Proverbes

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Proverbes 19

La route à suivre

1 - 3 Le pauvre intègre et le sot sans connaissance 4 Les richesses et les amis 5 Le faux témoin et le propagateur de mensonges 6 - 7 La richesse attire, la pauvreté repousse 8 Aimer son âme et trouver le bonheur 9 Le faux témoin et le propagateur de mensonges 10 Ce qui n’est pas convenable 11 Patience et pardon 12 La colère et la faveur d’un roi 13 - 15 Malheur et bonheur dans la famille 16 Garder sa vie ou mourir 17 User de grâce sera rendu 18 - 20 Discipline ou pas, et comment l’appliquer 21 - 23 Dessein, bonté et vie 24 Trop paresseux même pour manger 25 La discipline rend les autres avisés 26 - 27 Un fils qui apporte l’opprobre 28 - 29 Se moquer et les moqueurs

1 - 3 Le pauvre intègre et le sot sans connaissance

1 Mieux vaut le pauvre qui marche dans son intégrité, que celui qui est pervers de lèvres et qui est un sot. 2 De même, le manque de connaissance dans une âme n’est pas une bonne chose, et celui qui se hâte de ses pieds trébuche. 3 La folie de l’homme pervertit sa voie, et son cœur s’irrite contre l’Éternel.

La contradiction au verset 1 est celle entre « un pauvre qui marche dans son intégrité » et « celui qui est pervers de lèvres et qui est un sot ». En raison de la contradiction avec le pauvre, nous pouvons penser que le sot est quelqu’un qui est riche. Le pauvre n’est pas sous le châtiment de Dieu parce qu’il est pauvre, et le riche n’est pas sous la bénédiction de Dieu parce qu’il est riche. Ici, l’apparence est trompeuse. La richesse en soi n’est pas condamnée. Ce qui importe, c’est d’où nous la tirons et ce que nous en faisons.

Le contraste concerne la valeur intérieure et l’apparence extérieure. Celui qui semble tout avoir est le sot, tandis que celui qui semble tout avoir contre lui est intègre et donc mieux loti que le riche sot. L’intégrité personnelle, même dans la pauvreté, vaut bien mieux que la folie.

Tout dépend de la relation avec Dieu. Le pauvre qui suit son chemin dans l’intégrité peut le faire parce qu’il suit son chemin avec Dieu. C’est pourquoi il est vraiment riche. Celui qui a des lèvres perverses dit des choses qui montrent qu’il n’a pas de relation avec Dieu. De plus, il est sot, ce qui signifie qu’il ne veut pas du tout avoir de relation avec Dieu. Le chemin qu’il suit sans Dieu mène à la mort.

L’expression « de même » qui commence le verset 2 indique que ce verset est lié au verset 1. Celui qui « manque de connaissance » est le sot du verset 1. Agir de manière stupide et irréfléchie mène à l’échec. « Se hâter de ses pieds » est une sorte de zèle impatient. Cela se manifeste chez quelqu’un qui se précipite pour satisfaire un désir. Cela caractérise l’homme qui veut obtenir des résultats rapides et le plus de profit possible. Les gens qui se lancent spontanément dans quelque chose prennent le mauvais chemin et trébuchent, ou pèchent, et manquent leur but (le mot ‘pécher’ signifie littéralement ‘manquer le but’).

Ce proverbe nous rappelle que nous devons connaître le moment et la direction de l’action, sinon se hâter sera une activité vaine, voire mauvaise. « Le manque de connaissance dans une âme » et « celui qui se hâte de ses pieds » mène sur la voie du péché. Se hâter est bon lorsqu’il s’agit du bien (Gen 18:7-8), mais pour cela, il faut la connaissance de Dieu et de sa volonté. C’est pourquoi notre hâte doit provenir de la communion avec Dieu, qui nous fait connaître sa volonté. Alors, nous avancerons dans le calme et avec diligence. Le résultat, c’est que nous ne trébuchons pas et que nous ne manquons pas le but, mais que nous l’atteignons et que Dieu est glorifié..

Se hâter sans connaissance ni intelligence est une caractéristique surtout des jeunes qui ne s’intéressent pas à la parole de Dieu. Ils n’ont donc pas le discernement nécessaire pour connaître la valeur de ce à quoi ils s’adonnent. Ce n’est que par l’étude de la parole de Dieu qu’ils acquièrent ce discernement, et cela vaut bien sûr aussi pour les personnes âgées. Il n’y a aucune excuse pour être sans connaissance. Nous avons toute la parole de Dieu à notre disposition. Elle est la seule fontaine fidèle et immuable de la connaissance, accessible à tous ceux qui veulent apprendre.

