Ézéchiel

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Ézéchiel 43

La fidélité de Dieu

Introduction 1 - 5 La gloire de l’Éternel revient dans la maison 6 - 12 L’Éternel au milieu de son peuple 13 - 17 L’autel 18 - 27 La consécration de l’autel

Introduction

Dans les deux chapitres précédents, Ézéchiel a vu le nouveau temple. Dans ce chapitre, le propriétaire et le résidant y prend son place. Ce propriétaire et résidant, c’est l’Éternel dans sa gloire, qui a dû auparavant sortir de son temple profané par les hommes. Son retour est accompagné d’un message clair pour le peuple. Ézéchiel reçoit ce message avec la mission de le transmettre au peuple. Le but est que ces paroles touchent leur conscience et qu’ils reviennent à Dieu avec repentir dans leur cœur pour leur infidélité. En outre, la loi pour la maison est donnée, les dimensions de l’autel de l’holocauste sont mentionnées et la manière dont il doit être consacré est indiquée.

1 - 5 La gloire de l’Éternel revient dans la maison

1 Et il me conduisit à la porte, la porte qui regardait vers l’orient. 2 Et voici, la gloire du Dieu d’Israël venait du côté de l’orient ; et sa voix était comme une voix de grandes eaux, et la terre était illuminée par sa gloire. 3 Et l’aspect de la vision que je voyais était comme la vision que j’avais vue quand je vins pour détruire la ville ; et les visions étaient comme la vision que je vis près du fleuve Kebar ; et je tombai sur ma face. 4 Et la gloire de l’Éternel entra dans la maison par le chemin de la porte qui regardait vers l’orient. 5 Et l’Esprit m’enleva et m’amena dans le parvis intérieur ; et voici, la gloire de l’Éternel remplissait la maison.

L’Homme conduit Ézéchiel vers la porte qui regarde vers l’orient (verset 1), qui est l’une des trois entrées du complexe du temple décrites en Ézéchiel 40. Ézéchiel a vu la gloire de Dieu sortir du temple de Salomon vers l’orient (Ézé 9:3 ; 10:4,18-19 ; 11:22-25). Cette gloire n’est pas revenue dans le temple que Zorobabel a bâti après le retour de la captivité (cf. Agg 2:3). Maintenant, Ézéchiel voit la vision époustouflante de « la gloire du Dieu d’Israël », probablement avec le même char de trône avec lequel il a vu la gloire disparaître. Il est témoin oculaire de la venue de la gloire de Dieu qui « venait du côté de l’orient » (verset 2).

La gloire de Dieu revient pour habiter dans son temple. Le bruit qui accompagne ce retour rappelle « une voix de grandes eaux ». Cela rappelle le bruit puissant et majestueux des ailes des chérubins, ce qui renforce l’idée du char du trône (cf. Ézé 1:24 ; Apo 1:15 ; 14:2). La gloire de l’Éternel illumine la terre (cf. Ézé 1:4,27 ; Deu 33:2 ; Ésa 60:1-3 ; Hab 3:4 ; Apo 18:1).

La gloire du Dieu d’Israël vient de l’orient. C’est dans cette direction qu’Ézéchiel a vu cette gloire disparaître du temple dans une vision dix-huit ans plus tôt (verset 3 ; verset 1). À cette occasion, il a annoncé la destruction de la ville.

Il qualifie ici la destruction de la ville d’acte qu’il a accompli par la parole qu’il a prononcée sur la ville, alors qu’en réalité, celle-ci a été détruite par les Babyloniens. Les Babyloniens ont ainsi exécuté le jugement de Dieu, de sorte que c’est en réalité Dieu qui a détruit la ville. Le fait que le Saint Esprit présente ici la destruction comme un acte d’Ézéchiel montre la grandeur de la conscience prophétique d’Ézéchiel par l’Esprit. Ses paroles sont les paroles de Dieu, ce qui est prouvé par leur effet.

