Proverbes

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Proverbes 22

La route à suivre

1 Ce qui est préférable 2 L’Éternel a fait tous les hommes 3 Échapper au mal ou périr 4 La conséquence de l’humilité 5 Épines et pièges sur la voie 6 Conseil pour l’éducation 7 - 9 Emprunter, semer l’injustice et donner 10 Chasse le moqueur 11 Pureté et grâce 12 L’Éternel garde et renverse 13 Une excuse pour ne pas travailler 14 La bouche comme une fosse profonde 15 Le bâton éloigne la folie 16 Enrichir et tomber dans la misère 17 - 21 Les paroles de vérité sont des choses excellentes 22 - 23 L’Éternel venge piller et écraser 24 - 25 Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs 26 - 27 Ne te porte pas caution pour les dettes 28 Ne recule pas la borne ancienne 29 Un homme habile dans son travail

1 Ce qui est préférable

1 Une bonne renommée est préférable à de grandes richesses, et la bonne grâce à l’argent et à l’or.

La véritable valeur d’une personne ne réside pas dans ce qu’elle possède, mais dans ce qu’elle est. On acquiert une bonne renommée par ses relations agréables avec les autres. Cela ne peut finalement être accompli que par l’Esprit de Dieu. Celui qui a une bonne renommée l’a acquise parce qu’il recherche le bien-être d’autrui, qu’il fait preuve d’une attention sincère, de respect et de compassion. Une bonne renommée surpasse la richesse. La richesse passe, une bonne renommée demeure.

Une bonne renommée est indissociable de « la bonne grâce ». Celui qui a une bonne renommée est en grâce auprès de Dieu et des hommes (cf. Lc 2:52). Ses qualités et son comportement désintéressé font que l’on pense en grâce de lui. Les gens apprécient sa compagnie, non pas pour ce qu’il possède, mais pour ce qu’il est. Cela vaut plus que l’argent et l’or. Tout homme doté d’un sens moral sain le reconnaîtra.

Une bonne renommée n’est pas la même chose que la popularité. Quelqu’un est populaire parce qu’il plaît aux hommes sans Dieu. Il peut donner beaucoup d’argent à des ‘bonnes causes’, qui bénéficient aussi de la publicité nécessaire. Ou bien il peut être le comique qui fait rire les autres et leur fait oublier un instant leurs sentiments désagréables. À propos d’une telle popularité, le Seigneur Jésus dit : « Malheur [à vous] quand tous les hommes diront du bien de vous » (Lc 6:26). Pour ces personnes, seul compte finalement leur propre honneur et non celui de Dieu. Celui qui cherche à plaire aux hommes – à lui-même ou aux autres – n’est pas esclave de Christ (Gal 1:10).

Dans notre culture occidentale moderne, hédoniste et égoïste, le caractère et la renommée n’ont aucune importance. Seules comptent les performances, pas la façon dont on vit. On peut commettre les péchés les plus horribles et être quand même considéré comme un héros et vénéré comme une idole. Cependant, la vraie valeur ne doit pas être vue dans ce que quelqu’un accomplit, mais dans ce qu’il ou elle est réellement. Une bonne renommée est un trésor dont la valeur n’est pas influencée par l’illusion du jour ou la statue du monde matériel devant laquelle l’homme matérialiste s’agenouille.

Lorsqu’Il était sur la terre, le Seigneur Jésus n’avait pas de richesse, mais Il avait un bon nom. Son « nom est un parfum répandu » (Can 1:3), c’est-à-dire qu’Il répandait un parfum bienfaisant dans tout ce qu’Il était et faisait (Act 10:38).

2 L’Éternel a fait tous les hommes

2 Le riche et le pauvre se rencontrent : l’Éternel les a tous faits.

Il ne s’agit pas que Dieu a fait riche ou pauvre les hommes, mais qu’Il a fait aussi bien le riche que le pauvre (Job 31:13,15). Ils viennent au monde de la même manière, c’est-à-dire nus, et ils quittent le monde de la même manière, c’est-à-dire sans pouvoir emporter quoi que ce soit de leurs biens (1Tim 6:7). Dans la vie entre ces deux moments, le riche et le pauvre « se rencontrent », tant dans la vie quotidienne qu’à l’église, et toujours en présence directe de Dieu. En présence de Dieu, il n’y a pas de distinction. Tous sont pécheurs et tous peuvent être sauvés.

Nous ne pouvons bien gérer toutes les différences sociales que si nous nous souvenons tous que Dieu nous a faits. Il ne fait aucune distinction et ne favorise personne, précisément parce qu’ils sont « tous l’œuvre de ses mains » (Job 34:19). Par l’apôtre Jacques, Il nous avertit sévèrement dans sa Parole de ne pas faire une discrimination entre les riches et les pauvres dans l’église (Jac 2:1-9).

En même temps, ce verset montre clairement que Dieu a aussi à voir avec ce que nous possédons. Nous ne sommes pas seulement son œuvre, Il sait aussi comment nous gérons notre richesse ou notre pauvreté, comment nous vivons en tant que riches ou pauvres et comment nous nous comportons les uns envers les autres.

3 Échapper au mal ou périr

3 L’homme avisé voit le mal et se cache ; mais les simples passent outre et en portent la peine.

« L’homme avisé voit le mal » parce qu’il se laisse éclairer par la parole de Dieu et par sa relation avec Lui. Un homme avisé n’est pas clairvoyant. Celui qui a l’intelligence de la parole de Dieu voit dans la Parole que le mal se déploie complètement dans le monde. Le peuple de Dieu y trouve aussi les indications pour y échapper (Ésa 26:20-21).