Un sot, qui est sans connaissance (verset 2), pervertit sa propre voie, ce qui fait de sa vie un désastre (verset 3). Et il en rend encore Dieu responsable. Par sa propre folie, il a perverti sa voie, il lui a donné une tournure qui l’a fait partir dans la mauvaise direction. C’est une voie qui s’éloigne de Dieu. Il rend Dieu responsable du malheur qu’il rencontre sur ce chemin. Il s’irrite même contre Lui de lui avoir laissé subir cela.

Cette attitude caractérise l’homme depuis la chute. Quand Adam a perverti sa voie et a péché, il en a rendu Dieu responsable. C’était la faute de la femme que Dieu lui avait donnée si les choses avaient mal tourné (Gen 3:12). Nous entendons et voyons cela aujourd’hui dans toutes sortes de variations dans toutes les situations où les gens ne veulent pas être tenus responsables. C’est toujours la faute de quelqu’un d’autre.

L’homme ne veut pas donner à Dieu le contrôle de sa vie. S’il prend de bonnes décisions qui s’avèrent bonnes, il se félicite lui-même. S’il prend de mauvaises décisions qui ont de mauvais résultats, c’est Dieu qui est blâmé (cf. Ézé 18:25). Il ne se blâme pas lui-même. On ne remercie pas Dieu de donner dans sa bonté le soleil, la pluie et des saisons fertiles (Mt 5:45 ; Act 14:17). Mais quand Il envoie sur le monde des plaies terribles que les hommes ont provoquées eux-mêmes, ils blasphèment le Dieu du ciel, sans se repentir de leurs mauvaises œuvres (Apo 16:9-11,21).

4 Les richesses et les amis

4 Les richesses font beaucoup d’amis, mais le pauvre est séparé de son ami.

Ce verset est une nouvelle observation sans conclusion. La conclusion est laissée au lecteur. Il traite de l’instabilité d’une amitié fondée sur les biens matériels. Tout comme l’amour, l’amitié ne mérite pas ce nom si elle n’est motivée que par les avantages qu’elle peut apporter. Si nous aimons l’argent, cela ne suscite chez les autres que l’amour de l’argent que nous possédons. Les gens courent après les riches dans l’espoir d’obtenir quelque chose.

Mais lorsque le riche devient pauvre, ses amis disparaissent. Ils l’abandonnent, car il n’y a plus rien à tirer de lui. Il y a même une séparation, car imagine que le pauvre te demande quelque chose. Tu ferais donc mieux de t’en éloigner. Mais le pauvre qui connaît le Seigneur Jésus peut savoir qu’il ne peut et ne sera jamais séparé de Lui (Rom 8:38-39 ; cf. Psa 40:18a).

5 Le faux témoin et le propagateur de mensonges

5 Le faux témoin ne sera pas tenu pour innocent, et celui qui profère des mensonges n’échappera pas.

« Le faux témoin » sera puni (Deu 19:16-21) ; cela ne fait aucun doute. Il en est de même pour « celui qui profère des mensonges ». Le faux témoin profère des mensonges en public. Proférer des mensonges fait davantage penser à dire des mensonges dans le cadre d’une conversation privée. Un faux témoin et celui qui profère des mensonges sont au même niveau et reçoivent le même jugement.

Cette affirmation est générale, car parfois un parjure n’est pas puni, soit parce qu’il n’est pas découvert, soit parce que les juges sont corrompus. Nous devons donc considérer ce verset à la lumière de Dieu. Il ne sera pas tenu pour innocent et laissera échapper aucun coupable.

6 - 7 La richesse attire, la pauvreté repousse

6 Beaucoup de gens recherchent la faveur d’un noble, et chacun est ami d’un homme qui donne. 7 Tous les frères du pauvre le haïssent ; combien plus ses amis s’éloigneront-ils de lui ! Il les poursuit de ses paroles,… ils n’y sont plus !

Les gens recherchent l’amitié des personnes influentes pour en tirer profit (verset 6). Pour cela, ils essaient de s’attirer leurs faveurs (cf. Jud 1:16). « Rechercher la faveur » signifie littéralement « caresser le visage » ou « adoucir le visage » (Psa 45:13). Les personnes importantes sont appréciées pour leurs biens, et non pour leurs qualités.

