Osée

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Osée 12

La fidélité de Dieu

Introduction 1 Le peuple de Dieu L’entoure de mensonges 2 La folie des alliances politiques 3 Juda et Jacob 4 Le ventre et la force masculine 5 Comment Jacob a vaincu 6 L’Éternel, ce nom est son mémorial 7 Retourne à ton Dieu ! 8 Ce que fait Canaan 9 Je me suis enrichi 10 Habiter sous des tentes 11 Les prophètes 12 Le péché détruit la gloire passée 13 Jacob – Israël 14 Moïse 15 Dieu punit le péché

Introduction

Après le magnifique chapitre 11 d’Osée, dans lequel nous trouvons tant d’amour et de promesses de Dieu pour son peuple, ce chapitre est à nouveau centré sur le péché d’Israël. Dans une nouvelle tentative pour faire prendre conscience au peuple de son état de péché, Osée parle de leur père Jacob. Divers événements de la vie de Jacob doivent inciter le peuple à réfléchir.

Les prophètes sont aussi mentionnés. Ils ont parlé au nom de Dieu. Moïse est le plus important d’entre eux. Il les a fait sortir d’Égypte. Il est aussi une image du Seigneur Jésus, qui, dans les derniers jours, délivrera son peuple de toutes les puissances qui l’oppriment.

1 Le peuple de Dieu L’entoure de mensonges

1 Éphraïm m’entoure de mensonge, et la maison d’Israël de fraude ; mais Juda marche encore avec Dieu et avec les vrais saints.

Éphraïm est fausse dans ses relations avec Dieu. Tout leur culte, lorsqu’ils viennent à son autel, est hypocrite et feint. Lorsqu’ils L’entourent de leurs louanges et de leurs prières ou qu’ils s’approchent de Lui avec une requête, ils Lui mentent de leur bouche et le flattent de leur langue. Ils prononcent peut-être de belles phrases, mais leurs paroles ne disent pas la vérité.

Ils viennent à Dieu avec des intentions égoïstes. Il doit simplement satisfaire leurs désirs. Ils n’hésitent pas à mentir, comme s’ils pouvaient Le tromper ! Dieu voit qu’ils s’entourent de leurs péchés (Osé 7:2). Mais ils ne pensent pas qu’Il le voit. Ici, Dieu est entouré par eux de mensonges et de fraude, car c’est dans cet état qu’ils viennent à Lui. L’idée qu’Il ne veuille rien avoir à faire avec eux de cette manière ne leur vient pas à l’esprit.

Juda n’est pas encore aussi apostat qu’Éphraïm. Il y a encore une certaine fidélité extérieure à Dieu. Un roi de la maison de David règne aussi encore. Dans les saints qui s’y trouvent, Juda forme, d’une certaine manière, un reste au milieu de toute l’infidélité et l’hypocrisie.

2 La folie des alliances politiques

2 Éphraïm se repaît de vent et poursuit le vent d’orient ; tout le jour il multiplie le mensonge et la dévastation : ils font alliance avec l’Assyrie et portent de l’huile en Égypte.

Éphraïm déploie des efforts considérables pour se maintenir entre l’Assyrie et l’Égypte, les grandes puissances politiques de l’époque. Le prophète souligne la folie de cette démarche en disant qu’Éphraïm « se repaît de vent ». Comment peux-tu faire paître quelque chose d’aussi insaisissable que le vent, c’est-à-dire le diriger et le contrôler ? La poursuite du vent montre à quel point l’espoir qui repose sur les hommes est vain. Comme le peuple est obstiné – et cela vaut pour chaque homme – qui, malgré la déception que procure toujours le fait de chercher de l’aide auprès des hommes, continue à chercher de l’aide auprès des hommes la fois suivante.

Non seulement cette poursuite n’apporte aucun avantage, mais elle entraîne même un grand inconvénient : elle provoque sa propre perte. C’est pourquoi il n’est pas seulement question de se repaître de vent, ce qui indique l’inutilité des efforts, mais aussi du vent d’orient. Ce vent d’orient ou sirocco est le vent brûlant du désert, qui, tel un fléau, fait tomber le sable du désert sur la moisson et la détruit (cf. Osé 13:15).

