Introduction
Quand nous renonçons à un avantage, nous avons parfois l’impression de renoncer à une chance d’être heureux. Mais Proverbes 3 nous assure que ce n’est pas le cas. Le chemin de la sagesse est le chemin de la vie, même quand il semble contraire au bon sens.
Aux versets 1-10, nous avons cinq conseils du père à son fils, chacun suivi d’une promesse de bénédiction s’il suit ce conseil :
1. Au verset 1, le conseil, au verset 2, la promesse de bénédiction.
2. Au verset 3, le conseil, au verset 4, la promesse de bénédiction.
3. Aux versets 5-6a, le conseil, au verset 6b, la promesse de bénédiction.
4. Au verset 7, le conseil, au verset 8, la promesse de bénédiction.
5. Au verset 9, le conseil, au verset 10, la promesse de bénédiction.
Nous devons garder à l’esprit qu’il s’agit ici de promesses qui seront certainement accomplies, mais pas toujours pendant la vie sur la terre. Il est aussi possible qu’elles s’accomplissent dans l’avenir. Nous pouvons avoir confiance que Dieu accomplira ses promesses de bénédiction en son temps et à sa manière si nous faisons de tout notre cœur ce qu’Il nous demande, même si, dans cette vie, les méchants prospèrent et les justes souffrent.
1 - 2 Écoute l’enseignement
1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement, et que ton cœur garde mes commandements ; 2 car ils t’ajouteront un prolongement de jours, et des années de vie, et la paix.
Le premier conseil que le père donne à son fils, c’est de ne pas oublier son « enseignement » (verset 1). « Enseignement » est la traduction du mot « thora ». Ce mot est utilisé pour désigner la loi de Dieu, mais il a plusieurs sens. Ici, il fait référence à ce qu’on pourrait appeler ‘l’éducation à la maison’. Le père a transmis son enseignement à son fils à la maison. C’est une indication pour les pères d’enseigner l’Écriture à leurs enfants à la maison et de ne pas laisser cette tâche à d’autres, par exemple à ceux qui donnent des cours bibliques ou des études bibliques.
Le père rappelle à son fils de ne pas oublier ce qu’il a appris à la maison, dans son éducation. L’oubli n’est pas tant ici une faiblesse de mémoire qu’un mépris conscient et une méconnaissance de l’enseignement du père. Pour nous, c’est un avertissement que nous pouvons perdre ce que nous avons appris dans notre jeunesse à partir de la parole de Dieu. L’enseignement ne sera pas oublié si les commandements sont gardés dans le cœur. D’ailleurs, on peut aussi obéir aux commandements en apparence, c’est-à-dire sans que le cœur y participe. Ce n’est pas ce que veut le père, et ce n’est pas non plus ce que veut Dieu.
Le cœur est le lieu où sont cachés les commandements, comme la loi a été mise dans l’arche (Deu 10:5). Dans le royaume de paix, Dieu écrira sa loi dans le cœur de son peuple (Héb 8:10). Le cœur montre la disposition. Si les commandements sont respectés dans le cœur, les actes, qui viennent du cœur (Pro 4:23), seront en accord avec eux. Les actes ne seront alors pas des actes pécheresses (Psa 119:11). Par-dessus tout, l’obéissance ne sera pas compulsive, mais joyeuse.
La bénédiction qui accompagne ce conseil est une vie longue et bonne (verset 2). « Prolongement de jours » (cf. Psa 91:16) fait référence à l’atteinte d’un âge avancé après une ‘longue série de jours’. « Des années de vie, et la paix » fait davantage référence au contenu (« vie ») et à la qualité (« paix »). C’est une vie pleine et riche qui vaut vraiment la peine d’être vécue. Le mot ‘paix’ vient du mot ‘shalom’ et signifie plus que seulement l’absence de guerre. C’est la victoire, le succès dans ce qu’on entreprend, l’harmonie totale, la prospérité, la santé, le bonheur, le salut, une longue vie.
Dans le royaume de paix, l’enseignement et les commandements ne seront pas oubliés, mais gardés dans le cœur (Héb 8:10b). C’est pourquoi, en ce temps-là, les années de jouissance de la vie et de la paix seront multipliées au lieu d’être ôtées à un moment donné. Ce dernier cas s’est produit à maintes reprises dans l’histoire d’Israël parce que le peuple n’a pas respecté l’enseignement et les commandements de la parole de Dieu.
Cela ne veut pas dire que tous ceux qui respectent les commandements dans leur cœur à notre époque vivront ‘donc’ longtemps. Pense aux croyants qui, précisément à cause de leur fidélité à la parole de Dieu, ont été et sont persécutés, torturés et tués, souvent dans la fleur de l’âge (Héb 11:36-38). Des prophètes fidèles qui avaient la parole de Dieu dans leur cœur et qui l’ont transmise ont été tués (Mt 23:34,37). Et qu’est-il arrivé au Seigneur Jésus qui a obéi à son Père en tout point et qui a parfaitement accompli le dessein du verset 1 ? Il a été tué à la moitié de sa vie. Qu’en est-il alors de la promesse d’une longue vie et de la paix ?
La promesse d’une longue vie et de la paix sera pleinement accomplie dans l’avenir. La vie et la paix seront pleinement et longuement appréciées dans le royaume millénaire de paix. Dieu tient toutes ses promesses, mais pas toujours ici et maintenant. Que nous vivions par la foi que les promesses s’accomplissent, nous le montrons en continuant à croire, même quand il semble que les promesses ne s’accomplissent pas. Cette foi, cette confiance, a caractérisé tous les croyants de l’Ancien Testament. Cette confiance en Dieu était parfaite chez le Seigneur Jésus. Cette confiance doit aussi nous caractériser.
3 - 4 Garder la bonté et la vérité
3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas ; lie-les à ton cou, écris-les sur la tablette de ton cœur, 4 et tu trouveras la faveur et la bonne sagesse aux yeux de Dieu et des hommes.
Ne pas oublier l’enseignement et garder les commandements (verset 1), ce n’est pas quelque chose de statique. L’enseignement et les commandements ont un effet, car ils forment le caractère du croyant. Le verset 3 en parle. C’est par l’enseignement et les commandements que se forment les caractéristiques de la nouvelle vie. Deux d’entre elles sont « la bonté et la vérité [ou : la fidélité] ».
Ce sont deux des nombreuses qualités impressionnantes de Dieu (Psa 117:2). Elles sont parfaitement visibles dans la vie du Seigneur Jésus. C’était une joie pour Dieu de remarquer ces qualités chez son Fils. C’est aussi une joie pour son cœur quand Il peut les remarquer chez nous. Dieu a prouvé sa bonté et sa vérité (ou : fidélité) aux croyants et continue de le faire. Les croyants doivent rester impressionnés par ça, ils ne doivent jamais l’oublier, cette pensée ne doit jamais les abandonner. Mais Dieu n’a pas seulement prouvé sa bonté et sa vérité ou sa fidélité, Il les a aussi données aux croyants, car elles font partie de la nouvelle vie qu’ils ont reçue.
