Proverbes

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Proverbes 25

La route à suivre

1 Proverbes transcrits de Salomon 2 - 7 Sur les rois et ceux qui sont avec eux 8 - 10 Conseils pour plaider une cause 11 - 14 Paroles précieuses et paroles vaines 15 La force de la lenteur et d’une langue douce 16 - 17 Conseil d’être modéré 18 - 20 Faux témoignage, fausse confiance, fausse consolation 21 - 22 Embarrasser un ennemi 23 - 24 Une langue qui médit et une femme querelleuse 25 - 26 Ce qui étanche la soif et ce qui ne l’étanche pas 27 Qu’est-ce que notre gloire 28 Manque de maîtrise de soi

1 Proverbes transcrits de Salomon

1 Ce sont ici aussi des proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits :

Ici commence une nouvelle partie du livre : Proverbes 25-29. Elle contient des proverbes supplémentaires de Salomon, qui ont été rassemblés par les gens du roi Ézéchias (715-687/686 av. J.-C.). Ces gens ont vécu environ 270 ans après la mort de Salomon. Salomon a prononcé 3000 proverbes (1Roi 5:12). Un certain nombre d’entre eux ont été inclus dans les chapitres précédents de la parole de Dieu. Voici maintenant quelques proverbes supplémentaires issus du même recueil. Ceux-ci ont été transcrits par « les gens d’Ézéchias » et aussi inclus dans la parole de Dieu.

Ce ne sont pas de nouveaux proverbes. Ils existaient déjà à l’époque de Salomon, lorsque le royaume était dans toute sa gloire. Ézéchias est l’un des derniers rois de Juda, le royaume des deux tribus. De son temps, les dix tribus ont été déportées par les Assyriens. Peu de temps après, les deux tribus ont aussi été déportées, par Nebucadnetsar. Cela signifie qu’Ézéchias vivait dans un temps de la fin.

Il était un roi craignant Dieu, pour qui la parole de Dieu avait à nouveau autorité. C’est pourquoi Dieu a donné à travers lui un réveil dans le peuple de Dieu. Les « proverbes de Salomon, que les gens d’Ézéchias, roi de Juda, ont transcrits », en sont une preuve supplémentaire. Cela nous montre qu’il est important pour nous, qui vivons aussi dans un temps de la fin, de reconnaître l’autorité de la parole de Dieu et d’appliquer cette ancienne Parole dans notre vie. Nous n’avons aucun intérêt à rechercher de ‘nouvelles vérités’. Au temps de la fin, il s’agit de revenir à « ce qui était dès le commencement » (1Jn 1:1), que nous demandions les « sentiers anciens, quelle est la bonne voie », afin de les suivre (Jér 6:16).

Les vérités confiées à l’église ont déjà 2000 ans, mais elles sont toujours aussi actuelles qu’à l’époque. Il ne s’agit pas de nouvelles vérités, mais d’une nouvelle expérience des anciennes vérités. C’est rendre un grand service à l’église que de publier des écrits qui sont restés longtemps inaperçus, mais qui s’avèrent d’actualité.

2 - 7 Sur les rois et ceux qui sont avec eux

2 La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose. 3 Les cieux en hauteur, et la terre en profondeur, et le cœur des rois, on ne peut les sonder. 4 Ôte de l’argent les scories, et il en sortira un vase pour l’orfèvre ; 5 ôte le méchant de devant le roi, et son trône sera affermi par la justice. 6 Ne fais pas le magnifique devant le roi, et ne te tiens pas à la place des grands ; 7 car il vaut mieux qu’on te dise : Monte ici, que si l’on t’abaissait devant le prince que tes yeux voient.

Les gens d’Ézéchias, sous la direction de l’Esprit de Dieu, commencent par une série de proverbes sur les rois. Ils commencent avant tout par présenter la grandeur de Dieu au-dessus de tous les rois terrestres. Le verset 2 souligne une opposition entre Dieu et les rois. C’est la nature merveilleuse de Dieu que « de cacher une chose ». Si Dieu n’explique pas son gouvernement de l’univers, ses intentions et ses actions à l’homme, c’est sa gloire, sa majesté, sa souveraineté. Il n’a pas à rendre compte à l’homme de ses plans ou de ses actions.

