Proverbes

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Proverbes 14

La route à suivre

1 Bâtir ou détruire une maison 2 Craindre l’Éternel ou Le mépriser 3 La bouche du fou et les lèvres des sages 4 Une mangeoire vide ou l’abondance du revenu 5 Un témoin fidèle ou un faux témoin 6 - 9 Les moqueurs et les sots 10 L’amertume et la joie sont personnelles 11 - 13 Les apparences sont trompeuses 14 Le cœur qui s’éloigne ou l’homme de bien 15 Crédule ou prudent 16 - 17 Le sage et le sot 18 Hériter la folie ou être couronné de connaissance 19 Les rôles sont inversés 20 - 21 Attitude envers le pauvre et les malheureux 22 Tramer le mal ou méditer le bien 23 - 24 Profit et richesse 25 Délivrer les âmes ou proférer des mensonges 26 - 27 La crainte de l’Éternel 28 Gloire ou ruine d’un souverain 29 Patient ou impatient 30 Un cœur sain ou l’envie 31 Opprimer ou user de grâce 32 Être chassé ou plein de confiance 33 Sagesse cachée et folie manifeste 34 Justice ou péché d’une nation 35 La faveur ou la colère du roi

1 Bâtir ou détruire une maison

1 La sagesse des femmes bâtit leur maison, mais la folie la détruit de ses propres mains.

Le contraste dans ce verset, indiqué par le mot « mais », est entre la sagesse et la folie en ce qui concerne une maison. La sagesse bâtit la maison, mais la folie la détruit. « Leur maison » n’est pas le bâtiment dans lequel vivent les femmes sages, mais leur famille. Il s’agit de tout ce qu’elles gèrent.

« La sagesse des femmes bâtit leur maison » dans la crainte de l’Éternel. Elles regardent leur maison avec ses yeux. Elles veulent qu’elle corresponde à son intention, qui est qu’elle reflète le ciel sur la terre et que la paix du ciel puisse être appréciée dans leur maison. Les femmes sages s’efforcent de gérer leur famille et leur ménage de telle sorte que Dieu s’y sente aussi bien chez Lui que dans le ciel. Elles veillent à créer une atmosphère d’amour qui détermine les relations entre les membres de la famille.

Une femme folle conduit sa famille à la ruine. Elle ne se soucie pas du bien-être de sa famille. Elle ne craint pas l’Éternel. Sans aucun sens des responsabilités, elle vit pour son propre plaisir. Elle court après les plaisirs, perdant son temps à faire ce qui lui plaît. Elle ne pense qu’à elle-même et détruit ainsi sa maison de ses propres mains.

L’importance du rôle de la femme dans la famille est soulignée tout au long de l’Écriture. Pour avoir une famille stable, il faut non seulement un père sage, mais aussi une mère sage. Il est nécessaire de le rappeler sans cesse, notamment en raison de la folie du féminisme qui présente ce rôle comme arriéré. La femme doit faire carrière, elle doit s’affirmer. Pour les féministes, les femmes sages sont des femmes folles. La femme sage qui bâtit sa maison est pour elles en train de construire une prison. Cette représentation des choses vient du diable, qui renverse toujours tout.

2 Craindre l’Éternel ou Le mépriser

2 Celui qui marche dans sa droiture craint l’Éternel, mais celui qui est pervers dans ses voies le méprise.

Ici, le contraste est entre celui qui craint l’Éternel et celui qui Le méprise. La vie que vit une personne prouve si elle marche avec Dieu ou non. C’est à partir de la conduite d’une personne, c’est-à-dire de toute sa manière de vivre, que l’on peut déterminer quelle est sa relation avec Dieu (cf. Lc 6:43-44a ; Mt 7:20 ; 12:33). Il s’agit d’une habitude, d’un comportement constant, et non d’un événement occasionnel et passager.

« Celui qui marche dans sa droiture » le fait parce qu’il craint Dieu. Il n’y a pas de droiture dans la conduite sans la présence du respect et de la crainte de Dieu. Il n’y a pas d’eau qui coule sans source. La grâce dans le cœur est la source d’une marche droite. Samuel est un exemple de la première ligne du verset et Saül de la seconde (1Sam 12:1-5 ; 15:22).

« Celui qui est pervers », c’est-à-dire qui s’écarte des voies qu’il doit suivre, montre qu’il ne craint pas Dieu, mais qu’au contraire, il Le méprise. Pervers, c’est s’écarter de l’obéissance aux commandements de l’Éternel. Cela concerne toutes ses voies, tout ce qu’il fait, où qu’il aille, ce qu’il pense et ce qu’il dit. Il décide tout lui-même, sans tenir compte de Dieu. Ici aussi, il ne s’agit pas d’un événement isolé, mais d’un comportement constant qui montre un mépris continu de Dieu. Peu importe qu’il en soit conscient ou non. Celui qui vit sa propre vie méprise Dieu qui lui a donné la vie pour vivre pour Lui.

3 La bouche du fou et les lèvres des sages

3 Dans la bouche du fou est la baguette d’orgueil, mais les lèvres des sages les gardent.

Par « la bouche du fou » on entend les paroles prononcées par un fou. Son « orgueil » transparaît dans toutes ses paroles. Il se trouve formidable. Ce qu’il dit cache « la baguette ». Le contraste avec la deuxième ligne du verset montre clairement que ses paroles lui reviennent comme un boomerang, car ce que les sages disent ou ne disent pas leur apporte la sécurité. La baguette des paroles du fou ne frappe pas les autres, mais lui-même. Par ce qu’il dit, il attire le malheur sur lui-même. L’idée est que les paroles d’un fou sont l’instrument par lequel il souffre lui-même (cf. Psa 64:9a).

Par « les lèvres des sages », on entend aussi les paroles qu’ils prononcent. Il n’y a pas dans leurs paroles de baguette qui se retournerait contre eux. Ils se laissent guider par leur sagesse dans ce qu’ils disent ou ne disent pas. Leur sagesse consiste à prier : « Mets, ô Éternel ! une garde à ma bouche, veille sur la porte de mes lèvres » (Psa 141:3). C’est ainsi qu’ils savent ce qui doit sortir de leur bouche et ce qui doit y rester.

Si nous voulons avoir des ‘lèvres de sages’ qui agissent comme des gardiens, nous ferions bien de prier régulièrement cette prière. Seul le Seigneur peut nous préserver de prononcer des paroles qui nous seront renvoyées plus tard et dont nous aurons honte, voire qui nous causeront de grands problèmes.

