Osée

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Osée 8

La fidélité de Dieu

Introduction 1 Le jugement annoncé 2 Une profession de foi hypocrite 3 Le bien 4 Rois et idoles 5 Jusqu’à quand ? 6 La fin de l’idole 7 Semer et moissonner 8 Un vase à déshonneur 9 Un âne sauvage 10 Faux espoirs 11 Les autels 12 Traiter Dieu comme un étranger 13 Obéir est meilleur que sacrifice 14 Oublier le Créateur

Introduction

La trompette annonce le jugement imminent d’un peuple qui professe connaître Dieu avec ses lèvres, mais qui n’en tient pas compte dans ses actes. Ils ont bâti de nombreux autels et y pratiquent leur idolâtrie, mais ils considèrent les paroles de Dieu comme celles d’un étranger. Oui, ils L’ont oublié et vivent pour leur propre plaisir. Mais Dieu dévorera toutes leurs œuvres par le feu (= le jugement).

Dans ce chapitre, la trompette sonne pour ainsi dire cinq fois, chacun fois pour donnant une raison pour le jugement :
1. verset 1 : transgression et rébellion ;
2. verset 4 : faire de faux rois et de faux princes sans consulter Dieu ;
3. verset 5 : l’idolâtrie ;
4. verset 9 : demande d’aide à l’Assyrie ;
5. verset 11 : faux autels.

1 Le jugement annoncé

1 Embouche la trompette ! Comme l’aigle, [l’ennemi fond] sur la maison de l’Éternel, parce qu’ils ont transgressé mon alliance et ont été rebelles à ma loi.

La dernière partie de ce livre biblique, Osée 8-14, traite probablement de l’époque où le dernier roi, Osée, règne sur les dix tribus. On ne sait pas clairement si le prophète a aussi vécu l’époque de la déportation sous son homonyme. Il n’en fait pas mention. Dans les chapitres précédents, Osée a longuement démontré les péchés. Il va maintenant parler du jugement imminent que Dieu rendra à cause de ces péchés.

Ce chapitre commence de manière particulièrement menaçante. La guerre approche. Le prophète doit emboucher la trompette pour avertir de ce jugement imminent qui vient selon le dessein de Dieu. À plusieurs reprises dans les livres prophétiques, la trompette est mentionnée comme un instrument d’avertissement (Ézé 33:3 ; Ésa 58:1 ; Jér 6:17 ; Mt 24:31 ; Apo 8:6). Sonner de la trompette peut être comparé à proclamer la parole de Dieu. Cela ne doit pas être fait de manière vague, mais claire et certaine (cf. 1Cor 14:8). Les auditeurs doivent savoir à quoi s’en tenir.

Malheureusement, certains prédicateurs ne parlent pas des horreurs qui s’abattront sur l’humanité. Ou bien ils interprètent la parole de Dieu de manière à ce qu’elle soit agréable à entendre pour les gens. La trompette émet alors un son confus. La conscience n’est pas interpellée et aucune mesure n’est prise pour échapper au jugement imminent.

Si le prédicateur est fidèle à Celui qui l’a envoyé, il parlera de telle manière que ses paroles ne laisseront aucune ambiguïté quant à la situation dans laquelle se trouvent ses auditeurs. La conséquence est alors : « L’homme avisé voit le mal et se cache » (Pro 22:3a). Celui qui se convertit à Dieu trouve protection auprès du Seigneur Jésus. Si le peuple se convertissait, il échapperait au jugement.

L’ennemi, le jugement, arrive sans bruit et à la vitesse d’un aigle vers sa proie (Deu 28:49). La proie mentionnée ici est « la maison de l’Éternel ». On pourrait penser au temple, bien qu’il ne se trouve pas en Israël, mais à Jérusalem, en Juda. Il est plus probable que « la maison de l’Éternel » désigne Israël dans son ensemble. Israël en tant que tel est aussi une demeure pour Dieu. Dans tous les cas, le jugement est annoncé en relation avec la présence de Dieu au milieu de son peuple.

Là où Dieu habite, tout doit correspondre à son Être. Si, malgré de nombreuses instructions, cela n’est pas le cas, Dieu ne peut faire autrement que de juger le mal et les malfaiteurs. Il en est de même aujourd’hui pour l’église : « Car le temps est venu de commencer le jugement par la maison de Dieu » (1Pie 4:17a).