Noé avait été averti du déluge et « construisit une arche pour la sauvegarde de sa famille » (Héb 11:7). Parce qu’il avait du respect pour ce que Dieu lui avait révélé, il construisit l’arche comme une cachette contre « le mal », le jugement, du déluge. Ainsi, il fut épargné du mal et ne périt pas.

Les « simples » sont aveugles au mal qui va leur arriver, même s’ils en sont avertis. Un simple est un imprudent, un téméraire, quelqu’un qui refuse de voir que l’avertissement concerne un danger réel. Il poursuit son chemin obstiné sans se cacher. Il est comme quelqu’un qui traverse un pré pendant un orage, aveugle au danger d’être frappé par la foudre.

Le mal peut signifier la mort, mais aussi toutes sortes de catastrophes qui peuvent frapper quelqu’un dans sa vie. Grâce à l’enseignement de la sagesse, l’avisé sait où se trouvent les dangers et les pièges dans sa vie et il s’en méfie donc. Il remarquera à temps le mal qui le menace et l’évitera ou le rendra inoffensif. Il le fait en se cachant à temps auprès de Dieu, en cherchant sa cachette auprès de Lui.

Nous pouvons penser à une proposition attrayante qui nous est faite et qui nous incite fortement à nous égarer. Nous devons alors immédiatement nous réfugier en Dieu, car c’est seulement ainsi que nous pouvons dire ‘non’ à la tentation. Les simples tombent dans le piège parce qu’ils sont inattentifs, peu critiques et crédules. Ils ne sont pas équipés pour survivre dans ce monde et éviter ainsi les erreurs qui les mettent dans le pétrin.

Nous pouvons aussi appliquer ce verset à l’évangile. L’évangile offre une voie de fuite vers une cachette contre la colère de Dieu. Le geôlier a vu le danger du jugement et a sauvé sa vie en croyant à l’évangile (Act 16:25-34).

4 La conséquence de l’humilité

4 La conséquence de l’humilité, de la crainte de l’Éternel, c’est la richesse, et la gloire, et la vie.

Là où il y a « la crainte de l’Éternel », là se trouve « l’humilité ». Ces deux qualités spirituelles vont de pair, elles ne peuvent exister l’une sans l’autre. Le respect de l’Éternel engendre une attitude d’humilité envers Lui et envers les hommes. La force spirituelle nécessaire pour adopter une attitude humble envers Lui et envers les hommes ne se trouve que dans une relation respectueuse avec Lui. Tout découle de là.

Comme la conséquence de l’humilité est donc extraordinaire. Il est ainsi. Le Seigneur Jésus est la personnification de ce verset. Il a dit de Lui-même qu’Il est « humble de cœur » et que nous pouvons apprendre cela de Lui si nous prenons son joug sur nous (Mt 11:29). Si nous sommes humbles, c’est uniquement parce que nous l’avons appris de Lui. Lorsque Dieu voit les caractéristiques de son Fils dans les siens, cela réjouit son cœur. Il récompense cela par « la richesse, et la gloire, et la vie ».

Ces trois conséquences ne doivent pas être comprises dans une perspective terrestre, en termes d’argent, de prestige parmi les hommes et de longue vie, mais plutôt dans un sens spirituel. Celui qui craint Dieu dans l’humilité acquiert l’intelligence des richesses spirituelles, il est honoré par Dieu et jouira de la vraie vie pour l’éternité.

5 Épines et pièges sur la voie

5 Il y a des épines, des pièges, sur la voie du pervers ; celui qui garde son âme s’en éloigne.

Le pervers se trouve sur une voie où se trouvent « des épines, des pièges ». Les épines le blessent sans cesse et les pièges le capturent toujours. Les blessures sont de nature spirituelle. Il est évité et méprisé par les gens. Les pièges sont aussi de nature spirituelle. Sa voie perverse lui cause des problèmes dans lesquels il s’enfonce de plus en plus, sans possibilité de s’en délivrer. Pourtant, il ne se rend pas compte qu’il est sur une mauvaise voie, car il est pervers et ne veut pas se soumettre à Dieu. Il continue donc sur cette voie qui mène à la mort et au jugement de Dieu.

À l’opposé de celui qui est pervers se trouve « celui qui garde son âme ». Une telle personne s’éloigne de la voie du pervers. Elle évite ainsi les épines douloureuses et les pièges étouffants. Elle veut vivre sa vie en communion avec Dieu, car c’est cela seule la vraie vie. Cela ne signifie pas qu’elle ne peut pas subir de blessures spirituelles ni rencontrer de problèmes, mais elle connaît Celui qui prend soin d’elle et la soutient.

6 Conseil pour l’éducation

6 Élève le jeune garçon selon la règle de sa voie ; même lorsqu’il vieillira, il ne s’en détournera pas.

Ce verset est l’un des plus connus de ce livre. C’est une incitation pour les parents à donner à leur enfant une bonne élévation, une bonne formation ou un bon entraînement. Le mot « élever » a le sens de ‘dédier’, comme on dédie une maison ou un temple. Le jeune homme doit être dédié à Dieu.