4 Une mangeoire vide ou l’abondance du revenu

4 Où il n’y a pas de bœufs, la crèche est vide ; et l’abondance du revenu est dans la force du bœuf.

Pour être productif, il faut utiliser les moyens appropriés. Pour le fermier, les bœufs sont indispensables. Le fermier sage veillera à ce que ses vaches ou ses bœufs soient nombreux et en bonne santé. Le revenu du grain est proportionnel au travail effectué par ses bœufs. Une mangeoire propre, c’est facile. S’il n’achète pas de vaches, il n’a pas besoin de remplir la mangeoire de nourriture. L’étable ne se salit pas non plus, il n’a donc rien à nettoyer (cf. Am 4:6a). Cette idée peut séduire le paresseux, mais c’est une idée stupide pour celui qui recherche des résultats.

Ce verset indique qu’un petit investissement peut générer un revenu important. Un investissement dans les bons moyens ou les bons outils sera largement rentabilisé. De même, les efforts consacrés à l’entretien de ces moyens ou outils se refléteront dans leur fonctionnement et, en fin de compte, dans le revenu. Un bœuf productif est donc préférable à une étable propre.

« L’abondance du revenu » signifie une multitude de revenus provenant du champ après qu’il a été labouré par le bœuf. Et quel est le revenu du travail du bœuf ? De la nourriture, la vie. C’est la récompense pour avoir pris soin des bœufs. Obtenir un bon résultat demande du temps, de l’argent et des efforts.

Cela vaut aussi pour l’obtention de la nourriture spirituelle. Nous ne l’obtenons pas sans effort et sans temps, ni sans acheter et lire des livres d’étude biblique, ce qui coûte (parfois) de l’argent. Marcher par la foi cause parfois des difficultés. Tout ne va pas de soi.

Le bœuf est une image de quelqu’un qui accomplit un travail spirituel (1Cor 9:9-11). Les frères et sœurs dans la foi doivent prendre soin d’une telle personne. Si, spirituellement, il n’y a pas de bœufs, tout est désolation et stérilité. Dans une application plus large, il s’agit d’utiliser la force disponible que chaque croyant possède. Les croyants ‘difficiles’ ne doivent pas être évités, voire rejetés, mais on doit prendre soin d’eux. Le but est qu’ils recommencent à travailler pour le Seigneur en transmettant l’évangile ou en encourageant ceux qui appartiennent à l’église de Dieu.

5 Un témoin fidèle ou un faux témoin

5 Le témoin fidèle ne ment pas, mais le faux témoin profère des mensonges.

Ce proverbe parle d’un « témoin fidèle » et d’un « faux témoin » (Pro 6:19 ; 12:17). Il aborde le problème ancien des faux témoins au tribunal qui retardent la recherche de la vérité. Il ne s’agit pas seulement de rapporter les faits correctement ou de les déformer, mais aussi du caractère d’une personne qui transparaît dans son témoignage. Être fidèle et mentir ne vont pas ensemble.

Un témoin fidèle ne peut être acheté ni influencé par des promesses ou des menaces pour s’égarer de la vérité. Tu peux avoir confiance en sa parole. Il est clair et transparent dans son témoignage. Cela ne peut être dit que d’une personne qui a la nature divine. Dieu ne peut pas mentir. Cela n’est pas dans sa nature et donc pas non plus dans la nouvelle nature du croyant qu’il a reçue. « Aucun mensonge ne vient de la vérité » (1Jn 2:21).

À l’opposé, il y a le faux témoin ; il est un véritable enfant du père du mensonge et montre son caractère (Jn 8:44 ; 1Roi 21:13). Il « profère des mensonges ». Ses poumons spirituels sont remplis de mensonges. Ce qu’il expire, ce sont des mensonges. Il ment aussi naturellement qu’il respire. On ne remarque pas la respiration d’une personne, elle passe inaperçue. Ce qu’une personne expire se répand imperceptiblement dans toutes les directions. C’est ainsi qu’agit un faux témoin. Mais le ‘test de l’haleine’ de la parole de Dieu révèle sa fausseté.

Le Seigneur Jésus est appelé « le témoin fidèle » (Apo 1:5). Nous sommes appelés à être des témoins fidèles en ce qui concerne le message du salut. Nous le montrons non seulement par nos paroles, mais aussi par nos actes. Notre exemple doit être un témoignage de Celui que nous servons (1Tim 4:12).

Un faux témoin déforme la vérité de l’évangile (Gal 1:7). Les soldats qui gardaient le tombeau du Seigneur Jésus avaient été soudoyés pour être de faux témoins en proférant des mensonges sur la résurrection du Seigneur (Mt 28:11-14). Il y avait ainsi beaucoup de faux témoins dans le procès contre le Seigneur (Mc 14:56-58). Pour faire condamner Étienne, on a aussi utilisé de faux témoins (Act 6:13).

6 - 9 Les moqueurs et les sots

6 Le moqueur cherche la sagesse, et il n’y en a pas [pour lui] ; mais la connaissance est aisée pour l’homme intelligent. 7 Éloigne-toi de la présence de l’homme insensé, chez qui tu n’as pas aperçu des lèvres de connaissance. 8 La sagesse de l’homme avisé est de discerner sa voie, mais la folie des sots est tromperie. 9 Les fous se moquent du péché, mais pour les hommes droits il y a faveur.

Le contraste au verset 6 concerne « le moqueur » et « l’homme intelligent ». Un « moqueur » est intellectuellement arrogant et manque donc de tout intérêt sérieux pour la sagesse. Il veut bien rechercher la sagesse, mais il le fait de manière superficielle. Ce qui lui importe, c’est d’impressionner les autres par sa sagesse.

Un moqueur qui cherche la sagesse ne la trouve pas parce qu’il la cherche au mauvais endroit. Cela vient du fait qu’il manque de crainte de Dieu. Il ne veut pas, pour ainsi dire, recevoir le royaume de Dieu comme un enfant. Il est quelqu’un qui apprend toujours à devenir sage, mais qui n’arrive jamais à la connaissance de la vérité (2Tim 3:7). C’est pourquoi la sagesse qu’il recherche est introuvable pour lui.

« L’homme intelligent », en revanche, a une relation avec Dieu. Il est ainsi en contact avec la source de toute connaissance et peut facilement l’acquérir. Il ne se prétend rien et prend la position d’un enfant. Il acquiert la connaissance avec la facilité et la réceptivité d’un enfant. Il ne pose aucune condition préalable, mais se soumet au programme d’enseignement de Dieu pour devenir sage.

L’eunuque était un homme intelligent. Il a lu la parole de Dieu et a été instruit par Philippe, ce qui lui a permis d’acquérir la connaissance de Christ (Act 8:26-29). Cela n’était pas difficile pour lui, mais c’était « aisé » parce qu’il était assez intelligent pour comprendre qu’il avait besoin de Christ. L’insensé pense pouvoir suivre son chemin sans Christ (Rom 3:11).