Les hommes les plus puissants de la terre, les rois, contrastent fortement avec Lui. Dieu n’a pas besoin de sonder quoi que ce soit, Il sait tout, mais c’est l’honneur des rois de découvrir, de révéler ou de sonder des choses (cf. Deu 29:28 ; Rom 11:34). Les rois doivent examiner tout autant que possible. Ils doivent aussi rendre les choses claires et compréhensibles pour leurs sujets, surtout lorsqu’il s’agit d’affaires judiciaires.

Les rois règnent en tant que représentants de Dieu. Ils doivent s’efforcer de rendre visible sa volonté dans les affaires humaines. C’est pourquoi ils doivent demander à Dieu de révéler sa volonté, afin qu’Il fasse connaître le mystère de sa volonté dans la situation concernée. Les sujets d’un roi le respectent et l’honorent lorsqu’il examine une affaire avec zèle et ne prend pas ses décisions sur la base d’une connaissance superficielle d’une affaire.

Nous pouvons appliquer cela à nous-mêmes en tant que croyants. Nous sommes aussi des rois (Apo 1:6 ; 5:10). C’est une tâche digne d’un roi, un honneur et un défi que de sonder ce que Dieu a caché dans l’Écriture. Il veut révéler les mystères. Cependant, ils ne peuvent être découverts et compris que par des croyants spirituels, c’est-à-dire des croyants qui se laissent guider par l’Esprit de Dieu, car c’est à eux que l’Esprit peut révéler les mystères (1Cor 2:10-12).

Alors qu’un roi doit surtout clarifier les questions judiciaires pour le peuple (verset 2b), il y a beaucoup de choses qu’il garde cachées dans son cœur (verset 3). Il occupe une position qui ne l’oblige pas à rendre compte de tout ce qu’il fait ou ne fait pas. La comparaison avec le ciel qui est haut et la terre qui est profonde montre la nature du roi. Il doit être sage, ingénieux et insondable, et toujours avoir une longueur d’avance sur tout le monde afin de conserver fermement le pouvoir.

L’homme doit reconnaître que « les cieux en hauteur, et la terre en profondeur » sont insondables (cf. Jér 31:37). Ce qu’ils contiennent dépasse de loin la capacité de compréhension de tous les chercheurs. Il en est aussi ainsi du « cœur des rois » : il est insondable pour autrui. Et le cœur du croyant est certainement insondable pour l’incrédule (1Cor 2:15). Seul Dieu connaît parfaitement le cœur de chaque homme (Jér 17:9-10).

Le verset 4 illustre le verset 5. Le verset 4 signifie qu’après avoir éliminé la scorie, le forgeron peut produire une œuvre d’art en argent pur. Cela s’applique au verset 5 à l’élimination d’un méchant de la présence d’un roi, ce qui confirme son trône par la justice. Un roi peut avoir de grands idéaux pour son gouvernement et son comportement peut être irréprochable, mais cela ne sert à rien s’il est entouré de courtisans sans scrupules qui le trompent. Lorsque ceux-ci sont ôtés, le gouvernement n’est plus composé que de conseillers justes et son trône sera affermi par la justice.

Il s’agit d’ôter ce qui rendrait impossible la stabilité du trône. Tout comme l’écume est séparée de l’argent, les mauvaises personnes doivent être ôtées pour que le gouvernement d’un roi soit juste (Pro 17:3 ; 20:8 ; Mal 3:3). Il ne suffit pas qu’un souverain soit juste ; ses collaborateurs doivent aussi être des hommes intègres, afin que son gouvernement soit bon. Le roi Salomon a d’abord dû juger plusieurs malfaiteurs avant de pouvoir s’asseoir sur le trône en sécurité et en paix (1Roi 2:23-25,29-34,41-46).

Cela peut s’appliquer au cœur de l’homme. Qui est assis sur le trône ? Si le péché et l’injustice y sont présents, ils doivent être jugés. Il est alors possible de mener une vie soumise à l’autorité du Seigneur Jésus.

Le même principe s’applique au royaume à venir de notre Seigneur Jésus Christ. Quand il reviendra sur la terre dans la gloire, la puissance et la majesté, les méchants seront détruits et tous les transgresseurs seront exterminés du pays. Ce jugement annonce le grand jour du Seigneur (2Th 1:3-12 ; 2:1-12 ; Apo 19:11-21).

