Proverbes

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Proverbes 29

La route à suivre

1 Celui qui raidit son cou sera brisé subitement 2 Un peuple joyeux ou un peuple qui gémit 3 Réjouir son père ou dissiper son bien 4 Affermir ou ruiner le pays 5 - 6 Les pièges 7 Prendre connaissance de la cause des pauvres 8 - 11 Les sots colériques face aux sages tranquilles 12 Le mauvais exemple cause un mauvais suivi 13 L’Éternel éclaire les yeux 14 La justice affermit le trône pour toujours 15 - 17 La bonne éducation et son absence 18 Pas de vision, mais garder la loi 19 - 21 Relation employeur-employé 22 - 23 Colère, fureur et orgueil face à l’humilité 24 Qui partage avec un voleur hait son âme 25 - 26 La crainte des hommes ou se confier en l’Éternel 27 L’homme inique et l’homme droit

1 Celui qui raidit son cou sera brisé subitement

1 L’homme qui, étant souvent repris, raidit son cou, sera brisé subitement, et il n’y a pas de remède.

Ce verset est un avertissement contre la persistance dans le péché et le fait d’ignorer les réprimandes dans le but de se repentir. Les réprimandes peuvent être données par les parents, par exemple, ou par les autorités. Dieu peut aussi utiliser un événement particulier, comme un accident. Par toutes ces réprimandes, Il veut interpeller la conscience. Nous voyons ici clairement la patience de Dieu. Il ne juge pas immédiatement, mais appelle à la repentance. Chaque réprimande qu’Il envoie est un appel.

Mais celui qui « raidit son cou », qui n’écoute pas, qui s’oppose aux réprimandes ou qui conclut que tout cela n’est pas si grave, « sera brisé subitement, et il n’y a pas de remède ». L’expression « cou raide » fait penser à un bœuf qui refuse de plier le cou sous le joug. Appliqué à un être humain, il désigne quelqu’un qui, malgré d’innombrables tentatives pour l’y amener, refuse de faire ce qui est dans son propre intérêt. Il en résulte alors une situation où il n’y a plus de remède (cf. 2Chr 36:16).

Le verset contient aussi un message grave pour le pécheur, à savoir que le temps pour se repentir est limité. « Voici, c’est maintenant le temps favorable ; voici, c’est maintenant le jour du salut » (2Cor 6:2). La patience de Dieu est grande, la conversion est encore possible, mais elle aura une fin et alors, il sera trop tard pour toujours. Il n’y aura pas de seconde chance.

2 Un peuple joyeux ou un peuple qui gémit

2 Quand les justes se multiplient, le peuple se réjouit ; mais quand le méchant gouverne, le peuple gémit.

« Quand les justes se multiplient », c’est-à-dire quand ils prennent le pouvoir et gouvernent le pays, « le peuple se réjouit » du gouvernement bienveillant qui est exercé. Des lois justes sont promulguées et l’injustice est punie. Les méchants sont jugés et ne peuvent plus exercer leur influence pernicieuse. Le gouvernement de Salomon était un gouvernement bienveillant qui réjouissait le peuple (1Roi 4:20).

Le contraste, indiqué par le mot « mais », avec un dominateur méchant est grand. Un tel dominateur domine comme un tyran. Il opprime le peuple, surtout la partie pieuse, et l’exploite. La méchanceté est récompensée et encouragée. L’injustice règne, car on ne tient aucun compte de Dieu et de sa volonté. Il n’y a pas de joie parmi le peuple, mais des gémissements de misère.

Le bonheur ou le malheur du peuple dépend du dominateur. Il en est de même dans la vie d’un homme. S’il vit en accord avec la volonté de Dieu selon des principes justes, il mène une vie heureuse et reconnaissante. C’est le privilège du croyant. Si un homme vit selon des principes méchants, il gémit sous le poids énorme de ses péchés qui pèsent sur lui. Il peut en être délivré en se livrant au Seigneur Jésus.

3 Réjouir son père ou dissiper son bien

3 L’homme qui aime la sagesse est la joie de son père, mais le compagnon des prostituées dissipera son bien.

Ce verset traite de la sagesse divine, mais en tant qu’objet d’amour. Il ne s’agit pas ici en premier lieu de la conduite de la vie par la sagesse, mais de l’attitude du cœur envers la sagesse. Cette attitude est celle de l’amour. Quand un père voit cela chez son fils, cela le réjouit. Il voit que son enseignement n’a pas seulement un effet dans la pratique de sa vie, mais que son amour va vers la sagesse.