Il voit la gloire de l’Éternel entrer dans « la maison » par le chemin de la porte qui regardait vers l’orient (verset 4 ; cf. Exo 40:34-35 ; 2Chr 7:1,3). Cette vision est peut-être le point culminant de son ministère. Le fait qu’il puisse voir et transmettre le retour de la gloire de l’Éternel dans sa maison est une chose qui ne peut être surpassée. Si nous considérons qu’Ézéchiel est sacrificateur de naissance, cela lui fera sans doute oublier toutes les occasions manquées de servir en tant que sacrificateur. À cette vue, il tombe à terre en adoration (cf. Ézé 44:4). Le retour de la gloire de l’Éternel est l’expression d’une grande grâce.

Après avoir vu la gloire, l’Esprit enlève Ézéchiel (cf. Ézé 3:12) et l’amène dans le parvis intérieur, à l’entrée du temple (verset 5). Là, il peut voir que la gloire de l’Éternel a rempli la maison. La gloire de l’Éternel remplit aussi le tabernacle et le temple lorsqu’ils sont bâtis (Exo 40:34-35 ; 1Roi 8:10-11).

6 - 12 L’Éternel au milieu de son peuple

6 Et j’entendis [quelqu’un] qui me parlait depuis la maison, et un homme se tenait à côté de moi. 7 Et il me dit : – Fils d’homme, [c’est ici] le lieu de mon trône et le lieu de la plante de mes pieds, où je demeurerai au milieu des fils d’Israël à toujours. Et la maison d’Israël ne rendra plus impur mon saint nom, ni eux, ni leurs rois, par leurs prostitutions et par les cadavres de leurs rois [sur] leurs hauts lieux, 8 alors qu’ils mettaient leur seuil contre mon seuil, et leurs poteaux à côté de mes poteaux, et [qu’il y avait seulement] un mur entre moi et eux : et ils ont rendu mon saint nom impur par leurs abominations qu’ils ont commises, et je les ai consumés dans ma colère. 9 Maintenant, qu’ils éloignent de moi leurs prostitutions et les cadavres de leurs rois, et je demeurerai au milieu d’eux à toujours. 10 Toi, fils d’homme, décris cette maison à la maison d’Israël, afin qu’ils soient confus à cause de leurs iniquités ; et qu’ils en apprécient la disposition. 11 Et, s’ils sont confus de tout ce qu’ils ont fait, fais-leur connaître la forme de la maison, et son arrangement, et ses issues, et ses entrées, et toutes ses formes, et toutes ses ordonnances, et toutes ses formes, et toutes ses lois ; et écris-les devant leurs yeux, afin qu’ils observent toute sa forme, et toutes ses ordonnances, et qu’ils les fassent. 12 C’est ici la loi de la maison : sur la cime de la montagne, tout le territoire qui l’entoure est un lieu très saint. Voici, telle est la loi de la maison.

Ézéchiel entend alors quelqu’un, c’est-à-dire l’Éternel, qui le parle « depuis la maison » (verset 6). Il est étonnant que l’Éternel parle à Ézéchiel tandis qu’« un homme » – c’est-à-dire le Fils de Dieu que nous connaissons en tant que le Seigneur Jésus, qui est aussi l’Éternel – se tient à côté de lui. Le fait que l’Éternel « parle » à Ézéchiel nous confirme qu’Il communique ses plans par sa Parole.

L’Éternel dit à Ézéchiel qu’Il a établi son « trône » ici, en ce lieu (verset 7). C’est de là qu’Il règne. C’est aussi le lieu de ses « pieds », ce qui signifie qu’Il y a droit et qu’Il fait valoir ce droit (cf. Ésa 66:1 ; Act 7:49 ; Jos 1:3). C’est le lieu de son repos, auquel tous ceux qui sont dans le royaume de paix peuvent participer. C’est le lieu où Il « demeurera au milieu des fils d’Israël à toujours », c’est-à-dire pendant le royaume de paix, au milieu de son peuple (cf. Exo 29:45-46 ; Psa 132:13-14).