L’élévation doit être « selon la règle de sa voie », c’est-à-dire qu’il doit être élevé en fonction de ses qualités et de ses capacités. Celles-ci doivent être formées de manière à ce qu’il devienne utile à Dieu. Le parent avisé saura discerner les aptitudes naturelles de chaque enfant et l’élèvera en conséquence. Un enfant qui n’a aucune aptitude pour la musique ne doit pas être forcé à apprendre à jouer d’un instrument. Il est essentiel de comprendre l’individualité de l’enfant, à laquelle les parents doivent adapter son élévation. Ils ne doivent pas exiger des choses impossibles, mais lui donner toujours des tâches qui correspondent à son sexe, à son âge, à ses capacités (mentales) et à ses aptitudes.

Il semble d’ailleurs que ce soit avant tout la direction que doit prendre l’enfant qui importe, et non pas tant ce qu’il peut ou ne peut pas faire. Il s’agit de « la règle de sa voie », de sa manière de vivre et du but de sa vie. Sa voie de vie n’est pas tant déterminée par ses aptitudes et ses capacités que par les choix qu’il fait. Les parents doivent lui apprendre à faire les bons choix, ceux qui le conduisent et le maintiennent sur une voie de la consécration à Dieu (cf. Gen 18:19). Dans le livre des Proverbes, il n’y a que deux voies que peut emprunter un enfant : soit celui du sage et du juste, soit celui du sot et du méchant.

L’enfant doit apprendre à consacrer sa vie au Seigneur. S’il a appris de ses parents, dès son plus jeune âge, à orienter ses choix dans ce sens, il continuera à le faire lorsqu’il sera vieux. Un dicton néerlandais dit : appris jeune, est fait vieux. Les choix faits pour le Seigneur dans les jeunes années ont toujours prouvé leur bénédiction. Cela quelqu’un, lorsqu’il est devenu vieux, ne veut jamais y renoncer. D’ailleurs, le fait qu’il ait atteint un âge avancé est une preuve de la bénédiction de Dieu, car atteindre un âge avancé est l’une des bénédictions liées à la confiance en Dieu.

Ce verset énonce un principe général, et non un principe qui est toujours vrai dans tous les cas. Il y a des parents qui ont élevé leurs enfants de cette manière, mais dont un ou plusieurs enfants se sont néanmoins égarés d’une voie qui honore le Seigneur. Ce verset s’applique aux enfants qui, grâce à leur élévation, ont choisi la voie de la sagesse. Malheureusement, il y a aussi des enfants qui, malgré l’élévation de leurs parents, choisissent la voie des sots. Ils en sont entièrement responsables. Cela alourdira la punition qui leur est réservée pour avoir suivi leur propre voie. Ils savaient mieux, mais ils se sont délibérément détournés du chemin de la vie.

7 - 9 Emprunter, semer l’injustice et donner

7 Le riche gouverne les pauvres, et celui qui emprunte est serviteur de l’homme qui prête. 8 Qui sème l’injustice moissonnera le malheur, et le bâton de sa colère prendra fin. 9 [Celui qui a] l’œil bienveillant sera béni, car il donne de son pain au pauvre.

Il est communément admis que « le riche gouverne les pauvres » (verset 7). Un riche a du pouvoir grâce à son argent. Les pauvres dépendent de la bonté d’un riche. Gouverner ne signifie pas nécessairement gouverner avec dureté. Il s’agit du fait que celui qui a de l’argent a du pouvoir et que celui qui n’a pas d’argent est impuissant. Ce n’est pas un ordre donné aux riches de gouverner les pauvres, mais une constatation. La pauvreté rend les gens dépendants des autres.

Dans la pratique, cela se traduit par le fait qu’un pauvre doit emprunter de l’argent. En empruntant de l’argent à un riche, « l’homme qui prête », il devient son serviteur. Le riche a désormais un pouvoir réel sur le pauvre, car celui-ci a une dette envers lui et est tenu de la rembourser. S’il ne le fait pas, l’homme qui prête peut le réduire en servitude afin de récupérer l’argent qu’il lui a prêté.

Le verset 8 est lié au verset 7. Il se peut que le riche du verset 7 abuse de la bénédiction que Dieu lui a donnée dans sa richesse pour rendre les pauvres dépendants de lui et les asservir. En agissant ainsi, il sème l’injustice. Selon la loi de la moisson que l’on récolte (Gal 6:7 ; cf. Job 4:8 ; Osé 10:13), il « moissonnera le malheur ». Tout abus, qu’il s’agisse du pouvoir, de l’argent ou de tout autre bien donné par Dieu, sera puni par Dieu.

Dieu prendra fin « le bâton de sa colère », c’est-à-dire qu’Il détruira la puissance des injustes. Le bâton, symbole de la méthode oppressive qu’il a utilisée, prendre fin avec lui. C’est un encouragement pour les opprimés.

Le verset 9 est le revers des deux versets précédents. Il y a une bénédiction pour « [celui qui a] l’œil bienveillant », c’est-à-dire celui qui est généreux et qui donne aux pauvres. Cette bénédiction consiste à être béni par Dieu. Il ne s’agit pas ici d’un riche qui donne de sa richesse, mais de quelqu’un qui partage avec les autres ce qu’il a. Il ne prête pas, comme le fait le riche (verset 7), mais donne de son propre pain aux pauvres. Il le partage avec eux, sans rien demander en retour.

C’est donner à l’imitation de Dieu, qui a aussi donné sans rien demander en retour, avec son Fils comme don suprême. Celui qui donne ainsi est alors béni par Lui.