Les efforts de cou raide d’Israël pour trouver de l’aide auprès des pays voisins sont aussi évidents dans le fait qu’ils y consacrent « tout le jour ». Auparavant, on s’était déjà plaint qu’ils ne cessaient de faire des alliances (Osé 10:4). Ils font une alliance avec l’Assyrie et tentent aussi de gagner l’Égypte à leur cause en lui fournissant de l’huile. Toute leur politique vise à monter ces grandes puissances l’une contre l’autre (2Roi 17:3-4). Nous pouvons aussi y voir le manque de fiabilité d’Israël. Tantôt ils se rangent du côté de l’Égypte, tantôt du côté de l’Assyrie, selon ce qui leur convient.

3 Juda et Jacob

3 L’Éternel a aussi un débat avec Juda et il punira Jacob selon ses voies, il lui rendra selon ses actions.

Une fois encore, le doigt de Dieu pointe vers Juda, mais cette fois-ci dans un sens négatif. La situation d’Israël va de mal en pis, mais Juda évolue aussi dans la mauvaise direction. Juda devra rendre des comptes pour s’être égaré de Dieu. Dans Jacob, l’ancêtre des douze tribus, nous pouvons certainement voir Éphraïm et Juda, les dix et les deux tribus ensemble. Dieu devra tous les punir pour la voie qu’ils ont empruntée et ce qu’ils y ont fait. Dans les versets suivants, Dieu utilise d’abord l’histoire de Jacob pour montrer que la voie de la conversion est encore ouverte à tout le peuple.

4 Le ventre et la force masculine

4 Dans le ventre maternel il prit son frère par le talon, et par sa force il lutta avec Dieu ;

Aux versets 4-5, l’attention est attirée sur trois événements de la vie de Jacob. Ceux-ci servent d’exemple pour tout Israël, les douze tribus. Il s’agit de sa naissance (Gen 25:24-26), de sa ‘victoire’ à Peniel (Gen 32:22-32) et de la purification de sa maison à Béthel (Gen 35:1-15).

Le premier exemple concerne sa naissance. Le fait de prendre le talon peut faire référence à la tromperie. C’est une allusion au nom Jacob, qui signifie ‘qui tient les talons’ c’est-à-dire : qui supplante. L’explication peut aussi être positive, si nous considérons que Jacob, pour ainsi dire, dès le ventre de sa mère, tenait à posséder le droit d’aînesse, dont on verra plus tard à quel point son frère Ésaü n’y attachait que peu d’importance. Ésaü vend son droit d’aînesse pour un plat de lentilles (Gen 25:29-34).

Aussi trompeur que Jacob ait pu se comporter, il s’est toujours intéressé à la bénédiction de Dieu et l’a toujours appréciée. Et c’est ce qui manque au peuple. C’est pourquoi nous pouvons voir dans la référence à la naissance de Jacob une incitation pour le peuple à tendre vers la bénédiction que Dieu veut donner et à s’y engager. Mais pas à la manière de Jacob. Jacob a souvent cherché à obtenir la bénédiction de Dieu de manière erronée, à savoir par ses propres efforts. Il a dû apprendre que cela ne fonctionne pas ainsi avec Dieu.

De plus, ses propres efforts lui ont valu des conflits avec les hommes. Il a dû désapprendre cette manière d’agir, ce qui s’est produit lors du deuxième événement qui le concerne : son combat avec Dieu à Peniel. C’est une allusion au nom Israël, qui signifie ‘celui qui lutte victorieusement avec Dieu’ ou ‘prince de Dieu’.

5 Comment Jacob a vaincu

5 oui, il lutta avec l’Ange et fut vainqueur : il pleura et le supplia. À Béthel il le trouva, et là [Dieu] parla avec nous :

Jacob a lutté avec Dieu à Peniel. Certains ont avancé que Jacob avait lutté avec un ange maléfique. Ce serait là une explication intéressante qui ouvrirait une nouvelle perspective. Il s’agirait alors d’un ange gardien d’Ésaü. Mais cela ne correspond pas à l’histoire rapportée en Genèse 32 (Gen 32:22-32). Cela ne correspond pas non plus à ce que dit Osée ici. Il est clairement indiqué au verset 4 que Jacob a lutté avec Dieu.