Ce qui n’était pas possible pour le Seigneur Jésus, c’est possible pour nous, à savoir oublier la bonté et la vérité ou la fidélité que Dieu nous a prouvées, oublier qu’elles nous abandonnent. La conséquence, c’est que ces qualités ne deviennent pas visibles dans notre vie et qu’elles nous abandonnent aussi dans ce sens. C’est pourquoi le père dit à son fils – et à chaque croyant – qu’il doit veiller à ce que « la bonté et la vérité [ou : la fidélité] » ne l’abandonnent pas.
Le père lui dit comment il doit faire. Il doit les lier à son cou comme un bijou. Le cou symbolise la volonté propre. Si bonté et vérité ou fidélité sont liées au cou comme un bijou, ça veut dire que la propre volonté n’est pas suivie, mais que ces qualités dirigent la vie. Il doit aussi écrire ces deux caractéristiques sur la tablette de son cœur (cf. Jér 31:33 ; 2Cor 3:3 ; Deu 6:8-9). Par conséquent, elles seront les motivations de ses actions. Il se soumet ainsi à la volonté de Dieu.
La « bonté » est la bienveillance manifestée à autrui et exclut toute forme d’égoïsme et de haine. La « vérité [ou : fidélité] », est le fait d’être digne de confiance, de pouvoir compter sur quelqu’un ; elle exclut toute hypocrisie. On peut donc dire que la bonté et la fidélité vont de pair avec la grâce et la vérité.
Ces deux, la grâce et la vérité, sont parfaitement unis en Christ : « La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jn 1:1). Nous le voyons surtout à la croix. C’est grâce à ces deux que Dieu a pu nous recevoir. La vie éternelle qui est notre part montre ces deux dans notre vie. Les deux aspects doivent être en harmonie. Il ne peut y avoir d’amour au détriment de la vérité, ni de vérité sans amour (cf. 2Jn 1:1-13 ; 3Jn 1:1-15). Ceci est développé dans les versets suivants : aux versets 5-6, vivre dans l’amour de Dieu et aux versets 7-8, vivre dans la vérité, ce qui implique la séparation du mal.
La première bénédiction de l’écoute de la sagesse, comme nous l’avons vu au verset 2, concerne la vie personnelle de celui qui craint Dieu. La deuxième bénédiction concerne les relations (verset 4). Si le conseil du verset 3 est suivi, le fils trouvera « la faveur et la bonne sagesse aux yeux de Dieu et des hommes ». Nous le voyons dans la vie du Seigneur Jésus. Il a vécu dans la bonté et la fidélité, et a trouvé ce qui est écrit ici (Lc 2:52). Nous le voyons aussi dans la vie de Samuel (1Sam 2:26 ; cf. 2Cor 8:21).
La « faveur » est une bonté gratuite, quelque chose à laquelle on ne peut prétendre. Quand nous trouvons la faveur des hommes, ce n’est pas notre mérite ; nous ne pouvons pas la revendiquer comme un droit, mais nous l’obtiendrons si nous faisons preuve de bonté et de vérité ou de fidélité. Bien qu’il fût prisonnier, Joseph trouva la faveur ou la grâce aux yeux de Potiphar (Gen 39:4). « La bonne sagesse » signifie aussi ‘bonne réputation’. Ceux qui font preuve de bonté et de vérité ou de fidélité se distinguent de manière positive. On leur prête attention, on les regarde et on leur exprime de la reconnaissance, tant de la part de Dieu que des hommes. Si nous écoutons le conseil de ce père, nous en ferons aussi l’expérience.
5 - 6 Confie-toi à l’Éternel
5 Confie-toi de tout ton cœur à l’Éternel, et ne t’appuie pas sur ton intelligence ; 6 dans toutes tes voies connais-le, et il dirigera tes sentiers.
Le troisième conseil est de se confier de tout son cœur à l’Éternel et de ne rien attendre de sa propre intelligence (verset 5). Se confier de tout son cœur, c’est diriger toute sa vie intérieure – toute sa volonté, ses sentiments et son intelligence – vers Dieu. Il s’agit d’une confiance active en Lui. Cela vaut pour chaque minute de notre vie, où que nous soyons – à la maison, dans la société, à l’école ou au travail, à l’église – et quoi que nous fassions.
Il ne faut pas chercher d’appui auprès d’une créature ou de quelque chose qui appartient à une créature ou qui relève de ses capacités, pas même les nôtres (cf. 2Chr 14:11). Il ne s’agit pas ici d’une opposition entre le cœur d’une part et l’intelligence ou la raison d’autre part, mais entre notre propre intelligence ou raison et le Seigneur. Nous devons nous confier au Seigneur et non à nous-mêmes.
Le père conseille aussi à son fils de connaître Dieu dans toutes ses voies (verset 6). « Toutes tes voies » signifie tout ce qu’il a pour dessein, tout ce qu’il dit, toutes ses actions. Ça ne se réfère pas seulement aux moments de crise, quand il faut prendre des décisions importantes. Si nous L’impliquons dans toutes les choses quotidiennes, nous nous tournerons automatiquement vers Lui pour les choses importantes. Le connaître dans toutes nos voies signifie que nous commençons tout avec Lui, que nous nous mettons en route avec Lui dans cela et que nous terminons aussi tout avec Lui. Cela demande de l’obéissance et de l’abandon dans tous les domaines de notre vie.
Cela signifie aussi qu’Il ne nous dicte pas ses pensées et ses plans et ne nous les impose pas. Il nous laisse prendre l’initiative et planifier un itinéraire. Ensuite, Il nous invite à discuter nos desseins avec Lui, afin que nous ne nous engagions pas sur une voie qui mène à la mort (cf. Jac 4:15 ; Act 18:21). On ne sait pas où mène le chemin. Nous n’avons pas à le faire non plus si nous Le connaissons, c’est-à-dire si nous vivons en communion avec Celui qui connaît le chemin.
Le connaître, c’est L’impliquer dans tout, toujours Le regarder, toujours L’avoir à l’esprit, penser à Lui comme Celui qui est toujours avec nous. Nous le faisons en consultant sa Parole dans tous nos projets et en la laissant être notre conseiller (Psa 119:24). Cela implique de marcher par l’Esprit (Gal 5:16).
Il s’agit d’un engagement total, de tout notre cœur et de toutes nos voies. Si nous Lui faisons confiance de tout notre cœur et que nous Le connaissons dans toutes nos voies, Il promet de diriger nos sentiers. Il nous dirigera droit vers le but que nous avons fixé en concertation avec Lui. Ce but, c’est finalement Lui-même. Les sentiers droits s’opposent aux chemins tortueux que l’homme emprunte sans Le connaître. Aucun homme ne peut rendre droit son propre chemin (Jér 10:23).
Il n’est pas dit que les voies sont faciles et droits à nos yeux. De notre point de vue, ils peuvent être tortueux et difficiles à parcourir. Mais nous pouvons savoir que tous les détours ont été prévus par l’Éternel dans le cadre de son œuvre en nous. Son but est que nous suivions un sentier qui aboutisse à notre conformité à Christ. C’est pour Lui, et donc aussi pour nous, le sentier droit.
