Introduction
Ézéchiel 40 marque le début de la dernière partie du livre. Après le rétablissement d’Israël dans son pays (Ézéchiel 36-37) et la destruction de ses derniers ennemis (Ézéchiel 38-39), le royaume de paix peut être établi dans toute sa gloire. Alors que presque tous les autres prophètes se contentent de mentionner le royaume de paix, parfois avec une brève description de cette paix, Ézéchiel, dans ces derniers chapitres (Ézéchiel 40-48), décrit en détail le nouveau temple, le nouveau sacerdoce et la nouvelle répartition du pays dans le royaume de paix.
Après tous les combats, la paix règne enfin partout sur la terre. Le centre de cette paix est le sanctuaire – déjà mentionné en Ézéchiel 37 (Ézé 37:26,28) – où l’Éternel habite et est servi.
Ézéchiel 40-48 peut être divisé comme suit :
1. Ézéchiel donne d’abord une description du sanctuaire (Ézéchiel 40:1-42:20), dans lequel la gloire de l’Éternel revient (Ézéchiel 43:1-12).
2. Ensuite, il décrit l’autel et sa dédication, ainsi que le service sacerdotal qui se déroule dans le sanctuaire (Ézéchiel 43:13-47:12). Il peut donner cette description parce que l’Éternel lui donne dans une vision une image du sanctuaire et de ses statuts.
3. Dans la dernière partie (Ézéchiel 47:13-48:35), nous voyons les nouveaux habitants du pays et la répartition du pays entre les douze tribus.
La discussion de cette dernière partie du livre d’Ézéchiel n’est pas toujours facile. Les exégètes ont souligné les problèmes suivants pour son interprétation et son application :
1. La description n’est pas complète.
2. Il existe des différences dans les manuscrits hébreux, avec parfois une distinction entre ce qui est écrit et ce qui est lu.
3. Le texte de la Septante (LXX) est dans certains cas plus clair que le texte hébreu (et parfois repris tacitement par les traducteurs).
4. Les termes architecturaux spécifiques utilisés, dont la signification était déjà inconnue à l’époque de la LXX.
Comme mentionné précédemment, la description du sanctuaire qu’Ézéchiel voit dans sa vision n’est pas complète. Par exemple, la plupart des hauteurs ne sont pas mentionnées. De plus, les matériaux nécessaires à la construction du sanctuaire ne sont généralement pas mentionnés. Ces matériaux sont mentionnés dans la construction du tabernacle par Moïse et dans celle du temple par Salomon.
L’absence de liste des matériaux semble indiquer que cette description porte principalement sur la présence et l’utilisation du temple, son existence et son objectif. Il est toutefois mentionné ailleurs que les matériaux seront fournis par les rois de divers pays (Psa 68:30), d’où viendront aussi des personnes pour aider à bâtir (Zac 6:15a).
La description du tabernacle n’est aussi pas donnée en détail. Mais ce qui manque dans cette description n’est pas un manque insurmontable pour son construction et son dressage par Moïse. Moïse a en effet vu l’exemple du tabernacle sur la montagne (Exo 25:9,40 ; Héb 8:5). Il en est de même pour le temple de Salomon, car Salomon a reçu par écrit les plans du temple de son père David (1Chr 28:19).
Le temple qu’Ézéchiel voit sera bâti par le Messie Lui-même, le Seigneur Jésus (Zac 6:12). Nous avons peut-être devant nous une description incomplète de ce temple, insuffisante pour le reconstruire en détail. Le Seigneur Jésus, en tant qu’architecte, est la garantie que ce temple sera parfait dans les moindres détails. Il ne manquera rien. Chaque élément et chaque espace seront à leur place et auront les dimensions appropriées. Ils seront en parfaite harmonie et en proportion avec tous les autres éléments et espaces.
La liste assez aride des dimensions semble assez technique. La description semble donc, tout comme pour le tabernacle, peu nourrissante pour le cœur. Mais tous ceux qui ont appris que Dieu a fait écrire chaque mot de sa Parole parce qu’Il le juge important pour nous, auront envie de savoir ce qu’Il a aussi à nous dire à travers cette description. Car « toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2Tim 3:16-17).
Aussi, même si nous ne savons pas la signification ou la place exacte de certains détails, il est clair que Dieu agit de manière ordonnée, selon un plan bien défini. Cela rappelle l’ordre qu’Il souhaite voir maintenu dans l’église, sa maison à cette époque (1Cor 14:40 ; Col 2:5). En ce qui concerne le service d’adoration de Dieu – et c’est là l’accent mis dans ce sanctuaire – Il indique de manière détaillée et précise comment Il veut que son peuple accomplisse ce service. Cela vaut aussi pour nous aujourd’hui, comme le dit le Seigneur Jésus : « Mais l’heure vient, et c’est maintenant, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité » (Jn 4:23-24).
L’Ancien Testament décrit quatre demeures de Dieu. La première est le tabernacle. Il s’agit de la demeure (mobile) de Dieu parmi son peuple dans le désert. La deuxième est le temple, la demeure permanente de Dieu dans le pays. Il a été bâti par Salomon et détruit par Nebucadnetsar. Il s’agit du premier temple. La troisième demeure de Dieu est le temple bâti par Zorobabel après le retour dans le pays d’un reste du peuple exilé à Babylone. Ce temple a ensuite été agrandi par Hérode et détruit par les Romains en l’an 70. C’est le deuxième temple. Le temple qu’Ézéchiel voit et nous décrit est le troisième temple, celui du royaume de paix.
Il est important de noter que ces quatre demeures de Dieu ne forment en fait une seule et même demeure. L’Écriture le montre clairement. Tout d’abord, nous voyons que ce qui vaut pour le tabernacle vaut aussi pour le temple. L’auteur de la lettre aux Hébreux parle du tabernacle alors qu’il s’agit du service dans le temple (Héb 9:1-7). L’arrangement et le service dans le tabernacle sont pour ainsi dire interchangeables avec l’arrangement et le service dans le temple.