La cause du jugement annoncé est donnée. Dieu a fait une alliance avec eux. Ils l’ont transgressée. Dieu a donné sa loi. Ils se sont rebellés contre elle. Le peuple est devenu infidèle à son alliance avec Lui. Non seulement ils ont ignoré ses paroles, mais ils Lui en ont aussi voulu et ont déclaré ouvertement qu’ils ne voulaient pas s’y conformer.

Nous retrouvons cette audace aussi chez les personnes religieuses d’aujourd’hui. Ces personnes professent avoir une relation avec Dieu, mais se réservent le droit de de la vivre à sa propre manière. Elles agissent de la même manière avec la parole de Dieu. Elles la lisent, mais l’interprètent comme bon leur semble. Elles se moquent de ce que Dieu a voulu dire.

2 Une profession de foi hypocrite

2 Ils me crieront : “Mon Dieu, nous te connaissons, [nous], Israël ! …”

Ils vivent toujours dans l’illusion qu’ils peuvent faire appel à Dieu dans leur détresse en tant que son peuple. Mais c’est une illusion. Leur affirmation qu’ils Le connaissent n’est qu’une profession de foi, sans vérité dans leur cœur (Mt 7:21 ; 25:11-12 ; Lc 13:26-27). C’est précisément parce qu’ils connaissent Dieu qu’ils sont d’autant plus coupables de s’être égarés loin de Lui. Ce n’est que s’il y a une véritable humilité que Dieu écoutera lorsqu’on fera appel à Lui.

Le peuple réagit à l’annonce du jugement par des cris. Les uns crient « mon Dieu ! », les autres « nous te connaissons, [nous], Israël ! ». Ils veulent ainsi exprimer qu’il leur est inconcevable que Dieu les abandonne au jugement. Ce n’est pas possible, n’est-ce pas ? Ne sont-ils pas le peuple de l’alliance ?

3 Le bien

3 Israël a rejeté le bien, l’ennemi le poursuivra.

Comme dans la première lettre de Pierre, « le bien » peut ici aussi être lu comme « celui qui est bon » (1Pie 3:13). Il est clair qui est désigné par cela : Dieu. Au lieu de manifester de la zélé dans la suite du bien ou dans la suite de Celui qui est bon, Israël rejette le bien et, par là même, Celui qui est bon.

Ils ont méprisé sa loi. On dit que la loi est bonne (Rom 7:12-21). Pour Israël, pratiquer la loi signifiait la vie. Mais Israël s’est rebellé contre la loi de Dieu. C’est pourquoi l’ennemi le persécutera. Il est impossible de dire « mon Dieu » et de ne pas L’écouter. Cette désobéissance se manifeste par le mépris de sa Parole et donc de Lui-même.

4 Rois et idoles

4 Ils ont fait des rois, mais sans que cela vienne de moi ; ils ont fait des princes, et je ne le savais pas. Avec leur argent et avec leur or, ils se sont fait des idoles, pour leur perte.

Deux péchés sont mentionnés dans ce verset :
1. le peuple a fait des rois selon son bon plaisir et
2. il s’est adonné à l’idolâtrie.

Comme ce n’est pas Dieu, mais le peuple qui a fait les rois de son propre chef, tous les rois qui ont succédé à Jéroboam II ne sont pas mentionnés au début de ce livre biblique (Osé 1:1). Dieu n’y est pas connu, ils L’ont ignoré (cf. Ésa 31:1). Ce faire de rois en dehors de Dieu est déjà présent dans leur demande d’un roi comme le peuple (1Sam 8:1-10). Avec Saül, ils obtiennent le roi à leur goût. Cela se répète avec le roi Jéroboam Ier (1Roi 12:20). Après Jéhu, la révolution et les assassinats ont fait disparaître et apparaître des rois. Tout cela ne peut que mener à leur perte.

Aujourd’hui, dans la chrétienté, on s’efforce aussi d’organiser les choses selon ses propres idées. On ne se soucie pas de savoir ce que Dieu en pense. On interprète sa Parole comme cela arrange. Cela s’observe dans toutes sortes de groupes et d’églises. On essaie de satisfaire tout le monde. Les docteurs sont choisis selon les goûts de chacun (2Tim 4:3).