Dans la deuxième ligne du verset, on trouve la contradiction, indiquée par le mot « mais ». La contradiction avec l’amour de la sagesse est ici être le compagnon des prostituées, et non, comme on pourrait s’y attendre, être le compagnon des sots. En effet, la contradiction est habituellement celle entre le sage et le sot. Mais ici, il s’agit d’amour. Être le compagnon des prostituées, c’est vivre un amour de substitution, un amour faux. On n’y obtient rien et on y perd tout ; on perd tout ce qu’on possède (cf. Lc 15:30).

L’une des premières leçons qu’un enfant doit apprendre est de se tenir loin des prostituées. Aujourd’hui, cela vaut particulièrement pour la pornographie. Les avertissements à ce sujet ont été abordés en détail dans la première partie de ce livre, Proverbes 1-9. Nous voyons ici que nous devons enseigner à nos enfants l’amour de la sagesse. Cela les gardera d’être le compagnon des prostituées et la pornographie, car cela pourrait leur faire perdre leurs biens et même leur vie.

4 Affermir ou ruiner le pays

4 Un roi, par le juste jugement, affermit le pays, mais l’homme qui accepte des présents le ruine.

« Un roi » qui maintient « le juste jugement » « affermit le pays ». En promulguant et en faisant respecter des lois justes, un roi assure la paix et la prospérité à ses sujets. Il veille ainsi aussi à la sécurité de leurs biens. Dieu est le Roi qui fait subsister Israël pour toujours par le juste jugement que Salomon exerce (2Chr 9:8). La vie dans un pays avec un tel roi est une fête pour tous les sujets, car tous en jouissent les privilèges. Le Seigneur Jésus sera ce Roi dans le royaume de paix.

« Imposer de lourds impôts » (selon la traduction néerlandaise de la Bible) est contraire au juste jugement. Un roi qui le fait impose un lourd fardeau à ses sujets. Cela conduit au mécontentement, à la pauvreté et à la ruine du pays. Personne n’est plus heureux. La cohésion disparaît. Le pays est déchiré et détruit. Un roi qui a imposé un lourd fardeau (fiscal) à son peuple est le fils de Salomon, Roboam, ce qui a entraîné la division du royaume (1Roi 12:1-19).

5 - 6 Les pièges

5 L’homme qui flatte son prochain étend un filet devant ses pas. 6 Dans la transgression de l’homme mauvais, il y a un piège ; mais le juste chantera et se réjouira.

La flatterie est comme un filet pour capturer un animal (verset 5). Flatter est une manipulation, car le but est d’utiliser cette personne à ses propres fins et non de la louer. Le « prochain » qui est flatté peut ainsi être ensorcelé et tomber imperceptiblement sous l’emprise du flatteur. Il est alors pris dans le filet que « l’homme » a étendu « devant ses pas », et le flatteur a atteint son but.

Le verset parle du flatteur, pas de celui qui est flatté, mais il est bien sûr un avertissement clair pour ne pas nous laisser ensorceler par la flatterie. La flatterie est un compliment hypocrite. Lorsque nous sommes flattés, cela réveille l’orgueil qui sommeille en nous. La vanité flattée contribue à faire croire ce que dit le flatteur. Flatter, c’est littéralement ‘adoucir quelqu’un’ dans le but de le séduire.

« L’homme mauvais » est prisonnier de sa propre transgression (verset 6). Son péché est un piège dont il ne peut se libérer. Parce qu’il est un homme mauvais, le péché n’est pas un incident, mais un acte fréquent. Il ne peut pas faire autrement, c’est en lui, dans sa nature mauvaise, à laquelle il s’accroche et qui le retient prisonnier.

Contrairement à un homme mauvais, « un juste » chante et se réjouit de la sécurité et de la paix dont il jouit. Un juste n’a pas peur d’un piège et peut chanter et se réjouir. Il est heureux et est en pleine liberté d’exprimer sa joie pour ce que Dieu lui a donné et lui donnera encore. Le juste a sa source de joie en Dieu.

7 Prendre connaissance de la cause des pauvres

7 Le juste prend connaissance de la cause des pauvres ; le méchant ne comprend aucune connaissance.

« Un juste » désigne ici un juge. Un juge juste veut savoir pourquoi un procès est intenté contre les pauvres. Les pauvres lui tiennent à cœur, car ils tiennent à cœur à Dieu. C’est pourquoi il s’intéresse à leur cause. Les pauvres doivent aussi nous tenir à cœur. Paul nous en donne l’exemple (Gal 2:10).

