Introduction
Dans ce chapitre, le guide amène le prophète dans le temple lui-même. Il donne les dimensions des piliers et des portes, tant du lieu saint que du lieu très saint (versets 1-4). Il poursuit avec les dimensions du mur de la maison et une description des chambres latérales (versets 5-11). Ensuite, nous apprenons l’emplacement et les dimensions du bâtiment à l’ouest du temple (verset 12). La maison est ensuite mesurée (versets 13-15a) et les matériaux et les décorations de la maison sont mentionnés (versets 15b-21). L’autel en bois est ensuite décrit (verset 22). Le chapitre se termine par une description des portes de la maison et des fenêtres fermées, ou, meilleur : fenêtres à barreaux (versets 23-26).
1 - 4 Le lieu saint et le lieu très saint
1 Et il m’amena dans le temple ; et il mesura les piliers, six coudées en largeur d’un côté et six coudées en largeur de l’autre, la largeur de la tente ; 2 et la largeur de l’entrée, dix coudées, et les côtés de l’entrée, cinq coudées d’un côté et cinq coudées de l’autre ; et il mesura sa longueur, 40 coudées, et la largeur, 20 coudées. 3 Et il entra dans l’intérieur ; et il mesura le pilier de l’entrée, deux coudées, et l’entrée, six coudées, et la largeur de l’entrée, sept coudées. 4 Et il mesura sa longueur, 20 coudées, et la largeur, 20 coudées, en face du temple. Et il me dit : – C’est ici le lieu très saint.
L’Homme conduit Ézéchiel toujours plus loin dans le complexe du temple. Ézéchiel est maintenant amené « dans le temple », le bâtiment (verset 1). Là, il mesure les piliers. Ceux-ci ont une largeur de six coudées de chaque côté de l’entrée. Selon certains, le fait que les piliers aient « la largeur de la tente » signifie que cela souligne la grande splendeur de ce temple par rapport au tabernacle. La largeur totale des deux piliers est de douze coudées. C’est exactement la largeur du tabernacle dans son ensemble, c’est-à-dire les huit panneaux du côté ouest de chaque coudée et demie, soit douze coudées, ce qui correspond à la ‘largeur de la tente’ (Exo 26:16,25).
L’entrée, c’est-à-dire l’espace entre les deux piliers, mesure dix coudées de large. Les deux côtés (des poteaux) de l’entrée mesurent chacun cinq coudées (verset 2). Après l’entrée, l’Homme et Ézéchiel pénètrent dans l’espace situé devant le lieu très saint, appelé ‘le lieu saint’ dans le tabernacle (Exo 26:33 ; Ézé 41:23). Cet espace mesure 40 coudées de long et 20 coudées de large. Ce sont aussi les dimensions du temple de Salomon (1Roi 6:2-3).
Ézéchiel, en tant que sacrificateur, est autorisé à entrer dans le lieu saint. Lorsque l’Homme entre dans le lieu très saint, nous ne lisons pas qu’Ézéchiel l’accompagne. Ézéchiel n’est pas souverain sacrificateur et n’est donc pas autorisé à entrer dans le lieu très saint (cf. Héb 9:6-8). L’Homme y entre donc seul (verset 3).
Pour nous, l’accès à Dieu dans le sanctuaire intérieur nous est ouvert par l’œuvre de Christ (Héb 10:19-22a). Nous connaissons Dieu comme Père et avons accès à Lui par Christ, par un seul Esprit (Éph 2:18).
Le pilier de l’entrée mesure deux coudées. Il est nettement plus étroit que celui de l’entrée du lieu saint. La largeur de l’entrée est donnée en deux mesures. L’ouverture elle-même mesure six coudées et le mur à côté de l’ouverture mesure sept coudées de chaque côté, soit 20 coudées au total. La largeur de l’entrée diminue à mesure que l’on s’enfonce dans le bâtiment. Chez le portique, l’entrée mesure quatorze coudées, soit vingt coudées moins deux fois trois coudées (Ézé 40:47-48). L’entrée suivante mesure dix coudées de large (Ézé 41:2). L’accès au lieu très saint mesure sept coudées de large (Ézé 41:3).