Comme beaucoup d’autres proverbes dans ce livre, il s’agit ici d’une vérité générale, et non d’une vérité absolue. Par exemple, lorsqu’on dit en anglais ‘an apple every day keeps the doctor away’ (une pomme chaque jour éloigne le médecin), ça ne veut pas dire qu’on reste en bonne santé si on mange une pomme chaque jour, mais que la pomme est un aliment sain. Ce n’est pas un proverbe qui garantit qu’on ne sera jamais malade si on mange une pomme. Les proverbes sont des morceaux de vie qui montrent comment la vie est habituellement, sans dire qu’elle est toujours ainsi partout. En effet, des facteurs peuvent jouer un rôle qui retardent une réalisation immédiate. On ne connaît pas toujours ces facteurs, mais Dieu les connaît et les utilise pour son plan pour notre vie.
Les proverbes ne sont pas des promesses de Dieu pour le présent sur lesquelles on peut s’appuyer. Si nous pensons cela, nous tirons des conclusions erronées. Les proverbes sont des déclarations basées sur des observations qui prouveront leur véracité avec le temps.
7 - 8 Crains l’Éternel
7 Ne sois pas sage à tes propres yeux ; crains l’Éternel et éloigne-toi du mal : 8 ce sera la santé pour ton nombril, et un rafraîchissement pour tes os.
Le quatrième conseil est de ne pas être sage à ses propres yeux (verset 7 ; Ésa 5:21 ; Rom 12:16). C’est un avertissement contre la confiance en soi. Ça rejoint les pensées exprimées dans les versets précédents, mais d’un autre point de vue. Dans les versets précédents, Dieu est vu et présenté comme la source de la sagesse et de la direction. Maintenant, nous sommes mis en garde contre une sagesse qui est séparée de Dieu.
Nos cœurs sont trompeurs. Nous sommes capables, par une manipulation habile, de nous convaincre que nous faisons des choix judicieux parce que nous sommes intelligents ou que nous avons un certain caractère. Il se peut que nous fassions confiance à Dieu et que nous en soyons fiers. Le Seigneur Jésus n’a pas condamné les pharisiens et les rabbins de son époque parce qu’ils priaient Dieu, mais parce que les motivations de leurs prières étaient mauvaises.
La vraie sagesse, ce n’est pas de nier nos talents, mais de reconnaître leur source. Nous sommes sages à nos propres yeux si nous préférons nos propres sentiments ou notre propre jugement à cela de l’Éternel. C’est agir indépendamment de Lui, c’est prétendre mieux savoir que l’Écriture. Celui qui est sage reconnaîtra qu’il n’a pas la sagesse en lui-même, mais qu’il la reçoit de Dieu.
La source supérieure de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel. C’est la vraie sagesse. Si cette crainte est là, on s’éloigne du mal, comme une conséquence logique. Craindre l’Éternel ne peut jamais aller de pair avec faire le mal, mais nous amène à détester le mal (Psa 97:10).
Écouter le conseil du verset 7 a un effet salutaire. C’est par le « nombril » que l’enfant dans le ventre de sa mère est nourri et grandit. Le nombril est aussi le centre du corps et représente tout le corps. C’est grâce aux « os » que le corps peut fonctionner. Si on suit le conseil du verset 7, ça a un effet rafraîchissant sur les os. Ils reprennent des forces.
Le mot « nombril » n’apparaît plus qu’une seule fois en Ézéchiel 16 (Ézé 16:4). Il n’y a pas de meilleur exemple de notre dépendance envers Dieu que celui du fœtus dans le ventre de sa mère, qui reçoit sa nourriture par le cordon ombilical. Cela dure tant qu’il est dans le ventre de sa mère. C’est ainsi que l’enfant grandit jusqu’à sa naissance. Ce qui est dit au verset 7 est donc très important pour la croissance spirituelle de la vie de Dieu que le croyant possède. Sans crainte de l’Éternel d’une part et sans s’éloigner du mal d’autre part, il est impossible de grandir spirituellement en bonne santé.
9 - 10 Honore l’Éternel
9 Honore l’Éternel de tes biens et des prémices de tout ton revenu ; 10 et tes greniers se rempliront d’abondance, et tes cuves regorgeront de moût.
Le cinquième conseil concerne l’honneur que le fils doit rendre à l’Éternel avec ce qu’il possède (verset 9). Il n’est pas dit qu’il doit donner quelque chose à l’Éternel, mais qu’il doit L’honorer. Il ne s’agit pas non plus de quelque chose de ses biens, mais il s’agit qu’il le fasse avec ses biens. Cela concerne tout ses « biens » , tout son capital, tout ce qu’il a reçu en le gagnant ou en le héritant. Le « revenu » est ce qu’il a obtenu en travaillant, le revenu de son travail.
Donner « les prémices » d’une récolte implique la reconnaissance que toute la récolte appartient à l’Éternel (Exo 23:19 ; Nom 28:26-27 ; Deu 18:4 ; 26:1-2). Il est dit au fils qu’il doit déterminer les prémices à partir de « tout » son revenu. Il ne doit rien oublier ni laisser de côté. Dieu nous demande d’inclure tout dans notre évaluation de ce qui Lui appartient.
Les « prémices » renvoient de manière particulière à Christ, « prémices de ceux qui sont endormis » (1Cor 15:20). Il s’est donné entièrement pour ceux qui Lui appartiennent. Quand nous apportons les prémices, Dieu se souvient de Lui. Nous ne comprenons une vérité que lorsque nous avons appris à la voir en relation avec Christ. Cela rend aussi le cœur disposé à répondre aux désirs de Dieu.
Donner n’est pas une fin en soi. Donner en tant que tel n’a pas de sens. Donner n’a de valeur que si c’est pour glorifier Dieu. Nous pouvons donner pour nous sentir bien, pour nous glorifier nous-mêmes. C’est ainsi que donnaient les pharisiens. Nous pouvons aussi donner pour en tirer profit. Nous ‘investissons’ alors dans Dieu, qui devient un ‘objet d’investissement’. Mais il ne s’agit pas de nous, mais de Lui. Nous avons reçu nos biens de Lui pour les utiliser à son honneur. Nos biens terrestres aussi sont « de lui, et par lui, et pour lui » (Rom 11:36).
Nous honorons Dieu quand nous donnons avec joie pour son œuvre. Nous le faisons quand nous Lui disons du fond du cœur : ‘Tu es la source de tout ce que j’ai. Sans toi, je n’aurais rien pu gagner et je n’aurais rien pour t’honorer. En te donnant les premiers fruits, les meilleurs, je reconnais que tout est à toi’ (1Chr 29:14b). Nous le montrons en Lui donnant d’abord une partie de tout ce que nous recevons, avant même d’en avoir profité pour nous-mêmes.
Honorer Dieu avec les prémices n’appauvrit pas le fils. Au contraire, ça l’enrichit. Il sera béni d’une abondance qui remplira les greniers et fera déborder les cuves (verset 10 ; cf. Mal 3:10). C’est ce que Dieu promet quand on reconnaît ses droits sur toutes les choses de la vie. Ce qui a été dit dans l’introduction de ce chapitre s’applique bien ici : il faut se rappeler que ces promesses seront certainement accomplies, mais pas toujours pendant notre vie sur la terre. En tout cas, elles seront accomplies dans l’avenir.