Le méchant ne comprend aucune connaissance à l’égard des pauvres et il ne veut pas non plus s’intéresser à eux, car ils ne l’intéressent pas. Il ne se soucie pas de l’injustice faite aux pauvres. Au contraire, il y participe, car il ne cherche que son propre intérêt.

8 - 11 Les sots colériques face aux sages tranquilles

8 Les hommes moqueurs mettent en feu une ville, mais les sages détournent la colère. 9 Un homme sage qui débat avec un homme insensé, qu’il s’irrite ou qu’il rie, n’a pas de repos. 10 Les hommes sanguinaires haïssent l’homme intègre, mais les hommes droits tiennent à sa vie. 11 Le sot montre toute son humeur, mais le sage la calme et la retient.

Par « les hommes moqueurs » (verset 8), nous pouvons penser aux dirigeants corrompus de la ville (cf. Ésa 28:14). Ils se moquent de la loi et de la justice. Ils ne se concertent pas et gouvernent la ville selon leur bon vouloir. Ils ne tiennent pas leurs promesses et se moquent du service de Dieu. Cela désorganise la société et met en feu la ville sur le plan spirituel. Le feu de la révolte et de la division éclate et personne ne l’éteint. Ils attisent le feu, ils attisent la querelle. Les hommes moqueurs sont une plaie pour la société.

Dans la deuxième ligne du verset, qui commence par « mais », indiquant qu’une contradiction suit, on trouve ce que font « les sages ». Ils n’attisent pas les conflits, mais veillent à la paix et à l’harmonie dans la société. Par la paix qu’ils apportent, ils détournent la colère de Dieu et des hommes. Nous en trouvons un exemple dans l’histoire de la révolte de Shéba, qui s’est retranché dans une ville. Une femme sage empêche la désolation de la ville (2Sam 20:14-22).

C’est une perte de temps que d’essayer de régler un différend avec un homme insensé (verset 9). Il est impossible qu’un homme insensé puisse mener un procès de manière raisonnable. Tu peux t’attendre à deux réactions de sa part, qui ne contribuent en rien à la résolution du différend. La première réaction est qu’il s’irrite ; il écarquille les yeux de surprise et se met à injurier. La deuxième réaction est qu’il éclate de rire, parce qu’il trouve ridicule l’accusation portée contre lui.

Un homme moqueur suit ses émotions et non sa raison. Il ne réfléchit pas, mais laisse immédiatement libre cours à l’émotion qui le submerge, quelle qu’elle soit. Tantôt il s’énerve, tantôt il rit de tout. Mais il ne porte pas le repos dans l’affaire. Il lui manque pour cela la raison.

Être sanguinaire signifie avoir un désir profond de tuer quelqu’un (verset 10). La haine des « hommes sanguinaires » est dirigée contre « l’homme intègre ». Nous le voyons chez Caïn, qui était un homme sanguinaire et un haineux. Il a tué son frère intègre (Gen 4:5-8 ; 1Jn 3:12-13). Les hommes sanguinaires ne peuvent supporter l’homme intègre. Les ténèbres ne peuvent supporter la lumière, mais la haïssent. C’est pourquoi les chefs religieux ont tué le Seigneur Jésus.

« Les hommes droits» s’opposent aux hommes sanguinaires, comme nous le voyons au mot « mais » au début de la deuxième ligne du verset. Ils ne cherchent pas à ôter la vie à quelqu’un, mais ils cherchent à sauver les autres, même les hommes sanguinaires, comme ici. Le Seigneur Jésus nous a enseigné à faire du bien à ceux qui nous haïssent (Lc 6:27), afin qu’ils se repentent.

« Un sot » est esclave de « son humeur » [ou : son esprit], c’est-à-dire de ses pensées et de ses sentiments (verset 11). Il n’a aucun contrôle sur eux, mais il est dominé et guidé par eux. Son esprit est un récipient ouvert dans lequel tout entre sans être filtré et d’où tout ressort aussi sans être filtré. Il ne connaît aucun frein. Quand quelque chose l’énerve, il le fait clairement entendre. Il donne son avis sur tout et n’importe quoi, sans qu’on le lui demande, tout en s’imaginant qu’il s’y connaît aussi. Son manque de maîtrise de soi le conduit à débiter les plus grandes absurdités, sans s’en rendre compte.