« Un homme qui donne » peut aussi être assurée d’avoir de nombreux amis. La générosité n’a pas nécessairement ici une connotation négative. Celui qui est généreux attire les gens. Tout le monde veut faire partie du cercle de ses amis. Cela montre que l’homme est égoïste, quelqu’un qui ne recherche que son propre intérêt. S’il y a quelque chose à gagner qui peut lui faciliter la vie, il est le premier à se précipiter. Il en est de même dans le monde des affaires et en politique.

Le fait qu’il ne veuille que ce qui rend sa vie plus agréable se manifeste par son rejet de Dieu comme le grand donateur. Dieu a donné son Fils comme un don libre de sa grâce. Mais l’homme ne veut pas de ce don, car cela signifie qu’il doit se condamner lui-même comme égoïste. Cela met fin à la vie pour lui-même.

Les gens évitent ceux qui sont pauvres (verset 7). L’idée de « haïr », dans le sens de ‘rejeter’, indique que les membres de la famille et les amis superficiels abandonneront le pauvre parce qu’il ne peut plus rien faire pour eux. Nous voyons cela aussi chez le Seigneur Jésus. Sa famille terrestre, les Juifs, L’a haï.

Quand ta chance vient d’expirer, même ta famille t’évite. Tes amis souhaitent ta mort. Tu peux crier autant que tu veux, ils ne t’écoutent pas. Quand ils te voient arriver, ils détournent le regard et font comme s’ils ne te voient pas, car ‘loin des yeux, loin du cœur’.

8 Aimer son âme et trouver le bonheur

8 Celui qui acquiert du sens aime son âme ; celui qui garde l’intelligence, c’est pour trouver le bonheur.

« Celui qui acquiert du sens » est quelqu’un qui a fait des efforts pour cela, qui s’est engagé. Il prouve ainsi qu’il aime son âme ou sa vie. Cela signifie qu’il veut connaître la volonté de Dieu pour sa vie. Il se rend ainsi un grand service. Celui qui acquiert du sens en arrive à ne pas aimer sa vie jusqu’à la mort (Apo 12:11). Aimer sa vie ne se réfère pas à la vie terrestre, mais à la vie qu’il a reçue de Dieu pour vivre pour Lui.

Mais cela ne s’arrête pas là. Après avoir acquis quelque chose, il faut le garder. Cela prouve l’intelligence de ce qui est vraiment important. Le résultat est qu’il trouve « le bonheur ». Le bonheur, c’est la bonne vie, la vie avec et pour Christ. Le bonheur, c’est connaître la volonté de Dieu pour sa vie, à savoir qu’elle deviendra conforme à celle de Christ, qu’Il deviendra visible dans sa vie. C’est là que le sens et l’intelligence sont mis en valeur.

9 Le faux témoin et le propagateur de mensonges

9 Le faux témoin ne sera pas tenu pour innocent, et celui qui profère des mensonges périra.

Ce proverbe est presque identique au verset 5. Le verset 5 sonne plus ou moins comme un avertissement, il « n’échappera pas », mais ici, il est clairement déclaré qu’il « périra ». La transgression du neuvième commandement établit sa culpabilité et le jugement de Dieu. Être un faux témoin et proférer des mensonges sont contraires à tout ce qu’est Dieu. Il est « juste et droit », « le Témoin fidèle et véritable », le « Dieu, qui ne peut mentir » (Deu 32:4 ; Apo 3:14 ; Tit 1:2).

10 Ce qui n’est pas convenable

10 Une vie de délices n’est pas convenable pour un sot ; il est encore moins convenable qu’un serviteur gouverne des princes !

Il y a suffisamment de sots qui mènent « une vie de délices » ou une vie luxueuse. Cela prouve en même temps la véracité de ce proverbe. Un sot abuse toujours de la luxure. Il n’a pas la sagesse nécessaire pour gérer correctement la luxure. Cette luxure peut être constituée de biens matériels, mais aussi d’une position sociale. Il utilise les deux à mauvais escient. Il se comporte de manière grossière et insensible, ce qui le rend odieux et ridicule.

Pire encore qu’un sot qui mène une vie de délices, c’est un serviteur qui obtient le pouvoir (cf. Ecc 10:7). Il y a des serviteurs qui ont obtenir le pouvoir parce qu’ils étaient fidèles. Pense à Joseph et à Daniel. Il doit s’agir ici d’un serviteur infidèle. Le serviteur dont il est question ici est peut-être quelqu’un qui s’est vendu pour pouvoir payer une dette. Il s’est endetté par folie. S’il ne peut pas gérer ses propres biens, comment pourra-t-il exercer correctement une fonction dirigeante sur ceux qui en sont capables ?