Parfois, cette attitude arbitraire est défendue par des arguments pieux, mais trompeurs. On dit qu’il n’est pas nécessaire de prier pour tout, qu’il n’est pas nécessaire de faire appel à sa foi pour tout, qu’il faut être pragmatique, considérer les choses avec lucidité, utiliser à bon escient le bon sens que Dieu nous a donné. C’est ainsi que l’on raisonne et que les choses se font « mais sans que cela vienne de » Lui.

Les rois sont faits sans consulter Dieu ; c’est le domaine politique. Dans le domaine religieux, c’est encore pire. Dieu est remplacé par des idoles ! Pour cela, ils abusent de leur argent et de leur or. L’idolâtrie est la racine de tous les péchés, qui empêche l’homme de profiter de ce que Dieu veut lui donner.

Cette abomination pour Dieu est aussi le grand danger contre lequel le chrétien est mis en garde. Jean met en garde dans le dernier verset de sa première lettre, dans laquelle il a écrit sur le Seigneur Jésus comme la vie éternelle dans le croyant : « Enfants, gardez-vous des idoles » (1Jn 5:21).

5 Jusqu’à quand ?

5 Ton veau t’a rejetée, Samarie ! Ma colère s’est enflammée contre eux. Jusqu’à quand seront-ils incapables d’innocence ?

L’idolâtrie est dénoncée. Elle a lieu dans le pays de Samarie, à l’instar du veau qui se trouve à Béthel. Dieu exprime son horreur à ce sujet. Combien de temps devra-t-il encore la supporter avant qu’ils ne se purifient de ces abominations ? La question « jusqu’à quand ? » exprime le désir de Dieu de les voir se repentir, elle montre sa longanimité. L’Éternel appelle de tout son cœur, ce qui ne peut être dit d’Israël, c’est ce qui leur manque. Leur cœur est incapables d’innocence, il est impur dans ses motivations.

6 La fin de l’idole

6 Car il est d’Israël, ce [veau]-là aussi : un ouvrier l’a fait ; il n’est pas Dieu ; en effet le veau de Samarie sera [mis en] pièces !

Le veau est l’œuvre de l’homme, il ne vient pas de Dieu. Un dieu fait de mains d’homme n’est pas un dieu. Pourtant, dans sa folie et son aveuglement, l’homme croit que les dieux faits de mains sont bel et bien des dieux. Lorsque Paul est accusé d’avoir dénoncé cette folie, toute la foule se retourne contre lui (Act 19:26-28). En plus d’être sot et absurde, c’est aussi un péché horrible.

Ésaïe aussi montre d’un ton moqueur la folie de s’agenouiller devant l’œuvre des mains de l’homme. Il suffit d’un peu de bon sens pour en comprendre l’absurdité. Ésaïe décrit un homme qui se rend dans la forêt et y abat un arbre qu’il a lui-même cultivé. Il utilise une partie de cet arbre pour faire un feu afin de cuire du pain. Avec une autre partie du même arbre, il sculpte une idole et s’agenouille devant elle (Ésa 44:13-19).

Il ne reste de l’idole que des éclats ou des cendres, symbole de l’impuissance de l’idole à se protéger elle-même et à protéger ceux qui l’adorent. Il subira le même sort que le veau d’or de Moïse : « Il prit le veau qu’ils avaient fait, le brûla au feu et le moulut jusqu’à ce qu’il soit réduit en poudre ; puis il le répandit sur la surface de l’eau et en fit boire aux fils d’Israël » (Exo 32:20).

7 Semer et moissonner

7 Car ils ont semé le vent et ils moissonneront le tourbillon. Pour cette [semaille], pas une tige de blé ; si elle germait, elle ne produirait pas de farine ; et même si elle en produisait, des étrangers la dévoreraient.

Chaque action accomplie par un homme a des conséquences. Les bonnes actions ont de bonnes conséquences, les mauvaises actions ont de mauvaises conséquences. On peut le constater dans la nature. Une bonne semence donne une bonne moisson, une mauvaise semence donne une mauvaise moisson. Un homme ‘sème’ toute la journée des paroles et des actes. Tout ce qu’il fait a certaines conséquences, pour lui-même et éventuellement pour les autres. Parfois, ces conséquences sont importantes, parfois elles ne sont ni perceptibles ni mesurables. Dans tous les cas, Dieu en prend toujours note.