« Un sage » ne se laisse pas guider par ses impulsions. Il maîtrise son esprit, il le garde calme. C’est pourquoi il ne dit pas tout ce qu’il pense, mais attend le bon moment. La maîtrise de soi qu’il possède ne vient pas de lui-même, mais de l’Esprit. Le sot ne mène pas une vie guidée par l’Esprit, contrairement au sage.

12 Le mauvais exemple cause un mauvais suivi

12 Qu’un gouverneur prête attention à la parole de mensonge, tous ses serviteurs seront méchants.

Quand « un gouverneur » écoute les conseils des menteurs, il se trompe dans son jugement et prend de mauvaises décisions. On dit des mensonges à ceux qui aiment les entendre. Un tel gouverneur montre qu’il ne se laisse pas guider par les statuts de Dieu et qu’il ne cherche pas à connaître sa volonté.

En prêter « attention à la parole de mensonge » comme si c’était la vérité, il encourage les gens autour de lui à être « méchants » et à rejeter la vérité. David n’était pas un tel gouverneur. Il dit : « Celui qui profère des mensonges ne subsistera pas devant mes yeux » (Psa 101:7b).

L’influence du caractère d’un gouverneur sur le peuple est grande. Les personnes en position d’autorité, telles que les gouverneurs et les parents, sont, qu’elles le veuillent ou non, des modèles pour ceux qui sont sous leur autorité.

13 L’Éternel éclaire les yeux

13 Le pauvre et l’oppresseur se rencontrent, l’Éternel éclaire les yeux de tous deux.

Quel que soit le statut social d’un homme ou les conditions dans lesquelles il vit, chaque être humain reçoit la vie de Dieu. Éclairer les yeux signifie que Dieu donne la lumière de la vie (Job 33:30 ; Psa 13:4). Éclairer les yeux signifie également que Dieu donne la possibilité de percevoir. Il ne s’agit pas tant de voir avec les yeux naturels, mais avec les yeux spirituels.

Le pauvre comme l’oppresseur ou le riche reçoivent la lumière pour juger leur situation. Dieu donne sans partialité. La question est de savoir ce que chacun fait de la lumière qui lui est donnée. Le pauvre peut voir qu’il est riche en Dieu et qu’il peut se glorifier de son élévation devant Dieu (Jac 1:9). Le riche oppresseur peut voir qu’il ne doit pas se glorifier de sa richesse et de son abus, mais qu’il doit réaliser qu’il est pauvre devant Dieu s’il abuse de sa richesse pour opprimer le pauvre (Jac 1:10 ; 5:1-6).

14 La justice affermit le trône pour toujours

14 Le roi qui juge les pauvres selon la vérité,… son trône sera affermi pour toujours.

« Le roi qui juge [...] selon la vérité » s’engagera surtout à juger « les pauvres » selon la vérité. Cela montre son caractère élevé lorsqu’il accorde une attention particulière au droit des plus faibles socialement. Il rend justice à tous, mais surtout aux pauvres. Par Dieu, le trône d’un roi qui règne de cette manière « sera affermi pour toujours ».

Le Seigneur Jésus est le seul Roi à qui cela s’applique pleinement. Il rendra justice aux pauvres en leur permettant d’entrer dans le royaume de paix. Son trône sera affermi pour toujours (Dan 2:44).

15 - 17 La bonne éducation et son absence

15 Les coups de baguette et la répréhension donnent la sagesse, mais le jeune garçon abandonné à lui-même fait honte à sa mère. 16 Quand les méchants se multiplient, la transgression se multiplie ; mais les justes verront leur chute. 17 Corrige ton fils, et il te donnera du repos et procurera des délices à ton âme.

Le verset 15 fait partie des proverbes qui insistent sur la discipline dans l’éducation, avec une motivation claire (Pro 10:13 ; 13:24 ; 22:8,15 ; 23:13-14 ; 26:3). La discipline rend l’enfant sage. La sagesse n’est pas héréditaire. Tant la discipline physique (« la baguette») que la discipline spirituelle (« la répréhension ») « donnent la sagesse », c’est-à-dire qu’elles contribuent à donner la sagesse. Si l’enfant écoute la discipline (cf. Mic 6:9), il apprend à faire les bons choix dans la vie.