L’expression « [celui qui a] l’œil bienveillant » indique qu’une personne voit le besoin des autres et aide spontanément ceux qui sont dans le besoin en donnant de ses propres biens à ceux qui sont dans le besoin ou dans la détresse. Cette personne a une disposition bienveillante et se soucie des pauvres. Il est un donateur selon le cœur de Dieu, dont Il se réjouit (cf. 2Cor 9:7 ; Lc 14:12-14).

10 Chasse le moqueur

10 Chasse le moqueur, et la querelle s’en ira, et les disputes et la honte cesseront.

Quand « le moqueur » arrive dans un groupe, il provoque des querelles. Il a dans le sang de troubler l’ordre, il est incapable de penser de manière ordonnée et de discuter de manière réfléchie. Contribuer à la résolution d’un problème est totalement hors de sa volonté et de ses capacités. La seule chose qu’il sait faire et ce qu’il recherche, c’est ridiculiser tout et tout le monde, ce qui lui vaut de s’aliéner tous ceux qui l’entourent. Il crée une atmosphère de querelle.

Il ne faut pas discuter avec un moqueur. La seule mesure appropriée pour le faire taire est de le mettre à la porte et de lui refuser l’accès. Il ne pourra alors plus exercer son influence néfaste et les membres faibles du peuple de Dieu ne courront plus le risque qu’il détruise leur foi. Le fait de garder le moqueur dans le groupe est une honte pour tout le groupe. S’il est chassé, les disputes et la honte cessent (cf. Tit 3:10 ; Gen 21:9-10 ; Gal 4:28-31).

11 Pureté et grâce

11 Celui qui aime la pureté de cœur a la grâce sur les lèvres, et le roi est son ami.

« La pureté du cœur » et « la grâce sur les lèvres » vont de pair. On n’a un cœur pur que si l’on est né de nouveau, si l’on s’est converti à Dieu. « Heureux ceux qui sont purs de cœur, car c’est eux qui verront Dieu » (Mt 5:8). Celui qui aime la pureté de cœur est en relation avec Dieu par la foi par laquelle le cœur est purifié (Act 15:9). Il est en communion avec Lui.

Là où il y a amour pour la pureté de cœur, il y a aussi amour pour les paroles aimables et de grâce. Les paroles qu’une personne utilise et la manière dont elle les prononce révèlent l’état de son cœur, ce vers quoi son cœur tend. Le cœur et des paroles caractérisés par la pureté et la grâce trouvent un accueil chaleureux auprès d’un roi. Un bon roi sait apprécier cela et fera bon usage d’une telle personne dans son gouvernement. Il en fera son confident, son ami, avec qui il pourra partager les affaires du gouvernement.

Le Seigneur Jésus est par excellence le Roi qui apprécie la pureté de cœur et la grâce sur les lèvres. Ce sont ses caractéristiques. Il a un lien particulier de confiance avec ceux qui les possèdent. Il leur fait connaître ses pensées et leur donne aussi la capacité de les révéler aux siens.

12 L’Éternel garde et renverse

12 Les yeux de l’Éternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide.

« Les yeux de l’Éternel » indiquent son omniscience, le fait qu’Il voit et voit à travers tout. Il voit les efforts acharnés de l’ennemi pour bannir de la terre la « connaissance » qui Le concerne. Cependant, Il garde à ce que cette connaissance ne se perde pas, mais Il la garde en donnant toujours des hommes qui Le reconnaissent. Malgré toutes les tentatives menées au cours des siècles pour exterminer la Bible et les croyants, la connaissance de Dieu a toujours été présente sur la terre grâce aux Bibles et aux personnes qu’Il a gardées et qui ont transmis la connaissance de Lui.

« Le perfide » agit et parle contre la connaissance de Dieu. Il ne tient aucun compte de Dieu et fait comme s’Il n’existait pas. Ou bien il prétend avoir la vraie connaissance de Dieu et entraîne les autres dans cette voie de l’apostasie. Un perfide est quelqu’un qui en a entendu parler, mais qui s’est apostasié. Toutes ses paroles sont renversé par Dieu. Lui-même est renversé, tandis que tout ce qu’il a essayé de renversé triomphe et subsiste éternellement (Psa 119:152).

13 Une excuse pour ne pas travailler

13 Le paresseux dit : Il y a un lion là dehors, je serai tué au milieu des rues !

Le paresseux invente les excuses les plus absurdes pour ne pas travailler. Il ‘voit’ le danger « là dehors », « au milieu des rues », mais ne voit pas le danger mortel que représente sa paresse. Le paresseux est trop paresseux pour utiliser ses mains, mais son cerveau travaille dur et lui suggère les idées les plus absurdes. Le paresseux a une imagination très inventive. Il imagine déjà la scène : s’il sortait dans la rue pour aller travailler, ce serait la mort assurée, car « il y a un lion là dehors ». Il est le seul à voir ce lion, car tous les autres sont partis travailler.

Que son excuse soit absurde et risible n’a aucune importance pour le paresseux. Il rejette catégoriquement toute affirmation selon laquelle il n’y a pas de lion. Il a ‘vu’ le lion, c’est pourquoi il ne sortira pas. Un paresseux est un prophète sot, il prophétise sur une vision qu’il est le seul à avoir eue et à laquelle il croit fermement.