Dans le monde d’aujourd’hui, il y a aussi beaucoup de gens qui ont de grandes dettes et qui pensent néanmoins pouvoir exercer une fonction dirigeante. Il en est de même pour l’église. Quelqu’un qui ne peut pas diriger sa propre maison ne peut pas exercer une fonction dirigeante dans la maison de Dieu, l’église du Dieu vivant. Une telle fonction ne serait pas convenable (1Tim 3:5).

11 Patience et pardon

11 La sagesse de l’homme le rend lent à la colère ; et sa gloire, c’est de passer par-dessus la transgression.

Celui qui subit une injustice et laisse ensuite libre cours à ses sentiments s’enflamme de colère et réagit violemment. Mais si sa sagesse prend le dessus, il « rend lent à la colère ». Cela n’est possible que s’il est en communion avec Dieu. Il peut ainsi obéir à la parole : « Ne vous vengez pas vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère, car il est écrit : “À moi la vengeance ; moi je rendrai, dit le Seigneur” » (Rom 12:19).

Il est alors capable « de passer par-dessus la transgression ». Cela va plus loin que de ne pas en vouloir à quelqu’un dans un élan de magnanimité. C’est aussi la capacité de ne pas imputer les offenses et de ne pas laisser subsister un sentiment de blessure, même lorsque les paroles ont fait mal.

Une telle attitude n’est pas courante dans le monde, mais elle est très appréciée par Dieu. Ce proverbe est parfaitement vrai de Dieu (cf. Mic 7:18). Il retarde sa colère et c’est à son honneur de passer par-dessus la transgression. Il peut le faire grâce à l’œuvre de son Fils, envers qui Il n’a pas retardé sa colère et n’a pas passer par-dessus la transgression lorsqu’Il L’a fait péché.

12 La colère et la faveur d’un roi

12 La colère d’un roi est comme le rugissement d’un jeune lion, mais sa faveur, comme la rosée sur l’herbe.

Nous avons ici une belle opposition imagée. D’un côté, le « rugissement d’un jeune lion » qui effraie tous ceux qui l’entendent, et de l’autre, « la rosée sur l’herbe » qui tombe sans bruit, qui rafraîchit et qui peut être piétinée facilement. Nous voyons ces deux expressions chez un roi. Sa colère inspire une grande crainte (Apo 10:3), tandis que sa faveur ou sa bienveillance est une bénédiction (Psa 72:6).

Un roi a le pouvoir de semer la crainte ou de revigorer et de rafraîchir. Il peut avoir un regard menaçant, mais aussi amical. Ce proverbe conseille aux sujets du roi de ne pas faire de choses qui le mettent en colère, car alors, ça va mal finir pour eux. Ils peuvent cependant compter sur sa faveur s’ils le servent fidèlement.

Tout comme le verset précédent, nous pouvons appliquer ce verset à Dieu et à Christ. Christ est le lion de la tribu de Juda. Nous devons craindre sa colère si nous nous opposons à Lui, mais nous pouvons être assurés de son appréciation vivifiante si nous Le servons fidèlement.

13 - 15 Malheur et bonheur dans la famille

13 Un fils insensé est un malheur pour son père, et les querelles d’une femme sont une gouttière continuelle. 14 Maison et richesse sont l’héritage des pères, mais une femme sage vient de l’Éternel. 15 La paresse fait tomber dans un profond sommeil, et l’âme négligente aura faim.

« Un fils insensé » et « les querelles d’une femme » sont deux problèmes qui causent le chaos dans une famille (verset 13). « Un fils insensé » prive son père de toute joie par son débauche, sa paresse, son entêtement, son orgueil, son indiscipline. Le mot « malheur » est au pluriel, ce qui indique qu’un tel fils cause à son père des chagrins multiples. Il est une succession de malheurs pour son père, dont sa mère souffrira aussi, bien sûr.

Une femme qui fait des querelles fait la même chose que le fils, car elle aussi, par ses querelles, rend la maison inhabitable. La maison qui devrait être un havre de paix est pleine de jalousie et de discorde. Les querelles se succèdent, comme des gouttes d’eau qui tombent sans cesse, sans discontinuer. Quand l’eau commence à couler à travers le toit, on ne sait pas où se trouve la fuite. Tant que la fuite n’est pas trouvée et réparée, l’eau continue de couler en secret et de faire son œuvre de destruction. Il en est parfois de même avec les querelles d’une femme. Tu ne sais pas d’où ça vient et tu ne sais pas non plus comment y mettre fin.