Il est également clair que Dieu a lutté avec Jacob sous la forme d’un ange. Partout dans l’Ancien Testament, la forme que Dieu prend lorsqu’Il se montre aux hommes est celle d’un ange. On parle alors souvent de ‘l’Ange de l’Éternel’. Dans notre verset, « Ange » est donc à juste titre écrit avec une majuscule.

En citant cette histoire, Osée veut montrer comment Jacob a lutté et vaincu. Jacob a lutté avec sa force masculine. Mais cela ne lui a pas permis de remporter la victoire. C’est précisément dans cette force que Dieu a dû le frapper. Dieu l’a touché l’emboîture de sa hanche, qui est le siège de la force nécessaire pour marcher. À partir de ce moment, Jacob boite, comme un souvenir permanent de sa lutte avec Dieu.

Pourtant, Jacob a vaincu. Non pas par sa force, mais par sa faiblesse. Sa faiblesse est devenue la force qui lui a permis de vaincre. Il a ainsi fait l’expérience de Paul qui, dans sa faiblesse, entend l’Éternel lui dire : « Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse » (2Cor 12:9a). Jacob a vaincu en implorant Dieu en pleurant pour obtenir sa grâce. Il a lutté avec l’arme de la prière (cf. Col 4:12). Cela ne nécessite pas de force physique, mais spirituelle. C’est ainsi que Dieu se laisse toujours vaincre.

Le moment où quelqu’un implore la grâce de Dieu est toujours le moment où la lutte cesse et où Dieu n’est plus un adversaire, mais un allié. On pleure parce qu’on se repent de ses péchés, quand on se rend compte de toute la méchanceté et la colère qui sont dans notre vie. On implore la miséricorde parce qu’on peut avoir confiance que Dieu veut pardonner toute cette méchanceté et cette colère. Jacob a remporté la victoire en étant faible. Lorsque nous sommes paralysés et brisés et que nous ne pouvons rien faire d’autre que nous accrocher à Dieu, nous faisons l’expérience de sa miséricorde. Alors, les trésors cachés de Dieu s’ouvrent à nous.

Quelle bénédiction ce sera pour Israël s’il adopte la méthode de combat de Jacob. Quelle bénédiction pour le chrétien qui apprend à combattre comme Jacob l’a fait ici.

À sa naissance, Jacob a en quelque sorte montré qu’il appréciait la bénédiction de Dieu par prendre son frère par le talon. Dans sa lutte, nous voyons qu’il reçoit la bénédiction en adoptant la bonne attitude envers Dieu. Puis survient un autre événement dont Israël et aussi nous-mêmes pouvons tirer des leçons. Il concerne la relation entre Dieu et son peuple. Cela s’exprime dans les paroles « et là [Dieu] parla avec nous », qui font référence à la communion.

Il est écrit « avec nous » et non ‘avec lui’. Jacob représente tout le peuple. Osée dit en quelque sorte : ‘Là, Il nous a parlé dans son discours à Jacob. Ce qu’Il dit à Jacob s’applique également à nous.’ Un peuple qui aspire à la communion avec Dieu doit se débarrasser des idoles. C’est ce qui s’est passé à Béthel. Après avoir purifié sa maison, Jacob rencontre Dieu à Béthel (Gen 35:9-12). Ce que Jacob a fait – invoquer Dieu, s’humilier, se débarrasser des dieux étrangers – Éphraïm et Juda auraient dû le faire aussi, mais ils ne l’ont pas fait.

6 L’Éternel, ce nom est son mémorial

6 l’Éternel, le Dieu des armées – l’Éternel, [ce nom] est son mémorial.

De Jacob, le projecteur se tourne maintenant vers Dieu Lui-même. Nous voyons ici Dieu dans sa grandeur et sa majesté. Il est le Chef des armées d’Israël et de toutes les armées terrestres et célestes. Celui qui s’adresse maintenant à son peuple par l’intermédiaire d’Osée est le même qui est apparu à Jacob et lui a parlé à l’époque. C’est à Lui seul qu’ils ont affaire, et à personne d’autre, ni au veau de Béthel, ni à Baal dans divers autres lieux.