Le temple a trois aspects. Premièrement, le temple est un livre d’enseignement sur la sainteté de Dieu. Deuxièmement, le temple est la demeure de Dieu, une demeure sainte qui ne peut plus être rendue impure. Troisièmement, le temple est un lieu de culte et de rassemblement. Ces aspects se reflètent aussi dans l’église, le temple spirituel à l’époque où nous vivons. Lors des réunions de l’église, nous pouvons expérimenter sa présence dans la sainteté et nous pouvons L’adorer. Pour nous, cela n’est pas lié à un lieu géographique (Jn 4:21).

L’Éternel peut habiter au milieu de son peuple parce que celui-ci ne rendra plus impur son saint nom, ni eux, ni leurs rois. Il en sera fini pour toujours de leur prostitution, c’est-à-dire de leur idolâtrie, tout comme il en sera fini de l’impureté causée par les cadavres de leurs rois près de sa maison (Jér 16:18 ; Zac 13:2). Cette impureté est la conséquence de leur idolâtrie passée, qu’ils ont commise dans leurs propres maisons (« leur seuil » et « leurs poteaux »), par laquelle ils ont écarté et remplacé l’Éternel (verset 8).

Celui qui franchit le seuil est dans la maison. Dans le « seuil », nous pouvons voir une certaine condition à remplir pour pouvoir entrer. Le peuple de Dieu a établi ses propres conditions, en plus de celles fixées par Dieu, pour pouvoir entrer dans sa maison. Pour Dieu, il suffit qu’une personne croie pour pouvoir appartenir à sa maison. Les hommes ont ajouté à cela l’appartenance à une église ou l’acceptation d’une confession de foi rédigée par des hommes comme condition supplémentaire. Ces seuils créés par les hommes n’existeront plus dans le royaume de paix et n’ont pas non plus leur place dans ce qui est aujourd’hui la maison de Dieu.

Nous reconnaissons le fait de placer leur seuil à côté de son seuil dans l’introduction de statuts humains dans la maison de Dieu, à côté des statuts qu’Il a donnés pour sa maison. Nous pouvons penser, par exemple, à l’introduction de formes de culte qui placent l’homme au centre. Si l’adoration procure un sentiment agréable, Dieu en sera aussi satisfait.

De même, enseigner des commandements humains qui rendent la parole de Dieu impuissante peut être considéré comme placer ses propre poteaux à côté de ceux de Dieu. Nous voyons cela partout où la tradition est la norme pour servir Dieu et non sa Parole. L’église catholique romaine en est l’exemple parfait. Ce qui fonctionne aussi bien aujourd’hui, c’est d’adapter la liturgie aux goûts de l’église. Une réunion doit avant tout être agréable. Ce sont les principes du marketing qui prévalent, et non les statuts de Dieu. On place ainsi son propre poteau à côté de celui de Dieu.

Le mur autour du temple qui doit empêcher le peuple d’approcher Dieu dans le temple n’est qu’une séparation extérieure. Dans leur cœur et dans leurs maisons, ils ont adoré des idoles. Ils ont ainsi rendu impur le saint nom de l’Éternel, et Il a dû les détruire dans sa colère. Toute cette impureté a été purifiée et appartient désormais au passé (verset 9). Il peut demeurer au milieu d’eux à toujours.

Ézéchiel, à nouveau appelé « fils d’homme », reçoit pour mission de décrire « cette maison » à ses compatriotes, « à la maison d’Israël » (verset 10). Le but est qu’ils soient confus à cause de leurs iniquités. Ils doivent apprécier, littéralement : mesurer, la disposition de la maison, c’est-à-dire s’intéresser de près à la façon dont l’Éternel l’a conçue.

Cette réflexion corrigera leur opinion sur sa maison et la mettra en accord avec la sienne. Ils apprendront à connaître la norme de sainteté de Dieu qui ressort clairement de la conception et de la bâtisse du temple. Cette réflexion leur fera aussi comprendre à quel point ils ont rendu impur le premier temple, celui de Salomon, et en quoi ils se sont égarés des prescriptions données par l’Éternel. Lorsqu’ils s’en rendront compte, ils auront honte de ce qu’ils ont fait au premier temple.