Celui qui prive son enfant de discipline l’abandonne à lui-même. Un enfant abandonné à lui-même peut faire ce qu’il veut et obtenir ce qu’il désire. Cela signifie aussi qu’il est abandonné à la domination de sa nature pécheresse, d’une volonté rebelle, d’un monde mauvais et du diable. Sans direction ni correction, il mènera une vie qui « fera honte à sa mère ».

Si l’on dit ici que la mère est déshonorée, c’est probablement parce qu’elle a consacré le plus de temps à l’éducation. Elle est aussi beaucoup plus sensible à la souffrance que l’enfant s’inflige à lui-même. Cela ne signifie pas que le père n’est pas déshonoré, ni qu’il n’a rien à voir avec l’éducation. Le père peut parfois être la cause principale des mauvais choix de l’enfant, parce qu’il n’est jamais intervenu avec la baquette et la répréhension. Adonija était un jeune homme abandonné à lui-même, car son père David « ne l’avait jamais contrarié » (1Roi 1:6).

Le verset 16 se trouve entre deux versets qui traitent de l’éducation. Nous pouvons donc voir dans ce verset une description des conséquences d’un manque d’éducation. La négligence dans l’éducation est la cause principale des catastrophes sociales. Nous le voyons dans le monde. L’autorité parentale disparaît, avec pour conséquence que « les méchants se multiplient », ce qui fait aussi multiplier « la transgression » (cf. Osé 4:7).

Les justes souffrent de cette situation. Ils souffrent en voyant l’injustice, comme Lot a souffert (2Pie 2:7-8), et ils souffrent à cause de ce que les méchants leur disent et leur font. Mais aussi nombreux que soient les méchants et leurs transgressions, les justes triompheront. Dieu veillera à ce que les méchants chutent et que les justes verront leur chute, se réjouissant d’un « Dieu qui juge sur la terre » (Psa 58:11-12 ; 37:34).

Un enfant qui a appris à obéir donnera le repos à ses parents (verset 17). Et pas seulement à ses parents, mais à tout son entourage. C’est là encore une encouragement pour les parents à discipliner leurs enfants. Il s’agit d’enseigner l’obéissance (Pro 19:18). Cela procure aux parents un repos intérieure et une joie extérieure dans la vie commune.

Le parent qui n’enseigne pas l’obéissance à son enfant parce que la discipline lui-même fait mal et qu’il veut éviter cette douleur, ressentira plus tard sans cesse la douleur de sa négligence. Il en résultera de nombreuses nuits blanches, car l’enfant aura fini en vivre dans la rue ou en prison. Ce sera une source constante d’inquiétude et de trouble. Il n’y aura pas de repos dans le cœur et aucune joie pour l’âme. Nous ne devons pas faire de reproches sévères à ces parents, mais prier pour eux et pour leurs enfants.

18 Pas de vision, mais garder la loi

18 Quand il n’y a pas de vision, le peuple est sans frein ; mais heureux celui qui garde la loi !

Ce verset fait référence à deux formes de révélation divine : une « vision » et « la loi ». Une vision est un message que Dieu donne à un prophète afin qu’il le transmette à son peuple (Osé 12:11). Nous en trouvons de nombreux exemples dans l’Ancien Testament. Les prophètes Daniel, Amos et Zacharie, pour n’en citer que quelques-uns, ont eu diverses visions. Mais à l’époque d’Éli, « les visions n’étaient pas fréquentes » (1Sam 3:1). C’était à l’époque des juges, où « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Jug 17:6 ; 21:25). Le peuple était « sans frein » (cf. 2Chr 15:3).

C’est aussi le cas dans les pays occidentaux autrefois chrétiens où nous vivons. Les gens s’éloignent de plus en plus de Dieu parce qu’ils rejettent sa Parole et sont sans frein envers Dieu par des théologiens libéraux (cf. 2Chr 28:19). La dépravation et la violence augmentent rapidement.

Quand le peuple dans son ensemble est sans frein, tout repose sur la fidélité personnelle. C’est le message de la deuxième ligne du verset. Même en l’absence de révélation divine aux prophètes, il est possible de garder la loi. Ceux qui le font sont loués comme « heureux ».

Quand tout est en déclin, la parole de Dieu reste la ligne directrice pour la seule personne fidèle dans sa marche. Dieu apprécie et récompense ceux qui suivent sa Parole comme ligne directrice. Ces croyants fidèles, qui ont été enseignés par des sages et ont accepté cet enseignement, appellent par leur conduite en obéissance à la parole de Dieu les membres infidèles du peuple de Dieu à revenir à l’obéissance à la parole de Dieu.