Les versets 6-7 vont aussi ensemble. Il est plus sage d’attendre d’être promu que de risquer d’être rétrogradé à cause de l’autopromotion. C’est une surestimation de sa propre importance. ‘Faire le magnifique’ (verset 6) signifie ‘se comporter de manière présomptueuse’. Le mot « car » qui commence le verset 7 indique que la raison de l’avertissement donné dans le verset précédent va être donnée.

La leçon est simple. Se mettre en avant « devant le prince », comporte le risque d’une humiliation publique. En revanche, ce sera un honneur pour quelqu’un que tout le monde dans la salle d’audience entende sa promotion de la bouche du prince ou du noble lui-même. Cette leçon est aussi enseignée en Luc 14 (Lc 14:8-11).

Il peut s’agir ici d’une recommandation de soi-même, de se présenter comme le candidat le plus approprié pour un poste proche du roi, par exemple comme l’un de ses conseillers (cf. Mt 20:20-29). Quelqu’un peut estimer qu’il appartient « à la place des grands ». Cette surestimation de soi peut aboutir à une humiliation publique. « Le prince que tes yeux voient », peut être une personne importante qui arrive après celui à qui l’on s’adresse et qui a droit à la place que celui-ci a prise de son propre chef.

8 - 10 Conseils pour plaider une cause

8 Ne sors pas à la hâte pour contester, de peur [que tu ne saches] que faire à la fin, lorsque ton prochain t’aura rendu confus. 9 Plaide ta cause avec ton prochain, et ne révèle pas le secret d’autrui, 10 de peur que celui qui l’écoute ne te fasse honte, et que ton opprobre ne se retire pas.

Il ne faut pas être impatient pour contester, de peur d’être humilié en public (verset 8). Tu peux avoir vu ou entendu quelque chose qui te semble être une raison suffisante pour contester avec quelqu’un, mais n’oublie pas que cela comporte des risques. En effet, s’il s’avère que tu t’es trompé, tu seras publiquement humilié par la personne avec qui tu as commencé de contester. Cela peut même te conduire à la faillite.

C’est un avertissement à la prudence avant de contester avec quelqu’un sans preuve suffisante. Il peut arriver que quelqu’un commence de contester avec une autre personne dans le but d’en tirer un avantage financier. Il révèle alors des détails sur quelque chose que l’autre aurait fait. Cependant, s’il s’avère que ce n’est pas vrai ou si les preuves sont insuffisantes, c’est lui qui sera ridiculisé et qui devra payer les frais.

Si quelqu’un a une contestation avec une autre personne, le mieux est de le régler en privé (verset 9 ; Mt 18:15b). Cela évite la honte publique. L’idée est que quelqu’un sera humilié et aura pour toujours une mauvaise réputation s’il révèle publiquement à d’autres ce qui lui a été confié en secret lors d’une contestation avec son voisin (verset 10). Il n’y aura jamais de succès dans une contestation si ce succès se fait au détriment de l’intégrité ou de la douleur de quelqu’un. C’est pourquoi, dans une contestation, ne révélé jamais de secrets dans le but de te disculper.

11 - 14 Paroles précieuses et paroles vaines

11 Des pommes d’or incrustées d’argent, c’est la parole dite à propos. 12 Un anneau d’or et un joyau d’or fin, tel est, pour l’oreille qui écoute, celui qui reprend sagement. 13 La fraîcheur de la neige au temps de la moisson, tel est le messager fidèle pour ceux qui l’envoient : il restaure l’âme de son maître. 14 Les nuages et le vent, et pas de pluie, tel est celui qui se glorifie faussement d’un présent.

Le verset 11 traite de la valeur immense et de la beauté incomparable d’une « parole dite à propos ». L’expression traduite par « à propos » signifie littéralement « sur ses roues », c’est-à-dire une parole qui se déroule naturellement, comme des roues qui tournent sans à-coups. Elle arrive exactement au bon moment et s’applique précisément à la personne et à la situation dans laquelle elle se trouve. Il ne s’agit que d’une parole, et non d’un long discours (cf. 1Cor 14:19). Une telle parole est comme « des pommes d’or », comme des fruits sains qui ont la valeur de la gloire divine, représentée par l’or, tandis qu’ils sont servis dans la conscience de la propitiation obtenue, représentée par l’argent.

