un esclave pour son maître, mais celle de quelqu’un qui aime Dieu. La première preuve de sagesse, son commencement, est la crainte de Dieu.
Celui qui est sage par la crainte de l’Éternel n’a pas peur de Lui, mais veut être près de Lui pour mieux Le connaître. Par « la connaissance du Saint », c’est-à-dire Dieu en tant que Dieu trinitaire, le sage acquiert l’intelligence de la vie, de la manière dont elle doit être vécue.
Celui qui écoute la voix de la sagesse et embrasse son commencement, la crainte de Dieu, reçoit une magnifique récompense. Cette récompense est avancée comme argument supplémentaire pour accepter l’invitation de la sagesse. La sagesse promet la multiplication des jours et l’ajout des années, c’est-à-dire la vie éternelle (verset 11). Il s’agit ici, comme toujours, de la vie de l’âme et non de la vie physique. « Mais celui qui fait la volonté de Dieu », c’est-à-dire celui qui écoute la sagesse, « demeure éternellement » (1Jn 2:17).
Le verset 12 se termine par une comparaison qui inclut à la fois une similitude et une différence. Tant celui qui est sage que celui qui est moqueur subissent les conséquences de ce qu’ils sont. Celui qui est sage en tirera lui-même profit, tandis que celui qui est moqueur en subira lui-même les conséquences. Celui qui est sage et qui se laisse guider par la sagesse dans sa vie en est récompensé par la sagesse. La sagesse porte en elle-même la récompense. Le moqueur, celui qui se moque de la sagesse, ne fait que se blesser lui-même et finira dans la douleur éternelle.
« Chacun » – tant celui qui est sage que celui qui se moque – « portera son propre fardeau » (Gal 6:5), ce qui signifie que chacun sera tenu responsable de tout ce qu’il a fait. Le sage sème pour l’Esprit et le moqueur sème pour sa propre chair. Les résultats sont donc en accord avec cela (Gal 6:7-8).
La sagesse et la moquerie ne donnent aucun avantage ni aucun inconvénient à Dieu (cf. Job 22:2-3). Dieu n’a aucun manque en Lui-même. Il est le Dieu qui seul est bienheureux. La sagesse et la moquerie ont souvent des conséquences pour les autres, mais cela n’est pas le sujet ici. Il s’agit ici de ce qui sera finalement la part du sage et du moqueur personnellement, les résultats de leur choix personnel. Pour ceux qui voient la similitude et la différence, le choix juste ne sera pas difficile.
13 - 18 L’invitation de la femme folle
13 La femme folle est bruyante, elle est sotte, il n’y a pas de connaissance en elle. 14 Et elle s’assied à l’entrée de sa maison sur un trône, dans les lieux élevés de la ville, 15 pour appeler ceux qui passent sur la route, qui vont droit leur chemin : 16 Qui est simple ? qu’il se retire ici. Et à celui qui est dépourvu de sens, elle dit : 17 Les eaux dérobées sont douces, et le pain [mangé] en secret est agréable ! 18 Et il ne sait pas que les trépassés sont là, et que ses invités sont dans les profondeurs du shéol.
« La femme folle » est la femme étrangère, la prostituée (verset 13). Nous l’avons déjà entendue et vue auparavant (Pro 2:16 ; 5:3 ; 7:5). Elle « est bruyante ». Sa vie est pleine d’agitation. Elle n’a aucune stabilité et ne peut donc pas non plus en offrir, contrairement à la femme sage. Elle manque du moindre grain de bon sens, elle est « sotte », elle est extrêmement stupide. « Il n’y a pas de connaissance en elle », c’est-à-dire qu’elle n’a aucune connaissance du bien. Dieu est le grand absent dans sa vie.
Tout ce manque de paix, de raison et de connaissance ne la fait pas rougir. Elle se moque de ce que les autres pensent d’elle, du mal qu’elle fait aux familles, aux corps et aux âmes des autres, de ce dont elle se prive et de ce qu’elle finit par s’infliger. Ceux qui acceptent son invitation ne sont bien sûr pas moins coupables, mais c’est elle qui prend l’initiative. Son attitude et son comportement éhontés s’expriment aussi de manière toujours plus éhontée à notre époque. Les affiches le long des routes et les publicités dans tous les médias ont depuis longtemps dépassé le stade de la honte
Le contraste avec la sagesse est énorme. La sagesse a bâti une belle maison et a taillé sept colonnes pour la soutenir (verset 1). Elle a travaillé dur pour cela. Elle a ensuite préparé un repas et mis la table (verset 2). La femme folle n’a rien fait. Elle ne bâtit pas, mais détruit. Elle n’a pas préparé de maison ni de repas.