Il est impossible de progresser dans la connaissance en fréquentant un homme insensé (verset 7). La première ligne du verset ordonne de s’éloigner de la présence d’un homme insensé. La deuxième ligne en donne la raison. Le verset enseigne aux gens qu’ils doivent s’éloigner des insensés parce qu’ils ne tirent aucune connaissance de ce qu’ils disent. Nous ne devons pas fréquenter des gens qui, bien qu’ils parlent beaucoup, n’ont rien à dire. De telles personnes ne te rendront pas plus sage. Rien ne vient de rien.

Paul ordonne à Timothée de se détourner des personnes qui ont l’apparence de la piété, mais qui renient sa puissance (2Tim 3:5). Il appelle aussi à s’éloigner des personnes qui mélangent la vérité et le mensonge (2Cor 6:17). Il est non seulement inutile, mais aussi dangereux de fréquenter des hommes insensés. Nous nous épargnerons bien des déceptions en observant ce verset.

« La sagesse de l’homme avisé » lui donne l’intelligence pour savoir comment il doit vivre (verset 8). Grâce à sa sagesse, il organise sa vie de manière à ce qu’elle soit bonne, en accord avec les pensées de Dieu. C’est pourquoi il doit savoir ce que Dieu pense de tout. Les pensées de Dieu se trouvent dans sa Parole. Elle contient tout ce qui est nécessaire pour vivre dans un monde plein d’embûches et semblable à un labyrinthe.

Le sot ne regarde que le présent. C’est là sa folie. Le matérialisme détermine sa vie. C’est son dieu mensonger. Il ne se laisse pas guider par les principes de la parole de Dieu, mais par la tromperie. Le sot ne remarque pas que sa propre folie le conduit à sa perte, car il considère que sa voie est la bonne, alors qu’il n’en a aucune compréhension. Il vit dans le mensonge et la tromperie.

Nous ne pouvons comprendre notre chemin qu’en fréquentant le Seigneur Jésus et en écoutant la parole de Dieu. Christ a parfaitement compris son chemin grâce à sa relation avec le Père, en L’écoutant. Si nous suivons son exemple, nous ne serons pas des gens qui vont et viennent au gré des circonstances changeantes de la vie. Cela nous préservera aussi des déceptions.

Le sot ne prend pas le péché au sérieux (verset 9). Il « se moque du sacrifice pour le délit » (selon la traduction néerlandaise de la Bible), ce qui signifie qu’il étouffe dans l’œuf tout sentiment de culpabilité, tant chez lui-même que chez les autres. Il réagit avec dédain à toute instruction : ‘Je n’ai rien fait de mal. En tout cas, cela ne signifie rien comparé à ce que font les autres. Il y a beaucoup de gens qui sont bien plus mauvais que moi. D’ailleurs, qui décide si quelque chose est mal ou non ?’ Le sot trouve que pécher est une activité divertissante. Il ne s’excusera jamais, mais justifiera toujours le péché ou le minimisera comme s’il ne s’agissait pas d’un péché.

Si nous nions notre culpabilité, si nous nions avoir péché, nous faisons de Dieu un menteur (1Jn 1:10). C’est en image se moquer de l’œuvre expiatoire substitutive de Christ, dont parle le sacrifice pour le délit. Nous retrouvons cela à notre époque, où beaucoup ridiculisent l’œuvre expiatoire de Christ.

Chez « les hommes droits », la « faveur » est fondée sur le sacrifice pour le délit dont se moque le sot. Les hommes droits ne sont pas des innocents, mais des personnes qui ont confessé leur faute et dont la faute a été pardonnée par Dieu. Ils connaissent la valeur du sacrifice de Christ. En Lui, ils ont été acceptés par Dieu dans sa faveur. Dans cette faveur, les hommes droits s’acceptent aussi les uns les autres et ont des relations avec les autres. Chacun est de bonne volonté envers l’autre.

10 L’amertume et la joie sont personnelles

10 Le cœur connaît sa propre amertume, et un étranger ne se mêle pas à sa joie.

Il existe une « amertume » et une « joie » qui ne peuvent être communiquées à autrui ni partagées avec autrui, quelle que soit la compréhension et la compassion dont celui-ci puisse faire preuve. Il s’agit ici des émotions les plus profondes d’un être humain, des émotions d’amertume et des émotions de joie. Ce sont des émotions qui ne peuvent être comprises que par la personne qui les éprouve (cf. 1Cor 2:11a).

Ce proverbe met en garde contre toute tentative artificielle ou forcée d’exprimer de l’empathie. Nous ne devons pas essayer de suivre l’autre jusqu’au fond de ses émotions, car cela n’est pas possible. Les émotions font partie de l’être humain, mais leur expérience est très personnelle. Il y a des limites à la participation à la joie ou à la tristesse d’autrui.

Seul Dieu n’a pas cette limite. Il « connais les cœurs de tous » (Act 1:24). En Christ, qui a été tenté en toutes choses de façon semblable à nous, à part le péché (Héb 4:15 ; Ésa 63:9), Il peut parfaitement y accéder. Personne n’a pu partager l’amertume du Seigneur Jésus, mais Il connaît le cœur de chaque homme et aussi son amertume.

Si parfois nous ne savons même pas comment exprimer certains sentiments, si nous n’avons plus de mots pour le faire et que nous ne pouvons que soupirer, l’Esprit de Dieu vient à notre aide et exprime à Dieu ce que nous ressentons (Rom 8:26-27). Le texte « réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent, et pleurez avec ceux qui pleurent » (Rom 12:15) ne peut être mis en pratique par nous que par le Saint Esprit qui nous en rend capables. Le ciel est le ciel entre autres parce que nous y partageons tous de manière parfaite la même joie.

11 - 13 Les apparences sont trompeuses

11 La maison des méchants sera détruite, mais la tente des hommes droits fleurira. 12 Il y a telle voie qui semble droite à un homme, mais des voies de mort en sont la fin. 13 Même dans le rire le cœur est triste ; et la fin de la joie, c’est le chagrin.

Le verset 11 présente trois contrastes : « maison » – « tente » ; « méchants » – « hommes droits » ; « être détruite » – « fleurir ». Les méchants habitent dans une maison. Cela donne l’image de durabilité, de sécurité et de confort. Les hommes droits habitent dans une tente. Cela donne l’image d’une habitation qui peut être renversée à tout moment et qui offre peu de sécurité et de confort. Ici, les apparences sont trompeuses, car la maison des méchants sera détruite, tandis que la tente des hommes droits fleurira.

Ce qui importe, c’est ce qui caractérise une habitation ou aussi une famille. Une maison semble solide et durable, mais elle tombe. Une tente semble faible et temporaire, mais elle fleurit. Ce n’est pas tant le matériau qui importe, mais celui qui l’habite. Une maison respire la richesse, une tente la pauvreté. La maison du riche semble survivre à de nombreuses générations ; la tente du pauvre semble vouée à une existence éphémère d’une seule génération. Mais c’est l’inverse qui est vrai. La raison en est que les méchants ne tiennent pas compte de Dieu et de ses lois, tandis que les hommes droits le font et honorent ainsi Dieu. Ceux qui L’honorent, Il les honorera.