Cette identification se poursuit dans les trois temples. C’est ce que nous apprend le prophète Aggée. Aggée s’adresse au peuple qui est revenu de la captivité dans le pays de Dieu et qui a reconstruit le temple. Il dit à tous ceux qui se trouvent devant la maison de Dieu qui vient d’être rebâtie : « Reste-t-il parmi vous quelqu’un qui ait vu cette maison dans sa première gloire ? Et comment la voyez-vous maintenant ? N’est-elle pas comme rien à vos yeux ? » (Agg 2:3). Il parle expressément de « cette maison dans sa première gloire ». Il fait ainsi référence au temple bâti par Salomon. Ils ont rebâti « cette maison », mais sans la splendeur qu’elle avait autrefois.
Aggée prophétise également le futur temple, celui d’Ézéchiel. Aussi, ce n’est pas non plus une nouvelle demeure pour Dieu, mais un renouveau et un agrandissement de sa gloire originelle. Dieu dit : « Je remplirai cette maison de gloire » (Agg 2:7). Encore « cette maison » ! Il ajoute, comme il est écrit littéralement : « La gloire finale de cette maison sera plus grande que la première » (Agg 2:9).
En Ézéchiel 40-42, nous avons la description proprement dite de la maison. Dans une vision, le prophète accompagne un Homme qui lui fait visiter tout le temple. Avec quelques interruptions, cette visite se déroule en silence. Divers aspects architecturaux sont mis en évidence. Tandis qu’Ézéchiel observe en silence, l’Homme effectue aussi toutes sortes de mesures.
L’Homme rompt son silence à plusieurs reprises pour expliquer quelque chose à Ézéchiel (Ézé 40:4,45 ; 41:4,22 ; 42:13 ; 43:18). Plus tard, Il parle encore une ou deux fois (Ézé 46:20 ; 47:6,8). L’Éternel Lui-même parle aussi, quand sa gloire revient dans le temple et qu’Il charge Ézéchiel de transmettre le message concernant la maison qu’il a vue (Ézé 43:6-12).
Outils pour mieux comprendre la description du temple
Sur https://www.christipedia.nl, on trouve quelques animations :
1. Animation du temple messianique selon le juif Chaim Clorfene. Durée : 1 min 55 sec. En anglais. Auteur : Chaim Clorfene.com. Téléchargé sur Youtube.com le 12 juin 2012 : https://youtu.be/M58fM2ae7Zw
2. Animation verset par verset d’Ézéchiel 40. Le numéro du verset est indiqué en haut à gauche de l’animation. Durée : 6 min 1 sec. Texte en anglais dans les illustrations. Auteur : Bibliaprints.com. Téléchargé sur Youtube.com le 30 août 2012 : https://youtu.be/YNmERZkT6JM
3. Animation verset par verset d’Ézéchiel 42-43. Le numéro du verset est indiqué en haut à gauche de l’animation. Durée : 3 min 28 s. Texte en anglais dans les illustrations. Auteur : Bibliaprints.com. Téléchargé sur Youtube.com le 11 septembre 2012 : https://youtu.be/oQRegCrJHzk
Et voici le lien vers une animation réalisée en 2023 par l’architecte suisse Leandro Schilling, originaire de Suisse : https://www.youtube.com/watch?v=k21UkowGQCE&t=4s
1 - 4 Ézéchiel amené en Israël dans des visions
1 En la vingt-cinquième année de notre déportation, au commencement de l’année, le dixième [jour] du mois, en la quatorzième année après que la ville eut été frappée, en ce même jour, la main de l’Éternel fut sur moi, et il m’amena là. 2 Dans les visions de Dieu, il m’amena au pays d’Israël, et me posa sur une très haute montagne ; et sur elle il y avait comme une ville bâtie, du côté du midi. 3 Et il m’amena là, et voici un homme dont l’aspect était comme l’aspect du bronze ; et [il avait] dans sa main un cordeau de lin et une canne à mesurer, et il se tenait dans la porte. 4 Et l’homme me dit : – Fils d’homme, regarde de tes yeux, et écoute de tes oreilles, et applique ton cœur à tout ce que je te fais voir ; car c’est afin de te le faire voir que tu as été amené ici. Déclare à la maison d’Israël tout ce que tu vois.
Ézéchiel a la vision du nouveau temple alors qu’il est en captivité depuis 25 ans (verset 1), c’est-à-dire en 573 av. J.-C. Il ne parle pas de ‘mon’ déportation, mais de « notre déportation » (cf. Ézé 33:21), indiquant ainsi qu’il ne se place pas en dehors ou au-dessus du peuple en captivité, mais qu’il en fait partie. Il souffre comme un juste parmi les injustes.
La date est précisée. C’est « au commencement de l’année, le dixième [jour] du mois ». Le dixième jour du mois désigne le dixième jour du mois d’Abib (Exo 13:4), le premier mois du calendrier religieux. Le dixième jour de ce mois est le jour où l’agneau pascal devait être choisi pour la Pâque (Exo 12:2-3). C’est le jour où l’on devait s’occuper minutieusement de l’agneau pascal en vue de la délivrance du peuple et de la protection des premiers-nés grâce au sang de l’agneau.
Le fait que l’Éternel donne la vision du temple précisément ce jour-là relie la délivrance du peuple de l’esclavage en Égypte à la délivrance future et à la sécurité du peuple sous la protection de l’Éternel sur la base du sang du véritable agneau pascal, le Seigneur Jésus (1Cor 5:7b). Tout comme Dieu a délivré son peuple à l’époque pour venir habiter parmi lui, Il le fera à nouveau dans un avenir (maintenant proche).
C’est aussi une pensée réconfortante concernant la chute de Jérusalem, qui est aussi mentionnée dans la datation. C’est « la quatorzième année après que la ville eut été frappée ». La ville ressuscitera comme la ville du grand Roi, qui, en tant qu’Agneau pascal, en a Lui-même posé les fondations. Il habitera alors au milieu de son peuple dans son temple.