Nous utilisons mal ce verset quand nous disons que si nous donnons de l’argent, nous recevrons beaucoup plus que ce que nous avons donné. C’est ce que font par exemple certains prédicateurs à la télé. Ils disent à leurs auditeurs de donner de l’argent en leur promettant qu’ils recevront beaucoup plus que ce qu’ils ont donné. Ils disent : ‘Envoyez-moi 100 € pour mon service et je vous garantis que Dieu bénira votre don avec un don de 1000 € !’ Un tel appel n’est rien d’autre que de la manipulation.
Ce verset ne veut pas non plus dire que les gens doivent s’examiner pour voir s’il y a des péchés dans leur vie qui empêchent la bénédiction quand ils donnent de l’argent pour l’œuvre de Dieu et ne sont pas bénis avec plein d’argent. Ils n’ont pas non plus besoin de réessayer pour voir si ça marche dans ce cas.
Quand nous donnons avec la bonne disposition du cœur, Dieu nous donne plus que ce que nous Lui avons donné. Il s’agit d’une bénédiction plus grande que l’argent ou les biens terrestres. Nous le voyons aux versets13-18 de ce chapitre. Si nous abandonnons tout pour suivre le Seigneur, ça ne veut pas dire que nous deviendrons riches en biens terrestres. Ce que nous recevons en retour, c’est une communion abondante avec Lui et la joie qui l’accompagne.
Ça dépasse toutes les possessions terrestres. Nous pouvons perdre nos biens terrestres. Ce que nous possédons en Lui, nous ne pouvons jamais le perdre. Ça ne peut que croître, c’est-à-dire le plaisir que nous en tirons. Ce que nous gagnons en donnant est toujours bien plus que ce que nous donnons (cf. Mc 10:28-30).
11 - 12 La discipline de l’Éternel
11 Mon fils, ne méprise pas l’instruction de l’Éternel, et ne déteste pas sa réprimande ; 12 car celui que l’Éternel aime, il le discipline, comme un père le fils auquel il prend plaisir.
Les versets 11-12 sont le contrepoids des versets 9-10. En général, Dieu nous donne des bénédictions quand nous Lui donnons ce qu’Il nous demande. Mais ça ne veut pas dire qu’Il ne nous réprimande pas ou ne nous discipline pas. Ce ne sont pas deux choses opposées, mais complémentaires. Cela montre l’équilibre de la parole de Dieu.
Nous le voyons chez Job. Il est dit à trois reprises que Job était parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal (Job 1:1,8 ; 2:3). Pourtant, Dieu lui ôte tout (Job 1:13-19 ; 2:4-8). Aussi incompréhensible que cela puisse être pour nous, c’est l’amour de Dieu pour Job qui Le pousse à agir ainsi. Nous devons lire tout le livre pour commencer à comprendre cela. Ce poème des versets 11-12, pourrait bien servir de devise au livre de Job. Le verset 11 décrit le problème qui y est abordé, et le verset 12 en donne la solution.
Le père s’adresse à nouveau à « mon fils », ce qui montre qu’il parle à partir de la relation intime qu’il a avec lui. Il lui dit de ne pas mépriser « l’instruction de l’Éternel ». Il est important de se rappeler que l’instruction vient de Lui. Il en est de même pour la discipline. C’est sa discipline. Le motif de l’instruction et de la discipline que Dieu donne, c’est que « l’Éternel aime ». Si Dieu discipline, c’est parce qu’Il nous aime. Il voit ce qui nous manque encore dans notre dépendance à son égard ou les dangers qui menacent de nous rendre indépendants de Lui. Pour nous en rendre conscients, Il nous discipline.
La question est de savoir comment on réagit à la discipline de Dieu. Au verset 11, le père avertit son fils de ne pas mépriser l’instruction ou la correction de l’Éternel et de ne pas détester sa réprimande. La raison en est donnée au verset 12. Nous y lisons que son instruction et sa réprimande sont une preuve de son amour (cf. 2Sam 7:14). De telles manifestations d’amour ont lieu dans la relation père-fils (cf. Deu 8:5).
‘Mépriser l’instruction’ signifie que nous faisons comme si elle n’avait aucune importance. Nous ne nous soumettons alors pas à la discipline, qui manque ainsi son effet. ‘Détester la réprimande’ signifie que nous la détestons parce qu’elle est un fardeau insupportable et que nous sommes donc réticents à accepter la discipline. Nous succombons alors à la discipline et elle aussi manque son effet. Ce sont deux réactions opposées. Toutes deux indiquent que le but de la discipline n’est pas compris et, par conséquent, il n’est pas accepté.
Les versets 11-12 sont cités dans la lettre aux Hébreux (Héb 12:5-11). Ça montre que les proverbes ont une application plus large que celle qui s’applique uniquement au fils de Salomon. Dans la lettre mentionnée, ils sont présentés aux croyants hébreux dont la foi était mise à rude épreuve. L’auteur de cette lettre leur rappelle ces versets pour leur faire comprendre que les tribulations ne sont pas des circonstances désagréables fortuites, mais qu’elles montrent l’intervention de Dieu dans leur vie. Ils l’avaient oublié et c’était nécessaire de le leur rappeler. C’est souvent le cas pour nous aussi. Il est important pour nous, surtout quand nous traversons une période difficile, de nous rappeler que Dieu s’occupe de nous.
L’instruction et la discipline viennent d’un Dieu qui agit avec nous « comme un père le fils auquel il prend plaisir ». Cela montre le sentiment que Dieu a pour nous. Il « prend plaisir » à nous. Il n’a rien de mauvais en tête pour nous, mais seulement le bien. Satan, lui, n’a que le mal en tête et cherche notre destruction (1Pie 5:8). Les méchants nous haïssent et nous rejettent (Lc 6:22). Mais Dieu nous fait souffrir parce qu’Il nous aime (Héb 12:6 ; Apo 3:19 ; cf. Pro 13:24). Parce que Dieu discipline dans l’amour, la discipline ou la correction ne nous fera jamais de mal, même si la douleur est ressentie.
La discipline est la preuve de notre adoption. Le but de la discipline de Dieu est que « nous participions à sa sainteté » (Héb 12:10). La discipline est exercée dans l’amour, par un Père qui nous aime. Dans « le fils auquel il prend plaisir », nous voyons avant tout l’amour du Père pour son Fils. Il y a toutefois une grande différence entre Christ en tant que Fils et nous en tant que fils. Nous avons besoin d’être corrigés, Lui n’en a jamais eu besoin. Il a toujours été agréable au Père. Il a toujours fait ce qui Lui plaisait. C’est pourquoi le Père a trouvé toute sa joie dans la vie que le Fils a menée. Elle correspondait parfaitement à sa volonté. C’est pourquoi il n’y avait rien à réprimander ni à discipliner chez le Seigneur Jésus (Mt 3:17 ; 1Pie 2:22 ; 2Cor 5:21 ; 1Jn 3:5).
13 - 18 La valeur de la sagesse
13 Heureux l’homme qui trouve la sagesse, et l’homme qui obtient l’intelligence ! 14 car son acquisition est meilleure que l’acquisition de l’argent, et son revenu [est meilleur] que l’or fin. 15 Elle est plus précieuse que les rubis, et aucune des choses auxquelles tu prends plaisir ne l’égale : 16 longueur de jours est dans sa [main] droite, dans sa gauche richesse et honneur ; 17 ses voies sont des voies agréables, et tous ses sentiers sont paix. 18 Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent ; et celui qui la tient ferme devient heureux.