La longueur et la largeur du lieu très saint sont toutes deux de vingt coudées (verset 4). La hauteur n’est pas précisée. C’est ici que l’Homme rompt son silence pour la deuxième fois. Il dit à Ézéchiel que cet espace est « le lieu très saint ». En tant que sacrificateur, Ézéchiel le savait certainement déjà. Le fait que l’Homme le dise souligne le caractère saint de ce lieu. Ézéchiel a dû être profondément impressionné par ce qu’il a vu depuis le lieu saint. Aaron ne pouvait entrer dans le lieu très saint qu’une fois par an, non sans sang (Héb 9:7) et pour ainsi dire enveloppé par la nuée de l’encens (Lév 16:12-13).
5 - 11 Les chambres latérales
5 Et il mesura le mur de la maison, six coudées ; et la largeur de [chaque] chambre latérale, quatre coudées, tout autour de la maison. 6 Et les chambres latérales étaient, chambre sur chambre, [au nombre de] trois, et cela 30 fois ; et elles rentraient dans le mur qu’avait la maison vers les chambres latérales, tout autour, afin qu’elles y soient appuyées ; mais elles n’étaient pas appuyées dans le mur de la maison. 7 Et il y avait aux chambres latérales un élargissement, et il allait tournant toujours vers le haut, car le pourtour de la maison allait toujours vers le haut tout autour de la maison ; c’est pourquoi la largeur de la maison était [plus grande] vers le haut ; et ainsi l’étage du bas menait à l’étage du haut par celui du milieu. 8 Je vis aussi à la maison une élévation tout autour, – les fondations des chambres latérales, une pleine canne, six coudées jusqu’à la jonction. 9 La largeur du mur qu’avaient les chambres latérales, en dehors, était de cinq coudées, comme aussi ce qui était laissé libre le long du bâtiment des chambres latérales qui étaient [attenantes] à la maison. 10 Et entre les cellules [et la maison] il y avait une largeur de 20 coudées, autour de la maison, tout autour. 11 Et l’entrée des chambres latérales était dans [l’espace] laissé libre, une entrée vers le nord, et une entrée vers le midi ; et la largeur de l’espace libre était de cinq coudées, tout autour.
L’homme mesure ensuite l’épaisseur du mur de la maison (verset 5). Le mur a une épaisseur de six coudées. L’épaisseur du mur semble importante en raison des chambres latérales qui sont mentionnées immédiatement après. Ces chambres latérales sont bâties tout autour de la maison, c’est-à-dire le long des côtés nord, ouest et sud, contre le mur (cf. 1Roi 6:5-6).
Ces chambres latérales sont bâties sur trois étages, avec 30 chambres latérales par étage (verset 6). Au total, il y a 90 chambres latérales. Les chambres ont été rentrées dans le mur pour les fixer à la maison. Cette construction sert d’appuis, car le mur elle-même ne doit pas avoir d’appuis.
Le premier étage, la rangée centrale de chambres latérales, est plus large que les chambres latérales du rez-de-chaussée et les dépasse. Le deuxième étage, la rangée supérieure de chambres latérales, est à son tour plus large que le premier étage. La rangée supérieure de chambres latérales dépasse à son tour la rangée centrale de chambres latérales (verset 7). Un escalier mène du rez-de-chaussée au premier étage et du premier étage au deuxième étage. L’escalier relie les trois étages avec leurs chambres latérales. Le texte mentionne que les chambres élargissent la maison vers le haut, ce qui signifie que les chambres font partie intégrante de la maison et ne sont pas seulement un appendice.
D’un point de vue spirituel, cela signifie que nous pouvons accroître notre intelligence spirituelle des choses célestes. Cela se produit lorsque nous cherchons « ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » et lorsque nous pensons « à ce qui est en haut » (Col 3:1-2). Cela ‘élargit’ notre pensée sur l’église de Dieu, afin qu’elle soit plus conforme à sa vision. Nous ‘tournons vers le haut’ quand nous lisons sa Parole et que nous nous laissons éclairer par l’Esprit. Nous reconnaissons les trois ‘niveaux’ de la croissance spirituelle dans les trois étapes de croissance mentionnées par l’apôtre Jean dans sa première lettre. En principe, un croyant passe du stade de petits enfants (« rez-de-chaussée ») à celui de jeune gens (« étage intermédiaire ») et de gens homme à celui de père en Christ (« étage supérieur ») (1Jn 2:12-18).