Si nous voulons connaître les pensées de Dieu concernant l’église comme sa maison, nous devons regarder la maison dans sa gloire initiale ou dans sa gloire finale et ultime. Dans le livre des Actes, nous voyons la maison dans sa gloire initiale. Tout est alors encore frais et puissant. L’Esprit de Dieu agit avec puissance dans l’église. Mais l’infidélité des croyants a rapidement entraîné la corruption et le déclin de l’église. Lorsque le Seigneur Jésus aura pris l’église auprès de Lui, elle répondra au dessein de Dieu. C’est ce que nous voyons dans le livre de l’Apocalypse.

La naissance de la maison de Dieu, l’église (Act 2:1-4), et son achèvement lorsque le Seigneur Jésus viendra la prendre auprès de Lui (1Th 4:14-18), montrent le plan de Dieu pour l’église. Entre la naissance et l’achèvement, nous voyons le fait de bâtir l’église sur la terre comme une responsabilité qui nous est confiée (1Cor 3:10-15). Si nous comparons notre travail de bâtir l’église comme une maison où Dieu peut habiter au plan de Dieu, nous voyons à quel point la différence est grande. Si nous prenons bien conscience de cette différence, nous aurons honte de ce que nous avons fait de la maison de Dieu.

Dans ce sentiment de honte et de confession, le peuple de Dieu est capable de recevoir d’autres communications concernant la maison de l’Éternel (verset 11). Le prophète montrera alors au peuple un plan du temple et l’expliquera plus en détail. Par « la forme de la maison », nous pouvons penser à son image générale, à l’aspect de l’ensemble. Nous pouvons appliquer cela à l’église universelle (Éph 2:21-22 ; 1Pie 2:5). L’Église ne connaît ni frontières ni dénominations. Il n’y a qu’une seule église. Les églises locales doivent être une reproduction à petite échelle de cette église universelle (cf. 1Cor 12:27).

« Son arrangement » concerne les différents bâtiments et pièces. Nous pouvons appliquer cela aux églises locales. L’église de Corinthe est différente de celle d’Éphèse, qui est elle-même différente de celle de Colosses. Mais toutes les églises locales doivent agir selon l’enseignement que Paul a donné « partout dans chaque assemblée » (1Cor 4:17 ; 7:17 ; cf. Apo 2:7,11,17,29 ; 3:6,13,22).

« Ses issues, et ses entrées » indiquent qu’il y a de la vie et de la liberté (cf. Jn 10:9). Les issues sont mentionnées en premier, avant les entrées (cf. Psa 121:8). À la lumière de la sainteté de ce lieu, cela semble souligner que celui qui se présente devant l’Éternel sort aussi vivant de sa présence (cf. Exo 24:9-11). Pour ceux qui sont rendus aptes à être en sa présence, ce lieu n’est pas effrayant (cf. Gen 28:16-17). Ils y entrent avec confiance et en ressortent remplis de joie et de force.

L’église est un lieu ou un organisme auquel les gens sont ajoutés après ils ont cru au Seigneur Jésus. Ils y sont, pour ainsi dire, ‘entrés’ et peuvent y adorer Dieu (1Pie 2:5). La vie du croyant se déroule aussi dans le monde. Ils sortent – sans sortir de l’église, bien sûr, car cela n’est pas possible – pour montrer qui est Dieu dans leurs activités quotidiennes (1Pie 2:9). Ils montrent qu’ils se sont convertis de leurs péchés et de leurs idoles et qu’ils vivent désormais pour Celui qui est mort et ressuscité pour eux et qu’ils attendent des cieux (1Th 1:9-10).

« Et toutes ses formes » désigne tout ce qui sert à la décoration, comme les chérubins et les palmiers. « Toutes ses ordonnances, et toutes ses formes, et toutes ses lois » concernent tout ce qui doit être observé lors d’un service dans le temple. Tout cela doit contribuer à mettre plus clairement en évidence « toute sa forme ». Dans l’application pour l’église, nous pouvons penser aux réunions où l’église se rassemble pour célébrer la cène ou pour prier (Act 2:42). Nous pouvons également penser au commandement de s’aimer les uns les autres (Jn 13:34-35) et aussi de maintenir la sainteté de la maison de Dieu (1Cor 5:13b). « Toute sa forme » sera un témoignage pour le monde.