Il se peut que dans ce cas, la cause des querelles soit connue, à savoir le comportement du fils. Si un fils, ou un enfant, se comporte de manière honteuse, cela peut être une source de discorde dans le mariage. C’est ce qui se passe lorsque la femme commence à faire des reproches à son mari (dans la pratique, cela peut aussi être l’inverse). Heureusement, il se peut aussi que le souci d’un enfant renforce l’unité du couple. Ce sera le cas s’ils confient constamment l’enfant au Seigneur dans la prière, comme une souci commun.

L’acquisition d’une « maison et richesse » est une question d’héritage (verset 14). Un héritage se transmet de père en fils. C’est une conséquence de l’appartenance à une certaine famille. Il en est tout autrement de l’acquisition d’une « femme sage ». Il n’y a là aucune relation familiale. Si quelqu’un obtient une « femme sage », c’est un don spécial de Dieu. Le contraste est d’une part la richesse qui peut être héritée d’un père et d’autre part une femme sage qui est un présent de l’Éternel.

« La paresse » est une autre cause qui apporte le malheur sur les autres et pas seulement sur le paresseux lui-même (verset 15). Ce proverbe vise à dissuader la paresse. La paresse signifie que quelqu’un est complètement inactif. « Un profond sommeil » (cf. Gen 2:21) est un état d’inconscience. Le temps passe sans que le paresseux en ait la moindre conscience.

Celui qui est paresseux gaspille le temps nécessaire pour prendre soin de lui-même et de sa famille. La famille dans laquelle le mari et le père n’offre aucune sécurité parce qu’il ne subvient pas aux besoins de la famille en raison de sa paresse est une famille malheureuse. Il y a la faim, mais rien pour la satisfaire. Le paresseux est un mauvais intendant du présent précieux que Dieu lui a donné : le temps. La paresse est le cercueil d’un vivant.

16 Garder sa vie ou mourir

16 Celui qui garde le commandement garde son âme ; celui qui ne veille pas sur ses voies mourra.

Le « commandement » dont il est question ici est le commandement de Dieu, car le commandement de Dieu est pour l’âme c’est-à-dire la vie. L’obéissance au commandement de Dieu est une protection de la vie. Il s’agit aussi de l’obéissance aux commandements d’un père, car il représente Dieu sur la terre. Il en est de même pour les commandements du gouvernement. Celui qui n’en tient pas compte, « qui ne veille pas sur ses voies », littéralement : qui méprise ses voies, « mourra ».

Quand quelqu’un décide lui-même comment il veut vivre, il exprime ainsi son mépris pour ce que Dieu a commandé. Il ne veut rien avoir à faire avec ce que Dieu a dit au sujet de ses voies, de son mode de vie et des choix qu’il fait. Il pense être sur la voie de la vie, mais il est sur la voie de la mort. Mépriser ses voies signifie qu’il ignore les commandements de Dieu. Il découvrira qu’à la fin de ses voies obstinées, c’est la mort qui l’attend.

17 User de grâce sera rendu

17 Qui use de grâce envers le pauvre prête à l’Éternel, et il lui rendra son bienfait.

Quand quelqu’un « use de grâce envers le pauvre », c’est une forme de prêt à l’Éternel (cf. Mt 25:40). L’argent donné à un pauvre n’est pas perdu. Dieu le considère comme un prêt qui Lui est fait, Il le considère comme « un bienfait ». Il rendra ce prêt en abondance. Celui qui use de grâce envers le pauvre montre ainsi une caractéristique de Dieu, qui use de grâce (Psa 116:5 ; Ésa 49:10 ; 54:10).

La présence de pauvres parmi le peuple de Dieu est une épreuve pour les riches (Deu 15:7-11). Notre réaction à leur présence montre si nous avons la foi ou non (Jac 2:14-17). Celui qui use de grâce envers le pauvre fait preuve de bienfaisance, un acte que le Seigneur Jésus appelle « votre justice » (Mt 6:1-4). Le Seigneur ajoute que cela ne doit pas se faire pour être vus des hommes, ni même pour se donner bonne conscience, mais « dans le secret ». Ceux qui donnent ainsi reçoivent de Lui la promesse suivante : « Et ton Père, qui voit dans le secret, te le récompensera. » Dieu bénit la générosité de l’un des siens par sa générosité.