« Des pommes d’or incrustées d’argent » sont des paroles précieuses prononcées dans une atmosphère agréable. Cela vaut avant tout pour la parole de Dieu, pour tout ce que Dieu a dit. Le Seigneur Jésus a dit à Nicodème les paroles dont il avait besoin à ce moment-là (Jn 3:1-11). Le Seigneur a aussi parlé ainsi à la Samaritaine et à Zachée. Il a aussi adressé aux pharisiens et aux scribes les paroles dont ils avaient besoin. Il n’a pas dit ce qu’ils voulaient entendre, mais ce qui était utile pour eux. Nous pouvons L’imiter en cela.

Dans la continuité du verset 11, le verset 12 parle de « celui qui reprend sagement », quelqu’un qui sait dire la bonne parole au bon moment, de la bonne manière et à la bonne personne. Quand une telle personne dit une parole « pour l’oreille qui écoute », c’est comme « un anneau d’or et un joyau d’or fin ». Une réprimande sage qui est bien reçue a une valeur durable. Une oreille attentive reconnaît non seulement la sagesse de celui qui reprend, mais y voit aussi une grande beauté, comme celle des bijoux pour les oreilles et le cou.

Les bijoux symbolisent le fait qu’une oreille qui écoute rayonne de la gloire de Dieu (l’or). Dieu y est glorifié. Une oreille qui écoute n’entend pas seulement l’instruction, mais elle y obéit aussi. Elle s’incline aussi, le cou se courbe sous elle. Il n’y a pas d’entêtement. Lorsque le cou se courbe, il est orné d’un « joyau d’or fin ». Ce verset est la combinaison idéale d’un père ou d’un professeur sage et d’un fils ou d’un élève docile. Les amis de Job n’étaient pas des gens qui réprimandaient sagement. Job n’avait pas non plus pour eux l’oreille qui écoute.

Le verset 13 décrit l’effet des paroles précieuses pour les émetteurs d’« un messager fidèle ». Un messager fidèle est quelqu’un qui transmet les paroles de ses émetteurs exactement telles qu’il les a reçues, à la personne à qui il a été envoyé. Pour les émetteurs, un tel messager est comme « la fraîcheur de la neige au temps de la moisson ». Pendant la moisson, il faut travailler dur. Un rafraîchissement est alors très apprécié. Un envoyé fidèle apporte « l’âme de son maître » un tel restauration ou un tel réconfort lorsqu’il a fidèlement accompli sa mission. La fidélité réconforte toujours, elle est toujours rafraîchissante.

Christ était le fidèle envoyé de Dieu. Paul était un tel envoyé fidèle de Dieu (1Cor 4:1-2). Si nous devenons serviteurs ou envoyés de Christ (2Cor 5:20), notre fidélité sera un rafraîchissement pour notre Maître (Mt 25:21,23).

Les promesses d’un vantard sont creuses et vides (verset 14). L’illustration ici est que l’on s’attend à ce qu’il pleuve quand nous voyons des nuages et du vent. S’il ne pleut pas, les nuages et le vent attirent certes notre attention, mais ils déçoivent nos attentes, car ils sont trompeurs. Le sage compare cela au fanfaron qui se vante des présents qu’il va faire. Mais sa promesse est trompeuse ; il ne donne rien, car il n’a rien. Sa bouche est plus grande que sa main.

La leçon à en tirer est de ne rien attendre des gens qui font de grandes promesses avec des paroles pompeuses. Nous voyons aussi ces fausses promesses dans certains milieux qui se vantent de pouvoir guérir une maladie, libérer de la dépression ou assurer le succès dans les affaires. Judas applique cela dans sa lettre aux faux docteurs dans l’église lorsqu’il parle de « nuées sans eau, emportées par les vents » (Jud 1:11-13). Cela s’applique aussi à nous-mêmes lorsque nous promettons à quelqu’un de faire quelque chose et que nous ne le faisons pas. Nous suscitons une attente par notre promesse, mais nous sommes des nuages et du vent sans pluie.

15 La force de la lenteur et d’une langue douce

15 Par la lenteur à la colère un prince est gagné, et la langue douce brise les os.

Par la lenteur à la colère et des paroles douces, on peut vaincre une opposition insurmontable (cf. Lc 18:1-8). Une demande faite à un dirigeant avec une lenteur à la colère persévérante et des paroles douces a certainement des chances d’aboutir. Il s’agit de ne pas recourir à la violence physique ou verbale, mais d’agir dans la force de l’Esprit : « Ni par force, ni par puissance, mais par mon Esprit, dit l’Éternel des armées » (Zac 4:6 ; cf. 2Tim 2:24-25).