Ézéchiel voit (« je vis ») que la maison est sur une élévation, ce qui la place plus haut que le parvis qui l’entoure (verset 8). Cette élévation est formée par les fondations des chambres latérales. Elle souligne le lien étroit entre les chambres et la maison. La hauteur des fondations est de six coudées.
La partie du mur contre laquelle sont bâties les chambres latérales mesure cinq coudées de large (verset 9). La galerie de 30 chambres latérales ne fait pas le tour sans interruption de la maison, mais est interrompue à un endroit par un espace de 20 coudées (verset 10).
Les chambres latérales ont deux entrées, une vers le nord et une vers le midi (verset 11). Devant ces deux entrées se trouve un espace ouvert de cinq coudées. Cet espace ouvert fait le tour de tout le bâtiment. Il est comme un trottoir devant une rangée de maisons. Les sacrificateurs peuvent accéder à leur chambre par ce passage piétonnier. Il sert également de liaison entre les chambres, ce qui exprime l’unité et la connexion entre les différentes chambres. Chacun a une chambre, mais peut se rendre dans une autre chambre par le chemin piétonnier. Cela souligne la communion entre les sacrificateurs.
12 Le bâtiment du côté de l’occident
12 Et le bâtiment qui était devant la place séparée, du côté de l’occident, avait une largeur de 70 coudées, et le mur du bâtiment avait cinq coudées d’épaisseur tout autour, et sa longueur était de 90 coudées.
Nous lisons ici qu’à l’arrière du temple, c’est-à-dire au côté de l’occident, se trouve un autre bâtiment. Ce bâtiment fait partie du complexe du temple. Il est situé à l’intérieur « de la place séparée ». La fonction de ce bâtiment n’est pas précisée. Si nous regardons le temple de Salomon, celui-ci a aussi un bâtiment de ce type à l’occident (1Chr 26:18). C’est là que se trouve « la porte de Shalléketh », qui signifie ‘porte de rejet’ (1Chr 26:16). Ce bâtiment sert peut-être à stocker les déchets, afin de les retirer ensuite du lieu saint du temple.
Nous pouvons appliquer cela à une église locale et au corps du croyant individuel en tant que temple du Saint Esprit (1Cor 3:16 ; 6:19). Nous devons donc aussi ôter de l’église et de notre vie et de notre pensée personnelles tout ce qui n’est pas conforme à la sainteté de Dieu le Saint Esprit.
Dans le cadre de notre ‘service dans le temple’, il peut arriver que certaines pensées concernant le Seigneur Jésus soient contraires à l’Écriture, par exemple qu’Il pouvait pécher, bien qu’Il ne l’ait pas fait, comme on le précise alors. Si nous prenons conscience, personnellement ou collectivement, qu’une telle pensée n’est pas conforme à l’Écriture, nous devons l’ôter par la « porte de rejet », c’est-à-dire la condamner devant Dieu.
13 - 21 Dimensions, matériaux et décoration
13 Et il mesura la maison : la longueur, 100 coudées ; et la place séparée, et le bâtiment, et ses murs, la longueur, 100 coudées ; 14 et la largeur du devant de la maison et de la place séparée, vers l’orient, 100 coudées. 15 Et il mesura la longueur du bâtiment devant la place séparée, à l’arrière, et ses galeries, d’un côté et de l’autre, 100 coudées ; et le temple intérieur, et les portiques du parvis. 16 Les seuils, et les fenêtres fermées, et les galeries du pourtour, – aux trois – (vis-à-vis des seuils il y avait une boiserie mince, tout autour, et depuis le sol jusqu’aux fenêtres, et les fenêtres étaient couvertes) 17 et le dessus de l’entrée, et jusqu’à la maison intérieure, et au-dehors, et tout le long du mur, tout autour, intérieurement et extérieurement, [tout avait ses] mesures. 18 Et on [y] avait fait des chérubins et des palmiers, un palmier entre deux chérubins ; et le chérubin avait deux faces : 19 une face d’homme vers le palmier, d’un côté, et une face de jeune lion vers le palmier, de l’autre côté ; on avait fait [ainsi] sur toute la maison, tout autour. 20 Depuis le sol jusqu’au-dessus de l’entrée, on avait fait des chérubins et des palmiers, et [sur] le mur du temple. 21 Les poteaux [de la porte] du temple étaient carrés, ainsi que [ceux du] devant du lieu saint : ils avaient le même aspect.