« Ce même jour », avec une date précise et la mention de la chute de la ville, jugée impossible, « la main de l’Éternel fut sur » Ézéchiel. Cela signifie que l’Esprit vient sur lui et s’empare de lui. « Dans des visions de Dieu », il est amené « au pays d’Israël », où il est placé par Lui « sur une très haute montagne » (verset 2 ; cf. Apo 21:9-10). Le mot « là » (verset 1) est en hébreu ‘shamma’. Le livre se termine aussi par ce mot ‘shamma’. Là, il est traduit par « là » (Ézé 48:35).
Guidé par la main de l’Éternel, Ézéchiel arrive au sud de la montagne, près de quelque chose qu’il décrit « comme une ville bâtie » en hébreu « comme la construction d’une ville », c’est-à-dire le complexe du temple. Il s’exprime de la même manière vague qu’en Ézéchiel 1. Cette vague description va progressivement disparaître, car il va tout voir de près.
Une fois de plus, il est noté qu’Ézéchiel est amené « là », ‘shamma’ (verset 3 ; verset 1). Il y voit un Homme. Cet Homme lui montrera le sanctuaire dans tous ses détails. Cet Homme est l’Ange de l’Éternel, ou une apparition du Fils de Dieu (cf. Jos 5:13 ; Zac 1:8 ; 2:1 ; 6:12). Cela ressort de l’apparence de l’Homme, qui est « comme l’aspect du bronze ». Le bronze est l’image de la justice de Dieu qui résiste au feu du jugement de Dieu (Nom 16:35-40). L’Homme correspond parfaitement à la justice de Dieu.
Il tient deux instruments de mesure dans sa main : « un cordeau de lin et une canne à mesurer ». Le cordeau de lin permet de mesurer de grandes distances et des formes arrondies (Ézé 47:3). La canne à mesurer est pratique pour mesurer la hauteur d’un objet et pour mesurer des surfaces planes, par exemple une muraille. Ces instruments de mesure sont les instruments courants qu’un maître d’œuvre emporte avec lui. Le fait qu’il mesure signifie qu’il est le propriétaire (cf. 2Sam 8:2 ; Psa 16:6 ; 78:55 ; Zac 2:1). C’est sa maison et c’est lui qui décide de son aspect. Il est aussi le maître d’œuvre (Héb 11:10). L’Homme se tient à la porte. La porte est souvent le lieu où se rend la justice (Rut 4:1,11 ; Am 5:10,12,15). Ici, la porte évoque davantage l’idée d’un accès sécurisé et contrôlé au temple.
L’Homme demande à Ézéchiel de bien ouvrir ses yeux et ses oreilles pour tout ce qu’Il lui montrera du temple (verset 4). Ensuite, Ézéchiel doit prendre à cœur l’enseignement qui y est associé, il doit y concentrer son cœur, son attention. Enfin, l’Éternel lui dit qu’Il l’a amené là dans le but de lui montrer tout cela. Il ajoute immédiatement qu’Ézéchiel doit déclarer tout ce qu’il voit « à la maison d’Israël ».
Il y a ici quatre verbes à l’impératif : « regarde », « écoute », « applique ton cœur », « déclare ». Cet ordre est important pour tous ceux qui veulent étudier la parole de Dieu. Cet ordre est aussi important pour nous lorsque nous accompagnons Ézéchiel. Nous devons alors voir ce qu’il voit, écouter ce qu’il entend et appliquer ce qu’il voit. Ensuite, nous pouvons aussi le déclarer aux autres (cf. Ézé 7:10).
La mission confiée à Ézéchiel montre clairement que la description du temple est un message de Dieu au peuple d’Israël, qu’il doit recevoir avec leurs yeux, leurs oreilles et leur cœur (Ézé 44:5). Nous pouvons appliquer cela à nous-mêmes lorsqu’il s’agit du temple spirituel de notre temps, l’église du Nouveau Testament. Le futur temple qu’Ézéchiel voit sera, tout comme le tabernacle et le premier temple (de Salomon) et le deuxième temple (de Zorobabel), une image du véritable temple de Dieu dans les cieux (Apo 11:19). Le temple renvoie dans tous ses détails au Seigneur Jésus, le Messie. En tant qu’Homme, Il est l’accomplissement parfait du temple, Il est la véritable demeure de Dieu (Col 1:19 ; 2:9 ; Jn 2:19-22).
Dans la description du temple dans Ézéchiel, l’accent est mis en particulier sur la sainteté de la maison. Le tabernacle et le temple sont aussi des bâtiments saints et une image de l’église en tant que maison sainte. Mais dans le temple décrit par Ézéchiel, l’accent est fortement mis sur la sainteté de la maison. De plus, le territoire qui entoure le temple est aussi un territoire très saint, car la gloire de l’Éternel est entrée dans la maison (Ézé 43:4-5,12). Ainsi, le jour de la Pentecôte, la gloire de Dieu est venue habiter dans l’église lorsque le Saint Esprit a été répandu. Il remplit à la fois toute la maison où les croyants sont réunis et les croyants individuels (Act 2:1-4).
Ce temple futur, littéral et matériel, renvoie donc comme type ou comme exemple à l’église, qui est le temple de Dieu en ce temps de grâce (1Cor 3:16-17 ; 2Cor 6:16 ; Éph 2:19-22). Tout comme Ézéchiel doit étudier en profondeur le plan du temple et le service qui s’y déroulent et en parler, il est aussi important pour nous de nous occuper du plan de Dieu pour la maison spirituelle et de nous comporter en conséquence (1Tim 3:15 ; 1Cor 14:33,40). Il est aussi important que tous les rachetés entendent ces choses par l’enseignement.
Le temple est aussi une image du corps du croyant en ce temps de grâce (1Cor 6:19). C’est pourquoi la description du temple d’Ézéchiel contient aussi des leçons spirituelles importantes pour le croyant individuel.