Pour bien réagir à la discipline dont il est question aux versets 11-12, il faut de la sagesse. Jacques fait aussi le lien entre la discipline ou l’épreuve et la sagesse (Jac 1:2-5). Connaître la sagesse mène au bonheur, même quand il y a des épreuves. La sagesse du monde ne donne pas ce bonheur (Ecc 1:8). Les versets 13-18 parlent de la sagesse comme chemin vers le bonheur. Cette partie commence au verset 13 par « heureux » et se termine au verset 18 par « heureux ». Entre ces deux versets, nous trouvons une série de causes qui conduisent à ce bonheur et qui ont toutes à voir avec la sagesse.
La « sagesse » doit être trouvée (verset 13), pas par hasard, mais en la cherchant comme un trésor enfoui quelque part. Chercher, dans ce cas, signifie écouter l’instruction, car c’est ainsi que tu deviendras sage (Pro 8:33). Cela implique que pour devenir sage, il faut écouter la parole de Dieu.
« L’intelligence » doit être acquise ou obtenue. Cela demande des efforts. Il s’agit de comprendre comment Dieu dirige la vie, surtout quand on traverse des épreuves. Cette intelligence s’obtient en regardant vers Christ dans l’Écriture. En Lui sont « cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2:3).
Si quelqu’un la trouve (c’est-à-dire Christ), le revenu qu’il en tire est plus grand que tout ce que l’on peut gagner en vendant de l’argent (verset 14). Il ne s’agit pas ici d’un incrédule qui trouve Christ, mais d’un croyant qui Le découvre comme Celui qui dirige sa vie avec sagesse. C’est pourquoi la sagesse est la chose la plus importante et son « revenu [est meilleur] que l’or fin » (Pro 8:11 ; 20:15 ; 31:10).
Si l’on compare la valeur de la sagesse à celle de l’argent ou de l’or, on constate que la sagesse est d’une valeur inestimable. Elle rapporte tellement plus que de posséder les métaux précieux. Tu t’en rends compte quand tu es gravement malade. Tu peux avoir tout l’argent et tout l’or du monde, mais tu ne peux pas payer ta santé avec ça. Mais quel repos tu peux avoir dans ton cœur quand tu réalises que la sagesse de Dieu est derrière la maladie.
La sagesse « est plus précieuse que les rubis » (verset 15). Même la valeur des pierres précieuses les plus chères n’est rien comparée à la sagesse. Tu peux souhaiter tout ce que tu veux, mais sans la sagesse, la réalisation de ces souhaits ne t’apporte qu’un sentiment de bonheur temporaire et limité. Lorsque Salomon a pu faire part de ses souhaits à Dieu au début de son règne, il a demandé la sagesse. Dieu a exaucé son souhait en lui donnant un cœur sage (1Roi 3:5-13).
La sagesse, Christ, est la source d’une vie longue et bénéfique (verset 16). La sagesse tend pour ainsi dire ses deux mains pour offrir ce qu’elle a. Tu peux le prendre dans ses deux mains. Dans sa main droite, elle tient la « longueur des jours ». Celui qui choisit la sagesse plutôt que les richesses du monde choisit la vie éternelle. Dans sa main gauche, elle tient « richesse et honneur ». Celui qui choisit la sagesse plutôt que les biens les plus précieux, mais éphémères, de la terre, choisit la richesse et l’honneur spirituels impérissables. C’est ce que Christ offre et donne à tous ceux qui Lui appartiennent.
Ce n’est pas seulement ce qu’elle a dans ses mains qui a la plus grande valeur et qui est si différent de ce que le monde offre. Ses voies et ses sentiers sont aussi très différents des voies et des sentiers du monde (verset 17). Ses voies sont caractérisées par ce qui est « agréable ». Et « tous ses sentiers », sans exception, « sont paix ». Ne reconnaissons-nous pas ici les voies et les sentiers du Seigneur Jésus sur la terre ? Si nous trouvons la sagesse, nous pourrons Le suivre dans ces voies et ces sentiers. Quel témoignage ce sera !
La sagesse est aussi « un arbre de vie pour ceux qui la saisissent » (verset 18 ; Gen 2:9 ; 3:24 ; Pro 11:30 ; 13:12 ; 15:4 ; Apo 2:7 ; 22:2,14). Le mot « saisissent » implique la force. Celui qui saisit fermement cet arbre montre la force de la foi (cf. Héb 6:18). Saisir l’arbre signifie croire que l’arbre donne la vie. Et cela ne peut pas s’arrêter là, car le fait de la (c’est-à-dire la sagesse) saisir doit être suivi du fait de « la tenir ferme » (cf. Can 3:4). Celui qui a la vie doit aussi la nourrir. La sagesse donne ce qui est nécessaire à la vie quotidienne.
Nous trouvons ces deux aspects dans ce que dit le Seigneur Jésus à propos de manger sa chair et de boire son sang en Jean 6. Pour recevoir la vie, il faut manger sa chair et boire son sang, c’est-à-dire croire en sa mort, croire que sa mort était nécessaire pour nous donner la vie éternelle (Jn 6:53). Ensuite, il faut continuer à manger sa chair et à boire son sang, car la vie est en Lui. Ça veut dire qu’on doit s’occuper de Lui chaque jour en lisant sa Parole, c’est-à-dire se nourrir spirituellement de Lui. Ainsi, nous demeurerons dans que nous avons appris (2Tim 3:14).
Le chemin vers l’arbre de vie est le chemin qui ramène au point où l’histoire de l’humanité a mal tourné. Le chemin vers l’arbre de vie était bloqué par le péché. Adam et Ève ont choisi le mauvais arbre pour manger. Nous avons le choix de manger à nouveau du bon arbre en choisissant la sagesse. Le fait que cet arbre soit « un arbre de vie » signifie qu’il donne une vitalité constante et une vie pleine et éternelle (cf. Gen 3:22-24). C’est la part de tous ceux qui saisissent et gardent ainsi la sagesse.
La sagesse, c’est connaître Dieu en Christ. Christ est l’arbre de vie. En Le saisissant, nous obtenons la vie éternelle. C’est plus que ce que nous avons perdu en Adam. La croix de Christ est devenue pour nous l’arbre de vie. La croix de Christ est la folie de Dieu qui est plus sage que les hommes (1Cor 1:25). Celui qui croit cela est « heureux », car il a la vie éternelle.
19 - 20 La sagesse dans la création
19 L’Éternel a fondé la terre par la sagesse, il a établi les cieux par l’intelligence. 20 Par sa connaissance les abîmes se fendirent, et les nuées distillent la rosée.
La sagesse qui guide la vie (verset 18) est la même sagesse qui a créé l’univers (verset 19 ; Psa 104:24 ; Jér 10:12). Nous voyons ici que l’Éternel – c’est-à-dire le Seigneur Jésus, car Il est le Créateur (Jn 1:1-3 ; Col 1:16 ; Héb 1:2) – a Lui-même utilisé la sagesse pour accomplir la création. D’après Genèse 1, nous savons que Dieu a créé les cieux et la terre en six jours en accomplissant quelque chose par sa Parole à chacun de ces six jours (Exo 20:11). Il faut de la sagesse pour reconnaître l’œuvre de la sagesse.
