Osée

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Osée 13

La fidélité de Dieu

Introduction 1 Du privilège à la ruine 2 Des idoles selon leurs pensées 3 Quiconque pratique l’idolâtrie disparaîtra comme la vapeur 4 Il n’y a personne hors Dieu 5 Il nous connaît 6 L’oubli de l’Éternel 7 - 8 La punition divine pour leur ingratitude 9 Dieu comme secours 10 Leur propre choix ne leur apporte aucun soutien 11 Dieu a donné un roi et l’a ôté 12 Ce qui est caché sera révélé 13 Des douleurs d’enfantement, mais pas de nouvelle vie 14 La mort n’a pas le dernier mot 15 Sécheresse et pillage

Introduction

Ce chapitre aborde aussi les deux éléments qui, pour ainsi dire, se disputent la première place dans la prophétie d’Osée. D’une part, il y a l’indignation de Dieu face au péché de son peuple et sa juste colère à cet égard. D’autre part, nous voyons son amour et son désir de bénir ce peuple, selon ses desseins, ce qu’Il fera si celui-ci se convertit à Lui dans l’avenir. Ces deux aspects sont mis en évidence dans les changements brusques qui caractérisent Osée. Les gens n’aiment pas qu’on leur rappelle leurs péchés ou les dangers qu’ils entraînent. Mais Dieu ne se lasse pas de les avertir.

Comme un dernier orage, le prophète annonce le jugement sur Éphraïm. Ni le roi ni le prince ne peuvent leur être utiles. L’Assyrie, comparée à un vent d’orient brûlant, détruira complètement le pays. Entre les règles du jugement, on peut découvrir quelques rayons de la bénédiction future. Dieu ne les livrera pas complètement au shéol, le royaume des morts. Il a prévu une solution. Par son œuvre à Golgotha, Christ a vaincu la mort. Les résultats glorieux de cette victoire sont décrits en Osée 14.

1 Du privilège à la ruine

1 Quand Éphraïm parlait, c’était une terreur ; il s’éleva en Israël : mais il se rendit coupable par Baal et mourut.

Le prophète poursuit en exposant la situation d’Éphraïm, mais cette fois-ci dans une perspective plus historique. Au commencement, Éphraïm, en tant que tribu, était toujours le premier et parlait avec autorité. Il avait obtenu une place privilégiée en Israël. Dieu l’appelle ainsi son « enfant de prédilection » (Jér 31:20). Des chefs tels que Josué et Debora étaient issus d’Éphraïm. Ce sont là autant de choses dont la chair peut se glorifier.

C’est d’ailleurs ce qui s’est passé. Les fils d’Éphraïm ont abusé de leur place privilégiée. Ils estiment que, de par leur position, ils ont aussi plus de droits. Ils sont jaloux lorsque les autres tribus ne reconnaissent pas leur position (Jug 8:1-3). Cette jalousie est allée si loin que plus tard, comme le décrit le livre des Juges, une guerre civile éclate, qui coûte la vie à pas moins de 42 000 personnes (Jug 12:1-6). Éphraïm s’enfle d’orgueil, il s’élève. Le premier roi des dix tribus, Jéroboam, est originaire d’Éphraïm. Les dix tribus sont ensuite souvent désigné sous le nom d’Éphraïm.

L’histoire d’Éphraïm est l’histoire spirituelle de nombreux peuples qui ont bien commencé, mais ont mal fini. La raison en est qu’ils n’ont pas écouté l’instruction « à demeurer [attachés] au Seigneur de tout leur cœur » (Act 11:23).

Éphraïm a un passé glorieux, mais un présent triste. Ce présent commence avec l’introduction de l’idolâtrie par le roi Jéroboam. Il place des veaux à Béthel et à Dan (1Roi 12:28-30). C’est ainsi que commence la mort du peuple. Sur la voie qui a été empruntée, Baal peut prendre pied. Il est donc adoré depuis Achab. Éphraïm s’éloigne de plus en plus de la vie. Cette mort caractérise une vie sans Dieu. Dieu, le Dieu vivant, donne la vie ; les idoles sont mortes et apportent aussi la mort.