La femme folie est assise « à l’entrée de sa maison sur un trône » (verset 14). Elle ne connaît ni la honte ni le sentiment d’infériorité. Le fait qu’elle soit assise sur un trône signifie qu’elle se sent comme une reine. Elle s’imagine ainsi « dans les lieux élevés de la ville ». Elle se comporte comme elle se sent. Elle veut rayonner d’autorité, comme si c’était un privilège d’entrer en contact avec elle.
Cela rappelle « Babylone la grande, la mère des prostituées » (Apo 17:5), qui dit en son cœur : « Je suis assise en reine » (Apo 18:7). C’est une représentation symbolique de l’église catholique romaine, qui siège à Rome et est bâtie sur sept collines (Apo 17:9). Ce système corrompu a commis, au sens spirituel, à la prostitution avec les rois de la terre et s’est comporté comme l’un d’entre eux.
Elle est très présente dans les rues (verset 14) et invite tous ceux qui passent sur la route (verset 15). Elle imite la sagesse dans différents domaines, comme lorsqu’elle crie sur les sommets des hauteurs de la ville, l’invitation et le repas. La femme folle possède apparemment la piété, mais elle renie sa puissance (2Tim 3:5). Elle est corrompue dans ses pensées et réprouvés quant à la foi (2Tim 3:8). En elle, nous voyons le diable à l’œuvre, maître imitateur.
Le diable est aussi un excellent publicitaire. Nous le voyons dans les prospectus publicitaires et les films promotionnels, qui jouent toujours sur les besoins de l’homme. Il sait très bien où se trouvent les besoins de l’homme. Il connaît les besoins de l’homme en matière de nourriture, de boisson et de sexualité. En soi, ce ne sont pas des besoins pécheresses, car elles ont été placées dans l’homme par Dieu. Ce sont des besoins véritablement humains. Elles ne deviennent des besoins pécheurs que lorsque l’homme les satisfait sans demander à Dieu et accepte les offres du diable.
La femme folle s’adresse à tous en tant que porte-parole du diable, et pas seulement à ceux qui cherchent délibérément à pécher. Elle appelle ceux « qui vont droit leur chemin », qui ne veulent pas s’égarer, mais qui veulent suivre le bon chemin en obéissant à ce qu’ils ont appris dans la parole de Dieu. Mais elle présente le bon chemin comme ennuyeux. Très rusée, elle montre que s’écarter du chemin habituel apporte la variété nécessaire, rendant la vie apparemment passionnante et stimulante.
Elle imite aussi la sagesse en s’adressant spécialement à ce qui est « simple » (verset 16 ; cf. verset 4). Qu’il s’égare donc une fois de son chemin et vienne vers elle. Parmi tous ces passants, il y en a certainement un qui est « dépourvu d’intelligence ». Pour lui, elle a une invitation très attrayante.
Elle offre sans détour « les eaux dérobées [ou : volées] » (verset 17), incitant ainsi les passants à avoir des relations sexuelles illicites avec elle. Elle joue ici sur la passion comme une soif (cf. Pro 5:15). Cette manière d’étancher sa soif est en effet un vol, car c’est voler l’intimité de quelqu’un qui en a seul le droit. Elle les présente comme « douces ». Satan présente toujours le péché comme ‘doux’, alors que son arrière-goût est très amer.
Les eaux dérobées ou volées s’accompagne aussi de « pain [mangé] en secret », c’est-à-dire ‘pain de lieux secrets’ (cf. Deu 13:6). Jouir de ce pain ne supporte pas la lumière du jour. Elle le présente comme « agréable », alors que son arrière-goût est très mauvais.
En offrant ainsi l’eau et le pain, elle fait appel à la tendance qui se cache en chaque être humain, à savoir la tendance à faire quelque chose d’illégal, qui va à l’encontre des règles de Dieu. Mais ce qu’elle offre peut à juste titre être qualifié de ‘repas de prison’, comme le dit le proverbe néerlandais, une personne en prison est ‘au pain et à l’eau’. Quiconque boit cette eau et mange ce pain devient son prisonnier.
Le résultat est bien pire que la prison. Celui qui entre dans sa maison y rencontre une compagnie de « trépassés » (verset 18). Tous ceux qui l’ont précédée et ont répondu à son invitation « sont dans les profondeurs du shéol » (Pro 2:18 ; 7:27). La maison de la femme folle s’avère être ‘la gorge vers l’enfer’. Tous ceux qui boivent de son eau et mangent de son pain sur la terre digéreront cela éternellement dans l’enfer. Cette confrontation avec la mort encourage à choisir la vie.
La sagesse et la femme folle illustrent deux chemins, chacun avec sa propre fin. Le Seigneur Jésus appelle ces chemins le chemin spacieux et le chemin resserré (Mt 7:13-14). Il appelle à éviter le chemin spacieux et à suivre le chemin droit et resserré d’une vie juste et sage. Le chemin spacieux mène à la perdition, le chemin resserré mène à la vie. Presque tous les versets suivants de ce livre présentent ces deux chemins : le chemin qui mène à la vie et le chemin qui mène à la mort.