La création n’est pas un processus, mais un acte de création. Nous le voyons ici, où il est dit que Dieu, en tant que grand architecte, a « fondé » la terre par « la sagesse » et « établi » les cieux par « l’intelligence ». C’est décrit ici comme s’il s’agissait d’un bâtiment. Il a fixé la terre dans l’univers et établi les cieux au-dessus comme une voûte magnifiquement décorée du soleil, de la lune et des étoiles.
Par « sa connaissance », la connaissance qui Lui est propre, Il a fait se frayer un chemin aux abîmes sur la terre (verset 20). C’est grâce à elles que les hommes, les animaux et les plantes peuvent vivre et être revigorés. Les eaux dans les airs, qu’Il donne sous forme de rosée sur la terre partout où cela est nécessaire, servent aussi à cela. Seul Dieu a la connaissance nécessaire pour créer et gérer un tel système d’irrigation.
21 - 26 La sagesse donne le repos
21 Mon fils, que [ces choses] ne s’éloignent pas de tes yeux : garde le sain conseil et la réflexion, 22 et ils seront la vie de ton âme et la grâce de ton cou. 23 Alors tu iras ton chemin en sécurité, et ton pied ne se heurtera pas. 24 Si tu te couches tu n’auras pas de crainte ; mais tu te coucheras et ton sommeil sera doux. 25 Ne crains pas la frayeur subite, ni la ruine des méchants quand elle surviendra ; 26 car l’Éternel sera ta confiance, et il gardera ton pied d’être pris.
Dans ce passage (versets 21-26), on entend l’exhortation à suivre le chemin de la sagesse, avec les promesses qui nous sont faites si nous écoutons cette exhortation. Mais pour ça, nous ne devons pas perdre de vue la sagesse, même pour un instant (verset 21).
Il y a un lien entre le verset 21 et les versets 19-20. Après avoir montré la sagesse de Dieu dans la création, il est dit au fils qu’il ne doit pas laisser cette sagesse s’éloigner de ses yeux. La sagesse que Dieu manifeste dans la création est la sagesse nécessaire pour vivre notre vie à la gloire de Dieu. Nous n’admirons pas seulement cette sagesse, nous l’avons aussi reçue (1Cor 2:6-7). Le Seigneur Jésus est la sagesse de Dieu à tous égards. Il est notre vie et c’est en Lui que nous avons reçu cette sagesse.
Il ne doit pas s’éloigner de nos yeux. Nous devons Le garder constamment à l’esprit. Alors, nous garderons ou observerons « le sain conseil et la réflexion ». Nous serons toujours attentif à ce qui nous arrive. Si nos camarades de classe, nos collègues, un frère ou une sœur nous demandent de participer à quelque chose ou d’aller quelque part, nous nous laisserons guider par le sain conseil et la réflexion. Nous regarderons le Seigneur Jésus pour voir comment Il réagirait à cette demande.
Si nous gardons constamment les yeux fixés sur Lui et que nous voyons comment Il a observé le sain conseil et la réflexion, cela signifiera « la vie » pour notre « âme » (verset 22). La vraie vie est la vie de Christ dont nous avons part. Cela se voit alors aussi dans notre pratique. C’était le cas pour Paul. Il pouvait dire que la vie était pour lui Christ, qu’il ne vivait que pour Lui (Php 1:21).
Une telle vie est un ornement de « grâce de ton cou », dit le père à son fils et à nous (cf. Pro 1:9 ; 3:3). Le sain conseil et la réflexion sont de vrais ‘ornements’. Nous disons aussi parfois à quelqu’un qu’une certaine qualité ou un certain acte est ‘un ornement’ pour lui. C’est un ‘ornement’ pour quelqu’un, par exemple, s’il aide son prochain ou s’il est fidèle dans ses études ou dans son travail. C’est le sain conseil et la réflexion qui le conduisent à agir ainsi.
Dans les versets suivants (versets 23-26), la vie est présentée comme un voyage, comme un chemin à parcourir. Nous empruntons tous un chemin que nous n’avons jamais pris, dont nous ne savons pas où il mène. Nous ne sommes pas guidés par notre connaissance de l’avenir, car nous ne l’avons pas, mais par Celui à qui appartient l’avenir. Il est puissant pour nous garder de trébucher et pour nous « placer irréprochables devant sa gloire, dans l’allégresse » (Jud 1:24). C’est l’assurance-vie dont nous avons besoin, dont les conditions sont énoncées aux versets 21-22.
Si nous ne perdons pas de vue le sain conseil et la réflexion, mais les observons toujours, nous irons notre chemin « en sécurité » et notre « pied ne se heurtera pas », ce qui nous ferait tomber (verset 23). Nous marchons alors avec Dieu. Comme Il nous montre le chemin, Il nous protégera aussi sur notre chemin. Si on marche ainsi en Lui faisant confiance, sa paix sera en nous (Php 4:7) et sa puissance protectrice sera autour de nous (1Pie 1:5).
C’est ce qu’a montré le Seigneur Jésus. Il marchait avec Dieu, suivait son chemin sans souci et était gardé de ne pas trébucher. Il a été tenté par Satan de défier Dieu de prouver la vérité de cette parole, qu’Il ne se heurterait pas son pied contre un pierre (Mt 4:5-7). Parce qu’Il s’est laissé guider par le sain conseil et la réflexion, Il savait comment résister à Satan. C’est pourquoi Il ne s’est pas heurté son pied et n’est pas tombé.
Le sain conseil et la réflexion ne nous gardent pas seulement pendant le jour, mais aussi pendant la nuit (verset 24). Elles veillent sur nous non seulement quand nous sommes en chemin, mais aussi quand nous dormons (Psa 121:4). Celui qui marche avec son Dieu peut dormir tranquille, quelles que soient les tempêtes qui font rage dans sa vie. C’est pourquoi le Seigneur Jésus dormait pendant la tempête (Mt 8:24). Nous voyons aussi que Pierre, à l’imitation du Seigneur, n’était pas effrayé lorsqu’il était en prison et devait craindre pour sa vie. Il s’était couché, enchaîné à deux soldats, et avait dormi d’un sommeil agréable (Act 12:6 ; cf. Lév 26:6 ; Psa 4:8 ; 23:2).
Que le sain conseil et la réflexion apportent le repos et la sécurité ne veut pas dire que rien ne peut arriver dans notre vie qui puisse la bouleverser complètement. Job en a fait l’expérience et nous en connaissons aussi des exemples dans notre propre vie ou dans notre entourage. Le Seigneur ne nous garantit pas que le mal ne nous touchera pas. Cependant, Il nous garantit qu’Il est là. Ici, le père dit à son fils qu’il ne doit pas craindre ce qui pourrait arriver (verset 25 ; cf. Psa 112:7).
Il y a un dicton néerlandais qui dit : ‘Souvent, ce qui fait le plus souffrir, c’est la souffrance qu’on redoute et qui ne vient jamais.’ Ceux à qui ça s’applique ont plus à porter que ce que Dieu leur donne à porter. La peur ou l’angoisse de ce qui pourrait arriver nous paralysent dans notre vie de foi. Les gens dans le monde ont peur de tout ce qui arrive et de tout ce qui pourrait arriver, tant dans leur propre vie que dans le monde. Nous savons par la parole de Dieu qu’il va effectivement se passer beaucoup de choses dans le monde. Si nous prenons cela au sérieux, nous prendrons aussi au sérieux l’assurance du Seigneur Jésus lorsqu’Il dit que nous ne devons pas nous laisser troubler par les événements annoncés (Mt 24:6).