Benaïa, l’un des hommes forts de David, était d’un autre calibre. Il a cherché un vrai lion dans une fosse, non pas pour être tué, mais pour tuer le lion et éliminer ainsi un danger (2Sam 23:20).

14 La bouche comme une fosse profonde

14 La bouche des étrangères est une fosse profonde ; celui contre qui l’Éternel est irrité y tombera.

C’est la première fois que le péché sexuel est mentionné dans cette partie du livre (Proverbes 10:1-22:16), alors qu’il est souvent et explicitement évoqué dans la première partie (Proverbes 1-9). Les « étrangères » sont toutes les femmes autres que la propre femme. Personne ne doit laisser entrer dans son cœur des pensées de relations sexuelles avec une femme étrangère (Mt 5:28). Il s’agit ici spécifiquement de femmes qui cherchent quelqu’un pour le séduire à la prostitution ou à l’adultère.

Il est frappant de constater que ce péché commence toujours par la bouche, c’est-à-dire par l’invitation séduisante et tentante à la prostitution ou à l’adultère (Pro 2:16 ; 5:3 ; 6:24 ; 7:5 ; 9:16-17). Sa bouche, les paroles qu’elle prononce et la manière dont elle parle pour séduire quelqu’un sont décrites comme « une fosse profonde » (cf. Psa 5:10). Tomber dans une fosse profonde fait penser à une bête sans raison qui tombe dans une fosse creusée pour le piéger. Celui qui se laisse piéger par les paroles d’une prostituée est comme une bête sans raison (cf. Pro 7:22).

Dans cette fosse profonde tombera « celui contre qui l’Éternel est irrité ». Celui qui cède à la tentation d’une femme étrangère ne le fait pas parce que Dieu l’y a condamné, mais parce que l’irritation de Dieu repose sur lui en raison de sa voie pécheresse. Il s’est mis hors de la communion avec Dieu. Celui qui vit en communion avec Dieu ne tombera pas dans cette fosse profonde (cf. Ecc 7:26).

Si quelqu’un tombe dans la fosse profonde de la prostitution, c’est la conséquence d’une vie dans le péché. L’irritation de Dieu ne le conduit pas à une vie dans le péché, mais repose sur lui à cause de sa vie dans le péché. Dieu livre une telle personne au péché (Rom 1:24 ; Psa 81:12-13). Personne n’est prédestiné à tomber dans le péché. Nous tombons dans la fosse profonde parce que nous choisissons de suivre un chemin semé de fosses profondes. La bouche de la femme étrangère en est une.

Celui qui reste loin d’elle ne pourra pas être entraîné par ses paroles dans la fosse profonde. La fosse est comme le piège d’un braconnier : il est pratiquement impossible de s’en libérer une fois qu’on y est tombé. Si quelqu’un succombe aux paroles séduisantes d’une femme adultère, c’est donc à la fois un péché et sa punition.

15 Le bâton éloigne la folie

15 La folie est liée au cœur du jeune enfant ; le bâton de la correction l’éloignera de lui.

Les enfants sont par leur nature pécheresse capables d’actions folles. Les parents doivent tenir compte du fait que leurs enfants sont capables des choses les plus folles et des péchés les plus graves. La folie ne vient pas de l’extérieur, mais de l’intérieur et est ‘ancré’. Chaque enfant est né dans le péché et celui-ci est en lui (Psa 51:7). Cette nature pécheresse lui a été transmise par ses parents. Les parents qui ne considèrent pas leurs enfants capables des pires folies sont eux-mêmes fous.

Même les soins les plus aimants n’empêchent pas cette folie et ne peuvent pas non plus la corriger. Un jeune homme peut être tellement fou qu’il fait par exemple des choses dangereuses, fait de mauvais achats, choisit de mauvais amis, fréquente de mauvais endroits, vole, ment et trompe, lit de mauvais livres, regarde de la pornographie. Il doit être mis en garde contre toutes ces folies. Mais parler ne suffit pas. La discipline est nécessaire pour corriger ces inclinations naturelles et pécheresses et pour le rendre mature et sage.

Un jeune homme ne tombe pas tout de suite dans les bras d’une prostituée. Il doit apprendre dès son plus jeune âge à ranger sa chambre quand ses parents le lui demandent. S’il n’écoute pas, il doit en subir les conséquences. Il faut alors prendre le bâton et lui donner quelques coups sur les fesses (sans le battre dans un accès de colère !). Le bâton est nécessaire pour être utilisé en cas de besoin.

Éli a épargné à ses fils le bâton d’instruction, il ne leur a même pas jeté un regard sévère (selon la traduction néerlandaise de la Bible), et ils ont péri (1Sam 3:13). Il vaut mieux écouter la parole de Dieu qu’un gouvernement qui va à l’encontre de la parole de Dieu en interdisant les châtiments corporels (Act 5:29). Il suffit de regarder l’évolution des jeunes qui sont élevés sans discipline.

16 Enrichir et tomber dans la misère

16 Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l’enrichir ; celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans la misère.

La première ligne du verset n’est pas facile à comprendre. Comment un pauvre peut-il devenir plus riche lorsqu’il est opprimé et dépouillé de ses biens ? L’explication la plus évidente est qu’il s’agit de richesse spirituel. Celui qui opprime un pauvre veut le désavantager et le rendre malheureux. Mais si le pauvre place sa confiance en Dieu, l’oppression a pour effet qu’il jouit d’une communion plus étroite avec Dieu, et c’est là la véritable richesse.