Une langue douce peut briser des os, ce qui signifie que parler avec douceur peut briser une opposition dure. Ce verset est une recommandation en faveur d’une défense conciliante et convaincante des intérêts qui finit par triompher de la résistance la plus acharnée. « Une réponse douce détourne la fureur » (Pro 15:1). C’est un conseil important dans les conversations entre mari et femme, entre parents et enfants, et dans toutes les autres relations que nous entretenons.

16 - 17 Conseil d’être modéré

16 As-tu trouvé du miel, manges-en ce qu’il t’en faut, de peur que tu n’en sois repu et que tu ne le vomisses. 17 Mets rarement ton pied dans la maison de ton prochain, de peur qu’il ne soit rassasié de toi et qu’il ne te haïsse.

Il faut savoir se modérer, même dans la jouissance de ce que l’on aime (verset 16). L’excès nuit. La modération (« manges-en ce qu’il t’en faut ») est nécessaire dans les plaisirs que la vie offre. Quand il y a modération, on peut vraiment profiter de quelque chose. Jonathan trouvait « le miel » (1Sam 14:25-30). Il en jouissait. Ses yeux s’en trouvaient éclairés et il en tirait une nouvelle force pour poursuivre son chemin.

Pour nous, cela signifie : « Toutes choses me sont permises » (1Cor 6:12b). Mais nous devons nous rappeler que la suite est : « Mais je ne me laisserai, moi, asservir par aucune ». Manger du miel est une image des relations naturelles dans le mariage et la famille. Elles sont données par Dieu et sont donc bonnes. Nous pouvons en profiter, mais si elles prennent une place trop importante et relèguent notre service à Dieu au second plan, nous tombons spirituellement malades.

Il faut aussi savoir tenir la mesure lorsqu’on rend visite à un prochain ou à un membre de la famille (verset 17). Ici aussi, l’excès nuit. Le verset 16 et le verset 17 sont similaires dans leurs paroles et leurs idées. Les deux versets conseillent la modération, l’un dans la consommation de miel, l’autre dans les visites. Le verset 16 parle de ‘trop de miel’, le verset 17 parle de ‘trop de toi’.

L’instruction « mets rarement ton pied » signifie littéralement « fais en sorte que ton pied soit rare ». Ta visite doit être précieuse pour ton prochain ou ton parent. Ce qui est rare est aussi précieux. La motivation derrière cet avertissement est que l’abus de la familiarité finit par agacer quelqu’un et engendre la haine.

Si nous voulons trop d’une bonne chose, cela peut conduire à remplacer notre relation avec Dieu par cette bonne chose, qui devient alors mauvaise. Nous pouvons penser avoir le don de servir quelqu’un et lui rendre fréquemment visite pour exercer ce don. Mais nous devons comprendre qu’il n’a pas besoin de notre présence, mais de celle de l’Éternel. Nous devons lui apporter autant d’aide qu’il en a besoin pour aboutir au Seigneur.

18 - 20 Faux témoignage, fausse confiance, fausse consolation

18 L’homme qui rend un faux témoignage contre son prochain est un marteau, et une épée, et une flèche aiguë. 19 La confiance en un perfide, au jour de la détresse, est une dent cassée et un pied chancelant. 20 [Comme] celui qui ôte son vêtement en un jour de froid, [comme] du vinaigre sur le salpêtre, tel est celui qui chante des chansons à un cœur affligé.

« Un faux témoignage » provoque la mort dans la société (verset 18). Celui qui rend un faux témoignage est comparé à « un marteau, et une épée, et une flèche aiguë », toutes des armes mortelles. Le marteau écrase, l’épée coupe et la flèche aiguë transperce. Un faux témoin peut causer la mort d’innocents par ses paroles mensongères (cf. Pro 12:18 ; Psa 57:5 ; 120:3-4). Le fait qu’il n’y ait pas une, mais trois de ces armes mentionnées, montre clairement la gravité du mal que représente le fait de porter un faux témoignage contre son prochain (Exo 20:16 ; Deu 5:20).

« Une dent cassée et un pied chancelant » sont tous deux inaptes à l’action (verset 19). Mâcher avec une dent cassée et marcher avec un pied chancelant sont deux actions douloureuses qui, dans un cas, empêchent de manger et, dans l’autre, de marcher. « La confiance en un perfide, au jour de la détresse » a le même effet. Lorsque les choses deviennent vraiment difficiles et que nous sommes oppressés dans la société ou dans l’église, l’une des plus grandes déceptions est d’avoir placé sa confiance en une personne perfide.