Le verset 12 est répété en Proverbes 16:25 (Pro 16:25), ce qui souligne son importance. La première ligne du verset ne dit pas que la voie qui semble droite est une mauvaise voie, mais la deuxième ligne le précise. L’image utilisée est celle d’un voyageur qui suit une voie droite. Il semble être sur la bonne voie, mais il est sur la mauvaise voie, car il s’agit d’une impasse. Cette voie le mène à la mort.

Il est remarquable que Salomon parle de « voies » de la mort, au pluriel. Cela indique que la voie qui semble droite mène à de nombreuses autres voies et que toutes ces voies ont une seule destination, à savoir la mort. Il est donc important de quitter la voie qui semble droite avant qu’il ne soit trop tard.

Un exemple de voie qui semble droite à quelqu’un, mais qui mène à la mort, est la voie des bonnes œuvres, telle qu’elle est enseignée par l’église catholique romaine. Un autre exemple est l’accomplissement des œuvres de la loi dans l’espoir d’être sauvé. Après tout, garder la loi est lié à la vie (Lév 18:5). Mais personne ne peut garder la loi. La loi s’avère être un ministère de la mort et de la condamnation (2Cor 3:7,9).

Paul pensait aussi qu’il était sur la droite voie lorsqu’il persécutait les chrétiens, mais c’était une voie qui menait à la mort (Act 26:9 ; Jn 16:2). Si Christ ne l’avait pas arrêté sur cette voie, il aurait fini dans la mort éternelle. Les pharisiens et les scribes hypocrites du temps du Seigneur Jésus se vantaient de leur propre justice. Ils pensaient marcher dans la droite voie, mais Christ leur a dit « malheur à vous » (Mt 23:13,15,16,23,25,27,39).

Le verset 13 dit que la joie superficielle cache parfois une douleur sous-jacente. Dans ces cas-là, la joie disparaît, mais la douleur reste présente. Les gens rient en compagnie des autres, mais lorsqu’ils sont seuls chez eux, la douleur du chagrin les ronge. Quelqu’un peut sembler heureux et rire, alors que son cœur souffre. Ce que nous voyons ne reflète pas toujours la réalité plus profonde. Nous ne savons pas ce qui se passe dans l’esprit d’une personne. Nous sommes induits en erreur si nous nous basons sur les apparences.

La douleur, quelle qu’en soit la cause, ne disparaît pas en riant fort. Si aucune solution n’est trouvée, la tristesse est la fin à ce genre de joie. Pour les méchants, la fin de la joie est toujours la tristesse. Cette joie est éphémère et se transforme en tristesse infinie. La joie de celui qui vivent en communion avec Dieu est sans fin, parfaite et éternelle (1Jn 1:3-4).

Dieu est le Dieu de l’espérance. Il peut remplir le croyant d’une joie qui ne cache pas quelque chose, mais qui peut aller de pair avec la tristesse (Rom 15:13 ; 2Cor 6:10). La douleur et la tristesse n’existent plus lorsqu’il y a un nouveau ciel et une nouvelle terre (Apo 21:4-5).

14 Le cœur qui s’éloigne ou l’homme de bien

14 Le cœur qui s’éloigne [de Dieu] sera rassasié de ses propres voies, mais l’homme de bien [le sera] de ce qui est en lui.

Celui qui s’éloigne est quelqu’un qui a d’abord suivi la voie de la foi, mais qui revient à son état antérieur d’incrédulité. Ce retour peut être motivé par la peur de la souffrance, mais aussi par le plaisir vulgaire dans lequel il se complaisait auparavant. En tout cas, il en a assez des choses de Dieu qu’il considère comme étroites. Il retourne à une vie de péché, comme le chien retourne à ce qu’il avait vomi lui-même et la truie à se vautrer au bourbier (2Pie 2:22).

La satiété finale de ces voies sera une satiété de misère. Les Israélites se sont éloignés dans leur cœur lorsqu’ils en ont eu assez de la manne et ont désiré retourner en Égypte. L’éloignement du cœur survient quand on renonce à la confiance en Dieu parce que nous ne comprenons pas ses voies avec nous. Nous reprenons alors nos propres voies, pensant qu’elles sont meilleures. La déception sera grande.

L’homme de bien s’attache à Dieu et continue à Lui faire confiance, même dans l’adversité. Il sera rassasié d’abondance grâce au choix qu’il a fait pour Dieu. Dieu lui donne la profonde rassasiante intérieure d’avoir fait le bon choix. Il éprouve cette satiété à chaque fois qu’il agit. Ce qu’il fait est bon, parce qu’il est bon. Il n’est pas bon en soi, mais parce qu’il a choisi une vie avec Dieu.

15 Crédule ou prudent

15 Le simple croit toute parole, mais l’homme avisé discerne ses pas.

Ce verset oppose « le simple » et « l’avisé ». Le simple est quelqu’un qui n’est pas habitué à discerner les choses, tandis que l’avisé a la capacité de faire des distinctions critiques. Le simple est inexpérimenté et croit tout ce qu’on veut lui faire croire. Quelqu’un dit qu’il est son ami, qu’il veut lui emprunter de l’argent et qu’il le remboursera certainement. Sans aucune garantie, le naïf prête l’argent. Il croit aussi aux déclarations les plus folles, car il ne vérifie rien dans la Bible. Nous pouvons penser aux actualités qui nous sont présentées chaque jour. Il est stupide de tout croire sans réfléchir.

L’homme avisé, cependant, examine chaque pas qu’il veut faire. Il marche prudemment, il tâte le terrain et avance avec prudence, car il sait qu’il marche dans un champ de mines. Il est prudent parce qu’il vit en communion avec Dieu. Il est donc conscient du caractère peu fiable des hommes et sait qu’il ne peut pas leur laisser diriger sa vie.

Il s’agit d’avoir ou de ne pas avoir la communion avec Dieu. Celui qui ne vit pas en communion avec Dieu est ouvert aux idées les plus folles. Cela fait de lui une proie facile pour les enseignements des démons et des hommes (cf. Rom 16:18). Le manque de confiance en Dieu le conduit à faire confiance à ceux qui ne sont pas dignes de confiance. Tu ne peux pas te fier entièrement aux résultats des recherches des scientifiques incrédules, car ils ignorent la Bible. Beaucoup de ceux qui rejettent la Bible comme un livre rempli de fables croient aux plus grandes absurdités et fables.

L’homme avisé a appris par l’entraînement « à discerner le bien et le mal » (Héb 5:14). Il « met tout à l’épreuve » et « retient ce qui est bon » (1Th 5:21). Il examine aussi qui se cache derrière les paroles en éprouvant les esprits pour voir « s’ils sont de Dieu » (1Jn 4:1). Nous devons examiner et vérifier à la lumière de la parole de Dieu si ce qui est dit est conforme à celle-ci (Act 17:11 ; 1Cor 14:29). Alors nous veillerons sur nos pas et nous saurons où nous devons mettre nos pieds.