5 Le mur en dehors de la maison
5 Et voici, en dehors de la maison, un mur tout autour, et, dans la main de l’homme, une canne à mesurer de six coudées, [chaque coudée] ayant une paume de plus que la coudée [ordinaire]. Et il mesura la largeur de la construction, une canne, et la hauteur, une canne.
La première chose qu’Ézéchiel voit, c’est « en dehors de la maison, un mur tout autour » (verset 5). C’est par là qu’il commence sa description. Ce mur entoure tout le complexe du temple, y compris les deux parvis. L’Homme mesure le mur avec « une canne à mesurer » qu’Il tient dans sa main. La longueur de la canne à mesurer est de « six coudées ». Cette « coudée » n’est pas la coudée ordinaire de six paumes de main, soit 45 cm, mais une « coudée ayant une paume de plus » (soit sept paumes de main), aussi appelée ‘coudée royale’. Cette coudée est la mesure de longueur standard pour ce temple.
Selon divers interprètes, cette coudée doit être estimée à environ 52,5 cm (en partant d’une largeur de main de 7,5 cm). La canne à mesurer (« une canne ») dans la main de l’Homme mesure six coudées et, dans ce calcul, 3,15 m (= 6 x 52,5 cm). Le mur mesure donc 3,15 m de large et 3,15 m de haut.
Le fait que l’on commence par mesurer le mur indique que tout ce qui se trouve à l’intérieur du mur a une place spécialement réservée à Dieu par rapport au territoire situé à l’extérieur du mur. Ce qui se trouve à l’intérieur du mur est séparé ou consacré à Dieu. Cela peut être comparé à la sanctification du septième jour comme un jour que Dieu a séparé des six autres jours pour qu’il Lui soit spécialement consacré (Gen 2:3). Nous voyons cela également avec le mur qui entoure Jérusalem (Néh 12:27). De plus, le mur empêche le mal, le péché, d’entrer. Le mur sépare ce qui est saint et ce qui est profane (Ézé 42:20).
Dès le commencement de la description du temple, nous voyons l’importance de ces deux aspects : la consécration à Dieu et l’exclusion du péché. Ce sont les conditions à remplir pour que Dieu puisse habiter parmi son peuple, car « la sainteté convient à ta maison, ô Éternel ! pour de longs jours » (Psa 93:5b).
6 - 16 La porte extérieure orientale
6 Et il vint à la porte qui regardait vers l’orient, et il en monta les marches ; et il mesura le seuil de la porte, une canne en largeur, et l’autre seuil, une canne en largeur ; 7 et [chaque] chambre, une canne en longueur et une canne en largeur ; et entre les chambres, cinq coudées ; et le seuil de la porte, du côté du portique de la porte, en dedans, une canne. 8 Et il mesura le portique de la porte, en dedans, une canne. 9 Et il mesura le portique de la porte, huit coudées, et ses piliers, deux coudées ; et le portique de la porte était vers l’intérieur. 10 Et les chambres de la porte qui [regardait] vers l’orient étaient trois d’un côté et trois de l’autre : elles avaient, les trois, une seule mesure, et les piliers d’un côté et de l’autre, une seule mesure. 11 Et il mesura la largeur de l’entrée de la porte, dix coudées, et la longueur de la porte, treize coudées. 12 Et il y avait devant les chambres une banquette d’une coudée, et une banquette d’une coudée de [l’autre] côté ; et [chaque] chambre avait six coudées d’un côté et six coudées de l’autre. 13 Et il mesura la porte depuis le toit d’une chambre jusqu’au toit [de l’autre chambre], une largeur de 25 coudées, entre les deux entrées opposées. 14 Et il fit des piliers, 60 coudées ; et à côté du pilier était le parvis, tout autour de la porte. 15 Et depuis le devant de la porte d’entrée jusqu’au devant du portique de la porte intérieure, 50 coudées. 16 Et il y avait aux chambres des fenêtres fermées, ainsi qu’à leurs piliers, en dedans de la porte, tout autour, et de même aux avancées ; et les fenêtres tout autour [donnaient] vers l’intérieur ; et sur les piliers il y avait des palmiers.
Après avoir mesuré le mur, l’Homme arrive « à la porte qui regardait vers l’orient» (verset 6). Dans le mur, symbole de séparation, qui empêche le péché d’entrer, se trouvent trois portes. Les portes donnent accès à la demeure de Dieu. Elles symbolisent l’invitation de Dieu à venir à Lui. La description de la porte orientale – qui s’applique aussi aux autres portes – montre les conditions que Dieu impose à cet effet.
Comme l’entrée principale du complexe du temple est orientée vers l’orient, tout comme le tabernacle et le temple de Salomon, la description commence par cette porte. Pas moins de onze versets sont consacrés à cette description. La porte orientale est aussi la porte par laquelle la gloire de l’Éternel est sortie (Ézé 10:19 ; 11:23). Cette porte est spéciale en raison de l’entrée et de la sortie de la gloire de Dieu (Ézé 43:2,4).
L’orient est le côté du lever du soleil et le côté d’où viendra le Seigneur Jésus (Mt 24:27). La description de la porte orientale est répétée dans la description de la porte vers le nord (versets 20-23) et de la porte vers le midi (versets 24-27). Chaque porte est longue et ressemble à un tunnel court ou à une sorte de passage. De plus, comme nous le verrons immédiatement, il y a aussi des chambres, ce qui fait que la porte ressemble aussi à une petite maison.
Par un escalier, l’Homme – suivi de près par Ézéchiel et, en tant que lecteurs, par nous aussi – arrive dans le portique de la porte qui donne accès au parvis extérieur. Le nombre de marches de l’escalier n’est pas précisé ici, mais il l’est pour les escaliers de la porte nord et de la porte sud (versets 22,26). Le fait qu’il faille monter un escalier signifie que le parvis extérieur, où l’on arrive après avoir franchi la porte, est plus élevé que le sol devant la porte, à l’extérieur, autour du mur. L’homme mesure la largeur du seuil de la porte. Elle est d’une canne, soit 3,15 m. Il y a un deuxième seuil, qui est tout aussi large.