Son nom « Éternel » garantit le lien avec son peuple. C’est son nom d’alliance, le nom par lequel Il s’est révélé à son peuple pour être leur Dieu. Sur cette base, Il accomplira les promesses qu’Il a faites à Abraham, Isaac et Jacob (Exo 6:1-7).

L’accomplissement de toutes ses promesses est aussi en son pouvoir. Il est le Dieu des armées, c’est-à-dire qu’Il est à la tête de toutes les puissances. Tout est soumis à son autorité et tout est à sa disposition pour atteindre son but. Quelle incitation pour Israël à se soumettre volontiers à ce Dieu grand et impressionnant, qui s’est ainsi lié à eux. Quelle folie que de s’éloigner de ce Dieu, perdant ainsi toutes les bénédictions.

7 Retourne à ton Dieu !

7 Et toi, retourne à ton Dieu, garde la piété et le jugement, et attends-toi à ton Dieu continuellement.

Après avoir pris pour exemple les événements de la vie de Jacob et avoir fait référence à l’Éternel Lui-même, suit l’appel à retourner « à ton Dieu ». Il est frappant de voir à quel point Dieu s’efforce de rendre attrayant le retour à Lui. Il ne cesse de rappeler ce que cela apporte. Quiconque y réfléchit un instant doit en conclure que le retour à Dieu est la seule bonne décision à prendre. Le « ton » frappant devant « Dieu » doit donner au peuple une impulsion supplémentaire pour franchir ce pas.

Avec les mots « et toi », Osée s’adresse à tout le peuple. Il s’adresse à lui comme à une unité. Pour pouvoir jouir de cette relation bénie qu’Il a établie avec Jacob à Béthel, Israël doit se convertir à Dieu, c’est-à-dire retourner à Lui, comme l’a fait Jacob. La conversion ne peut avoir lieu que dans un sentiment d’impuissance, d’humilité véritable et d’abandon des idoles.

Une fois retourné à Dieu, l’attitude envers le prochain changera aussi, avec pour caractéristiques « la piété et le jugement ». La piété s’exprimera par le souci des pauvres et la consolation des affligés. Le jugement s’exprimera en donnant à chacun ce qui lui revient.

Il ne sera plus question de s’éloigner à nouveau de Dieu. Il s’agit plutôt s’attendre à son intervention, plutôt que d’espérer leur salut de la part des grandes puissances terrestres. S’attendre à Dieu signifie vouloir dépendre de Lui seul et de personne d’autre, aussi dans les circonstances où nous avons besoin d’aide et où celle-ci semble ne pas venir.

8 Ce que fait Canaan

8 C’est un marchand ; la fausse balance est dans sa main ; il aime extorquer.

Les versets qui suivent montrent à quel point l’appel à la conversion du verset précédent est nécessaire. Le peuple est ici appelé « Canaan » [traduction néerlandaise de la Bible], pour indiquer qu’il n’agit pas comme son ancêtre Israël, mais selon les coutumes des anciens habitants du pays. L’introduction soudaine de ce nom implique un mépris pour l’attitude actuelle d’Israël. Israël aurait dû rendre un témoignage clair de son Dieu face aux Cananéens et à leurs abominations. Au lieu de cela, il a adopté les pratiques horribles des Cananéens.

Une application du nom Canaan à notre époque est que Dieu s’adresse à une église locale en l’appelant « Monde ! ». Il existe des églises où il n’y a pratiquement aucune différence entre l’église de Dieu et le monde. Les frontières y ont pratiquement disparu. L’église devrait être une bénédiction pour le monde, mais elle s’est fondue dans le monde en l’accueillant en son sein.

Canaan signifie « marchand ». Les Cananéens phéniciens sont à cette époque l’un des peuples marchands les plus prospères (cf. Ésa 23:8 ; Ézéchiel 26-27). Osée associe à ce nom l’attitude erronée envers son prochain qui découle toujours d’une attitude erronée envers Dieu. Cela se manifeste dans le commerce avec son prochain, où l’on utilise « la fausse balance » (Lév 19:36 ; Deu 25:13-16). Avec une fausse balance, tout semble se passer honnêtement, mais le contrepoids ne répond pas à la norme calibrée. De cette manière, ils exploitent leurs prochains. Cela seul est déjà répréhensible, mais ils y trouvent aussi le plus grand plaisir. La conscience de ces personnes ne réagit plus du tout. Mais même si l’acheteur ne se rend pas compte qu’il est trompé, Dieu le voit.