16 - 17 Le sage et le sot

16 Le sage craint, et se retire du mal ; mais le sot est arrogant et a de l’assurance. 17 L’homme prompt à la colère agit follement, et l’homme qui fait des machinations est haï.

« Le sage » est prudent et n’agit pas de manière imprudente (verset 16). La première ligne du verset dit qu’un sage craint parce qu’il voit le danger autour de lui et reconnaît également sa propre faiblesse. C’est pourquoi il « se retire du mal ». Comme le nom ‘Éternel’ n’est pas utilisé, il ne s’agit probablement pas de la crainte de Dieu (bien qu’il craigne certainement Dieu), mais de la crainte des conséquences d’actes obstinés. La personne sage est prudente.

À l’opposé, on trouve le sot imprudent, sûr de lui et présomptueux. Il n’a aucun frein et s’amuse bien. Le sot est arrogant et se fie à lui-même, alors qu’il devrait être le plus prudent de tous. Il se fie à ses propres sentiments et à sa sagesse arrogée. Tel était Sankhérib, le roi arrogant d’Assyrie (2Roi 19:28-37). Il se croyait en parfaite sécurité, intouchable par aucun ennemi. Pour lui, l’Éternel n’était qu’une idole nationale, comme tous les peuples avaient leurs propres idoles. Cela s’est transformé en déception pour lui.

Le verset 17 mentionne deux traits de caractère qui sont désagréables pour les autres. Il s’agit de deux personnes. L’une est prompt à la colère ou impétueuse. L’autre est un homme qui fait des machinations. Le premier se montre tel qu’il est, le second agit en secret, il évite tout ce qui pourrait révéler ses véritables intentions.

L’Écriture met en garde contre le fait d’être prompt à la colère, mais recommande au contraire d’être lent à la colère (Tit 1:7 ; Jac 1:19). Être prompt à la colère s’oppose à la maîtrise de soi dont chacun a besoin, car personne n’a une patience illimitée. La personne prompt à la colère agit follement en fulminant à la moindre contrariété. Nous ne devons pas perdre patience lorsque les choses vont mal, mais apprendre à persévérer sous le mal.

« L’homme qui fait des machinations » peut être le pendant de la personne prompte à la colère. Il est rusé dans ses intentions. Sa victime ne se rend pas vite compte qu’elle est lésée. Lorsqu’elle comprend qu’elle a été sacrifiée, il est trop tard et elle en vient à haïr l’homme rusé.

18 Hériter la folie ou être couronné de connaissance

18 Les simples héritent la folie, mais les avisés sont couronnés de connaissance.

« Les simples » n’ont rien à faire pour être fous. Ils le sont dès leur naissance ; ils l’héritent de leurs parents. C’est une référence au péché originel, la nature pécheresse que chacun reçoit à la naissance de parents pécheurs et transmet aussi à ses propres enfants.

Mais nous n’avons pas affaire à une fatalité. La présence du péché originel ne signifie pas nécessairement qu’une personne restera folle. Quelqu’un qui se convertit et croit en Christ et en son œuvre reçoit une nouvelle nature, la nouvelle vie éternelle. Il devient alors avisé et est « couronné de connaissance ».

Celui qui était autrefois fou connaît maintenant Dieu. Par la connaissance de Dieu, lui « a donné tout ce qui concerne la vie et la piété » (2Pie 1:3). La connaissance de Dieu lui permet de vivre comme un avisé. Il sait comment voir toutes les choses de la vie, c’est-à-dire comme Dieu les voit.

19 Les rôles sont inversés

19 Les iniques se courbent devant les bons, et les méchants, aux portes du juste.

Finalement – car ce n’est pas encore le cas aujourd’hui –, « les iniques se courbent devant les bons », c’est-à-dire ceux qui font le bien. « Les iniques », qui chassaient le juste de leurs portes, viendront « aux portes du juste » pour lui demander une faveur. L’image utilisée ici est celle d’un peuple vaincu qui s’agenouille devant ses vainqueurs dans l’attente de leurs ordres.

Les frères de Joseph se prosternèrent devant lui (Gen 42:6b ; 43:26,28). Bien que ce proverbe se réfère en premier lieu aux triomphes de cette vie (Act 16:39), nous pouvons aussi penser à l’accomplissement certain de ce proverbe dans l’avenir (Php 2:10 ; Apo 3:9).

20 - 21 Attitude envers le pauvre et les malheureux

20 Le pauvre est haï, même de son compagnon, mais les amis du riche sont en grand nombre. 21 Qui méprise son prochain pèche, mais heureux celui qui use de grâce envers les malheureux !

Le verset 20 semble parler d’une personne qui est devenue pauvre. Outre la perte de son argent et de ses biens, le pauvre perd aussi son ami. Cet ami était le genre d’ami qui ne se lie d’amitié que pour les avantages qu’il peut en tirer. Si les avantages disparaissent, l’amitié disparaît aussi. L’amitié se transforme en haine ou en mépris.

Nous en constatons la vérité chaque jour. Partout, nous voyons que les biens matériels déterminent la popularité d’une personne. Les gens ont souvent honte de leurs parents pauvres à cause de leurs vêtements usés, de leur maison mal meublée ou de leur faible niveau d’éducation.

« Mais les amis du riche sont en grand nombre ». L’amitié fondée sur la richesse n’est pas une véritable amitié. Il s’agit uniquement d’obtenir quelque chose de la richesse de l’autre. Une personne sage ne se laissera pas guider par cela. Les riches semblent être les favoris du ciel, mais c’est une illusion.

Un ami est quelqu’un en qui tu as confiance, qui t’aime toujours, en toutes circonstances. L’amitié doit concerner la personne, pas ce qu’elle possède.

Le verset 21 est en lien avec le verset 20. Nous ne devons pas mépriser notre prochain, même s’il est pauvre. Mépriser son prochain, c’est pécher contre lui et contre Dieu. On ne peut pas pécher contre son prochain et bénéficier des bénédictions de Dieu. Mépriser, c’est traiter quelqu’un avec dédain, le rejeter comme si qu’il n’avait aucune valeur. Jacques met en garde contre cela (Jac 2:1-9 ; Job 36:5). Aimer Dieu et aimer son prochain sont indissociables (Mt 22:37-40).

Dans la deuxième ligne du verset, le prochain est supposé être pauvre, ou en tout cas dans le besoin. À l’opposé de la haine du prochain, il y a la grâce. Celui qui use de grâce est appelé « bienheureux ». Il sera récompensé par Dieu (Psa 41:2-3). Le Seigneur Jésus le dit ainsi dans son sermon sur la montagne : « Heureux les miséricordieux, car c’est à eux que miséricorde sera faite » (Mt 5:7).