19 - 21 Relation employeur-employé

19 Un serviteur n’est pas corrigé par des paroles ; car il comprend, mais il ne répond pas. 20 As-tu vu un homme précipité dans ses paroles ? Il y a plus d’espoir pour un sot que pour lui. 21 Celui qui gâte son serviteur dès sa jeunesse, le verra fils à la fin.

Il ne suffit pas d’apprendre l’obéissance à un serviteur par des paroles (verset 19). Il n’y a pas de serviteur parfaitement obéissant. Seul le Seigneur Jésus l’était. Un serviteur, ou un employé, doit apprendre à obéir, car il est désobéissant par nature. La désobéissance ne doit pas être réprimandée uniquement par des paroles, mais aussi par d’autres moyens disciplinaires tangibles. Nous pouvons penser à la privation de nourriture ou à la suspension temporaire de certains privilèges dont il jouissait.

Si aucune discipline tangible n’est exercée, le serviteur continuera simplement à faire ce qu’il veut. Le maître, ou l’employeur, peut parler et donner les ordres qu’il veut, il ne réagit pas. Il entend bien ce qui lui est demandé et le comprend aussi, mais il ne le fait tout simplement pas parce qu’il n’en a pas envie ou parce que cela ne lui convient pas.

Il est important d’enseigner l’obéissance dans la famille (verset 17) et dans la société. Il faut obéir à l’autorité des parents, de l’employeur, des autorités et surtout à Dieu. Ceux qui n’apprennent pas à obéir dans les relations terrestres ne s’inclineront pas non plus devant Dieu, avec pour conséquence dramatique le jugement éternel.

Le chrétien est un serviteur de Christ et doit, en tant que tel, apprendre l’obéissance. Dans la parole de Dieu, il entend ce que Christ lui demande. Le chrétien n’est pas toujours obéissant à ce que dit Christ. Alors, Celui-ci le corrige par amour (cf. Apo 3:19). Il l’amène ainsi à faire ce qu’Il lui a demandé.

Comme le verset 20 se trouve entre deux versets qui traitent des serviteurs, nous pouvons peut-être le relier en premier lieu à ceux-ci, sans exclure une application plus large. Quelqu’un qui parle seulement à son serviteur, mais n’obtient aucune réponse (verset 19), perd patience et est « précipité dans ses paroles ». Cela vaut pour toutes les relations humaines.

Celui qui réagit par irritation réagit de manière impulsive, irréfléchie. Il ne s’agit pas d’un incident, mais d’une habitude. Celui qui parle seulement voit là sa force, tout en étant aveugle au fait que c’est son péché. Si personne ne l’écoute, il usera encore plus de la parole. Il est sûr de lui, ne réfléchit pas, ne consulte personne et n’est pas corrigible. L’avertissement est que nous devons être lents à parler (Jac 1:19 ; Ecc 5:1).

Il vaut mieux avoir affaire à un sot qu’à un bavard. Il y a « plus d’espoir » que quelque chose de sensé sorte de la bouche d’un sot que de quelqu’un qui parle beaucoup. Cela montre bien à quel point un bavard est un cas désespéré. Il n’a pas le temps d’écouter. Un sot manque certes de sagesse, mais il prend parfois le temps d’écouter ce qui se dit.

Comme au verset 19, au verset 21, c’est le maître qui est coupable. Ici, la faute du maître est d’avoir gâté son serviteur. Il lui donne ainsi le sentiment de ne pas être un serviteur, mais un membre de la famille. On pourrait s’attendre à ce que le serviteur lui en soit reconnaissant, mais c’est le contraire qui se produit. Le serviteur lui sera finalement ingrat. En gâtant son serviteur, il suscite chez lui certaines attentes, comme d’être adopté comme fils et peut-être partager son héritage. Si cela ne se produit pas, il est ingrat.

Ces attentes injustifiées sont le résultat de relations déséquilibrées. Le maître en est responsable. Il doit veiller à ce que la relation maître-serviteur (employeur-employé) soit respectée de manière appropriée. Le patron doit dire à l’employé ce qu’il doit faire. Cela n’a rien à voir avec la soif de pouvoir, mais avec la reconnaissance des relations d’autorité établies par Dieu.