Chaque parole et chaque action sont pesées et jugées par Dieu. L’homme est soit occupé par et pour lui-même, soit par et pour Dieu. C’est le contexte de tout ce qu’il dit ou fait. Paul rappelle aux croyants légalistes de l’église de Galatie qu’un homme moissonne ce qu’il a semé (Gal 6:7-8 ; Osé 10:13 ; Job 4:8 ; Pro 22:8) Les adorateurs d’idoles, Israël, sèment le vent. Le « vent » désigne le vide du péché d’Israël ; le « tourbillon » qu’ils moissonneront évoque le jugement de Dieu et la destruction. Selon la loi de la multiplication, ce qui est moissonné est toujours plus que ce qui a été semé : le vent est devenu un tourbillon, une force destructrice.

Dans tout ce que le peuple a semé de péché, tout espoir de fruit est vain, futile (Pro 5:15 ; Hab 2:13). La stérilité en est la conséquence. Il n’y a pas de fruit pour eux-mêmes, ils souffrent de la faim, mais il n’y a aussi pas de fruit pour Dieu. Et s’il y a quand même un peu de fruit, il est dévoré par des étrangers. Et même cela n’est pas encore la fin. Le verset suivant montre un vide encore plus grand.

8 Un vase à déshonneur

8 Israël est dévoré ; maintenant, ils seront parmi les nations comme un vase auquel on ne prend pas plaisir.

Non seulement le fruit a été dévoré (verset 7), mais Israël lui-même a disparu, dévoré par ses ennemis. Cela ne fait pas tant référence ici à la déportation et à la dispersion par les Assyriens, mais plutôt au fait qu’ils se sont complètement mélangés aux autres peuples, perdant ainsi leur identité propre en tant que peuple pendant de nombreux siècles. Israël est devenu un « vase » sans valeur et inutile (cf. Jér 22:28a).

Quiconque, en tant que personne ou peuple, mais aussi en tant qu’église locale, ne répond pas ou ne répond plus au dessein de Dieu, n’aura rien d’attrayant aux yeux de tous ceux qui le regardent avec les yeux de Dieu. La perte de cette attractivité est due à l’introduction d’éléments mondains, grâce auxquels on croit pouvoir se promouvoir. Mais ceux qui pensent mieux paraître en se comportant comme le monde auront l’effet inverse : cela repousse justement.

Israël a renoncé à sa haute appel et est devenu un objet de mépris. En se connecter avec les nations, le peuple a été dévoré. Il en est de même pour la chrétienté, tant en ce qui concerne le mépris que la dévoration. Face à ce « vase auquel on ne prend pas plaisir », nous pouvons être un vase à honneur, utile au maître (2Tim 2:19-22).

9 Un âne sauvage

9 Car ils sont montés vers l’Assyrien, un âne sauvage qui se tient isolé. Éphraïm a offert des présents à des amants.

Un âne sauvage est un animal craintif. Il vit dans les steppes, loin du bruit de la ville. Éphraïm est comparé à lui, mais en opposition. L’âne sauvage, cet animal dépourvu d’intelligence, craint le contact avec les hommes afin de préserver son autonomie et son indépendance (Job 39:5-7) Éphraïm, cependant, contrairement à sa destinée divine, noue des liens contre nature avec les nations qui l’entourent. Au lieu de se tenir à l’écart de l’Assyrie, Éphraïm lui témoigne son amour (2Roi 15:19) afin de faire une alliance avec elle. Ils s’offrent à la vente. Ils offrent des présents d’amour afin de pouvoir se livrer à la prostitution.

Ce qu’ils devraient apprendre, c’est que les ânes sauvages ne s’aventurent pas près des hommes, car ceux-ci pourraient les priver de leur liberté. Mais Israël manque de cette sagesse. Le peuple monte vers l’Assyrien pour s’y allier et met ainsi sa liberté en jeu. Il a aussi effectivement perdu sa liberté.