Tout ce qu’Ézéchiel a vu dans les chapitres précédents et ce qu’il verra encore dans les chapitres suivants concernant l’arrangement et les prescriptions du culte, il doit le communiquer à ses compatriotes. Il doit aussi l’écrire « devant leurs yeux ». Cela n’a pas seulement pour but de les faire réfléchir, mais aussi de changer leur sentiment. Tout ce qu’il a dit et écrit doit être gardé dans la foi et avoir un effet sur leur vie, afin que celle-ci soit à la gloire de Dieu.

L’application de ce qui précède n’est pas difficile à faire. Dieu révèle ses pensées concernant sa maison, l’église, à ceux qui, dans l’humilité, se tournent vers Lui de tout leur cœur. Il peut révéler tous les détails concernant la vérité de l’église aux croyants qui se sont purifiés de leur impureté et qui ont honte d’avoir été si infidèles. Nous devons à nouveau être profondément impressionnés par la sainteté de la demeure de Dieu.

La loi fondamentale de la maison de Dieu est : la sainteté de la maison (verset 12). La maison de Dieu est « sur la cime de la montagne » (Ésa 2:2-3). De ce fait, tout le territoire qui entoure le temple est « un lieu très saint » ou ‘extrêmement saint’, ce qui souligne la séparation de tout le territoire par rapport à l’ensemble du pays qui l’entoure. Le nouveau temple sera ouvert à tous les nations. Le péché et le mal n’y seront pas tolérés. C’est pourquoi la sainteté est aussi la caractéristique de ce temple. Nous sommes donc aussi appelés à poursuivre la sainteté dans tous les domaines de notre vie (Héb 12:14).

13 - 17 L’autel

13 Et ce sont ici les mesures de l’autel, en coudées ; cette coudée vaut une coudée [ordinaire] plus une paume : la base avait une coudée [en hauteur], et une coudée en largeur ; et le rebord de son avancée, tout autour, un empan ; et c’était le socle de l’autel. 14 Et depuis la base sur le sol jusqu’à la banquette inférieure il y avait deux coudées, et une coudée en largeur ; et depuis la petite banquette jusqu’à la grande banquette, quatre coudées, et une coudée en largeur. 15 Et la montagne de Dieu avait quatre coudées, et, depuis le foyer [de l’autel] de Dieu s’élevaient les quatre cornes. 16 Et le foyer de Dieu avait douze [coudées] de longueur, sur douze de largeur, en carré, sur ses quatre côtés ; 17 et la banquette, quatorze [coudées] de longueur, sur quatorze de largeur, sur ses quatre côtés ; et le rebord qui l’entourait, une demi-coudée, et sa base une coudée tout autour ; et ses marches regardaient vers l’orient.

L’autel dont il est question au verset 13 est l’autel de l’holocauste. L’autel se trouve dans le parvis intérieur, devant la maison du temple. Tout comme l’autel des temples précédents, cet autel est le centre du culte. Tout autour de l’autel, un fossé est creusé dans le sol [selon la traduction néerlandaise de la Bible]. Il sert à recueillir le sang des animaux sacrifiés. Il y a d’abord une élévation d’un coudée, puis une autre de deux coudées (verset 14).

« La montagne de Dieu » est la base du foyer de l’autel. Le foyer se trouve à une hauteur de quatre coudées (verset 15). En lien direct avec le foyer, il est mentionné que l’autel a quatre cornes (cf. Exo 27:2 ; Psa 118:27). Le foyer indique le jugement qui frappe le sacrifice. Les quatre cornes indiquent la puissance du sacrifice et le nombre quatre indique sa portée : le résultat du sacrifice est offert à tous, aux quatre coins de la terre (Apo 7:1). L’un des noms de Dieu est « rocher » (Psa 18:3). Il est la garantie que ceux qui ont accepté le sacrifice de Christ ne perdront jamais leur salut. Le sacrifice garde toujours et immuablement sa valeur.