Si cela nous arrive, nous pouvons nous rappeler que Dieu est fidèle : « Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Psa 46:2 ; 91:15).

Les tentatives irresponsables et insensibles pour réconforter ceux qui sont dans la tristesse ne font qu’aggraver leur tristesse (verset 20). Ce ne sont pas des paroles qui sont prononcées au bon moment (verset 11). Le sage compare une telle personne à quelqu’un qui ôte un vêtement à quelqu’un d’autre par une journée froide. Il le laisse dans le froid. C’est très différent de lui donner un peu de chaleur supplémentaire dans le froid. Il est totalement insensible aux besoins de l’autre.

La deuxième comparaison est celle de l’ajout du vinaigre sur le salpêtre. Il en résulte une réaction chimique indésirable. Cela bouillonne, il y a de l’activité, mais il n’en résulte que de la mousse vide. Le vinaigre et le salpêtre ne peuvent pas être combinés. Si cela se produit, les deux deviennent inutilisables.

Nous devons être vigilants et sensibles à la détresse émotionnelle dans laquelle les gens peuvent se trouver. Nous devons développer cette sensibilité envers les autres, sinon nous leur donnons une ‘douche froide’ au lieu d’un ‘bain chaud’ de compassion. Il n’y a pas de ‘chimie’ entre quelqu’un qui chante des chansons et quelqu’un qui a le cœur affligé (cf. Psa 137:1-3). Paul nous dit : « Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent » (Rom 12:15).

21 - 22 Embarrasser un ennemi

21 Si celui qui te hait a faim, donne-lui du pain à manger, et, s’il a soif, donne-lui de l’eau à boire ; 22 car tu entasseras des charbons ardents sur sa tête, et l’Éternel te le rendra.

Dieu veut que nous traitions avec gentillesse ceux qui nous haïssent. En traitant notre ennemi d’une manière contraire à celle dont il nous traite, nous agissons en accord avec qui est Dieu (verset 21). Il agit ainsi avec l’homme, et c’est ainsi qu’Il a agi avec nous lorsque nous ne Le connaissions pas encore. Il veut que nous donnions à celui qui nous hait les nécessités les plus élémentaires, « du pain » et « de l’eau », s’il en a besoin. Nous en voyons une belle illustration dans la manière dont Élisée traite le roi de Syrie (2Roi 6:18-23).

Le mot « car » qui commence le verset 22 indique la raison pour laquelle nous devons agir comme le dit le verset précédent. En faisant du bien à quelqu’un qui nous hait, au lieu de lui rendre le mal pour le mal, nous entasserons « des charbons ardents sur sa tête ». Entasser des charbons ardents sur quelqu’un n’a pas pour but de le consumer, mais de le faire fondre. L’image des « charbons ardents » représente les remords, qui naissent plus facilement de la gentillesse que de la violence. Ces charbons ardents provoquent la douleur aiguë du repentir par le regret de la haine qui l’animait (Pro 18:19 ; 20:22 ; 24:17 ; 1Sam 24:18-20). Paul cite ces versets en Romains 12 (Rom 12:20).

Dieu associe à cet acte la promesse d’une rétribution au sens d’une compensation. Nous donnons quelque chose, cela nous coûte quelque chose, à notre ennemi. Mais cela ne nous appauvrit pas, au contraire, cela nous enrichit considérablement. Dieu n’oublie pas ce que nous avons fait et nous le compensera. Si nous agissons envers nos ennemis comme Dieu agit envers ses ennemis, cela Lui est agréable. Il nous remboursera ce que nous y investissons. Le Seigneur Jésus nous en a donné l’exemple.

23 - 24 Une langue qui médit et une femme querelleuse

23 Le vent du nord enfante les averses ; et les visages indignés, une langue [qui médit] en secret. 24 Mieux vaut habiter sur le coin d’un toit, que [d’avoir] une femme querelleuse et une maison en commun.