10 Faux espoirs

10 Même s’ils ont offert des présents parmi les nations, maintenant je les assemblerai, et ils commenceront à être amoindris sous le fardeau du roi des princes.

Dieu dit ici que le peuple ne doit rien attendre « du roi des princes », c’est-à-dire le roi d’Assyrie. Même s’il semble que l’Assyrie accepte le rapprochement d’Israël, Dieu veillera à ce que le résultat souhaité ne soit pas atteint. Au contraire, Il utilisera ce rapprochement pour accomplir ses jugements. Il utilisera l’Assyrie pour rassembler son peuple en captivité. L’Assyrie ne fera pas amitié avec eux, mais les dispersera parmi les nations. Sous ce fardeau le peuple sera amoindri.

11 Les autels

11 Car Éphraïm a multiplié les autels pour pécher, les autels seront son péché.

Dieu n’a donné à son peuple que deux autels : l’autel de l’holocauste de bronze sur le parvis du temple et l’autel de l’encens d’or dans le temple. David parle de ces deux autels comme de lieux où l’homme peut trouver le repos (Psa 84:4). L’autel de l’holocauste de bronze représente la croix du Seigneur Jésus, où le pécheur peut se débarrasser du fardeau de ses péchés et trouver le repos pour sa conscience. L’autel de l’encens d’or symbolise l’adoration que l’on peut offrir à Dieu.

Tous les autres autels mentionnés ont l’apparence de la piété, mais ne sont en réalité qu’une occasion de pécher. Ce sont des autels conçus et dressés par les hommes. Ils symbolisent une approche de Dieu d’une manière facile pour l’homme, qui ne tient pas compte de ce que Dieu a dit au sujet de l’approche de Lui. Plus tard, Osée revient sur ces autels (Osé 10:1).

12 Traiter Dieu comme un étranger

12 J’ai écrit pour lui les grandes choses de ma loi ; elles sont estimées comme une chose étrange.

Éphraïm a pu connaître le droit chemin, le bon chemin, mais il ne veut pas écouter l’enseignement. Ils considèrent les paroles de Dieu comme celles d’un étranger. Ils n’écoutent pas ce qu’Il dit, car ils estiment que cela ne les concerne pas. Ils ne comprennent pas que cet enseignement de Dieu leur est destiné.

Nous aussi, nous pouvons traiter la parole de Dieu comme s’Il était un étranger pour nous. Nous ne L’écoutons que lorsque nous en avons le temps ou l’envie, ou nous Le consultons en ne lisant sa Parole que lors d’occasions spéciales. Parfois, nous lisons la Bible pour satisfaire nos sentiments religieux, ce qui fait que la lecture de la Bible peut être considérée comme un passe-temps agréable.

Ce qui manque dans tout cela, c’est l’application pragmatique de ce que Dieu dit dans tous les domaines de la vie. De Moïse à Osée, Dieu a donné les grandes choses de sa loi, c’est-à-dire les nombreuses, multiples enseignements, de sorte qu’Israël n’a aucune excuse pour ne pas connaître la volonté de Dieu.

13 Obéir est meilleur que sacrifice

13 Pour sacrifice de mes offrandes, ils offrent de la chair et ils la mangent ; l’Éternel ne les a pas pour agréables. Maintenant, il se souviendra de leur iniquité et leur fera rendre des comptes pour leurs péchés : ils retourneront en Égypte.

Si l’on n’écoute pas la parole de Dieu (verset 12), il est aussi inutile d’offrir des sacrifices. Dieu n’en veut pas. Il ne les remarque même pas. De plus, ils mangent eux-mêmes leurs sacrifices à leur guise, comme l’ont fait les fils du sacrificateur Éli (1Sam 2:12-17). Leur cœur n’est pas tourné vers Dieu, mais vers eux-mêmes. C’est pourquoi, aux yeux de Dieu, les sacrifices qu’ils offrent ne sont que de la nourriture pour son peuple et non des sacrifices pour Lui.

Il en est de même pour beaucoup de ce que la chrétienté appelle ‘l’adoration’. En fin de compte, tu peux et tu dois t’y plonger complètement, tu en profites, tu t’en délectes, et tu crois alors que Dieu en sera également très heureux. Nous ne nous soucions pas d’organiser notre vie selon la volonté de Dieu. La lecture et l’étude de sa Parole ne sont qu’une activité fatigante.