Le foyer est un carré de douze coudées de long et douze coudées de large (verset 16). Autour de l’autel s’étend une banquette ou une galerie de quatorze coudées de long et quatorze coudées de large (verset 17). Enfin, il y a un escalier à l’orient de l’autel. L’orient est le côté vers lequel le pécheur s’est dirigé, loin de Dieu (Gen 4:16 ; 11:2). C’est de ce côté qu’il revient vers Dieu. Dieu est approché depuis l’orient. Lorsque le sacrificateur se tient en haut de l’escalier, il regarde vers l’ouest, vers le temple, ce qui signifie que son regard est tourné vers la demeure de Dieu lorsqu’il offre des sacrifices.

L’escalier est nécessaire pour pouvoir offrir des sacrifices sur ce grand autel. L’autel est en quelque sorte un grand bâtiment de trois étages carrés. Chaque étage supérieur est deux coudées plus étroit que l’étage inférieur, ce qui donne à l’autel l’apparence d’une tour. Nous pouvons aussi le qualifier de monument. Les sacrificateurs travaillent au sommet.

Dans le royaume de paix, ce grand monument symbolise l’œuvre de Christ. Cet autel permet de garder cette œuvre à l’esprit pendant toute la durée du royaume de paix. Concrètement, cela signifie qu’il y aura un souvenir permanent de Golgotha. Ce souvenir s’exprime dans les sacrifices d’animaux qui seront à nouveau offerts pendant le royaume de paix.

Ces sacrifices d’animaux ne sont pas une négation de l’œuvre de Christ, mais un renvoi à son grand sacrifice. Ils sont offerts en mémoire de l’œuvre accomplie. Ces sacrifices d’animaux sont comparables à la cène, qui est aussi un repas commémoratif. Nous apportons aussi des sacrifices (spirituels) qui renvoient à son œuvre. Nous le faisons en sa mémoire, nous pensons à Lui, nous repensons à ce qu’Il a fait.

Un souvenir est aussi un mémorial, un monument qui rend visible ce qui s’est passé à l’époque. Le mémorial est non seulement un souvenir, mais aussi une proclamation. La demande du Seigneur Jésus « faites ceci en mémoire de moi » (1Cor 11:23-26) ne signifie pas seulement penser à Lui, ne jamais l’oublier, mais aussi témoigner au monde de ce qu’Il a fait. L’Éternel « a établi un mémorial de ses merveilles » (Psa 111:4).

Lors des réunions des croyants, nous célébrons la cène en mémoire de Lui, la cène étant en quelque sorte un monument à sa mort, à laquelle nous devons tout. C’est selon la volonté de Dieu qu’il y ait un mémorial de l’œuvre de son Fils, qui est au milieu de l’église en tant que ressuscité et vivant.

18 - 27 La consécration de l’autel

18 Et il me dit : – Fils d’homme, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Ce sont ici les ordonnances de l’autel, au jour où il sera fait, pour y offrir des holocaustes et pour faire aspersion du sang sur lui. 19 Et aux sacrificateurs Lévites, qui sont de la descendance de Tsadok, qui s’approchent de moi, pour faire mon service, dit le Seigneur, l’Éternel, tu donneras un jeune taureau comme sacrifice pour le péché. 20 Et tu prendras de son sang, et tu le mettras sur les quatre cornes de [l’autel], et sur les quatre coins de la banquette, et sur le rebord, tout autour ; et tu le purifieras, et tu feras propitiation pour lui. 21 Et tu prendras le taureau du sacrifice pour le péché, et on le brûlera dans le lieu de la maison, désigné [pour cela], en dehors du sanctuaire. 22 Et le second jour, tu présenteras un bouc sans défaut, comme sacrifice pour le péché ; et on purifiera l’autel comme on l’avait purifié par le taureau. 23 Quand tu auras achevé de purifier [l’autel], tu présenteras un jeune taureau sans défaut, et un bélier du petit bétail, sans défaut ; 24 et tu les présenteras devant l’Éternel, et les sacrificateurs jetteront du sel sur eux, et les offriront en holocauste à l’Éternel. 25 Pendant sept jours, tu offriras un bouc en sacrifice pour le péché, chaque jour ; et on offrira un jeune taureau et un bélier du petit bétail, sans défaut. 26 Pendant sept jours, on fera propitiation pour l’autel, et on le purifiera, et on le consacrera. 27 Et quand les jours seront achevés, il arrivera que, dès le huitième jour et ensuite, les sacrificateurs offriront sur l’autel vos holocaustes et vos sacrifices de prospérités ; et je vous aurai pour agréables, dit le Seigneur, l’Éternel.