Il en est de même dans l’église. Diotrèphe est, d’un point de vue spirituel, une descendance d’Éphraïm. Il veut être le premier (3Jn 1:9). Il y a eu de nombreux ‘Diotrèphes’ dans l’histoire de la chrétienté, tous des hommes qui se sont arrogé une position d’autorité. Cette attitude conduit, via Babylone la grande qui « s’est glorifiée» et dit dans son cœur : « Je suis assise en reine » (Apo 18:7), conduit finalement au jugement d’une chrétienté sans Christ au temps de la fin.

L’histoire montre toujours qu’après la bénédiction vient l’exaltation de soi, suivie de l’idolâtrie et de la mort spirituelle, puis finalement du jugement de Dieu. L’abandon de Dieu commence toujours par l’exaltation de soi, qui conduit finalement à la mort.

Contrairement à la chrétienté, il y aura dans l’avenir un rétablissement pour Éphraïm, les dix tribus. Éphraïm, délivré de sa jalousie, sera rétabli dans son pays (Ésa 11:13).

2 Des idoles selon leurs pensées

2 Et maintenant ils continuent de pécher, ils se sont fait avec leur argent des images de métal coulé, des idoles selon leurs pensées ; elles sont toutes un travail d’artisans. Ils disent d’elles : “Que les hommes qui sacrifient embrassent les veaux !”

Agir selon son propre jugement dans son propre intérêt, c’est ce qu’Osé avait déjà dénoncé auparavant (Osé 8:4). Mais sans résultat. Éphraïm continue à pécher. La situation va de mal en pis.

Paul s’adresse aussi à Timothée au sujet des développements dans la chrétienté : « Quant aux hommes méchants et aux imposteurs, ils iront de mal en pis, séduisant et étant séduits » (2Tim 3:13). Aux versets suivants, il indique à Timothée comment il peut éviter d’être entraîné, à savoir en s’attachant aux Écritures (2Tim 3:14-17).

Éphraïm, attaché comme il l’est aux idoles (Osé 4:17), fait ces images selon son propre intelligence. Une image coulée peut facilement être reproduite. Il y a d’abord un modèle, un moule. Des moulages en sont faits. Il en est de même pour chaque image. C’est une religion qui a été coulée dans une forme particulière et qui peut être introduite partout. C’est une religion d’orthodoxie morte qui ne consiste qu’en des formes auxquelles chacun peut se conformer s’il le souhaite.

La forme peut être décrite et tout le monde peut s’y conformer. Aucun exercice de la conscience n’est nécessaire. Ceux qui respectent les commandements établis n’ont certainement pas de remords. On peut même penser que Dieu en est satisfait. On peut aussi s’en servir pour se contrôler soi-même et contrôler les autres, et ainsi déterminer le degré de religiosité d’une personne.

Les fils d’Éphraïm sont prêts à y consacrer leur argent. Cela a un coût, mais cela devient aussi leur propriété. Et bien que ce soit l’œuvre de mains humaines, ils s’y consacrent de tout leur être.

Chaque être humain a un besoin inné de Dieu. L’idolâtrie est la fausse réponse à la conscience religieuse de la nature d’homme. Chaque homme a son dieu et lui consacre la plus grande partie de son énergie. Pour certains, c’est la musique, pour d’autres, ce peut être le sport, l’art, les affaires, la famille, la maison. Lorsque l’homme perd de vue Dieu, il se crée un dieu à son intelligence.

C’est ce qu’a fait Jéroboam. Il ne nie pas l’existence de l’Éternel, mais il a imaginé dans son propre cœur (1Roi 12:33) comment l’Éternel doit être servi et à quel lieu. Il le fait pour des raisons politiques et établit un nouveau centre de culte. Il ne renie pas l’Éternel, mais selon sa propre pensée, il crée une image de Dieu. C’est ainsi qu’est née une fausse représentation de Dieu. Le mal se propage et atteint son apogée, ou plutôt son nadir, avec Achab. Alors, on n’adore plus des objets censés représenter Dieu, mais l’Éternel est complètement remplacé par l’idole.

La malédiction de l’idolâtrie est toujours visible. L’homme devient semblable à son idole, il s’identifie à elle. Voici quelques exemples actuels. La tension autour des duels lors des événements footballistiques provoque souvent un nombre important de crises cardiaques. Un journal a un jour rapporté qu’il était possible pour les fans de football de se faire enterrer dans un cercueil orange (la couleur nationale des Pays-Bas). Lors de concerts pop, il arrive que des fans soient piétinés. Leur idole devient leur mort.