Une « langue [qui médit] en secret » est une langue qui parle en cachette. C’est parler dans le dos de quelqu’un, le calomnier et dire du mal de lui. Tôt ou tard, la personne concernée finira par le découvrir. Cela provoquera les visages indignés tant chez lui que chez sa famille, tout comme le vent du nord enfante les averses. En Israël, il n’est pas habituel que le vent du nord apporte la pluie, c’est le vent d’ouest qui le fait. S’il le fait, ce n’est pas agréable. La langue qui médit en secret fonctionne de la même manière. Elle peut prononcer des paroles flatteuses, mais au lieu de visages sourires, elle produit des « visages indignés ».

La langue qui médit en secret du verset 23 est transformée au verset 24 en langue acérée d’une « femme querelleuse ». La répétition de ce verset (Pro 21:9) en renforce l’importance. Querelleuse signifie se disputer à propos de toutes les choses à faire et des décisions à prendre. Elle n’accepte pas que l’homme soit le chef de famille. C’est un proverbe qui est plutôt une complainte et qui contient un conseil.

Cela ne signifie pas que l’homme doit quitter le domicile conjugal et vivre seul parce qu’il en a assez des querelles. C’est un avertissement pour tous ceux qui doivent encore se marier. Mieux vaut vivre dans une solitude paisible et simple que dans une maison spacieuse en compagnie de quelqu’un avec qui tu partages toutes choses, mais qui se dispute constamment. Réfléchis donc bien avant de te marier et cherche une femme qui craint Dieu.

25 - 26 Ce qui étanche la soif et ce qui ne l’étanche pas

25 Les bonnes nouvelles d’un pays éloigné sont de l’eau fraîche pour une âme altérée. 26 Le juste qui chancelle devant le méchant est une fontaine trouble et une source corrompue.

Les bonnes nouvelles qui parviennent de loin et qui ont été attendues longtemps ont le même effet que « l’eau fraîche pour une âme altérée » (verset 25). « Les bonnes nouvelles » rafraîchissent et revigorent quelqu’un qui attend avec impatience des nouvelles d’un être cher parti dans un pays lointain. Lorsque les moyens de communication dont nous disposons aujourd’hui n’existaient pas encore, il fallait beaucoup de temps avant que les nouvelles parviennent à ceux qui étaient restés (cf. Gen 45:27 ; 1Th 3:5-8). Aujourd’hui, l’aspect temporel ne joue plus un rôle aussi important, mais une bonne nouvelle qui nous parvient via les médias modernes une seconde après avoir été envoyée a le même effet pour un être cher. Une bonne nouvelle change la vie.

Nous pouvons aussi appliquer la bonne nouvelle venue d’un pays lointain à l’évangile. Le mot ‘évangile’ signifie littéralement ‘bonne nouvelle’. L’évangile nous est venu d’un pays lointain, le ciel. C’est ce qu’ont vécu les bergers lorsqu’un messager du ciel leur a dit : « Je vous annonce une bonne nouvelle, un grand sujet de joie ... Aujourd’hui, ... vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur» (Lc 2:10-11). Dans l’évangile, l’eau de vie est offerte à tous ceux qui ont soif. Ceux qui ont soif peuvent en boire gratuitement (Apo 22:17).

Le Seigneur Jésus dit à l’âme fatiguée : « Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos » (Mt 11:28). Ceux qui sont fatigués par la vie et accablés par le poids de leurs péchés peuvent trouver auprès de Lui le repos et le rafraîchissement. L’évangile est le plus grand désaltérant et le plus grand transformateur de la vie. Il est une incitation à transmettre la bonne nouvelle à toute âme fatiguée.

À l’eau fraîche et vivifiante s’oppose « une fontaine trouble », par exemple parce que des animaux y ont marché (cf. Ézé 34:18b), et « une source corrompue », par exemple parce que quelque chose de mort y est tombé (verset 26). Ils sont un scénario catastrophe pour l’oriental qui voyage dans le désert brûlant. Lorsqu’il arrive fatigué et assoiffé à une telle source ou fontaine, il constate avec consternation qu’il ne peut pas boire l’eau de cette source dont il a tant besoin. Non seulement elle a mauvais goût, mais elle est aussi souvent empoisonnée, ce qui la rend nocive pour le corps et peut finalement être mortelle.