Le Seigneur, l’Éternel, donne à Ézéchiel des « ordonnances de l’autel » (verset 18), c’est-à-dire sur la manière dont il doit être utilisé, comment y offrir des sacrifices. Le jour où l’autel sera prêt pour y offrir des holocaustes et y répandre du sang, Ézéchiel devra donner « aux sacrificateurs Lévites, qui sont de la descendance de Tsadok » qui s’approchent de l’Éternel pour Le servir, un sacrifice pour le péché (verset 19). La répétition « dit le Seigneur, l’Éternel, » montre qu’il s’agit d’un ordre important.

Ézéchiel en vient ici à exercer son ministère de sacrificateur, un ministère qu’il n’a jamais pu exercer. Il est remarquable que son service consiste à offrir un sacrifice aux sacrificateurs. Il n’offre pas lui-même de sacrifice. Cela rappelle le service de Moïse qui donne aussi à Aaron et à ses fils ce qui est nécessaire pour accomplir leur service de sacrificateurs (Lév 8:2,14). Ézéchiel pourra accomplir cette tâche dans la résurrection (cf. Ésa 26:19 ; Dan 12:2-3,13). Cela a dû être une source d’encouragement particulière pour ce sacrificateur-prophète.

Ézéchiel est appelé « fils d’homme », ce qui nous rappelle le Seigneur Jésus en tant que Fils de l’homme. La résurrection du Seigneur Jésus donne à ceux qu’Il a rachetés une raison d’honorer Dieu. En tant que ressuscité, il se tient au milieu des rachetés et dirige Lui-même l’adoration de Dieu. Nous le voyons au Psaume 22, où nous Le voyons comme le sacrifice pour le péché. Après avoir accompli l’œuvre pour le péché décrite dans ce psaume (Psa 22:1-22a), Il appelle tous ceux qui craignent Dieu à louer et à honorer Dieu (Psa 22:23-24). Il met ainsi des sacrifices (spirituels) à la disposition des siens.

C’est l’Éternel qui détermine quel animal servira d’offrande pour le péché. Le sacrifice pour le péché doit être un jeune taureau (cf. Lév 4:3 ; 4:14 ; 16:3 ; Nom 8:8 ; Ézé 43:25). Ézéchiel doit mettre le sang de ce sacrifice pour le péché sur les quatre cornes de l’autel (cf. Exo 29:12 ; Lév 4:7,18 ; 16:18) et aussi sur le rebord autour de l’autel (verset 20). Ainsi, l’autel sera purifié et la propitiation sera faite (cf. Exo 29:36).

Pour mettre le sang sur les quatre cornes de l’autel, Ézéchiel doit se tenir debout sur l’autel et en faire le tour. Il voit ainsi l’autel dans toute sa puissance agissant dans toutes les directions, et cette puissance est rendue possible par le sang du sacrifice pour le péché, le Seigneur Jésus. D’un point de vue spirituel, nous faisons le tour de l’autel lorsque nous réfléchissons à la diversité de l’œuvre de Christ et à la portée de son œuvre d’expiation, à ce que son œuvre signifie tant pour Dieu que pour le monde (Psa 26:6-8).

Après avoir mis le sang du sacrifice pour le péché, Ézéchiel doit prendre le taureau pour le faire brûler par l’un des sacrificateurs des fils de Tsadok « dans le lieu de la maison, désigné [pour cela], en dehors du sanctuaire » (verset 21 ; cf. Lév 16:27 ; Exo 29:14 ; Lév 4:12 ; Héb 13:13)

La consécration de l’autel n’est pas encore terminée. Le second jour, « un bouc sans défaut » doit être présenté « comme sacrifice pour le péché » (verset 22). Tout comme le jeune taureau, il sert à purifier l’autel. La purification est alors achevée, mais la consécration n’est pas encore terminée (verset 23). Il faut encore offrir un jeune taureau et un bélier du petit bétail, tous deux sans défaut. Ils doivent être présentés « devant l’Éternel » (verset 24).