Dans la porte, il y a des chambres d’une canne de long et d’une canne de large, soit 3,15 m carrés (verset 7). Ces chambres sont destinées aux gardes de la porte (cf. Ézé 44:11 ; 1Roi 14:28 ; 2Chr 12:11). Il y a une distance de cinq coudées entre les chambres. De l’autre côté de la porte, du côté de l’autre portique, la dernière pièce avant de sortir de la porte dans le parvis extérieur, se trouve un seuil d’une canne de long.
Après le seuil, il mesure le portique à l’intérieur de la porte (verset 8). Le portique est une pièce supplémentaire après les chambres. Il se trouve après la dernière chambre et à côté de l’ouverture à l’extrémité de la porte qui mène au parvis extérieur. La largeur du portique est d’une canne, soit 3,15 m, ce qui correspond à la largeur de la chambre. Il mesure ensuite la longueur du portique. Il est de huit coudées (verset 9), soit 4,20 m. L’épaisseur des piliers de l’ouverture est de deux coudées, soit 1,05 m. Il est ensuite précisé que le portique de la porte se trouve à l’intérieur de la porte.
Il y a six chambres dans le bâtiment de la porte (verset 10). Trois d’entre elles se trouvent d’un côté et trois de l’autre côté du passage. Elles ont toutes les mêmes dimensions, et les piliers aussi. Une porte sert à protéger le temple. Quiconque souhaite y entrer doit passer par la porte et devant les gardes. Il y a ainsi un contrôle permanent des personnes qui entrent et sortent du temple. La porte sert à faire comprendre à quelqu’un qu’il entre sur un sol saint en franchissant cette porte.
Les trois chambres avec leurs gardes rappellent le principe que nous retrouvons dans l’Ancien et dans le Nouveau Testament, selon lequel deux ou trois témoins sont nécessaires pour rendre un témoignage acceptable (Deu 17:6 ; 19:15 ; Mt 18:16 ; 2Cor 13:1 ; 1Tim 5:19 ; 1Jn 5:7-8). Aujourd’hui aussi, l’accueil d’un inconnu dans l’église ne se fait pas uniquement sur la base de son propre témoignage, mais aussi sur celui d’autres croyants (Jn 5:31 ; Act 9:26-27 ; 18:27 ; Rom 16:1 ; 2Cor 3:1 ; Col 4:10).
L’homme mesure alors la largeur de l’entrée de la porte (verset 11). Elle est de dix coudées, soit 5,25 m. C’est aussi la largeur de tout le passage. La longueur de la porte est de treize coudées. Devant les chambres se trouve une banquette d’une coudée (verset 12). Les chambres mesurent six coudées de long et six coudées de large.
Le toit est mesuré aussi (verset 13). La mesure est effectuée en relation avec les chambres situées en dessous. Le toit mesure 25 coudées de large. Un toit offre une protection contre les intempéries. Dans son application spirituelle, le toit offre une protection contre les forces démoniaques dans les lieux célestes. Il convient de noter que les entrées des chambres sont situées l’une en face de l’autre. Aucune des deux entrées n’est plus large ou plus étroite que l’autre. Les critères de Dieu sont toujours les mêmes lorsqu’il s’agit d’accueillir son peuple dans sa maison. Il ne change pas au fil du temps et ne s’adapte pas aux changements des hommes.
Il mesure aussi les piliers (traduits par « tours » dans certaines traductions) (verset 14). Ils mesurent « 60 coudées ». Il semble s’agir ici de la hauteur des piliers ou des tours qui ont été ajoutés à la porte pour la renforcer. L’ajout « et à côté du pilier était le parvis, tout autour de la porte » semble indiquer que les piliers ou les tours, en tant que partie avant de la porte, ne se trouvent pas devant, mais sur le parvis, en tant que seule partie de la porte. La longueur de la porte, depuis la porte d’entrée jusqu’à l’ouverture du portique qui se trouve du côté du parvis extérieur, est de 50 coudées (verset 15), soit deux fois sa largeur (verset 13).
Dans la porte, où se trouvent les chambres, et près des piliers, il y a des fenêtres fermées, ou, meilleur : fenêtres à barreaux (verset 16). Les fenêtres sont orientées vers l’intérieur, c’est-à-dire qu’elles sont étroites à l’extérieur et larges à l’intérieur, c’est-à-dire dans la chambre elle-même. Les fenêtres éclairent les chambres avec la lumière du soleil qui pénètre à l’intérieur et assurent une ventilation. Il y a aussi des fenêtres dans les piliers des portiques à l’avant et à l’arrière de la porte.
Dans l’application spirituelle, nous voyons que les gardes de la porte du Nouveau Testament, tels que les surveillants ou les pasteurs, les croyants ayant une tâche de surveillance, n’ont pas de lumière en eux-mêmes pour bien exercer leur fonction, mais que cette lumière doit venir ‘de l’extérieur’, de la parole de Dieu et de l’Esprit de Dieu. Dans cette lumière, ils peuvent voir qui a accès à l’église et qui n’y a pas accès.
Des « palmiers » sont placés sur les piliers. Ils sont mentionnés dans le même souffle que les fenêtres. Un palmier symbolise entre autres la royauté et la victoire (Jn 12:13 ; Apo 7:9). Un palmier dattier indique que la victoire est liée au fruit. Le lien avec les fenêtres suggère que le fruit et la victoire sont le résultat de la lumière.
Nous voyons ce lien dans ce que Paul dit aux Éphésiens : « Le fruit de la lumière [consiste] en toute bonté, justice, et vérité » (Éph 5:9). La manifestation de ce fruit dans la vie d’un croyant signifie que des victoires de la foi ont été remportées sur les ténèbres. L’église est un lieu pour ceux qui savent ce que c’est que de combattre pour la foi qui a été une fois enseignée aux saints et qui triomphent aussi dans ce combat (Jud 1:3).