La deuxième ligne du verset dit le contraire. Celui qui donne à un riche, par exemple pour lui faire plaisir et obtenir quelque chose de lui, « ce sera pour le faire tomber dans la misère ». Une telle personne se rend esclave des hommes. Elle sera aussi profondément déçue dans ses attentes par rapport à ce qu’elle a donné au riche. Elle a perdu ce qu’elle a donné au riche et n’obtient pas ce qu’elle attendait. Sa misère spirituelle est grande.

Dans les deux cas, il s’agit d’actions qui produisent l’effet contraire à celui recherché. Les tribulations que subit un pauvre le rendent spirituellement riche, elles le poussent vers Dieu. Les difficultés développent le caractère. Donner quelque chose à un riche pour obtenir quelque chose de lui prouve son indépendance vis-à-vis de Dieu. Celui qui agit ainsi finit dans la misère, tant spirituelle que matérielle.

17 - 21 Les paroles de vérité sont des choses excellentes

17 Incline ton oreille et écoute les paroles des sages, et applique ton cœur à ma science ; 18 car c’est une chose agréable si tu les gardes au-dedans de toi : elles seront disposées ensemble sur tes lèvres. 19 Afin que ta confiance soit en l’Éternel, je te [les] ai fait connaître à toi, aujourd’hui. 20 Ne t’ai-je pas écrit des choses excellentes en conseils et en connaissance, 21 pour te faire connaître la sûre norme des paroles de vérité, afin que tu rapportes des paroles de vérité à ceux qui t’envoient ?

Le verset 17 marque le début d’une nouvelle série de proverbes, la quatrième partie du livre. À partir de Proverbes 10:1, Salomon a transmis à son fils des observations plus générales et lui a laissé la tâche de les appliquer. Il l’a fait à l’aide de versets de deux lignes qui, dans quelques cas seulement, ont un lien évident entre eux. Il revient maintenant à s’adresser directement à son fils et à l’exhorter, comme il l’a fait en Proverbes 1-9. Il change à nouveau de style. Nous voyons aussi que, tout comme en Proverbes 1-9, plusieurs versets vont ensemble, et non plus des versets isolés de deux lignes comme dans la partie précédente.

Les versets 17-21 constituent une introduction. Salomon y exhorte son fils à se consacrer à l’étude des « paroles des sages ». Sa vie spirituelle aura ainsi une base solide. Il sera aussi capable de donner des conseils avisés à ceux qui lui demanderont conseil. La connaissance nous est donnée pour servir les autres, afin que ceux-ci puissent s’éclairer de notre lumière. De cette manière, nous pouvons servir notre génération selon la volonté de Dieu. Nous devons garder à l’esprit que la connaissance que nous acquérons, aussi brillante soit-elle, reste sans effet si nous ne l’appliquons pas d’abord et avant tout dans notre propre vie (cf. Esd 7:10).

« Incline ton oreille » (verset 17) va plus loin que simplement écouter ou prêter attention. Cela signifie que tu te plies et que tu prends une attitude humble. La disposition à apprendre se manifeste dans le sentiment d’humilité dont fait preuve quelqu’un. Celui qui est humble est capable d’écouter l’enseignement contenu dans les paroles des sages.

Les jeunes pensent souvent qu’ils savent déjà tout. Celui qui sait qu’il a besoin d’enseignement et qui est aussi disposé à s’y consacrer reconnaît son manque de connaissance et la nécessité d’avoir besoin des autres pour l’instruire. Il tournera son cœur vers la connaissance que possède le professeur de sagesse. Il recevra dans son cœur la connaissance que celui-ci lui transmettra.

Le mot « car » qui commence le verset 18 indique que la motivation de l’appel du verset 17 suit maintenant. « C’est une chose agréable » si le fils garde les paroles des sages « au-dedans de » lui, c’est-à-dire dans son cœur. Il s’agit d’accumuler un trésor de connaissances au-dedans de lui. Une fois acquis, ce trésor peut aussi être toujours présent sur les lèvres, et des paroles de sagesse peuvent alors être prononcées. « Car de l’abondance du cœur, la bouche parle » (Mt 12:34).

Au verset 19, le but de l’appel du verset 17 est donné. Il ressort du terme « afin que » qui introduit le verset. Ce but est de se confier en l’Éternel et non en sa propre intelligence ou en ses propres capacités. C’est une chose pour « aujourd’hui », et donc pour chaque jour, car chaque jour est aujourd’hui. C’est aussi explicitement pour le fils personnellement – et pour chacun personnellement – car cela est fait connaître « à toi ».

Ce que Salomon a dit et écrit à son fils, il l’appelle sans aucune réserve « des choses excellentes » (verset 20). En sommes-nous aussi convaincus ? Le temps que nous consacrons à la lecture et à l’étude de la parole de Dieu montre si les vérités de la parole de Dieu sont aussi pour nous des « choses excellentes ». Cela détermine aussi ce que nous en disons et écrivons à nos enfants. Les conseils et la connaissance que nous leur transmettons deviendront aussi pour eux des « choses excellentes » s’ils voient dans notre vie qu’elles le sont pour nous.

Le père transmet à son fils des « paroles de vérité » avec la certitude de leur « sûre norme » (verset 21). Cela vaut pour l’évangile et pour tout ce qui doit donner un sens à notre vie. La parole de Dieu nous est parvenue « avec une pleine assurance » (1Th 1:5) parce que ce sont des paroles de vérité. Il n’y a aucun doute quant à leur assurance.