L’Homme mesure également le temple proprement dit, la maison (verset 13). La longueur est de 100 coudées, mesurée d’est en ouest, d’un mur à l’autre. La largeur de la maison, du nord au sud, est aussi de 100 coudées (verset 14). La longueur et la largeur de la maison sont de 100 coudées, ce qui en fait un carré parfait. Le bâtiment situé à l’ouest a aussi une longueur de 100 coudées (verset 15a).
Ce qu’Ézéchiel transmet ici n’est pas seulement des nombres morts. En tant que sacrificateur, il porte un intérêt profond au temple en tant que lieu de la présence de Dieu. Ézéchiel a dû ressentir le même enthousiasme que l’apôtre Paul lorsqu’il écrit aux Corinthiens : « Selon la grâce de Dieu qui m’a été donnée, comme un sage architecte, j’ai posé le fondement, et un autre édifie dessus ; mais que chacun considère comment il édifie dessus. Car personne ne peut poser d’autre fondement que celui qui est posé, qui est Jésus Christ » (1Cor 3:10-11). Et un peu plus loin, il écrit : « Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (1Cor 3:16).
Avec Ézéchiel, nous pouvons être impressionnés par le fait que Dieu a donné à tout sa mesure pour sa maison terrestre, le temple (comme il est au verset 17 « [tout avait ses] mesure »). Pour nous, cela signifie que nous sommes impressionnés par le fait que dans la maison de Dieu aujourd’hui, l’église, chaque membre est à sa place et peut y fonctionner comme Il le détermine : « Mais le seul et même Esprit opère tout cela, distribuant à chacun en particulier comme il lui plaît » (1Cor 12:11). Afin d’exercer le don au bon endroit, au bon moment et de la bonne manière, chaque membre reçoit « la grâce […] selon la mesure du don de Christ » (Éph 4:7).
Toute violation de l’ordre de Dieu provoque le désordre. Nous le voyons dans l’histoire de l’église. De nombreux statuts humains qui ont été introduits dans l’église, parfois avec les meilleures intentions, ont mis de côté l’ordre de Dieu. Ce n’est plus Dieu qui a son mot à dire dans sa maison, mais l’homme qui veut régir et diriger lui-même. Mais Dieu ne renonce jamais à ses droits sur sa maison. Aujourd’hui encore, Il nous dit clairement aussi dans sa Parole comment nous devons nous comporter dans sa maison, « qui est l’église du Dieu vivant » (1Tim 3:14-15).
Le verset 15b marque le début d’une nouvelle section. Il mentionne les matériaux utilisés pour l’intérieur du temple, les portiques du parvis, le seuil, les fenêtres fermées, ou, meilleur : fenêtres à barreaux et les galeries : tout a « une boiserie mince, tout autour » (versets 15b-16a). Il est également précisé que le mur, jusqu’à une certaine hauteur, c’est-à-dire « le dessus de l’entrée », est entourée de bois, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur (versets 16b-17). Cela signifie que les murs des trois parties du temple – le lieu saint, le lieu très saint et le portique – sont recouverts de bois à l’intérieur.
Les hauteurs ne sont pas indiquées ici. D’une part, le temple est sur la terre, c’est un bâtiment terrestre. D’autre part, le temple est en liaison directe avec le ciel, c’est comme s’il s’élevait jusqu’au ciel, jusqu’à une hauteur impossible à exprimer en nombre. Comme la gloire de l’Éternel y demeure, toute mesure de hauteur disparaît. Par sa présence sur la terre, le ciel et la terre sont reliés l’un à l’autre. Il est frappant de constater que l’argent et l’or ne sont pas aussi mentionnés. Serait-ce parce que la gloire de l’Éternel rend le temple si resplendissant que même l’or en pâlit ?