Ce que nous lisons au Psaume 118 au sujet des portes s’inscrit parfaitement dans cette perspective. Nous lisons dans ce psaume ce qui suit au sujet des portes en relation avec les justes : « Ouvrez-moi les portes de la justice ; j’y entrerai, je célébrerai Yah. C’est ici la porte de l’Éternel, les justes y entreront » (Psa 118:19-20). Il est aussi intéressant de noter dans ce contexte que le juste est comparé à un palmier : « Le juste poussera comme le palmier » (Psa 92:13a).
17 - 19 Le pavement et 30 cellules
17 Et il m’amena dans le parvis extérieur ; et voici, des cellules, et un pavement garnissant le parvis, tout autour ; il y avait 30 cellules sur le pavement. 18 Et le pavement était à côté des portes, répondant à la longueur des portes : [c’était] le pavement inférieur. 19 Et il mesura la largeur depuis le devant de la porte inférieure jusqu’au devant du parvis intérieur, en dehors, 100 coudées à l’est et au nord.
Après avoir mesuré la porte orientale et tout ce qui s’y trouve, l’Homme amène Ézéchiel dans le parvis extérieur (verset 17). On accède à ce parvis après avoir traversé toute la porte depuis le premier parvis, en passant par les chambres et le deuxième parvis. Le parvis extérieur est l’espace qui entoure le bâtiment du temple proprement dit. Comme nous le voyons aux versets 28-47, le bâtiment du temple a sa propre cour, beaucoup plus petite, le parvis intérieure, à lequel donnent accès les trois portes intérieures.
Lorsque Ézéchiel se trouve dans le parvis extérieur, il voit 30 cellules. Les cellules sont situées sur un pavement qui entoure le parvis. Ce pavement est adjacent aux trois portes et est aussi large que les portes sont longues (verset 18), c’est-à-dire cinquante coudées (verset 15). Il est précisé qu’il s’agit du « pavement inférieur », car le parvis intérieur, qui est plus élevé, possède aussi un pavement.
Il n’est pas précisé comment ces cellules sont réparties sur le pavement. Il semble évident qu’elles sont réparties de manière égale sur tout le pavement des trois côtés avec les trois portes. Il y aura dix cellules du côté sud, dix du côté est et dix du côté nord, soit trente au total. En ce qui concerne la répartition, nous pouvons nous imaginer qu’il y a cinq cellules à gauche et cinq à droite de chacune des trois portes.
L’objectif de ces cellules n’est pas non plus mentionné. On peut supposer qu’elles servaient à organiser des repas sacrificiels par le peuple ou à stocker les revenus du temple. Dans le temple reconstruit par Zorobabel après le retour du captivité, une telle pièce a été donnée à un ennemi du peuple de Dieu. Néhémie est très en colère à ce sujet et expulse cet ennemi (Néh 13:4-9).
L’Homme mesure aussi le parvis extérieur (verset 19). Il part « de la porte inférieure », c’est-à-dire la porte extérieure, qui est située plus bas que la porte intérieure. Il mesure depuis le côté de la porte qui jouxte directement le parvis extérieur jusqu’à l’extérieur du parvis intérieur. La largeur est exactement de 100 coudées. Il en est de même pour la porte orientale et la porte nord (verset 23).
20 - 23 La porte extérieure vers le nord
20 Et il mesura la longueur et la largeur de la porte du parvis extérieur, qui regardait vers le nord ; 21 et ses chambres, trois d’un côté et trois de l’autre, et ses piliers, et ses avancées : elle était selon la mesure de la première porte, sa longueur, 50 coudées, et sa largeur, 25 coudées. 22 Et ses fenêtres, et ses avancées, et ses palmiers, étaient selon la mesure de la porte qui regardait vers l’orient ; et on y montait par sept marches, et ses avancées étaient devant elles. 23 Et il y avait une porte du parvis intérieur vis-à-vis de la porte nord, et [de même] à l’est ; et il mesura, de porte à porte, 100 coudées.
Après la porte orientale, c’est au tour de la porte nord d’être mesurée (verset 20). La description est ici globale, car cette porte est exactement identique à la porte orientale en termes de dimensions et de disposition (versets 21-22). Un nouveau détail est que l’escalier menant à cette porte comporte « sept marches ».
La description se termine par la mesure du parvis extérieur, mais calculée à partir de la porte du parvis intérieur (verset 23). Comme déjà indiqué au verset 19, la distance d’une porte à l’autre est de 100 coudées.
24 - 27 La porte extérieure vers le midi
24 Et il me conduisit vers le midi ; et voici, une porte vers le midi ; et il mesura ses piliers et ses avancées selon ces [mêmes] mesures ; 25 et il y avait des fenêtres à la [porte] et à ses avancées, tout autour, comme ces fenêtres-là : la longueur, 50 coudées, et la largeur, vingt-cinq coudées. 26 Et il y avait sept marches pour y monter, et ses avancées devant eux ; et la porte avait des palmiers, un d’un côté et un de l’autre, sur ses piliers. 27 Et il y avait une porte au parvis intérieur vers le midi ; et il mesura de porte à porte, vers le midi, 100 coudées.
L’homme conduit Ézéchiel vers le midi (verset 24). Là, il voit une porte orientée vers le midi. Les mesures effectuées par l’homme donnent les mêmes résultats que celles des deux portes précédentes. La composition de la porte vers le midi est aussi identique à celle des autres portes, tout comme la longueur du parvis extérieur situé entre la porte sud extérieure et la porte sud intérieure (versets 25-27).