Contrairement à ce qui se fait souvent aujourd’hui avec la Bible, le père ne relativise pas. Les déclarations de Dieu ne peuvent plus être considérées comme « la sûre norme », car pour beaucoup, elles ne sont plus qu’une opinion. Tu ne peux pas dire : ‘C’est ce que dit l’Écriture’, mais tu dois dire : ‘Je pense ou je crois que l’Écriture dit ceci ou cela.’ Les déclarations simples et claires sont présentées comme vagues et difficiles à expliquer. Si la parole de Dieu dit que les femmes doivent se taire dans l’église (1Cor 14:34), les exégètes contemporains affirment qu’il ne faut pas lire cela ainsi.

La parole de Dieu est la seule pierre de touche fidèle qui nous ait été donnée. La forme sous laquelle les paroles de la parole de Dieu nous ont été données est aussi fidèle. C’est le modèle, l’exemple, vers lequel nous devons nous orienter et selon lequel nous devons organiser notre vie (Rom 6:14 ; 2Tim 1:13).

Si nous sommes convaincus de la fiabilité des paroles que le sage nous a faites connaître, et que ces paroles sont en nous, nous prononcerons des paroles de vérité à ceux qui nous ont envoyés quelque part pour accomplir une tâche particulière. On peut nous faire confiance. Nous sommes fidèles dans nos rapports et nous ne donnerons pas une image plus belle ou plus mauvaise que la réalité.

Le Seigneur Jésus nous a envoyés dans le monde avec une mission. Nous ne pouvons accomplir cette mission que si nous sommes pleinement convaincus de sa Parole et que nous la transmettons, soit comme évangile aux incrédules, soit comme enseignement dans les églises locales. Avec les paroles que nous avons prononcées sur son ordre, nous pouvons revenir vers Lui et Lui dire que nous avons fait ce qu’Il nous a demandé.

22 - 23 L’Éternel venge piller et écraser

22 Ne pille pas le pauvre, parce qu’il est pauvre, et n’écrase pas l’affligé à la porte de la ville ; 23 car l’Éternel prendra en main leur cause, et dépouillera l’âme de ceux qui les dépouillent.

Après les paroles impressionnantes qui introduisent cette nouvelle partie des Proverbes, nous pourrions nous attendre à une série de proverbes nouveaux et inconnus. Ce n’est pas le cas. Il s’agit souvent de choses qui ont déjà été abordées auparavant, mais dans d’autres termes, comme les pratiques inhumaines consistant à opprimer le pauvre et l’affligé.

« Le pauvre » est une proie facile pour les hommes rapaces (verset 22). Le peu que possède le pauvre, il ne peut le protéger. Il est sans défense quand on use de violence contre lui. Contre « l’affligé », on peut facilement porter une fausse accusation « à la porte de la ville ». La porte est le lieu où se rend justice (Rut 4:1-2 ; 2Sam 15:2 ; 19:8 ; Job 5:4 ; Am 5:15). Il n’a personne pour prendre sa défense.

L’avertissement du verset 22 est motivé au verset 23. Celui qui dépouille le pauvre et qui écrase l’affligé à la porte aura affaire à l’Éternel. Les hommes peuvent fouler aux pieds le droit des affligés parce qu’ils ne peuvent se défendre, mais qu’ils comptent bien qu’il y a quelqu’un qui « prendra en main leur cause » : l’Éternel (cf. Psa 72:4 ; Jér 50:34). Et ceux qui dépouillent le pauvre, précisément parce qu’il est pauvre, seront jugés par l’Éternel avec le même jugement dont ils ont jugé. Il dépouillera l’âme de ceux qui dépouillent.

24 - 25 Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs

24 Ne sois pas l’ami de l’homme coléreux, et n’entre pas chez l’homme violent ; 25 de peur que tu n’apprennes ses sentiers, et que tu n’emportes un piège dans ton âme.

Le fils est à nouveau mis en garde contre les mauvais compagnies (Pro 1:10-19), cette fois-ci contre un homme « coléreux » et « violent » (verset 24). Il ne s’agit pas ici d’un contact nécessaire, mais d’une relation amicale. Au travail ou à l’école, nous sommes obligés de côtoyer ce genre de personnes. Nous ne pouvons pas échapper à ce type de relations. Mais nous pouvons éviter ces personnes colériques dans notre vie privée. « L’homme coléreux » est littéralement « un homme de chaleur ». « L’homme violent » montre le même caractère.

Le verset 25 donne la motivation du verset 24. Auparavant, le père a déjà parlé de l’influence que les fréquentations ont sur son fils (Pro 13:20). Si une fréquentation est plus que superficiel, il change une personne. Si ce sont de bonnes personnes, tu changes pour le mieux. Si ce sont de mauvaises personnes, tu changes pour le pire.

Les personnes colériques et violentes s’enflamment pour un rien. Si elles se sentent lésées, même légèrement, elles expriment bruyamment leur mécontentement. Tu peux facilement adopter cette brusquerie. En fréquentant des personnes colériques et violentes, tu t’habitues à leur colère et à leur violence. Tu émousses tes sentiments de rejet envers ces mauvais traits de caractère et commence à les accepter, voire à les comprendre.