La promesse d’une récompense ne signifie pas nécessairement un remboursement de ce qui a été donné. Si c’était seulement cela, cela reviendrait à rendre la pareille pour une faveur. Il s’agit d’une récompense qui exprime de la reconnaissance. Quand Dieu récompense quelque chose, c’est bien plus que rembourser ce qui a été donné. Il donnera à celui qui a usé de grâce une impression plus profonde de la richesse de la vie avec Lui. Aucune somme d’argent ou d’or ne peut rivaliser avec cela.

18 - 20 Discipline ou pas, et comment l’appliquer

18 Corrige ton fils tandis qu’il y a de l’espoir, mais ne te laisse pas aller au désir de le faire mourir. 19 Celui qui est très coléreux en portera la peine ; car si tu le délivres, tu devras recommencer. 20 Écoute le conseil, et reçois l’instruction, afin que tu sois sage à ta fin.

Corriger ou, selon la traduction néerlandaise de la Bible, enseigner l’obéissance est un devoir (verset 18). C’est en même temps un avertissement puissant contre la passivité parentale. Il y a un temps pour corriger les enfants ou enseigner l’obéissance aux enfants. Ce temps commence dès qu’il est clair qu’un enfant prend conscience du bien et du mal, et c’est le cas dès le plus jeune âge.

S’il est clair qu’un enfant n’écoute pas les ordres de ses parents, il doit être corrigé ou enseigné à obéir (Gen 18:19). Cela peut demander beaucoup de patience. La situation peut parfois devenir si grave qu’un parent perd sa patience et même son bon sens. D’où l’avertissement de ne pas laisser monter en soi la pensée de le tuer ou de prendre des décisions qui entraîneraient sa mort.

« Ne te laisse pas aller au désir de le faire mourir » peut signifier le discipliner au point qu’il en meure. Une autre signification est aussi possible. Celle-ci consiste à ne pas le discipliner du tout, afin qu’il devienne un sot, qu’il s’égare sur la mauvaise voie et trouve la mort à cause de son mauvais comportement. Celui qui ne discipline pas son enfant le tue, car il continue alors à suivre la voie qui mène à la mort. Lui refuser maintenant sa punition le mettra sur la voie d’une punition beaucoup plus sévère et éternelle. L’indulgence cause sa perte. La fausse indulgence est une véritable cruauté.

Éli n’a pas corrigé ses fils ou enseigné l’obéissance à ses fils. Ils sont donc devenus sots et ont péri dans leur folie (1Sam 3:12-13). David aussi n’a pas réprimandé son fils Adonija, qui est devenu un sot et est mort prématurément (1Roi 1:6 ; 2:24).

Il y a des cas où il est inutile d’enseigner l’obéissance à quelqu’un (verset 19). Tout espoir de correction doit être abandonné. C’est le cas lorsque quelqu’un est très coléreux. Quelqu’un qui ne peut être calmé doit subir lui-même les conséquences de sa folie. Celui qui veut l’aider ne s’en débarrassera jamais, car il n’apprendra jamais la leçon.

Un homme très colérique sera constamment en difficulté. Seuls la conversion et le Saint Esprit peuvent apporter un changement. Christ est le seul qui puisse délivrer d’un tel comportement. Le Fils affranchit (Jn 8:36).

Le verset 20 fait suite aux deux versets précédents. En écoutant « le conseil » et en acceptant « l’instruction », quelqu’un devient « sage » à la fin. Finalement, grâce à toute la discipline qui a été exercée et à toute l’instruction qui a été donnée, la maturité viendra. Il y aura une patience inébranlable sur la voie de la vie. « À ta fin » ne signifie pas à la fin de sa vie, mais à la fin du processus d’apprentissage.

21 - 23 Dessein, bonté et vie

21 Il y a beaucoup de pensées dans le cœur d’un homme ; mais le dessein de l’Éternel, c’est là ce qui s’accomplit. 22 Ce qui attire dans un homme, c’est sa bonté ; et le pauvre vaut mieux que l’homme menteur. 23 La crainte de l’Éternel mène à la vie, et l’on reposera rassasié, sans être visité par le mal.

Il est permis d’avoir « beaucoup de pensées dans le cœur », mais il est bon de se soumettre au « dessein de l’Éternel » (verset 21 ; Jac 4:13-15). L’homme doit toujours se rappeler qu’il est homme et que Dieu est qui Il est. L’homme est extrêmement limité dans ce qu’il peut penser et encore plus dans ce qu’il peut accomplir. Dieu, en revanche, est infini en intelligence et en puissance. Ce n’est pas ce que l’homme imagine qui arrive, mais ce que Dieu détermine (Lam 3:37 ; Psa 33:10-11 ; Ésa 46:10). Paul aussi avait des pensées, et des plans, mais Dieu a agi autrement (Rom 15:22-32).