Le sage Salomon utilise cette image pour décrire un juste qui, en présence d’un méchant, perd sa fermeté dans la foi par crainte ou par faveur. C’est aussi décourageant que de trouver une source corrompue où l’on aimerait étancher sa soif. Lot était un tel juste (2Pie 2:7) qui a chancelé devant ‘un méchant. Il se trouvait à Sodome. C’était une source corrompue et une fontaine trouble dont il avait tellement bu qu’il était lui-même devenu une telle source corrompue (Gen 19:4-23,30-38). Il ne pouvait être une source de rafraîchissement pour les autres. Ce qui était le mode de vie de Lot s’est aussi produit chez Jacob, lors d’une rencontre avec son frère méchant Ésaü (Gen 33:3).

Ce qui précède s’applique aujourd’hui aux chrétiens qui s’intègrent dans le monde. Ils devraient être une fontaine de vie pour les autres, mais ils mènent une vie mondaine. Ce qu’ils ont à dire vient d’une source corrompue et d’une fontaine trouble. Ils sont incapables de rafraîchir les autres. Lorsqu’ils rencontrent des difficultés, ils chancellent, et les méchants le voient. Ils ne sont pas un témoignage. Ils sont le contraire. Cela peut arriver à des gens qui se lancent dans la politique, dans les affaires ou dans les études. Ils entrent en contact avec toutes sortes de choses ou d’enseignements erronés, par exemple la théorie de l’évolution. S’ils sont influencés par cela, ils deviennent comme une source corrompue et une fontaine trouble.

27 Qu’est-ce que notre gloire

27 Manger beaucoup de miel n’est pas bon, mais s’occuper à sonder les choses graves est une gloire.

Manger beaucoup de ce qui peut être manger (Pro 24:13) n’est pas bon. L’accent n’est pas mis sur le bien, mais sur le mal. Le miel représente la douceur des bonnes choses terrestres. Nous pouvons en profiter tout en rendant grâce à Dieu (1Tim 4:4-5). Mais il y a aussi un danger. Ce danger est que nous cherchions notre gloire dans ces choses. Cela ressort de la deuxième ligne du verset qui commence par « mais » et qui contraste donc avec la première ligne.

Si quelqu’un apportait une offrande de gâteau, il ne devait pas la préparer avec du miel (Lév 2:11). L’offrande de gâteau est une image du Seigneur Jésus dans sa vie parfaite. Dans sa vie, Il ne s’est jamais laissé guider par les relations naturelles qu’Il avait aussi. Sa mère ne pouvait pas Le détourner du chemin que son Père voulait qu’Il suive, tout en continuant à lui témoigner le respect qui lui était dû (Lc 2:48-51). Il doit en être de même dans notre service à Dieu.

« Manger beaucoup de miel » semble signifier rechercher la gloire pour nous-mêmes dans les choses naturelles telles que la famille, le travail, la position sociale. Notre gloire doit cependant être dans « s’occuper à sonder les choses graves » (verset 2b). Il ne s’agit pas de notre gloire dans les relations, mais d’acquérir l’intelligence des choses importantes que Dieu a préparées pour nous sur la base de l’œuvre de son Fils. Sonder des choses graves ne concentre pas notre attention sur nous-mêmes, mais sur Dieu et sa volonté pour nous. Nous examinons alors sa Parole, qui est « plus doux que le miel et que ce qui coule des rayons de miel » (Psa 19:11).

28 Manque de maîtrise de soi

28 L’homme qui ne gouverne pas son esprit est une ville en ruine, sans murailles.

« Une ville en ruine, sans murailles » est complètement sans défense. Toute personne mal intentionnée peut y entrer librement et mettre ses desseins malveillants à exécution. Elle peut aussi choisir ses victimes avec soin, car personne ne l’en empêche. « L’homme qui ne gouverne pas son esprit » est comme « une ville en ruine, sans murailles », c’est quelqu’un qui ne peut pas se contrôler. Dès que quelque chose ne lui plaît pas, il se laisse aller. Dès qu’il veut quelque chose, il se laisse aussi aller. Il agit sans retenue. Cela fait de lui une proie très facile pour les ennemis (spirituels) qui veulent sa chute. Sans s’en rendre compte, sa personne est possédé par des forces plus fortes que lui.

Dans cette situation dangereuse, les choses ne peuvent changer pour le mieux que si le Saint Esprit prend le contrôle de l’esprit d’une personne. Pour cela, il doit se repentir et soumettre sa vie à l’autorité de Christ. Alors, le Saint Esprit peut agir en lui et lui donner la force de maîtriser son esprit, c’est-à-dire de se contrôler (Gal 5:22-23a).

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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