Pourtant, notre obéissance est la seule chose que Dieu attend vraiment. « Voici, écouter [ou : obéir] est meilleur que sacrifice, prêter l’oreille, meilleur que la graisse des béliers » (1Sam 15:22). Là où cette obéissance fait défaut, même s’il y a apparemment beaucoup d’activité spirituelle, Dieu ne peut rien en faire. Il ramènera tous ces gens religieux en Égypte. Cela signifie qu’ils retourneront dans l’esclavage dans lequel ils se trouvaient autrefois et qu’ils ont oublié. Cette fois-ci, ce sont les Assyriens qui les déporteront en esclavage (Osé 9:3 ; 11:5).

14 Oublier le Créateur

14 Mais Israël a oublié celui qui l’a fait et il bâtit des palais, tandis que Juda multiplie les villes fortifiées ; mais j’enverrai un feu dans leurs villes, et il dévorera leurs palais.

On parle souvent de Dieu comme « celui qui l’a fait » (Deu 32:15 ; Job 35:10 ; Psa 100:3). Ce qu’Il fait Lui appartient et est pour Lui, afin qu’Il en tire profit et y trouve de la joie. En tant que Celui qui a fait, Il a doté sa création de toutes sortes de fonctions, afin qu’elle puisse fonctionner de manière optimale, avec une harmonie parfaite entre les différentes fonctions. Il a donné dans sa loi un mode d’emploi détaillé pour ce qu’Il a fait.

Mais malheureusement, la chose faite a oublié de rester dépendante de Celui qui l’a fait. Elle a ignoré ses ‘instructions d’utilisation’. Elle a donné sa propre interprétation de son fonctionnement. Elle a oublié qui elle est et quelle est sa mission. En établissant le lien avec son peuple, Dieu a dit : « Vous me serez un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Ce sont là les paroles que tu diras aux fils d’Israël » (Exo 19:6). Ils ont perdu cela.

Le mot « oublié » signifie ici littéralement ‘mettre au mauvais endroit’. Oublier Dieu n’est donc pas la même chose que ne plus penser à Lui, mais ne pas Lui donner la place qui Lui revient. Ainsi, nous pouvons par exemple accepter comme un fait que Dieu existe, admettre intellectuellement qu’Il est là, sans que cela ait une influence sur notre comportement. Nous pouvons ainsi reléguer Dieu à la réunion ou au culte du dimanche et Le laisser là jusqu’au dimanche suivant.

Si Dieu se voit attribuer une place qui ne Lui revient pas, Il perd son pouvoir actif sur notre vie. Dans Deutéronome, Moïse avertit à plusieurs reprises le peuple de ne pas oublier Dieu, de ne pas Lui donner une mauvaise place en ne tenant plus compte de lui. Dieu est alors pour ainsi dire relégué au temple et laissé là.

Lorsque le peuple ne donne plus à Dieu la place qui Lui revient, cela se voit notamment dans les activités qu’il développe. Au lieu de s’occuper de sa maison, il s’occupe de bâtir ses propres temples ou palais et des villes fortifiées. Les temples et les palais sont tous deux synonymes d’espace, d’étendue. Peu importe que cet espace soit utilisé pour le culte ou pour la jouissance. L’origine en est la volonté et le désir de l’homme. C’est la soif de grandeur, bâtir sans Dieu.

Bâtir des villes fortifiées symbolise l’obtention de la sécurité et de la sûreté en dehors de Dieu. Israël et Juda sont à nouveau interpellés ensemble. Ils ont oublié Celui qui les a faits et se consacrent à la splendeur et à la grandeur terrestres, aux palais où l’on vit dans l’opulence et aux villes fortifiées où l’on se croit à l’abri de l’ennemi. La sécurité est quelque chose que l’homme recherche constamment. Il vit dans la crainte permanente de perdre ses biens et sa santé.

En guise de punition, Dieu livrera tout cela au feu. Israël et Juda seront tous deux jugés, chacun pour les péchés qu’il a commis. Israël sera dispersé par les Assyriens et Juda sera déporté en captivité à Babylone.

Lis la suite dans Osée 9

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

© 2025 Auteur G. de Koning
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