Il s’agit d’un cercle vicieux : l’homme crée une idole qui lui ressemble et, lui-même, il ressemble de plus en plus à l’idole qu’il a créée (Psa 115:4-8). Ils montrent leur amour, leur respect pour leur idole en l’embrassant (1Roi 19:18). Mais Dieu dit : « Rendez hommage au Fils [ou : Embrassez le Fils], de peur qu’il ne s’irrite et que vous ne périssiez dans le chemin, quand sa colère s’enflammera tant soit peu. Heureux tous ceux qui se confient en lui ! » (Psa 2:12).

3 Quiconque pratique l’idolâtrie disparaîtra comme la vapeur

3 C’est pourquoi ils seront comme la brume du matin et comme la rosée qui s’en va de bonne heure, comme la balle chassée par le tourbillon hors de l’aire de battage, et comme la fumée qui sort par le treillis.

La patience dans le péché du verset 2 n’aura qu’un seul résultat. L’expression « c’est pourquoi » qui commence le verset 3 renvoie au verset précédent et donne la raison de ce qui suit. Osée décrit le résultat en quatre concepts : « la brume du matin », « la rosée », « la balle » et « la fumée ». C’est ainsi qu’est devenu Éphraïm. Depuis des siècles, jusqu’à aujourd’hui, ils sont introuvables. Ils ont disparu comme disparaît une brume du matin, comme la rosée se dissout au lever du soleil, comme la balle est emportée par le vent et comme la fumée s’envole par une fenêtre (cf. Psa 68:3). La prospérité d’Éphraïm a disparu tout comme les choses mentionnées qui ne donnent aucun point d’ancrage et disparaissent de manière insaisissable.

4 Il n’y a personne hors Dieu

4 Et moi, je suis l’Éternel, ton Dieu, dès le pays d’Égypte ; tu n’as pas connu d’[autre] Dieu que moi, et il n’y a pas de sauveur hors moi.

Après cette présentation des idoles insignifiantes qui n’offrent aucune certitude ni aucun soutien, Dieu apparaît ici dans toute sa puissance et sa majesté. Il explique son être et ses actions. Le contraste est énorme ! Nous devons bien en prendre conscience. Relis aux versets 2-3 sur les idoles et les hommes qui les font. Relis ensuite ce que Dieu dit ici à propos de Lui-même. Qui serait encore assez sot pour continuer à donner son amour, même dans une moindre mesure, à quelque forme d’idolâtrie que ce soit ?

Dieu est l’Éternel. Cela signifie qu’Il est en relation avec son peuple. Lui seul est leur Dieu. Depuis qu’Il les a délivrés d’Égypte, ils n’ont connu d’autre Dieu que l’Éternel, c’est-à-dire qu’ils n’ont connu aucun autre Dieu comme secours et Sauveur (Ésa 45:21). Comme en Osée 12, nous voyons ici aussi le souvenir du commencement (Osé 12:10).

Ainsi, Dieu est aussi le Père de tous ceux qui ont été délivrés du monde par le Seigneur Jésus, dont l’Égypte est une image (Gal 1:4). Si Dieu s’est fait connaître ainsi, comment ceux qui ont été amenés à une relation avec Lui pourraient-ils encore courir après d’autres dieux ? Ou bien beaucoup de ceux qui Le confessent ont-ils oublié qu’il n’y a de salut en aucun autre (Act 4:12) ? Beaucoup de ceux qui confessent que seul le Seigneur Jésus a pu les sauver vivent comme si leur salut dépendait quand même d’autre chose. Vivre ce salut unique par le Seigneur Jésus dans la vie quotidienne est trop difficile pour beaucoup. La vie offre, selon eux, tant de choses agréables.

Tant de certitudes sont offertes qu’il n’est presque plus nécessaire de compter sur le Seigneur Jésus pour les choses quotidiennes. Sans s’en rendre compte, nous abandonnons la confiance en Lui et nous nous fions de plus en plus aux choses de cette vie. C’est ainsi que naît l’idolâtrie. C’est pourquoi il faut retourner à l’origine, retourner à Celui qui nous a rachetés.

5 Il nous connaît

5 Moi, je t’ai connu dans le désert, dans une terre aride.

Ephraïm n’est pas seulement rappelé au commencement. Le peuple est également rappelé à la dure période passée dans le désert, après la délivrance d’Égypte. Dieu s’est révélé comme un soignant dans leur détresse. Le mot « connu » signifie qu’Il s’est soucié de leur sort, qu’Il les a regardés avec compassion comme son peuple.