28 - 31 La porte sud intérieure
28 Et il m’amena dans le parvis intérieur, par la porte du midi ; et il mesura la porte du midi selon ces [mêmes] mesures ; 29 et ses chambres, et ses piliers, et ses avancées, selon ces mesures-là ; et il y avait des fenêtres à la [porte] et à ses avancées, tout autour : la longueur, 50 coudées, et la largeur, 25 coudées. 30 Et il y avait des avancées tout autour ; la longueur, 25 coudées, et la largeur, cinq coudées. 31 Et ses avancées étaient vers le parvis extérieur ; et il y avait des palmiers sur ses piliers ; et son escalier avait huit marches.
Depuis la porte extérieure vers le midi, l’Homme traverse avec Ézéchiel le parvis extérieur pour se rendre à la porte intérieure du midi, située juste en face, qui donne accès au parvis intérieur (verset 28). Cette porte relie le parvis extérieur au parvis intérieur. La porte intérieure du midi a les mêmes dimensions que la porte extérieure du midi. La disposition est aussi la même (versets 29-30).
Il existe toutefois aussi quelques différences entre les deux portes. La première différence concerne l’emplacement du portique ou les avancées de la porte (verset 31). Le portique de la porte intérieure n’est pas adjacent au parvis intérieur, mais au parvis extérieur. La porte intérieure est donc le reflet de la porte extérieure, car, dans le cas de la porte extérieure, le portique se trouve du côté du parvis extérieur et non du côté où l’on entre dans la porte. En d’autres termes, le portique de la porte extérieure (la porte inférieure) et le portique de la porte intérieure sont tous deux adjacents au même espace, à savoir le parvis extérieur.
Une autre différence avec la porte extérieure est que l’escalier menant à la porte intérieure a huit marches, tandis que celui menant à la porte extérieure en a sept. Grâce à cet escalier, le temple est donc encore plus élevé que le parvis extérieur, et le parvis extérieur est lui-même plus élevé que ce qui le borde à l’extérieur. Le fait qu’un escalier de huit marches mène au temple indique qu’on entre dans une nouvelle partie. Le nombre huit évoque un nouveau commencement sans fin, après la conclusion de quelque chose de complet, symbolisé par le nombre sept. Cela correspond à l’endroit où nous sommes arrivés maintenant : en présence immédiate de Dieu, donc au niveau le plus élevé.
32 - 34 La porte intérieure vers l’orient
32 Et il m’amena dans le parvis intérieur, vers l’orient ; et il mesura la porte selon ces [mêmes] mesures ; 33 et ses chambres, et ses piliers, et ses avancées, selon ces mesures-là ; et il y avait des fenêtres à la [porte] et à ses avancées, tout autour : la longueur, 50 coudées, et la largeur, 25 coudées. 34 Et ses avancées étaient vers le parvis extérieur ; et il y avait des palmiers sur ses piliers, d’un côté et de l’autre ; et son escalier avait huit marches.
Après la porte du midi, Ézéchiel est conduit par l’Homme à la porte de l’orient. Tout comme pour les portes extérieures, la porte de l’orient est ici aussi l’entrée principale. Les mesures de cette porte montrent qu’elle a exactement les mêmes dimensions et la même disposition que la porte du midi qui vient d’être mesurée.
35 - 37 La porte nord intérieure
35 Et il m’amena à la porte du nord, et il mesura selon ces mesures-là 36 ses chambres, ses piliers, et ses avancées ; et elle avait des fenêtres tout autour : la longueur, 50 coudées, et la largeur, 25 coudées. 37 Et ses piliers étaient vers le parvis extérieur ; et il y avait des palmiers sur ses piliers, d’un côté et de l’autre ; et son escalier avait huit marches.
Ensuite, Ézéchiel est conduit par l’Homme à la porte nord, où les mesures et la disposition donnent le même résultat que pour les portes précédentes.
38 - 43 Objets pour le service sacrificiel
38 Et il y avait une cellule et son entrée auprès des piliers des portes : là on lavait l’holocauste. 39 Et, dans le portique de la porte, il y avait deux tables d’un côté et deux tables de l’autre, pour égorger sur elles l’holocauste et le sacrifice pour le péché et le sacrifice pour le délit. 40 Et sur le côté, en dehors, à la montée, à l’entrée de la porte du nord, il y avait deux tables ; et de l’autre côté, près du portique de la porte, deux tables : 41 quatre tables d’une part et quatre tables d’autre part, à côté de la porte, – huit tables, sur lesquelles on égorgeait ; 42 et, auprès de l’escalier, quatre tables en pierre de taille, longues d’une coudée et demie, et larges d’une coudée et demie, et hautes d’une coudée ; on y posait les instruments avec lesquels on égorgeait l’holocauste et les [autres] sacrifices. 43 Et les doubles crochets, d’une paume, étaient fixés à la maison, tout autour ; et, sur les tables, [on mettait] la viande des offrandes.
Ézéchiel se trouve ici près de la porte nord du parvis intérieur (verset 40), c’est-à-dire près de lieu où, selon Lévitique 1, l’holocauste provenant du petit bétail doit être égorgé (Lév 1:11). Auprès du pilier de la porte (intérieure) du côté nord se trouve une cellule qui sert à laver l’holocauste (verset 38 ; cf. Lév 1:9 ; 2Chr 4:6). Dans le portique de la porte, auquel on accède après avoir gravi les huit marches de l’escalier, se trouvent deux tables de chaque côté (verset 39). C’est là que peuvent être égorgés l’holocauste, le sacrifice pour le péché et le sacrifice pour le délit.
Il y a aussi deux tables de chaque côté de l’escalier de huit marches qui mène à la porte intérieure (versets 40-41). Il y a donc huit tables qui servent à égorger les sacrifices. Il est remarquable que l’escalier ne soit pas mentionné en tant que tel, mais qu’il soit question d’« à la montée, à l’entrée de la porte du nord ». Il y a en outre quatre tables sur lesquelles sont posés les instruments servant à égorger l’holocauste et les autres sacrifice (verset 42). Le matériau de ces tables est mentionné : elles sont « en pierres taillées ». Leurs dimensions sont aussi indiquées : une coudée et demie de long, une coudée et demie de large et une coudée de haut.