Il voit aussi comment nous ‘pesons’ les choses dans leur application spirituelle, aussi au milieu de l’église. Si des choses doivent y être jugées, cela doit aussi se faire avec une ‘balance honnête’. Malheureusement, ce n’est pas toujours le cas. Jacques souligne l’utilisation d’une « fausse balance » lorsqu’il souligne la différence de traitement entre les riches et les pauvres (Jac 2:2-4). Chaque bonne ou mauvaise action doit être jugée sans partialité. Et soyons honnêtes : ne sommes-nous pas enclins à juger plus sévèrement une mauvaise action commise par quelqu’un que nous n’aimons pas que celle commise par l’un de nos amis ? Dans ce cas, les actions sont pesées avec une fausse balance.

9 Je me suis enrichi

9 Éphraïm dit : “Toutefois je me suis enrichi, je me suis procuré des biens. Dans tout mon travail on n’a trouvé contre moi aucune iniquité qui soit péché.”

L’accusation d’Osée au verset 8 n’a pas atteint son but. Ce qu’Ephraïm dit ici rappelle ce que dit l’église de Laodicée : « Je suis riche, je me suis enrichi, je n’ai besoin de rien » (Apo 3:17a). En disant cela, ils montrent que, tout comme Éphraïm, ils sont complètement aveugles à leurs péchés. Dans les derniers jours, la chrétienté sera caractérisée par la même complaisance qu’Éphraïm à l’époque.

Pour Éphraïm, leur richesse est la preuve que tout va bien. Ils pensent en ces termes : ‘Si nous étions dans l’erreur, Dieu nous bénirait-Il ainsi ?’ Mais la richesse n’est jamais une preuve de bénédiction. La prospérité rend souvent aveugle au péché. Il est stupide de placer son espoir dans quelque chose d’aussi incertain que la richesse. Jacques nous met en garde contre cette mauvaise interprétation de la richesse (Jac 1:9-10). Ceux qui connaissent le caractère relatif de la richesse prendront à cœur cette avertissement pour ceux qui sont riches : « Et de ne pas mettre leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais en Dieu » (1Tim 6:17).

Outre toute sa richesse, Éphraïm s’arroge aussi de n’avoir commis aucun péché. Toute accusation est déclarée d’emblée sans fondement. Apparemment, ils ont découvert des failles dans la loi qui leur permettent de se convaincre qu’ils ne la transgressent pas par leur comportement. Les personnes qui ne se concentrent que sur elles-mêmes et sur leur propre intérêt ont toujours une bonne opinion d’elles-mêmes. S’il y a tout de même quelque chose qui s’apparenterait à un péché, elles le balayent d’un revers de main en disant : ‘Cela ne vaut pas la peine d’en parler.’

Pour les chrétiens charnels, la prospérité mondaine et le succès qu’ils connaissent sont souvent la confirmation qu’ils ont raison quant à leur mode de vie.

10 Habiter sous des tentes

10 Et moi, l’Éternel ton Dieu dès le pays d’Égypte, je te ferai encore habiter sous des tentes, comme aux jours de la fête solennelle.

Ce verset souligne le contraste entre qui est Dieu et l’attitude du peuple telle qu’elle est décrite dans le verset précédent. Lorsque le peuple a péché, Dieu lui rappelle souvent d’où il vient. Cela doit raviver le souvenir du temps où il était en esclavage et de Celui qui l’en a délivré. Depuis ce moment-là, Il est leur Dieu. S’ils y réfléchissaient calmement, ils devraient reconnaître que Dieu les a toujours entourés d’amour et de soins depuis lors. Mais ils ne prennent pas le temps de le faire.

Maintenant, Dieu les chassera de leur pays à cause de leurs péchés et ils devront à nouveau habiter sous des tentes, comme lorsqu’ils étaient dans le désert. Ces tentes symbolisent le caractère temporaire du lieu où ils vont s’installer. Ce ne sera pas définitif. Une tente se caractérise en effet par le fait qu’il s’agit d’un logement temporaire. Cela signifie donc qu’en même temps que le jugement de la captivité est prononcé sur le peuple, la promesse lui est faite que cette captivité n’est pas définitive et qu’elle prendra fin.