Le croyant vit au milieu des « méchants », qui cherchent toujours à détruire ceux qui veulent vivre fidèlement selon la parole de Dieu. La crainte qu’ils inspirent est plus réelle que celle d’une chose indéfinie, car « tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » (2Tim 3:12). Mais écoute ce que dit le Seigneur Jésus : « Et ne craignez pas ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut détruire et l’âme et le corps, dans la géhenne » (Mt 10:28).
Le père dit à son fils comment il peut être libéré des pensées sur ce qui pourrait lui arriver, comme « la frayeur subite » ou « la ruine ». Il lui indique l’Éternel comme sa « confiance » (verset 26). En regardant vers Lui, il s’élève au-dessus des menaces d’événements effrayants dont la vie est pleine. Il n’y a pas de moyen plus puissant pour nous délivrer de nos peurs que d’avoir Christ comme notre confiance. La confiance n’est pas une incertitude, mais une certitude absolue. Si le Seigneur Jésus est notre confiance, cela signifie qu’Il est notre soutien et notre refuge inébranlables.
Si nous mettons notre confiance, notre espérance en Lui, Il « gardera ton pied d’être pris ». Nous ne tomberons alors pas dans l’un des nombreux pièges du péché que Satan a tendus tout autour de nous pour nous prendre. Le péché peut facilement nous enserrer si nous ne gardons pas constamment les yeux fixés sur le Seigneur Jésus (Héb 12:1-2 ; cf. 2Tim 2:26). Le Seigneur est aussi notre exemple dans ce domaine. Quand Il était sur la terre, Il regardait constamment vers son Dieu. C’est pourquoi Il n’a jamais mis son pied dans un piège caché (Psa 16:8).
27 - 30 Ne fais pas le mal à ton prochain
27 Ne refuse pas le bien à celui à qui il est dû, quand il est au pouvoir de ta main de le faire. 28 Ne dis pas à ton prochain : Va et reviens, et je te donnerai demain, quand tu as de quoi donner. 29 Ne machine pas du mal contre ton prochain, puisqu’il habite en sécurité près de toi. 30 Ne conteste pas sans sujet avec un homme, s’il ne t’a pas fait de tort.
La sagesse est importante pour notre relation avec Dieu. C’est ce que le père a enseigné à son fils – et à nous – dans les versets précédents. Mais ce n’est pas tout. La sagesse est aussi importante pour notre relation avec notre prochain. C’est ce dont le père parle à son fils dans les versets que nous avons sous les yeux. Il met son fils en garde contre l’égoïsme. Ceux-ci peuvent mener à l’abus des relations.
Nous devons apprendre que notre prochain n’est pas là pour nous, mais que nous sommes là pour lui. Nous le voyons dans l’histoire que le Seigneur Jésus raconte à propos du bon Samaritain (Lc 10:30-37). La leçon n’est pas que je dois apprendre qui est mon prochain, ce que je peux tirer de lui, mais comment je peux être le prochain de l’autre, ce que je peux signifier pour l’autre.
Les versets 27-30 commencent tous par un conseil de ne pas faire quelque chose. Le fait que le père donne ce conseil à son fils signifie qu’il le croit capable de faire ce qu’il lui déconseille. C’est une leçon importante pour les parents. Y a des parents qui ne supportent pas qu’on dise du mal de leurs enfants. Ils sont surpris, voire indignés, quand on suppose que leur enfant a fait quelque chose qui ne se fait pas. ‘Mon enfant ne ferait jamais ça’, est souvent la réaction négative. Ça montre un grand manque de connaissance de soi et une vision malsaine de leur ‘petit chéri’. Salomon ne parle pas de son fils de manière aussi naïve ou arrogante.
Les versets 27-28 parlent de la relation avec le prochain et en particulier du fait qu’il faut lui donner ce qui lui revient. Cependant, le père présente ça de manière négative. Il n’ordonne pas à son fils de faire quelque chose, mais lui dit qu’il ne doit pas faire quelque chose. Son fils ne doit pas priver ceux qui y ont droit de ce qui leur revient, alors qu’il a les moyens de le donner (verset 27). Il s’agit des droits du prochain et non de faire preuve de charité.
Nous pouvons penser, dans la pratique, au paiement honnête des impôts, car c’est un droit du gouvernement (Rom 13:7). Le remboursement d’une dette contractée par un emprunt ou un achat consiste aussi à donner à l’autre ce à quoi il a droit. D’une manière plus générale, le père exhorte son fils à faire du bien à son prochain avec les moyens dont il dispose. Nous ne sommes pas propriétaires de nos biens, mais intendants. « Ainsi, qui sait faire le bien et ne le fait pas, pour lui c’est un péché » (Jac 4:17).
Nous pouvons appliquer le fait de faire le bien, ou plus encore de ne pas priver de ce qui est dû à ceux qui y ont droit, aussi à l’évangile et à la vérité de Dieu. Les gens autour de nous ont le droit que nous leur annonçons l’évangile. Comment l’entendront-ils si nous ne le leur disons pas ? Nous leur sommes redevables, car ils risquent d’être perdus pour l’éternité. Il en est de même pour l’enseignement de la vérité. Nos frères et sœurs dans la foi ont le droit que nous les servions avec la parole de Dieu (Pro 11:26a). Si nous sommes devenus des imitateurs du bien, ou mieux encore, du Bon, nous avons le devoir de parler de Celui qui est bon.
Peut-être que le fils ne veut pas priver quelqu’un du bien, mais qu’il remet ça à « demain » (verset 28). Le père voit le danger et lui dit aussi de ne pas faire ça. ‘Demain’ est une expression qui montre que quelque chose est repoussé indéfiniment, chaque jour suivant devenant ‘demain’. Ainsi, « le salaire de ton ouvrier ne passera pas la nuit chez toi jusqu’au matin » (Lév 19:13b ; Deu 24:15). Il ne s’agit pas d’une charité, mais du paiement d’une dette. Si cela n’est pas fait, c’est un mal aux yeux de Dieu (Jac 5:4).
Le commandement de ne pas priver son prochain du bien est suivi du commandement de ne pas tramer du mal contre son prochain (verset 29). Tramer du mal, c’est réfléchir à faire du mal, s’y préparer. Réfléchir à faire du mal à son prochain, se préparer à lui faire du mal, c’est un crime. C’est encore pire quand ça arrive alors que le prochain pense qu’il n’a rien à craindre de toi, qu’il se sent en sécurité avec toi. C’est une forme grave d’abus de confiance. C’est le crime que Judas a commis contre le Seigneur Jésus (Psa 41:10 ; Jn 13:18). Si nous avons été traités ainsi par quelqu’un, nous pouvons savoir que le Seigneur Jésus peut souffrir avec nous (Héb 4:15).
Le père ne considère pas son fils comme trop bon pour commettre ce mal. Nous ne devons pas non plus nous considérer comme trop bons pour cela. Il est possible que nous abusions de quelqu’un qui nous fait confiance, qui vit avec nous, quelqu’un que nous côtoyons tous les jours, pour notre propre avantage.