Ce qui semble aussi avoir un rapport avec le service sacrificiel, ce sont « les doubles crochets, d’une paume » qui sont placés tout autour de la maison (verset 43). Ces crochets sont probablement destinés à suspendre les sacrifices abattus afin que le sang puisse s’écouler.
Les sacrifices offerts dans le royaume de paix sont un souvenir de l’œuvre de Christ, une commémoration de celle-ci. Ils n’enlèvent rien à la perfection du sacrifice de Christ et au pardon complet des péchés sur la base de son sacrifice. Tout ce qui est dit au sujet des sacrifices, de leur préparation, du lieu du sacrifice et des ustensiles, rappelle aux croyants le sacrifice que le Seigneur Jésus a fait pour eux. Il a été pendu à la croix, hors de la porte, afin d’ouvrir la voie aux siens dans la présence de Dieu. Les croyants de l’église commémorent cela pendant l’époque chrétienne en célébrant la cène à la table du Seigneur.
44 - 47 Chambres pour les chantres et les sacrificateurs
44 Et en dehors de la porte intérieure il y avait dans le parvis intérieur deux cellules, l’une sur le côté de la porte du nord et qui regardait vers le midi, l’autre sur le côté de la porte du midi, qui regardait vers le nord. 45 Et il me dit : – Cette cellule qui regarde vers le midi est pour les sacrificateurs qui s’acquittent du service de la maison ; 46 et la cellule qui regarde vers le nord est pour les sacrificateurs qui s’acquittent de la charge concernant l’autel. Ce sont les fils de Tsadok, qui, d’entre les fils de Lévi, s’approchent de l’Éternel pour faire son service. 47 Et il mesura le parvis : la longueur, 100 coudées, et la largeur, 100 coudées, un carré ; et l’autel était devant la maison.
Note : La première partie du verset 44 est traduit dans la traduction néerlandaise de la Bible comme suit : ‘ En dehors de la porte intérieure il y avait les chambres des chantres,…’ et constitue la base pour l’explication.
Immédiatement après ce qui concerne les sacrifices, suit une description des chambres des chantres et des sacrificateurs (versets 44-46). Cela indique que le service sacrificiel s’accompagne de cantiques de louange et est accompli par des sacrificateurs (cf. Héb 13:15). Seule la situation des chambres est mentionnée. Aucune dimension n’est donnée. Les chambres des chantres se trouvent « en dehors de la porte intérieure » (verset 44). Les chambres près de la porte nord se trouvent du côté sud de celle-ci.
L’Homme et Ézéchiel se trouvent maintenant sur le parvis intérieur près de la porte nord. C’est là que l’Homme rompt le silence pour la première fois (verset 45). Il explique à Ézéchiel que la cellule « qui regarde vers le midi » est destinée aux sacrificateurs. C’est ici que les sacrificateurs sont mentionnés pour la première fois. L’Homme ajoute qu’ils « s’acquittent du service de la maison ».
La façade de cette cellule est orientée vers le midi. Une autre cellule, dont la façade est orientée vers le nord, est destinée aux sacrificateurs qui « s’acquittent de la charge concernant l’autel » (verset 46). L’une des cellules est reliée à la maison et l’autre à l’autel. Nous voyons ici comment la maison et l’autel sont liés.
Pour ce service sacerdotal, l’Éternel a désigné « les fils de Tsadok ». Ils peuvent s’approcher de Lui pour Le servir en tant que sacrificateurs. Ils reçoivent ce magnifique service en récompense de leur fidélité à David (2Sam 15:24 ; 1Roi 1:8-10 ; 2:35 ; cf. Ézé 44:15 ; 43:19 ; 48:11).
L’homme mesure ensuite le parvis (intérieur) (verset 47). Au milieu de celui-ci se trouve l’autel. Le parvis est un carré de 100 coudées de long et 100 coudées de large. L’emplacement de l’autel est clairement indiqué : il se trouve devant la maison. Seul l’autel permet de voir et d’accéder à la maison.
Le parvis intérieur constitue le centre du complexe. Avec les portes intérieures, ce centre se trouve huit marches plus haut que le parvis extérieur avec les portes extérieures. L’autel se trouve exactement au milieu du centre. Le parvis extérieur et les portes extérieures se trouvent quant à eux sept marches plus haut que le territoire situé à l’extérieur du complexe du temple
48 - 49 Le portique
48 Et il m’amena au portique de la maison ; et il mesura le pilier du portique, cinq coudées d’un côté, et cinq coudées de l’autre ; et la largeur de la porte était de trois coudées d’un côté, et de trois coudées de l’autre. 49 La longueur du portique était de 20 coudées, et la largeur, de 11 coudées, et [cela] aux marches par lesquelles on y montait ; et il y avait des colonnes près des piliers, une d’un côté et une de l’autre.
L’Homme amène maintenant Ézéchiel au portique de la maison (verset 48). C’est ici que commence la description du bâtiment du temple proprement dit, la maison où demeurera la gloire de Dieu. Le portique de la maison est le porche du lieu saint. L’Homme commence par mesurer un pilier du portique. Le pilier a cinq coudées d’épaisseur et trois coudées de profondeur de chaque côté.
Le portique derrière les piliers mesure 20 coudées de long et onze coudées de large (verset 49). Pour entrer au portique, il faut monter un escalier. Près des piliers se trouvent deux colonnes. Ces colonnes rappellent fortement les deux colonnes du temple de Salomon (2Chr 3:17), dont l’une s’appelle Boaz (qui signifie « en lui est la force ») et l’autre Jakin (qui signifie « il affirmera »). Les colonnes ici n’ont pas de nom, mais leur fonction (symbolique) est claire : le temple et le culte qui s’y déroule sont soutenus par la puissance de l’Éternel et confirment sa promesse de demeurer au milieu de son peuple.