22 - 23 Colère, fureur et orgueil face à l’humilité

22 L’homme coléreux excite les querelles, et l’homme qui se met en fureur abonde en transgressions. 23 L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit acquiert la gloire.

Partout où « l’ homme coléreux » passe, il y a querelle (verset 22). Il l’engendre, il l’appelle par sa colère sans fondement. Il n’est pas seulement en colère temporairement, mais la colère le domine. Qu’il soit dans sa famille, au travail ou ailleurs, il est partout présent comme « l’homme coléreux ».

Son attitude suscite la résistance. Son entourage ne l’accepte pas et des querelles éclatent. Dans sa fureur, il ne s’emporte pas sporadiquement, mais commet une série de transgressions. Il abaisse et traite injustement tous ceux qui s’approchent de lui. Il accumule ainsi ses transgressions.

Quelqu’un qui est coléreux est à la merci de ses émotions et de ses désirs. Il est un égoïste, il ne pense qu’à lui-même. Il ne se soucie pas des autres. La conséquence inévitable est qu’il multiplie « les transgressions », tant envers son prochain qu’envers Dieu.

Un homme coléreux (verset 22) est aussi un homme orgueilleux (verset 23). La colère est une caractéristique de Dieu qu’Il exerce de manière parfaitement juste (Jn 3:36 ; Rom 1:18). Celui qui est coléreux et obstiné se croit supérieur aux autres et au-dessus de toute critique. Il prend ainsi la place de Dieu. Dieu « l’abaisse ». Il le fera certainement lors du jugement, mais cela se produit aussi déjà sur la terre. Un homme orgueilleux est régulièrement abaissé par son entourage.

À l’opposé de l’homme coléreux, furieux et orgueilleux se trouve « celui qui est humble d’esprit ». Ce n’est pas quelqu’un qui se contente d’adopter une attitude humble, mais quelqu’un qui est humble intérieurement. Ce n’est pas sa gloire qui compte pour lui, mais la gloire de Dieu. C’est pourquoi il acquiert la gloire de Dieu (cf. 1Sam 2:30). Celui qui a un esprit humble reçoit l’honneur de Dieu. Cet honneur consiste en ce que Dieu vient habiter en lui et lui donne la plénitude de la vie avec Lui (Ésa 57:15).

L’humilité n’est pas une fausse modestie, mais la reconnaissance que tout ce que nous sommes, faisons ou recevons, nous le devons à la bonté de Dieu. L’humble d’esprit est en présence de Dieu.

24 Qui partage avec un voleur hait son âme

24 Qui partage avec un voleur hait son âme ; il entend l’adjuration, et ne déclare pas [la chose].

« Qui partage avec un voleur » est son complice. Celui qui s’associe à un voleur « hait son âme ». Se haïr soi-même est le contraire de s’aimer soi-même. Il se trouve dans une situation qui ruine sa vie. Si le voleur et lui sont arrêtés, il doit témoigner contre le voleur et contre lui-même. Le juge l’interroge sous serment, ce qu’il indique en prononçant une malédiction (Lév 5:1).

Mais le complice se tait, car il craint la vengeance du voleur et il craint aussi d’être condamné par le juge. C’est pourquoi il ne déclare pas la chose, il ne témoigne pas, mais se tait. Cela le rend coupable de deux péchés : son aide au voleur et son refus de témoigner.

Celui qui est ami avec des criminels peut facilement être tenté de se joindre à eux, sans en assumer la responsabilité principale. Suivre des criminels et partager leur butin signifie que tu détestes ta vie. Tu risques ta vie pour un peu de distraction, d’excitation, de possessions. Tu agis alors de manière très stupide et à courte vue.

25 - 26 La crainte des hommes ou se confier en l’Éternel

25 La crainte des hommes tend un piège, mais qui se confie en l’Éternel est élevé dans une haute retraite. 26 Beaucoup cherchent la face du gouverneur, mais le juste jugement d’un homme vient de l’Éternel.

Il y a deux contrastes au verset 25. Le premier contraste est entre quelqu’un qui est guidé par « la crainte des hommes » et quelqu’un « qui se confie en l’Éternel ». Le second contraste montre les conséquences du premier. La crainte des hommes conduit à « un piège », tandis que la confiance en Dieu conduit à « une haute retraite ».