22 Tramer le mal ou méditer le bien

22 Ceux qui trament du mal ne s’égarent-ils pas ? Mais la bonté et la vérité sont pour ceux qui méditent le bien.

Le contraste est entre « tramer du mal » et « méditer le bien ». Le résultat du premier est l’égarement et du second, la bonté et la fidélité. « Ceux qui trament du mal » s’emploient consciemment à élaborer quelque chose de mauvais. Ceux qui agissent ainsi sont dans l’erreur et sur la mauvaise voie. Sans aucun doute, ils s’égarent. Dieu ne conçoit pas le mal et ne l’opère pas non plus. Il veut faire le bien à l’homme et Il veut que les hommes se fassent du bien les uns aux autres.

« Ceux qui méditent le bien », qui ‘trament’ pour ainsi dire de bons projets, montrent par leurs actes qu’ils sont guidés par « la bonté et la fidélité ». Ces deux caractéristiques sont des attributs du Seigneur Jésus et de Dieu. Mais elles s’expriment aussi en ceux qui sont en relation avec eux (Ésa 32:8).

Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre, les chefs religieux n’ont rien fait d’autre que de tramer le mal contre Lui. Ils cherchaient sans cesse à Le prendre au piège dans une parole. Comme ils se sont égarés ! Le Seigneur dit aux sadducéens qui Lui posaient une question piège : « N’êtes-vous pas dans l’erreur précisément parce que vous ne connaissez pas les Écritures, ni la puissance de Dieu ? » (Mc 12:24).

23 - 24 Profit et richesse

23 En tout travail il y a profit, mais la parole des lèvres ne mène qu’à la pauvreté. 24 Les richesses des sages sont leur couronne ; la folie des sots est folie.

Pour tirer profit ou gain de quelque chose, il faut travailler dur (verset 23). Les paroles inutiles, le bavardage, ne mènent qu’à la pauvreté. Le « travail » signifie qu’il faut faire des efforts. Mais alors, on obtient aussi quelque chose, et même plus que ce dont on a besoin. Il y a un « profit » pour faire du bien aux autres.

Ce qui vaut pour les activités quotidiennes, nous pouvons aussi l’appliquer spirituellement. Pour apprendre à connaître la parole de Dieu, nous devrons travailler dur. Le revenu est plus que suffisant pour notre croissance spirituelle. Non seulement cela nous est utile, mais nous pouvons aussi en servir les autres.

Les gens devraient avoir plus peur des paroles que du travail acharné. Les réunions interminables et les discussions incessantes ne mènent à rien. Le résultat final est « la pauvreté », car on parle beaucoup sans connaître la pratique. On investit peut-être, mais l’argent disparaît dans un puits sans fond et il ne reste que des dettes.

« Les richesses » sont une « couronne » pour ceux qui font bon usage de la sagesse (verset 24). Il est honorable pour un sage qui est riche d’utiliser sa richesse pour faire du bien aux autres, parce qu’il est sage. Ils imitent ainsi Dieu, qui, avec ses richesses, ne fait aussi que le bien. Il donne aux siens selon la richesse de sa grâce, à partir de sa sagesse et de son intelligence (Éph 1:7-8).

La deuxième ligne du verset semble dire que les sots n’ont que leur folie. Si un sot est riche, cela ne fait pas de lui un homme meilleur. La manière dont il utilise sa richesse montre que sa folie est incorrigible. La richesse des sages augmente leur prestige, tandis que les sots restent toujours fous, même s’ils sont riches. Un porc reste un porc, même si on lui met un anneau d’or dans le groin.

25 Délivrer les âmes ou proférer des mensonges

25 Un témoin fidèle délivre les âmes, mais la tromperie profère des mensonges.

« Un témoin fidèle » dit la vérité et délivre ainsi la vie de quelqu’un qui serait tué sur la base d’une fausse accusation. À l’opposé, il y a « la tromperie » qui « profère des mensonges ». Les juges sont trompé et la ruine en est le résultat. La tromperie est la personnification même de la tromperie, ce n’est pas une tromperie occasionnelle. Cela vient du fait qu’elle descend du père du mensonge, le diable, dont elle révèle la nature.

Un témoin fidèle est quelqu’un qui apporte l’évangile. Il témoigne de la vérité de son propre délivrance. Quiconque écoute son témoignage et suit son conseil d’aller aussi vers le Sauveur est en quelque sorte délivré par lui. Il lui lance une bouée de sauvetage dans l’évangile. Il n’est pas lui-même cette bouée de sauvetage, mais il la lui lance. Le Seigneur Jésus est, au sens propre du terme, le témoin fidèle et véritable, et donc le Sauveur des âmes.

26 - 27 La crainte de l’Éternel

26 Dans la crainte de l’Éternel il y a la sécurité de la force, et il y a un refuge pour ses fils. 27 La crainte de l’Éternel est une fontaine de vie, pour faire éviter les pièges de la mort.

Dans ces deux versets, les justes sont encouragés en leur montrant deux caractéristiques particulières de la crainte de l’Éternel. La première caractéristique est que ceux qui craignent l’Éternel, qui ont du respect pour Lui, peuvent marcher dans « la sécurité de la force » en Lui (verset 26). Il s’agit des fils de la crainte de l’Éternel, et non des fils de l’Éternel. La crainte respectueuse de l’Éternel est une protection certaine contre les dangers qui menacent de toutes parts.

L’image est celle d’une forteresse où les justes se réfugient et sont en sécurité. C’est aussi l’image d’un père qui protège ses enfants contre des forces plus fortes que l’enfant, mais pas que le père. Dieu est un refuge et une force, un secours dans les détresses (Psa 46:2). En nous-mêmes, nous n’avons aucune force, mais en Lui est toute la force dont nous avons besoin. Les siens se réfugient en Lui pour être protégés contre l’ennemi.

La crainte de l’Éternel n’offre pas seulement une protection. La deuxième caractéristique est que la crainte respectueuse de l’Éternel donne la vie (verset 27). Cette vie est une vie dans toute sa plénitude et son infinité, car la mort n’y a pas sa place. Dieu est la fontaine de toute vie. Celui qui est uni à Lui par la foi vit dans une relation vivante avec Lui. En dehors de Lui, il n’y a pas de vie. La communion avec Lui est la vie. Ainsi, les tentations qui mènent à la mort sont reconnues et évitées.

Ces deux caractéristiques sont nécessaires dans un monde qui veut nous faire du mal et dans lequel nous voulons vivre pour la gloire de Dieu. Nous voyons ici une protection contre les deux aspects du mal : la violence et la tentation. Le diable nous attaque avec violence ou veut nous séduire par ses ruses. Cela correspond à ses deux formes d’apparences. Il vient à nous « comme un lion rugissant » (1Pie 5:8) ou comme « un ange de lumière » (2Cor 11:14).