Le mot « connu » comporte aussi une notion d’élection. Dans le désert, ils n’avaient que ‘Dieu et le sable’ et devaient compter sur Lui à chaque pas. La sollicitude de Dieu n’est pas seulement perceptible dans la délivrance, mais aussi dans toute l’attention dont ils ont besoin par la suite pendant leur voyage vers le pays promis.

Ce principe s’applique aussi à nous. Dieu savait comment, lors de notre conversion, le monde allait changer pour nous. Au début, nous étions amis avec le monde, nous nous y sentions chez nous. Maintenant que nous en sommes délivrés par l’œuvre de rédemption du Seigneur Jésus, ce même monde où nous avions nos amis et qui nous connaissait comme ses amis s’est transformé en un environnement où nous rencontrons de l’hostilité (Jn 16:33). Même si le monde ne nous connaît plus, c’est un grand encouragement de savoir que le Seigneur Jésus nous connaît.

6 L’oubli de l’Éternel

6 Selon [l’abondance de] leurs pâturages, ils furent rassasiés ; ils furent rassasiés, et leur cœur s’éleva ; c’est pourquoi ils m’ont oublié.

Dieu a pris soin de son peuple dans le désert. Cela se manifestait chaque matin par la manne qu’Il leur donnait. « Selon [l’abondance de] leurs pâturages » fait référence au repos dans lequel ils se trouvaient et dans lequel Il les a rassasiés de manne. Ils n’avaient rien d’autre à faire que de la ramasser et de la consommer. Ce que l’on ne s’attend pas à trouver dans un désert est pourtant bien présent lorsque l’Éternel prend soin de son peuple. Le désert devient alors un pâturage bienfaisant.

Ils ont fait l’expérience de sa sollicitude à chaque pas. Mais leur réaction a été de s’élever dans leur cœur et de L’oublier. Nous entendons pour ainsi dire la déception dans la voix de Dieu. Cet « oublié » est donc un ‘oublié’ coupable. Dieu pouvait s’attendre à ce que le peuple Lui reste toujours reconnaissant pour toute la bonté dont Il avait fait preuve à son égard. Mais cela ne s’est pas produit. C’est ainsi que l’infidélité et l’ingratitude du cœur d’homme sont révélées.

Moïse avertit le peuple qu’il ne doit pas oublier Celui qui a pris soin de lui et à qui il doit ses bénédictions (Deu 8:11-20). Dans sa vision prophétique de la situation qui se produira si le peuple ne tient pas compte de ses paroles, Moïse leur fait remarquer qu’ils oublieront l’Éternel parce qu’ils profiteront des bénédictions comme si elles leur appartenaient et leur étaient destinées à eux seuls (Deu 32:15,18).

Tout comme le peuple, nous supportons mal l’espace, car nous nous y perdons. Nous supportons aussi mal la liberté, car elle conduit si facilement à la débauche. Nous supportons aussi mal l’abondance, car nous pensons rapidement que nous n’avons plus besoin du Seigneur.

7 - 8 La punition divine pour leur ingratitude

7 Et je serai pour eux comme un lion ; comme un léopard, je les guetterai sur le chemin. 8 Je les attaquerai comme une ourse privée de ses petits ; je déchirerai l’enveloppe de leur cœur et je les dévorerai là, comme une lionne ; les bêtes des champs les dépèceront.

La manière dont le peuple a réagi à la sollicitude de Dieu incite le prophète à annoncer à nouveau le jugement. L’Éternel, le bon berger, qui paît et rassasie son peuple, devient maintenant une bête féroce pour son peuple. En raison de leur ingratitude flagrante et du fait qu’ils L’avaient oublié, Dieu a dû les traiter de cette manière. Le lion, le léopard, l’ourse, la lionne et les bêtes des champs, c’est-à-dire les animaux sauvages, sont tous présents en Israël. Ils sont connus pour la manière horrible dont ils tuent leurs proies.

Encore un mot sur le lion en tant qu’adversaire du peuple de Dieu. Si le diable rôde « comme un lion rugissant » (1Pie 5:8), il y a une issue auprès du Seigneur. Mais si le Seigneur Lui-même devient un lion rugissant, il n’y a plus de salut possible. Dieu se présente souvent ainsi à son peuple (Osé 5:14).