Les « jours de la fête solennelle » font référence à la fête où l’on habite sous des tentes, c’est la fête des tabernacles. Cela renforce l’idée qu’Osée, avec son jugement sur le retour à la vie sous des tentes, prononce en même temps une promesse. La fête des tabernacles est en effet la dernière des sept fêtes de l’Éternel (Lév 23:33-43) et annonce prophétiquement le règne millénaire de paix.

11 Les prophètes

11 Et j’ai parlé aux prophètes ; moi, j’ai multiplié les visions et, par les prophètes, j’ai parlé en similitudes.

Les prophètes sont les personnes par lesquelles Dieu entre en contact avec son peuple lorsque celui-ci Lui a tourné le dos. Les prophètes ont sans cesse appelé le peuple à reretourner à Dieu. Au temps de la fin, deux témoins de Dieu agiront en tant que prophètes (Apo 11:3,6). Ces deux prophètes feront des choses que Moïse et Élie ont aussi faites. Moïse en tant que prophète est également mentionné plus loin au verset 14 de notre chapitre.

Le fait que Dieu donne des prophètes témoigne de sa bonté. Ils transmettent ses pensées à un peuple égaré. Ils annoncent le jugement à l’ensemble du peuple. Ils ont des promesses, comme encouragement, pour les quelques personnes parmi le peuple qui écoutent leurs paroles.

12 Le péché détruit la gloire passée

12 Si Galaad est vanité, eux, ils ne seront que néant. À Guilgal, ils ont sacrifié des bœufs ; leurs autels aussi seront comme des tas de pierres dans les sillons des champs.

Ce verset reflète toute l’ampleur de la situation actuelle. Nous pouvons considérer « Galaad », à l’est du Jourdain, et « Guilgal », à l’ouest, comme représentatifs de la situation dans tout Israël. Galaad est un lieu proverbial pour la gloire et la puissance (Jér 22:6a), mais aussi un lieu de guérison (Jér 8:22). Il ne reste rien de toute cette gloire. Le péché a corrompu tout ce qui est beau et offre la guérison. Galaad n’est plus capable de rien de bon. Aussi, il ne reste rien de l’ancienne splendeur de Guilgal en tant que lieu de sacrifice.

13 Jacob – Israël

13 Jacob s’enfuit dans la plaine de Syrie ; puis Israël servit pour une femme ; et pour une femme, il garda [les troupeaux].

Une fois de plus, le prophète rappelle au peuple son ancêtre « Jacob ». Le nom Jacob est généralement utilisé pour désigner Jacob comme un homme faible. Jacob est un homme qui s’intéresse à la bénédiction de Dieu, mais qui tente de l’obtenir par des moyens détournés. Il va même jusqu’à recourir à la tromperie. Par son comportement, il se met souvent en travers du chemin de Dieu. Pourtant, Dieu sait utiliser tout ce qui se passe dans la vie de Jacob pour accomplir ses plans.

Il est toujours impressionnant de lire que Dieu est ‘le Dieu de Jacob’. Dieu est précisément le Dieu de ce Jacob faible. C’est aussi un encouragement pour chacun d’entre nous qui se sent souvent comme Jacob : nous voulons être bénis par Dieu, mais nous avons peu de patience et essayons d’obtenir la bénédiction de Dieu à notre manière. Ce n’est pas que Dieu nous aide dans cette démarche, mais Il ne nous abandonne certainement pas. Lorsque nous cessons nos propres efforts et que nous nous réfugions en Lui, Il est là pour nous et nous aide à aller de l’avant.

Jacob s’est enfui parce qu’il a volé par la ruse la bénédiction que son père Isaac a destinée à Ésaü. C’est un bon exemple de la manière dont Jacob, sous la direction de sa mère Rebecca, s’y prend pour s’approprier la bénédiction que Dieu lui a promise. Dieu a promis cette bénédiction. Pourquoi alors ne pas Lui faire confiance ?