Tout homme désire être traité avec « bonté » (verset 22). Tout homme aime entendre des paroles aimables, des paroles qui témoignent de bonté, c’est-à-dire des paroles de bienveillance. Ce sont des paroles édifiantes, encourageantes, qui ne cachent aucun mensonge. Elles ne sont pas prononcées pour flatter.

« L’homme menteur » est dépourvu de bonté. Il peut bien faire semblant d’être bon en promettant tout et en donnant l’impression d’être plein de bonté, mais ce n’est qu’hypocrisie et tromperie. Derrière ses paroles se cachent des motifs malhonnêtes. Tu ferais mieux d’avoir affaire à un pauvre, dont tu ne peux rien attendre, mais qui rayonne de bonté, qu’à un tel menteur.

La crainte de l’Éternel apporte une vie de satisfaction et de sécurité (verset 23). Celui qui craint l’Éternel ne manque de rien et ne craint aucun danger. Dieu donne une qualité de vie qui ne peut être perturbée par le mal. L’homme qui craint Dieu se couche sans faim et dort tranquille, sans craindre aucun mal qui pourrait lui arriver.

La vie qui est liée à la crainte de l’Éternel n’est pas la vie que l’homme vit naturellement, mais la vie en communion avec Lui. Cette vie n’est pleinement appréciée que lorsque le croyant est avec Lui. Mais ici aussi, sur la terre, cette vie ne peut être affectée par rien, car c’est une vie intérieure, spirituelle. C’est la vie qui vient de Dieu. Cette vie est sans manque et sans angoisse. C’est pourquoi le Seigneur Jésus dit que nous ne devons pas craindre « ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent pas tuer l’âme » (Mt 10:28).

La vraie vie dont il est question ici ne se trouve pas dans la richesse ou la santé, ni dans un bon mariage ou une famille heureuse, mais en Christ seul. C’est ce que nous devons dire à nos enfants, leur enseigner et leur montrer par notre exemple. Nous savons que Dieu fait travailler ensemble pour le bien le mal qui nous arrive (Rom 8:28 ; Psa 91:9-10).

24 Trop paresseux même pour manger

24 Le paresseux enfonce sa main dans le plat, et il ne la ramène pas à sa bouche.

« Le paresseux » est tellement paresseux qu’il ne peut pas « ramener à sa bouche » la main avec laquelle il a trempé le morceau de pain dans le plat. Les actions décrites l’ont tellement fatigué qu’il s’est rendormi avant même de pouvoir mâcher. C’est une description risible d’un paresseux. Cette image doit servir à dissuader quiconque de vouloir être paresseux et à éviter la moquerie qui y est associée.

Dans l’application spirituelle, nous voyons qu’il y a des gens qui ne prennent pas la peine de faire le moindre effort pour sortir de leur misère pécheresse. Le salut leur est offert dans l’évangile et est à leur portée, mais ils ne tendent pas la main pour saisir la bouée de sauvetage qui leur est lancée.

25 La discipline rend les autres avisés

25 Frappe le moqueur, et le simple deviendra avisé ; corrige l’homme intelligent, et il comprendra la connaissance.

Il y a trois types de personnes dans ce verset : « le moqueur », « le simple » et « l’homme intelligent ». Ils révèlent leur nature par leur réaction à la discipline. Le moqueur ne se laisse corriger par aucune discipline. Il n’en comprend pas le sens, car il s’y refuse.

Le simple est quelqu’un qui manque de connaissances, un naïf. Il n’est pas encore aussi endurci que le moqueur. Il peut comprendre que la discipline infligée au moqueur est un avertissement pour lui. S’il comprend cela, il deviendra avisé et verra ce qui l’attend s’il continue sur la voie de la folie et devient un moqueur (cf. Deu 19:20).

L’homme intelligent n’a pas besoin de coups. Il a suffisamment de maturité spirituelle pour distinguer le bien du mal. S’il fait quelque chose qui nécessite une correction, il peut être réprimandé avec des paroles. Ces paroles peuvent aussi être douloureuses, mais il les écoutera et « comprendra » ce qu’il a fait ou dit qui n’était pas bien et qui doit être corrigé.

26 - 27 Un fils qui apporte l’opprobre

26 Celui qui ruine son père et chasse sa mère, est un fils qui fait honte et apporte l’opprobre. 27 Mon fils, cesse d’écouter l’instruction qui fait errer loin des paroles de la connaissance.