Tu emportes un piège dans ton âme. Cela signifie que tu adoptes inconsciemment le même comportement, ce qui te conduit rapidement à des paroles et/ou des actes qui sont un péché et méritent une punition. « Les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs » (1Cor 15:33).

26 - 27 Ne te porte pas caution pour les dettes

26 Ne sois pas parmi ceux qui frappent dans la main, parmi ceux qui se portent caution pour des dettes : 27 si tu n’avais pas de quoi payer, pourquoi voudrais-tu qu’on prenne ton lit de dessous toi ?

L’avertissement de ne pas se porter caution pour les dettes d’autrui et de ne pas le confirmer par frapper dans la main a déjà été donné précédemment (verset 26 ; Pro 6:1-5 ; 11:15 ; 17:18 ; 20:16). Le fait que cette mise en garde soit répétée indique qu’il s’agit d’un grand danger. Cela est lié aux mauvaises amitiés évoquées dans les deux versets précédents. Celui qui se porte caution se surestime considérablement, car il ne sait pas ce que l’autre a l’intention de faire, et il ne sait pas non plus s’il pourra remplir ses obligations en tant que caution.

Il semble s’agir ici d’une situation dans laquelle il se porte caution pour une dette qu’il ne pourra pas payer si l’autre manque à ses obligations. C’est ce que nous pouvons conclure du verset 27, qui donne la motivation de l’avertissement du verset 26. Si celui pour qui il se porte caution ne peut pas payer sa dette, il doit la payer lui-même. Mais il n’en est pas capable non plus. Le créancier viendra alors lui prendre son dernier bien, son lit. Il n’aura alors plus rien pour se reposer (cf. Exo 22:26). En termes spirituels, il ne connaîtra plus le repos.

28 Ne recule pas la borne ancienne

28 Ne recule pas la borne ancienne que tes pères ont faite.

La borne a déjà été mentionnée auparavant (Pro 15:25). Elle est maintenant évoquée en relation avec le partage du pays établi depuis longtemps. Il s’agit de « la borne ancienne ». Cela fait référence aux bornes initialement posées par les « pères », qui marquaient les différentes parcelles de terre attribuées à chaque tribu dans le pays. Moïse parle déjà des bornes avant même que le peuple ne soit dans le pays. Il dit que quand le peuple entrera dans le pays, il ne devra pas reculer la borne de son prochain (Deu 19:14 ; 27:17 ; Ésa 5:8 ; Osé 5:10).

C’était nécessaire de le dire, car quelqu’un, poussé par la convoitise, pouvait avoir l’audace de reculer la borne qui marquait la séparation entre son terrain et celui de son voisin. En reculant cette borne un peu plus loin sur le terrain de son voisin, il s’appropriait un morceau de terrain qui appartenait à son voisin. Le terrain de son voisin devenait plus petit et le sien plus grand. C’était un vol de terre. De plus, c’était un acte irrespectueux envers ses ancêtres.

Un exemple clair de vol de terre est ce qu’Achab a fait avec le terrain de Naboth qui jouxtait la sienne (1Roi 21:1-2). Naboth ne voulait le vendre à aucun prix, tant il tenait à son terrain familial. Il parle à Achab de « l’héritage de mes pères » (1Roi 21:3). Mais Achab ne voulait pas l’entendre et, sur les conseils de sa femme Jézabel, femme profondément corrompue et méchante, il fit lapider Naboth pour s’emparer de son terrain.

Les formes modernes de reculer les bornes consistent à mettre l’homme et la femme sur un pied d’égalité, alors que Dieu les a clairement faites différents et leur a donné une position différente dans la vie. Reculer les bornes consiste aussi à mettre sur un pied d’égalité la cohabitation non mariée et le mariage, ainsi que le mariage entre deux hommes ou deux femmes et le mariage tel que Dieu l’a institué entre un homme et une femme.

29 Un homme habile dans son travail

29 As-tu vu un homme habile dans son travail ? il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant des gens obscurs.

Salomon demande à son fils s’il a aussi « vu un homme habile dans son travail ». Cela semble indiquer que ces personnes sont rares. Il faut vraiment les chercher. C’est quelqu’un qui est actif et zélé, mais aussi compétent. Il utilise son temps et ses talents de manière optimale, avec beaucoup d’engagement et de sagesse. Il se retrouvera dans le bon environnement, où ses compétences et son expertise seront appréciées, c’est-à-dire « il se tiendra devant les rois » pour les servir.

Il ne fréquente pas « les gens obscurs ». Il ne s’agit pas de se sentir supérieur à ces gens, mais ceux-ci mènent une vie corrompue. Ses compétences ne feraient que renforcer leur dépravation. Il est un homme noble, avec une profession noble et des sentiments nobles ; rien de tout cela n’est présent dans cette compagnie de la mauvaise graine. C’est pourquoi il n’a pas sa place parmi eux.

Les rois aiment recourir à ses services, car de telles personnes contribuent de manière essentielle à la gloire et à l’expansion de leur empire. Joseph et Daniel sont des exemples de personnes qui étaient habiles dans leur travail et qui ont été mises au service des rois. Il est souhaitable que nous, en tant que croyants, puissions aussi être utilisés ainsi par le Seigneur Jésus. Alors, lorsque nous viendrons à lui, il nous dira : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (Mt 25:21,23). Voyons-nous encore des hommes habiles dans l’œuvre du Seigneur ? Le sommes-nous nous-mêmes ?

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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