Parce qu’il a agi comme Jacob, il doit fuir comme Jacob. Osée parle ensuite d’« Israël » en relation avec son service pour une femme. Ici, la foi et la fidélité de Jacob sont mises en avant et il est alors appelé « Israël ». Israël signifie ‘prince de Dieu’ ou ‘celui qui lutte victorieusement avec Dieu’. La manière dont Jacob a servi pour pouvoir épouser Rachel a été un service fidèle. Plus tard, lorsqu’il a fui Laban et que celui-ci l’a rattrapé, il a pu en témoigner. Ce faisant, il rend gloire à Dieu (Gen 31:36-42). Il agit et parle alors comme Israël.

Une fois encore, cela devrait interpeller le peuple auquel s’adresse Osée et le conduire à la repentance. Le chemin que Dieu a parcouru avec Jacob n’a pas toujours été facile. Il n’a pas été facile en raison des actions obstinées de Jacob lui-même, aussi en raison de ce que les autres lui ont fait subir. Ce sont les mêmes choses auxquelles nous pouvons être confrontés dans notre vie.

14 Moïse

14 Par un prophète, l’Éternel fit monter Israël d’Égypte, et par un prophète, [Israël] fut gardé.

Au verset 11, Osée parle des prophètes qui joueront un rôle en faveur du peuple dans l’avenir. Il revient maintenant sur les origines, car à l’époque aussi, un prophète a joué un rôle important. Le prophète utilisé par l’Éternel pour faire monter Israël d’Égypte n’est autre que Moïse. En Deutéronome 18, Moïse parle de lui-même en tant que prophète (Deu 18:15). Dans ce verset, il parle même d’« un prophète comme moi ». Il fait référence à quelqu’un qui, comme lui, sera un prophète et que le peuple écoutera.

Ce verset est cité en Actes 3 (Act 3:22). Aux versets qui le précèdent et le suivent (Act 3:18-26) montrent que le prophète auquel Moïse fait référence n’est autre que le Seigneur Jésus. Tout comme Moïse, en tant que prophète, a délivré le peuple de Dieu d’Égypte et l’a guidé comme un berger dans le désert, le Seigneur Jésus fait de même aujourd’hui, et l’a toujours fait. Il sauve du monde et du pouvoir du diable. Il est le berger qui garde et paît son troupeau.

En tant que prophète, Moïse a prononcé les paroles de Dieu au Pharaon en Égypte et a confirmé ces paroles par des signes et des prodiges, qui sont des plaies pour le Pharaon et ses sujets. En tant que prophète, Moïse a transmis la parole de Dieu au peuple de Dieu dans le désert. Après la délivrance d’Égypte, Dieu y montre ainsi son souci pour son peuple. Ceux qui écoutent prospèrent, ceux qui désobéissent périssent. Dieu protège et veille sur son peuple par sa Parole.

Aujourd’hui aussi, Dieu donne des prophètes à son peuple. Ils n’ont rien à voir avec la prédiction de l’avenir, mais tout à voir avec la transmission des paroles de Dieu. Lorsque l’église se réunit pour écouter la parole de Dieu, les frères peuvent être utilisés comme prophètes. Cela se produit lorsqu’ils parlent « pour l’édification et l’exhortation et la consolation » (1Cor 14:3,26-37).

15 Dieu punit le péché

15 Éphraïm a amèrement provoqué la colère : son Seigneur laissera sur lui son sang et lui rendra ses mépris.

Au lieu d’être reconnaissant à Dieu pour toute la bonté dont Il a fait preuve en les délivrant d’Égypte et en prenant soin d’eux dans le désert, son peuple L’a « amèrement provoqué la colère ». Ils se glorifient de Moïse comme leur grand guide, mais ils foulent aux pieds les paroles qu’il leur a transmises au nom de Dieu.

Tous leurs péchés, en particulier ceux qui sont liés au sang, leur seront infligés par le Seigneur, leur Maître. Faire retomber le sang sur quelqu’un est le contraire de l’effacer ou de le pardonner. Dieu est aussi un Dieu de vengeance. En tant que « son Seigneur », Adonai, c’est-à-dire le souverain Dominateur, Il ne laissera pas le mal impuni.

Lis la suite dans Osée 13

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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