Avant d’être sacrifiés, les sacrificateurs doivent jeter du sel sur le jeune taureau et le bélier. Cela est déjà prescrit dans l’ancienne alliance (Lév 2:13c). Le sel est le signe de l’alliance (Nom 18:19 ; 2Chr 13:5). Le sel conserve et empêche la détérioration, c’est donc un symbole approprié, non seulement de l’ancienne alliance, mais aussi de la nouvelle.

La prescription relative à la consécration de l’autel se poursuit par l’ordre d’offrir chaque jour pendant sept jours un bouc en sacrifice pour le péché (verset 25). Un jeune taureau et un bélier sans défaut doivent aussi être offerts en sacrifice. Pendant sept jours – ce qui correspond à une période complète – une propitiation doit être faite pour l’autel, afin de le purifier et de le consacrer pour son utilisation (verset 26 ; cf. Exo 29:35 ; Lév 8:33).

Après la période de sept jours, un huitième jour suit, marquant le commencement de tous les jours qui suivent, « et ensuite » (verset 27). Un huitième jour est la suite d’une période de sept jours terminée et marque donc également le commencement d’une nouvelle période, une période sans fin, tous les jours, « et ensuite ». Le huitième jour renvoie à l’éternité. Le huitième jour, l’autel va enfin remplir la fonction pour laquelle il a été fait. Cette fonction se poursuivra pour l’éternité. Dans le ciel, nous continuerons notre service sacerdotal de manière parfaite et sans fin.

Les sacrificateurs offriront leurs holocaustes et leurs sacrifices de prospérités sur cet autel. Nous n’entendons plus parler d’offrandes pour le péché. Les holocaustes symbolisent l’œuvre que le Seigneur Jésus a accomplie parfaitement pour Dieu. Les sacrifices de prospérités symbolisent la communion qui existe, sur la base de son œuvre, avec le Père et le Fils et entre nous. Ces deux sacrifices parlent de la satisfaction que Dieu a envers les siens sur la base du sacrifice de son Fils.

Comme cela a déjà été souligné, le fait que des sacrifices littéraux soient à nouveau offerts dans le royaume de paix n’est pas en contradiction avec l’œuvre accomplie une fois pour toutes par Christ. À notre époque, tous les sacrifices de l’Ancien Testament ont trouvé leur accomplissement en Christ et dans ce qu’Il a accompli (voir la lettre aux Hébreux). À l’époque du royaume de paix, lorsque Dieu aura renoué le lien avec son peuple terrestre, Israël, ces sacrifices seront un souvenir de l’œuvre accomplie une fois pour toutes par Christ. Cela est comparable à la cène dans notre époque, qui est aussi un repas commémoratif.

L’Israélite du royaume de paix sera parfaitement sûr du pardon de ses péchés grâce au sang versé une fois pour toutes par Christ (Héb 8:10-12). Les sacrifices ne seront alors plus un rappel constant des péchés, comme c’était le cas sous l’ancienne alliance (Héb 10:1-4).

Ce magnifique passage sur la consécration de l’autel se termine par les paroles « et je vous aurai pour agréables, dit le Seigneur, l’Éternel ». Le sacrifice de Christ sera toujours présent à l’esprit de Dieu. Dieu nous voit, nous qui sommes sacrificateurs, en Lui. C’est pourquoi nous pouvons être agréables pour Lui. Tout ce que nous sommes et tout ce que nous recevons, nous le devons uniquement à Celui sur qui repose la faveur de Dieu. Nous sommes « rendus agréables dans le Bien-aimé » (Éph 1:6). Dieu a rendu témoignage de Lui en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir » (Mt 3:17). Nous sommes tout à fait d’accord avec cela et nous Lui offrons le fruit ou les sacrifices de nos lèvres (Héb 13:15 ; Osé 14:2-3) en disant du fond du cœur au Père : ‘Il est ton Fils bien-aimé, en qui nous avons aussi trouvé notre plaisir.’

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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