Les murs intérieurs et extérieurs sont ornés de chérubins et de palmiers (verset 18). Il est dit que les chérubins ont deux faces. L’une est « une face d’homme », l’autre « une face de jeune lion ». Chacun des deux faces regarde d’un côté, c’est-à-dire que l’une regarde vers la gauche et l’autre vers la droite. Comme il y a un palmier entre deux chérubins, la face d’homme et la face de jeune lion regardent tous deux vers un palmier (verset 19). Ces chérubins et ces palmiers se trouvent sur « le mur du temple », c’est-à-dire dans le lieu très saint (verset 20). Nous les retrouvons aussi dans le temple de Salomon (1Roi 6:29:32,35 ; 7:36).
Les chérubins rappellent la sainteté de Dieu (Gen 3:24). La face d’homme rappelle le Seigneur Jésus en tant que Fils de l’homme à qui le Père a donné « autorité d’exercer le jugement aussi, parce qu’il est le Fils de l’homme » (Jn 5:27). La face de jeune lion rappelle la dignité et la majesté du Seigneur Jésus en tant que Dominateur dans le royaume de paix. Il est « le lion qui est de la tribu de Juda » (Apo 5:5). Les palmiers sont une image de la paix et de la victoire, ainsi que de leurs fruits, obtenus grâce à l’œuvre de Christ sur la croix. Ils évoquent aussi la victoire à venir au temps de la fin et la paix qui s’ensuivra, avec la joie qui l’accompagnera après la grande tribulation.
Les poteaux de la porte du temple – c’est-à-dire l’ensemble de l’ouverture de la porte avec les poteaux latéraux, le linteau et le seuil – sont carrés (verset 21). Quand Ézéchiel regarde l’entrée du lieu très saint (le sanctuaire), il voit que celle-ci ressemble à la façade du temple. Cela indique que l’accès à l’église sur la terre (le temple, la maison) et l’accès au sanctuaire dans le ciel (le lieu très saint) sont tous deux basés sur le Seigneur Jésus en tant que « porte ». La foi en Lui donne accès à l’un et à l’autre.
22 L’autel dans le temple
22 L’autel de bois était haut de trois coudées, et sa longueur était de deux coudées ; et il avait ses angles ; et sa longueur et ses côtés étaient de bois. Et il me dit : – C’est ici la table qui est devant l’Éternel.
L’attention se porte alors sur le seul objet qui semble se trouver dans le temple, « l’autel de bois ». Il s’agit d’un autel différent de l’autel de l’holocauste, car celui-ci se trouve dans le parvis (Ézé 43:13-17). Ces deux autels sont les seuls objets de tout le temple qui soient explicitement mentionnés : un autel dans le sanctuaire et un autel dans le parvis intérieur.
Cet autel occupe la place où se trouvait l’autel d’or pour faire fumer l’encens dans le tabernacle et dans le temple de Salomon (Exo 30:1-2 ; 1Roi 7:48). Seulement, cet autel est plus grand et entièrement de bois. Le matériau est particulièrement mis en évidence dans la description, qui précise que les angles, la longueur et les côtés sont « de bois ».
La description de cet autel ne mentionne pas l’or, contrairement à celle de l’autel pour faire fumer l’encens dans le tabernacle et dans le temple, qui en sont tous deux recouverts (Exo 30:3 ; 1Roi 6:20). Cela ne signifie toutefois pas qu’il ne sera pas utilisé. Le prophète Aggée dit que la dernière gloire de la maison – par laquelle il désigne le temple décrit ici – sera plus grande que la première gloire de la maison. Il fait ainsi référence au temple de Salomon (Agg 2:10). On peut en déduire qu’il n’est pas inconcevable que des métaux précieux soient utilisés lors de la construction effective.
Tout l’espace est vide, à l’exception de ce petit autel. C’est le seul objet dans le lieu saint. Il n’y a pas d’arche dans le lieu très saint, mais c’est là que demeure la gloire de l’Éternel. Dans le lieu saint du tabernacle et du temple, on trouve aussi la table des pains de présentation et le chandelier. Ceux-ci sont absents ici. Il n’est question ici que de l’autel. Ici, l’Homme rompt le silence pour la troisième fois en remarquant que cet autel est « la table qui est devant l’Éternel ».