28 Gloire ou ruine d’un souverain

28 La gloire d’un roi, c’est la multitude du peuple, mais dans le manque de peuple est la ruine d’un prince.

Le pouvoir d’un roi dépend du nombre de sujets que compte son royaume. Cette affirmation est généralement vraie pour les royaumes. D’un point de vue humain, le pouvoir politique repose sur le nombre de membres d’un parti. La première ligne du verset ne parle pas de pouvoir ou d’influence, mais de « la gloire d’un roi ». Cela suppose un roi qui règne pour le bien de ses sujets. Son peuple est nombreux parce que chaque sujet souhaite appartenir à ce roi.

Nous voyons cela s’exprimer parfaitement dans le royaume de paix. Le Seigneur Jésus est alors ouvertement le Roi d’Israël. Il règne comme le véritable Salomon sur son peuple et sur tous les peuples. De Lui coulent des bénédictions sur tous ceux qu’Il gouverne.

Le titre et la haute position d’un prince perdent toute valeur s’il n’a pas ou peu de sujets. Il n’a alors aucun pouvoir, aucune autorité, aucune domination. Personne ne le respecte. S’il perd son peuple, il est ruiné.

Satan, et dans son sillage l’Antichrist, est le grand perdant. Il n’aura plus aucun peuple ni aucun adepte dans le royaume de paix. Cela vaut aussi pour l’Antichrist qui trompera beaucoup de gens et sera accepté par les Israélites comme leur roi. Satan sera totalement seul dans sa prison, sans aucun pouvoir sur qui que ce soit. Il sera aussi seul dans l’éternité, comme tous ceux qui sont en enfer, quelle que soit la hauteur de leur position, leur pouvoir et leur influence sur la terre. À l’arrivée du Seigneur Jésus, l’Antichrist sera immédiatement jeté vivant dans l’étang de feu avec la Bête, le dictateur de l’Europe (Apo 19:20).

29 Patient ou impatient

29 La lenteur à la colère est grande intelligence, mais celui qui est d’un esprit impatient exalte la folie.

« La lenteur à la colère » prouve une « grande intelligence » dans les circonstances de la vie et de l’avenir. Sinon, il serait impossible d’être patient. Il y a la conscience que les choses sur la terre ne sont pas encore telles que Dieu le veut. Ce temps viendra, mais ce n’est pas encore le moment d’imposer des changements, même par la force si nécessaire. Le juste voit et subit beaucoup de souffrances. Il a une grande intelligence de leur cause. Celle-ci réside dans l’homme qui s’est égaré loin de Dieu et vit en rébellion contre Lui.

Jacques exhorte à la patience dans l’endurance de l’injustice (Jac 5:7-11). Il utilise le mot patience pas moins de quatre fois dans ces quelques versets. Il parle de la venue du Seigneur et de la patience qui caractérisait aussi les prophètes. Celui qui est patient a une grande intelligence de la venue du Seigneur. Il l’attend avec persévérance.

À l’opposé de la lenteur à la colère se trouve « un esprit impatient ». Une personne impatiente ne pense pas à l’avenir. Elle veut vivre maintenant et profiter immédiatement. Dès que quelque chose ou quelqu’un vient sur son chemin et l’empêche d’y parvenir, elle explose. Elle « exalte la folie » comme la véritable norme de la vie. Bien sûr, selon elle, on a le droit de se mettre en colère quand son bonheur est perturbé.

La patience appartient à Dieu et à ceux qui Lui appartiennent. C’est une caractéristique de l’œuvre du Saint Esprit et une partie de son fruit (Gal 5:22-23a). Dieu est aussi patient dans le report de sa colère (2Pie 3:9).

30 Un cœur sain ou l’envie

30 Un cœur sain est la vie de la chair, mais l’envie est la pourriture des os.

Un cœur sain est un cœur dans lequel ne règnent pas les convoitises, mais où règne Christ. Pierre nous dit : « Sanctifiez le Seigneur – le Christ – dans vos cœurs » (1Pie 3:15). Si Christ prend la place de Seigneur dans notre cœur, cela signifie que nous Lui avons remis entre les mains le contrôle de toute notre vie. Cela a un effet salutaire sur le corps. Celui qui vit avec Christ ne fait rien qui mette en danger la santé de son corps.

Nous ne devons pas en conclure que celui qui est malade n’a pas donné au Christ l’autorité sur sa vie. Si nous faisons cela, nous ressemblons aux amis de Job qui voyaient dans la maladie de Job la preuve de péchés cachés. Il s’agit ici d’une vérité générale, sans pour autant dire qu’elle soit toujours vraie.

Il est toujours vrai que « l’envie » ou la jalousie est « la pourriture des os ». L’envie du succès du prochain, du bonheur de l’autre, ronge la force des os (cf. Psa 112:10). C’est le péché originel de Satan et de l’homme. Cela a plongé l’homme dans la plus grande misère, dont il ne peut se délivrer. Les os, qui doivent donner de la stabilité à sa démarche, manquent de force. Rien dans sa vie n’est à la gloire de Dieu.

Cela commence par l’ingratitude ou l’insatisfaction, le mécontentement à l’égard de ses propres biens ou qualités. Ensuite, une attention malsaine se porte sur les biens ou les qualités des autres, avec le désir de les posséder. Il en résulte que la stabilité de l’existence dans une attitude de reconnaissance envers l’Éternel est complètement affectée. L’existence est déterminée par ce que les autres ont.

31 Opprimer ou user de grâce

31 Qui opprime le pauvre outrage Celui qui l’a fait, mais celui qui l’honore use de grâce envers l’indigent.

La manière dont quelqu’un traite le pauvre ou l’indigent montre s’il tient compte ou non du Créateur. Celui qui « opprime le pauvre » montre qu’il outrage le Créateur du pauvre, qui a aussi faite l’oppresseur. Le pauvre, tout comme l’oppresseur, a été faite à l’image de Dieu (cf. Job 31:15 ; Pro 22:2). Celui qui opprime le pauvre dit ainsi que Dieu n’aurait pas dû le faire et blasphème ainsi l’œuvre de Dieu.

Dans le monde où nous vivons, les riches dominent les pauvres. L’argent est synonyme de pouvoir, d’influence et de statut social, telle est la conception du monde. Cependant, la valeur d’une personne ne dépend pas de son statut social ou de son compte en banque, mais du fait qu’elle a été faite par Dieu.

Face à celui qui opprime l’indigent, se trouve celui qui use de grâce envers l’indigent. Il n’outrage pas Celui qui l’a fait, mais « l’honore ». User de grâce prouve qu’une personne est juste (Psa 37:21). Il ne le fait pas seulement de temps en temps, mais « il use de grâce tout le jour et il prête » (Psa 37:26). Dieu est honoré partout où Il voit en les siens l’une de ses qualités. Dieu est le Dieu miséricordieux ou compatissant (Rom 9:16 ; Exo 2:25). En Christ, Il a aussi user de grâce envers nous, pauvres.