Le verset 26 semble décrire une situation où le père et la mère du fils sont dépendants et où ce fils abuse de la situation à son propre avantage. Un jugement sévère est prononcé à ce sujet. Cela doit dissuader les enfants de se comporter ainsi envers leurs parents âgés.

Il ne s’agit pas seulement ici de désobéissance aux parents. La désobéissance est déjà grave en soi. C’est une transgression du commandement d’honorer son père et sa mère (Exo 20:12). Mais ici, il s’agit du mépris de l’amour naturel qu’un enfant devrait avoir pour ses parents. Il va à l’encontre des lois les plus élémentaires de la nature. Le fils décrit ici ne se contente pas de ne pas respecter ce qui lui est commandé, mais il traite ses parents avec mépris. Dieu dit à ce sujet aux Lévites : « Maudit qui méprise son père et sa mère ! » (Deu 27:16). Ce fils n’est pas seulement désobéissant à ses parents, il les exploite.

Ce phénomène est de plus en plus fréquent dans un climat social qui se refroidit. Comme le montre ce que dit Salomon ici, il était déjà d’actualité à l’époque, et il est très actuel aujourd’hui. Dans un nombre croissant de cas, les enfants infligent des violences verbales ou physiques à leurs parents dans le but de s’enrichir au lieu de prendre soin d’eux (cf. Mt 15:4-7). Un titre de journal rapportait récemment : « L’exploitation des personnes âgées par leurs propres enfants, une forme sous-estimée de maltraitance des personnes âgées » (RD, 15-06-2015).

Un fils peut ruiner son père. Il peut rendre la vie de sa mère si insupportable qu’elle quitte la maison. Il fait honte par son comportement scandaleux. C’est une amertume particulière pour les parents quand un fils agit ainsi. C’est ainsi qu’Israël s’est comporté envers Dieu (Ésa 1:2-3).

On perçoit une certaine ironie dans le proverbe du verset 27. Ce que le père dit à son fils n’est pas un conseil de ne pas écouter. Le père veut seulement faire comprendre à son fils qu’il est inutile qu’il écoute ses instructions s’il n’agit pas en conséquence. Que son fils cesse d’écouter ses instructions s’il a l’intention d’errer loin « des paroles de la connaissance ».

L’instruction consiste en des paroles de connaissance, c’est-à-dire des paroles qui reflètent la volonté de Dieu pour sa vie. En les écoutant et en y obéissant, le fils suivra la bonne voie. La manière dont le père aborde son fils ici le confronte à sa responsabilité. Veut-il suivre une autre voie que celle qui lui est présentée dans les paroles de la connaissance ? Qu’il cesse alors d’écouter les instructions. Espérons que cette approche incitera le fils à écouter attentivement et à ne pas s’égarer.

28 - 29 Se moquer et les moqueurs

28 Un témoin de Bélial se moque du juste jugement, et la bouche des méchants avale l’iniquité. 29 Les jugements sont préparés pour les moqueurs, et les coups pour le dos des sots.

« Un témoin de Bélial » ou « un témoin pervers » (verset 28) est quelqu’un qui est inspiré par Satan. C’est quelqu’un qui déforme délibérément les faits. Le fait qu’il « se moque du juste jugement » signifie qu’il déforme la justice avec la plus grande facilité. La justice a pour but de détourner les hommes du péché, mais un témoin pervers s’en moque. Pour lui, la notion de ‘justice’ est quelque chose à ridiculiser. Il se moque de Dieu en tant que juge, et Le défie par son mépris flagrant de la justice.

Alors qu’il y a mépris de la justice, on se délecte de l’injustice ; on la dévore même. Les méchants sont comme des loups affamés qui s’attaquent sans vergogne à l’injustice et la dévorent comme si c’était le plus grand des mets. L’injustice est un véritable délice pour la bouche des méchants. Ils mâchent des paroles mensongères et les prononcent ensuite. C’est là qu’ils puisent toute leur énergie vitale.

Ce qui caractérise les méchants caractérise notre nature déchue. Notre nature déchue nous rend non seulement sensibles à recevoir des mensonges, mais nous fait aussi en jouir.

Dieu a préparé des « jugements pour les moqueurs » persistants (verset 29). Ils se moquent des choses saintes. Leur moquerie sera jugée publiquement dans les jugements que Dieu leur infligera selon son dessein, auxquels ils ne pourront échapper. Les « coups pour le dos des sots » sont aussi préparés et les frapperont inévitablement.

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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