Ce qu’Il dit à propos de l’autel montre qu’il s’agit de communion avec Dieu. Une table est une image de communion. Il dit que la table « est devant l’Éternel », soulignant ainsi qu’il s’agit de communion avec Dieu, de communion en sa présence. Il s’agit avant tout de ce que représente l’autel, de sa symbolique, qui renvoie à l’approche de Dieu pour avoir communion avec Lui.
Il est remarquable que cet autel soit appelé « table ». C’est ainsi que l’autel de l’holocauste est aussi appelé (Ézé 44:16 ; cf. Mal 1:7:12). Comme dit, une table évoque la communion. Il n’est donc pas surprenant que Paul utilise cette image en relation avec la célébration de la cène et parle de « la table du Seigneur » (1Cor 10:21). Contrairement à la table (autel de bois) dans le temple dans le royaume de paix, il y a ici un peuple qui se rassemble et a communion entre eux, avec Dieu et avec le Seigneur Jésus.
Ce qui frappe à propos de cet autel de bois, c’est que nous ne lisons rien au sujet de sacrificateurs qui servent à cet autel. Nous pouvons nous demander pourquoi cet autel, cette table, se trouve là. L’idée générale associée à un ‘autel’ est celle du ‘sacrifice’, et celle associée à une ‘able’ est celle de la ‘communion’. Cet ‘autel-table’ est là pour offrir des sacrifices à Dieu et exprimer ainsi la communion avec Lui. Mais les sacrificateurs ne s’y rendent pas. Il semble que Dieu indique dans ce temple que, aussi privilégiés que soient les sacrificateurs appartenant à la famille de Tsadok dans le royaume de paix, il y a quelque chose qui n’est pas réservé à ces sacrificateurs terrestres.
Il y a un sanctuaire intérieur avec un autel symbolique qui indique qu’il y a dans le sanctuaire intérieur une communauté qui, sur la base du sacrifice de Christ, est en communion avec Dieu, autour du Seigneur Jésus. C’est la table qui se trouve devant sa face. C’est le privilège de l’église. Cela peut déjà être une réalité lorsque l’église se réunit.
23 - 26 Les portes
23 Et le temple et le lieu saint avaient deux portes. 24 Et aux portes il y avait deux battants, deux battants tournants : deux à une porte, et deux battants à l’autre [porte]. 25 Et sur elles, sur les portes du temple, on avait fait des chérubins et des palmiers, comme on les avait faits sur les murs. Et il y avait un entablement en bois sur la façade du portique, en dehors, 26 et des fenêtres fermées, et des palmiers, de part et d’autre, sur les côtés du portique et des chambres latérales de la maison et des entablements.
Les deux parties du temple, le lieu saint et le lieu très saint, ont chacune une porte (verset 23). La forme et le fonctionnement des portes sont décrits (verset 24). Tout comme sur les murs, des chérubins et des palmiers sont faits sur les portes (verset 25). Les portes de la maison de Dieu sont une image du Seigneur Jésus. Il est « la porte » (Jn 10:7,9). Ce n’est que par Lui qu’il est possible d’accéder au Père (Jn 14:6 ; Éph 2:18). Les chérubins sur les portes symbolisent la sainteté de Dieu. Les palmiers symbolisent le fruit et la victoire.
Sur la façade du portique, au-dessus de la porte, il y a « un entablement en bois », une sorte de marquise. Son but est de protéger du soleil ou de la pluie les sacrificateurs qui veulent entrer, mais qui doivent encore attendre un moment. Dieu veille à ce que l’entrée de sa maison soit protégée contre les influences qui empêchent d’y entrer.
Des deux côtés du portique se trouvent des fenêtres fermées, ou, meilleur : fenêtres à barreaux, et des palmiers (verset 26). On les trouve aussi sur les chambres latérales et les entablements. La maison de Dieu est un lieu où les fenêtres laissent passer la lumière, mais où, grâce aux barreaux, rien ne peut entrer qui n’y a pas sa place. Cela vaut pour la maison et les chambres qui y sont rattachées.