32 Être chassé ou plein de confiance

32 Le méchant est chassé par son iniquité, mais le juste est plein de confiance, dans sa mort [même].

Ce verset montre la différence entre « le méchant » et « le juste » lorsqu’ils quittent le monde. Dans la vie, le méchant peut sembler puissant et prospère. Mais quand il doit quitter le monde, il en est « chassé ». Il s’accroche de toutes ses forces à cette vie et ne veut pas la quitter, mais il y est contraint. Rien ne peut empêcher ce moment. Il a aimé le péché et meurt dans le péché. Son propre iniquité lui vaut ce jugement et le suit dans le jugement. Il l’emporte avec lui dans l’autre monde, le monde de la douleur et du remords, qu’il ne pourra plus jamais quitter.

Comme il est différent pour le juste de quitter le monde ! Il peut souffrir et mourir, mais il est plein de confiance, dans la mort même. Nous en voyons un merveilleux exemple dans la mort d’Étienne (Act 7:59). Ceux qui ont confiance en l’Éternel et Lui obéissent sont en sécurité dans tous les désastres qui peuvent les frapper.

C’est pourquoi on peut dire de ceux qui meurent pour le nom du Seigneur dans la grande tribulation : « Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur, dorénavant » (Apo 14:13). Ils ressusciteront, tout comme Étienne, pour régner avec le Seigneur Jésus dans le royaume de paix. Ils seront alors récompensés pour les œuvres de foi qu’ils auront accomplies, dont Dieu n’oubliera aucune.

33 Sagesse cachée et folie manifeste

33 La sagesse demeure dans le cœur de celui qui a du discernement, mais ce qui est au-dedans des sots est connu.

« Celui qui a du discernement » ne se vante pas de sa sagesse. Il ne s’en vante pas. « La sagesse demeure dans le cœur » et guide sa vie en paroles et en actes. Le cœur est le lieu du choix. Sans Dieu, seuls les péchés en sortent. Si Christ, la sagesse de Dieu, demeure dans le cœur, celui qui a du discernement sait ce qu’il doit dire et faire. Il réfléchit si quelque chose est à la gloire de Dieu ou non.

Les « sots » se vantent de leur sagesse, c’est-à-dire ce qu’ils considèrent comme telle. Il n’y a pas de sagesse « au-dedans des sots », car elle n’y est pas présente, parce qu’ils ne pensent pas à Dieu. La folie demeure au-dedans d’eux, et ils la proclament, ils la trompettent devant eux. Les sots aiment passer pour sages et être considérés comme tels. Ils débitent ce qu’ils pensent être de la sagesse, mais cela s’avère être de la folie.

34 Justice ou péché d’une nation

34 La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples.

La prospérité et la force d’une nation dépendent de sa « justice ». Le verbe « élève » signifie que la condition des habitants de ce pays est élevée. Ils obtiennent une place élevée. Dieu fait cette promesse à son peuple s’il « gardera tous ses commandements », car alors Il lui donnera une place « très haut en louange et en renommée et en beauté, au-dessus de toutes les nations qu’il a faites  » (Deu 26:18-19).

Mais le principe s’applique à tous les peuples. Tout peuple dont chaque membre donne à son compatriote et à l’étranger qui réside parmi eux ce qui lui revient, reçoit l’honneur. Cela ne peut se réaliser que si un peuple se soumet à Dieu et à sa volonté. On ne peut rendre justice aux autres que si l’on rend d’abord justice à Dieu, ce qui signifie que ses droits souverains sont reconnus.

Face à un peuple qui rend justice, il y a les peuples qui laissent libre cours au péché et ne rendent pas justice en jugeant le péché. Un exemple en est le fait que dans un nombre croissant de pays, avec les Pays-Bas en tête, les relations homosexuelles ne sont pas considérées comme un péché, mais sont défendues comme une forme de cohabitation acceptable. Ce péché va directement à l’encontre de l’ordre de la création de Dieu et est « une honte » pour toutes les peuples où les relations homosexuelles sont autorisées.

Bien sûr, les peuples où ce péché ou d’autres immoralités sont tolérés, voire encouragés, ne verront pas cela comme une honte. Au contraire, elles y verront une victoire sur la foi chrétienne qu’elles considèrent comme ‘étroite d’esprit’ et elles la célébreront. La liberté d’expression, le droit de dire tout ce que l’on veut, et la liberté de comportement, le droit de faire tout ce que l’on veut, sont considérés comme les biens suprêmes. On se détourne avec force de Dieu et de sa Parole.

Mais Dieu reste Dieu et sa Parole reste vraie, même si les gouvernements, en particulier ceux des pays de l’Union européenne, font encore des efforts désespérés pour Le bannir, Lui et sa Parole, de la société ou, du moins, pour le réduire au silence. Toutes ces nations verront avec consternation, au jour de Christ, à quel point elles ont vécu en rébellion contre Dieu.

35 La faveur ou la colère du roi

35 La faveur du roi est pour le serviteur intelligent, mais sa colère est sur celui qui fait honte.

Le roi sait qui le sert avec loyauté et compétence. « Un serviteur intelligent » aura toujours à cœur le bien-être du roi et de son royaume. Le roi n’y voit pas en premier lieu une augmentation de ses biens ou de son influence, mais la satisfaction intérieure que quelqu’un lui soit fidèle. Cela est agréable à ses yeux, c’est une joie pour son cœur. Un serviteur intelligent est un plaisir pour lui. Joseph et Daniel sont des exemples de serviteurs intelligents qui avaient la faveur du roi qu’ils servaient.

À l’opposé, il y a le serviteur incompétent, le bricoleur. Il s’occupe des affaires du roi comme un amateur, comme quelqu’un qui fait une prestation pitoyable. Il n’a aucun sens des responsabilités envers le roi et ne semble pas impressionné par sa majesté. Il agit de manière irréfléchie et expose ainsi son roi au scandale et à la critique.

Ce proverbe nous met en garde de servir fidèlement et bien un roi et de ne pas le provoquer à la colère. Dans un sens spirituel, cela vaut aussi pour nous. Le Seigneur Jésus récompensera tous ses serviteurs qui L’ont servi fidèlement et avec sagesse. Mais sa colère frappera tous ceux qui ont donné leur propre interprétation à ses commandements (Lc 19:11-27).

Au sens littéral, ce proverbe s’applique à toute autorité. Toute autorité est établie par Dieu (Rom 13:1). L’autorité a reçu de Dieu le pouvoir de récompenser et de punir (Rom 13:3-4).

Lis la suite dans Proverbes 15

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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