9 Dieu comme secours

9 C’est ta destruction, Israël, que tu aies été contre moi, contre ton secours.

Si quelqu’un a besoin de secours, mais qu’il le refuse délibérément, c’est la cause de sa perte. Le seul espoir et le seul secours pour le peuple pécheur résident dans la grâce souveraine de Dieu. Non seulement ils L’ignorent, mais ils se retournent même contre Lui. Cette attitude équivaut à un suicide, tant sur le plan national que spirituel. Ils sont eux-mêmes responsables de leur perte, précisément parce qu’ils rejettent délibérément leur seul secours. L’idée est qu’ils périront parce qu’ils vivent en rébellion contre Dieu, alors qu’ils ont justement besoin de toute son secours.

10 Leur propre choix ne leur apporte aucun soutien

10 Où donc est ton roi, pour qu’il te sauve dans toutes tes villes ? Où sont tes juges, eux dont tu as dit : “Donne-moi un roi et des princes” ? …

Le peuple n’a plus besoin de Dieu comme secours. Il Le rejette délibérément. En réaction à leur attitude, l’Éternel leur demande maintenant avec dérision où est leur roi. C’est précisément maintenant qu’ils doivent être délivrés de leur ennemi, n’est-ce pas ? Mais aucun homme ne peut Le remplacer. C’est pourquoi leur roi ne peut rien faire pour eux, pas plus que les princes, qui sont tous responsables de l’administration du pays. Et ce sont eux-mêmes qui ont demandé de telles personnes (1Sam 8:4-8 ; 1Roi 12:8-16) !

11 Dieu a donné un roi et l’a ôté

11 Je t’ai donné un roi dans ma colère et je l’ai ôté dans ma fureur.

Ce verset fait référence à Saül. Le peuple veut un roi et Dieu leur donne Saül comme roi (1 Samuel 8-10). Dieu ne le fait pas de bon cœur, mais dans sa colère. La demande du peuple n’est pas fondée sur la foi, mais sur l’incrédulité. Dieu donne à son peuple un roi selon son ‘goût’. Saül s’avère être un roi qui, en fin de compte, ne tient pas compte de Dieu et de sa volonté. Il est ainsi le symbole de tout le peuple.

Dieu ne peut pas maintenir un tel roi. Il ôte Saül, furieux de sa désobéissance (1Chr 10:13-14). Il en est de même pour les rois qui règnent sur les dix tribus. Chaque roi est monté sur le trône avec la permission de Dieu. Mais comme ils sont infidèles, Dieu permet aussi qu’ils disparaissent, de quelque manière que ce soit. Beaucoup meurent d’une mort violente.

La leçon à en tirer est que Dieu exauce parfois ce que nous demandons avec insistance. Il le fait afin que, par l’exaucement, nous expérimentions à quel point notre requête était insensées. Ce n’est pas ce que nous demandons qui est déterminant, mais la manière dont nous le demandons et dans quel but.

12 Ce qui est caché sera révélé

12 L’iniquité d’Éphraïm est liée ensemble ; son péché est tenu en réserve.

Au lieu de révéler son péché et de le confesser, Éphraïm persiste dans son péché et le cache. C’est ainsi qu’Éphraïm traite son péché. Mais Dieu garde aussi le péché d’Éphraïm. Les paroles choisis par Osée rappellent la coutume orientale qui consiste à lier ensemble l’argent et autres objets de valeur et à les cacher quelque part pour tenir cela en réserve. Cela se fait pour des raisons de sécurité.

L’idée est que Dieu lie ensemble l’iniquité et les péchés qu’Éphraïm a commis et refuse de renoncer, tient en réserve, jusqu’au jour du jugement (cf. Deu 32:33-34). Les péchés qui n’ont pas été confessés seront un jour jugés avec justice. Nous savons aussi que les péchés qui ont été confessés ont été ôtés par Dieu : « Et tu jetteras tous leurs péchés dans les profondeurs de la mer » (Mic 7:19b).

13 Des douleurs d’enfantement, mais pas de nouvelle vie

13 Les douleurs de celle qui enfante viendront sur lui. C’est un fils insensé, car arrivé à terme, il ne sort pas du ventre de sa mère.