Il y a non seulement le danger de tramer du mal en secret, mais aussi celui d’accuser ouvertement quelqu’un, sans raison, sans que l’autre ne t’ait fait de mal (verset 30). Le père met aussi son fils en garde contre cette forme de mal. Il s’agit ici de révéler un esprit querelleur. Cela peut aussi signifier intenter un procès devant le juge. Et tout ça sans aucune raison. Quelqu’un cherche juste à nuire à quelqu’un d’autre. Le mal peut être spirituel, physique, financier ou même sexuel.
Là encore, le Seigneur Jésus est l’exemple. Il a été accusé sans raison, car Il n’a jamais fait de mal à personne. Au contraire, Il n’a toujours fait que du bien. Il ne s’est pas défendu, Il n’a pas cherché à se faire justice, mais Il a tout remis entre les mains de « celui qui juge justement » (1Pie 2:21-23).
31 - 35 Ne porte pas envie au méchant
31 Ne porte pas envie à un homme violent, et ne choisis aucune de ses voies ; 32 car l’Éternel a en abomination le pervers, et son secret est avec les hommes droits. 33 La malédiction de l’Éternel est dans la maison du méchant, et il bénit l’habitation des justes. 34 Certes il se moque des moqueurs, et il donne la grâce aux humbles. 35 Les sages hériteront la gloire, mais la honte est l’élévation des sots.
Un autre mal contre lequel le père met son fils en garde, c’est de porter « envie » à « un homme violent » (verset 31 ; cf. Psa 73:3-5). L’homme violent est celui qui est violent, qui fait un usage illégitime de son pouvoir. En Proverbes 1, l’homme violent s’approche du fils. Ici, le fils voit tout ce que l’homme violent peut se permettre, par exemple acheter des choses chères et mener une vie facile. L’homme violent exerce une influence sur les autres, tant sur ses amis que sur les gens qui le voient, comme le fils. Il est donc important de ne pas tomber sous son influence. Le père dit à son fils de ne pas porter envie à cet homme et de ne choisir « aucune de ses voies ».
Pour souligner cette interdiction, le père montre à son fils les conséquences qu’il subira s’il suit le mode de vie de cet homme et les conséquences s’il s’en éloigne. Il le fait en opposant des contrastes. Le fils ne doit pas porter envie à l’homme violent, « car l’Éternel a en abomination le pervers » (verset 32). Il doit bien se rendre compte de ça s’il est attiré par la vie de cet homme et veut aussi vivre comme lui.
Une abomination, quelque chose de répugnant, doit être tenu aussi loin que possible de soi. À l’opposé, il faut être aussi proche que possible de l’Éternel. C’est la part des hommes droits. « Son secret », c’est-à-dire : les communications intimes, est avec eux (Psa 25:14). Ce secret se manifeste dans les communications intimes qu’Il fait. Ainsi, son secret a été avec Abraham et lui a révélé ce qu’Il allait faire (Gen 18:17-19). Son secret est aussi avec ses serviteurs, les prophètes (Am 3:7).
Aux versets 33-35, nous voyons d’un côté la part des justes (verset 33b), des humbles (verset 34b) et des sages (verset 35a) et de l’autre celle du méchant (verset 33a), des moqueurs (verset 34a) et des sots (verset 35b). Le méchant se fiche de Dieu, les moqueurs méprisent Dieu, les sots rejettent Dieu. Nous ne devons pas être jaloux des derniers, car ils sont sous la malédiction (verset 33a), la moquerie (verset 34a) et la honte (verset 35b). Les hommes droits, avec qui est le secret de Dieu, reçoivent la bénédiction (verset 33b), la grâce (verset 34b) et la gloire (verset 35a).
Celui qui s’égare loin de l’Éternel (verset 32) se montre un « méchant » (verset 33). La maison d’un tel homme est frappée de la malédiction de l’Éternel (Mal 2:2). Nous voyons ici que s’égarer n’a pas seulement des conséquences pour nous-mêmes, mais aussi pour tous ceux qui font partie de notre maison. L’inverse est vrai pour les hommes droits. Leur maison est bénie par l’Éternel (2Sam 6:11). À cause de l’attitude du chef de famille, les enfants du méchant souffrent et ceux du juste se réjouissent. Nous sommes pour notre famille des canaux de bénédiction ou de malédiction.
La malédiction qui pèse sur la maison du méchant n’est pas tant la privation de toutes sortes de choses qui rendent la vie agréable. La bénédiction n’est pas non plus tant la possession de tout ce que le cœur désire. Le point central de la malédiction réside dans une agitation constante de la conscience, un sentiment permanent d’insécurité, qui aboutit à l’effondrement de la maison. Le point central de la bénédiction réside dans la conscience constante que Dieu est avec nous, dans la tranquillité et la paix du cœur assuré de la grâce et de la bonté de Dieu. Cette maison demeure stable.
Les moqueurs auront affaire à la moquerie de Dieu (verset 34). Les moqueurs sont des gens pour qui rien n’est saint. Ils se moquent de Dieu et de sa vérité, ils se règlent de lui et ridiculisent sa vérité (2Pie 3:3-4). Ils se moquent du sacrifice de Christ. Ils s’élèvent eux-mêmes et méprisent et humilient les autres, et surtout Dieu et son Christ. Ces gens-là pèchent de manière horrible. Un moment viendra où les rôles seront inversés. Alors, Il se moquera d’eux et les humiliera (Psa 2:4 ; 59:9).
Face aux moqueurs, il y a les « humbles ». Ce sont ceux qui se sont humiliés et ont pris la place qui leur revient devant Dieu. Ils reconnaissent tout ce qu’Il dit à leur sujet, que ce soit dans le jugement ou dans la bénédiction. Il ne se moque pas d’eux, mais leur accorde sa grâce. Cela leur donne la force de demeurer humbles face aux moqueries des moqueurs et de ne pas résister.
L’humilité est une qualité du Seigneur Jésus qui Le caractérisait dans sa vie sur la terre. Il donne cette qualité à tous ceux qui prennent son joug d’obéissance et veulent apprendre de Lui (Mt 11:29). Ils se sont humiliés sous la main puissante de Dieu (Jac 4:6 ; 1Pie 5:5), tandis que les pécheurs seront contraints de s’humilier quand Christ viendra pour régner.
Quand Christ viendra, les sages hériteront la gloire (verset 35). Les sages sont les mêmes personnes que les justes et les humbles des versets précédents. Ça montre que ce ne sont pas les sages du monde, mais ceux qui le sont aux yeux de Dieu. La gloire qu’ils hériteront n’est pas temporaire et n’est pas celle du monde, mais une gloire éternelle que Dieu donne. Cette gloire, c’est qu’ils partageront le règne du Seigneur Jésus.
Les sots, en revanche, n’auront rien d’autre que ce qu’ils ont fait: « La honte » est leur élévation. Ils n’ont jamais tenu compte des commandements de Dieu et l’ont même moqué. Ils ont ainsi attiré les rires et reçu l’honneur de gens qui sont comme eux. En même temps, ils se sont placés eux-mêmes hors de la bénédiction et sous la honte, et cela pour l’éternité. Leur folie sera visible à tous, ils seront « un objet d’horreur éternelle » (Dan 12:2).