La crainte des hommes signifie que tu adaptes ta vie à ce que les autres disent. L’opinion des gens domine et contrôle ta vie. Ton comportement est déterminé par l’environnement que tu veux garder comme ami. Cela t’empêche d’être toi-même, de dire la vérité ou de faire ce que Dieu veut. La crainte des hommes agit comme un piège qui prive quelqu’un de toute liberté de faire ses propres choix avec le Seigneur. La pensée de ce que les autres pourraient en penser détermine la prise de décision. Cela rend quelqu’un prisonnier des opinions des autres, car ses actions sont contrôlées ou limitées par les personnes dont il a peur.

Il vaut bien mieux se confier en l’Éternel, car alors tu es en sécurité, hors d’atteinte. Tu es au-dessus de ce que les gens pensent de tes choix. Celui qui se confie en Dieu fait des choix qui Lui plaisent. Aucun homme ne peut y changer quoi que ce soit ni exercer aucune influence. Dieu préserve tous ceux qui se confient en Lui du danger que représentent les opinions des hommes.

Le choix est entre une vie régie par ce que les autres pensent et qui est Dieu et ce qu’Il a promis. La première est une vie d’esclavage, un piège. La seconde est une vie de liberté et de sécurité. La crainte nous conduit dans un piège, la confiance nous conduit à la sécurité et à l’élévation.

La crainte des hommes a conduit Abraham à renier sa relation avec Sara (Gen 12:11-13 ; 20:2) et Pierre à renier son Seigneur (Mt 26:69-74). Paul était libre de la crainte des hommes parce qu’il ne voulait pas plaire aux hommes, mais à Dieu, et parce qu’il ne voulait pas être esclave des hommes, mais de Christ (Gal 1:10). L’un des plus grands maux pour les prédicateurs est de dissimuler la vérité par crainte des hommes. C’est agir en se demandant : ‘Que dira-t-on ?’ et non : ‘Que dit l’Éternel ?’.

Une forme de crainte des hommes (verset 25) consiste à chercher « la face du gouverneur » (verset 26) pour obtenir justice. Cela peut aboutir à ce que ce gouverneur se révèle être un ‘piège’. Les hommes ne peuvent pas rendre justice, mais Dieu le peut. Il rend à chacun ce qui lui revient. Il vaut donc mieux se confier en Lui que de craindre les hommes ou de chercher leur faveur, aussi importants soient-ils et quels que soient les moyens dont ils disposent.

27 L’homme inique et l’homme droit

27 L’homme inique est l’abomination des justes, et celui qui est droit dans sa voie, l’abomination du méchant.

Ce verset est le dernier proverbe de Salomon. On peut dire qu’il résume en quelque sorte tout l’enseignement du livre. Ici, les « justes » sont opposés au « homme inique ». Mais ce n’est pas tout. Deux modes de vie et deux sentiments totalement différents sont présentés, ainsi que la manière dont ils réagissent l’un à l’autre.

Les justes et le méchant se détestent mutuellement. Ils ne peuvent ni s’apprécier ni se supporter. Cela vient de leurs convictions opposées. Les justes détestent « l’homme inique » et le méchant hait « celui qui est droit dans sa voie ». Salomon utilise ici l’expression forte « l’abomination ».

Il s’agit dans les deux cas d’horreur, mais il y a une différence. Les justes détestent l’injustice du méchant, mais pas le méchant lui-même, tandis que le méchant déteste la personne. Le méchant se sent condamné par les justes, mais ce n’est pas le cas inversement. L’horreur des justes trouve son origine dans leur communion avec Dieu (Psa 139:21-22). L’horreur du méchant trouve son origine en lui-même.

Depuis la chute, il n’y a plus que deux sortes d’hommes dans le monde : la descendance du serpent, qui sont les méchants, et la descendance de la femme, qui est Christ et tous ceux qui croient à Lui, les justes. Le monde peut bien parler de ‘tolérance’, dire que tout est permis, mais au fond, le monde est méchant et plein de haine contre les justes.

Les justes et les méchants vivent dans le même monde et font certaines choses exactement de la même manière. Ainsi, ils mangent et boivent tous deux pour rester en vie physiquement, ils vivent tous deux dans des maisons, ont tous deux une famille et des amis et se rendent tous deux au travail en voiture. Mais là s’arrête la comparaison, car ils sont animés par des motivations totalement différentes et jugent la vie et ce qui s’y rapporte à partir d’un contexte totalement différent. L’un voit tout avec les yeux de Dieu, l’autre avec ceux du diable.

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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