Les douleurs de l’enfantement indiques un temps d’angoisse et sont en même temps les ‘messagères’ d’une nouvelle vie. Quand Ezéchias se trouve dans une situation similaire à celle des dix tribus, il envoie un message à Esaïe dans lequel il décrit sa situation aussi comme celle d’une femme sur le point d’accoucher (Ésa 37:3). La suite montre que Dieu exauce la prière d’Ézéchias et lui accorde le salut. Ézéchias et son peuple reçoivent pour ainsi dire une nouvelle vie, car Dieu a écarté la menace de mort qui pesait sur Ézéchias.

Cependant, le peuple auquel s’adresse Osée ne réagit pas de cette manière. L’ennemi, l’Assyrie, les menace aussi. L’angoisse, la menace de mort, est omniprésente. Mais au lieu d’une nouvelle vie, la mère et l’enfant périssent tous deux. Ils ne se réfugient pas auprès de l’Éternel.

L’illustration utilisée par Osée est, d’une certaine manière, inhabituelle. Il compare Israël à la fois à une femme en travail et à un fils qui vient de naître. Osée dit de ce fils qu’il est insensé, car au moment de la naissance « il ne sort pas du ventre de sa mère ». Cela signifie que Dieu punit le peuple afin qu’il renaisse et qu’il le suive à nouveau comme Il le souhaite. Mais ils sont trop insensés pour saisir cette occasion. Dieu, toujours dans ce but, a déjà châtié son peuple de différentes manières, mais toujours sans résultat.

14 La mort n’a pas le dernier mot

14 Je les délivrerai de la main du shéol, je les rachèterai de la mort. Ô mort, où sont tes pestes ? Ô shéol, où est ta destruction ? Le repentir est caché à mes yeux.

La première partie du verset parle du peuple qui est délivré du pouvoir du shéol et de la mort. Elle est destinée à encourager ceux qui craignent Dieu parmi le peuple, afin de leur ôter l’idée qu’ils pourraient aussi appartenir à ce « fils insensé » du verset précédent. Leurs ennemis redoutés n’auront jamais de pouvoir sur un peuple qui a été délivré par Dieu. Ce sont des pensées qui font référence à l’avenir glorieux qui attend le peuple.

Au milieu des jugements qui approchent, voici une nouvelle promesse pour l’avenir. Une fois de plus, sans qu’on le Lui demande, Dieu veut encourager son peuple. Le désespoir total de l’homme est pour Dieu l’occasion de se mettre à l’œuvre pour son peuple.

En 1 Corinthiens 15, Paul cite ce verset d’Osée. Il dit d’abord que la mort a été engloutie dans la victoire (1Cor 15:54). Cela sera visible lors de la venue de Christ. Alors, le résultat de l’œuvre de « notre Sauveur Jésus Christ, qui a annulé la mort et a fait luire la vie et l’incorruptibilité » (2Tim 1:10) sera pleinement visible. Tous les vivants qui croient en Lui seront transformés à sa venue et tous les morts qui sont morts dans la foi en Lui seront ressuscités. La preuve sera alors apportée que, par la mort et la résurrection de Christ, la mort a été engloutie en victoire.

Alors Paul pourra aussi, comme une sorte de cri de victoire, en référence à notre verset ici dans Osée, dire : « Où est, ô mort, ton aiguillon ? où est, ô mort, ta victoire ? » (1Cor 15:55). Ce que Paul cite d’Osée et utilise en rapport avec la résurrection d’entre les morts de ceux qui appartiennent à l’église s’applique aussi littéralement à l’Israël du futur. Quand tout semble perdu, quand la mort menace le peuple de Dieu de toutes parts, celui-ci sera délivré par Christ (Ésa 25:8-9). La délivrance finale d’Israël est aussi basée sur la résurrection du Seigneur Jésus (Osé 6:2). Lorsque l’Éternel prendra les choses en main, Il soumettra non seulement les ennemis, mais aussi la mort et le shéol.

La dernière partie du verset, « le repentir est caché à mes yeux », signifie qu’au moment du retour et de la délivrance du peuple, Dieu le rétablira sans jamais le repentir.

15 Sécheresse et pillage

15 Car il a porté du fruit parmi [ses] frères : un vent d’orient viendra, le vent de l’Éternel qui monte du désert, il desséchera ses sources et fera tarir ses fontaines. Il pillera le trésor de tous les objets précieux.

Ce verset nous ramène à la réalité du moment. Le fait de porter du fruit fait peut-être référence à la période de prospérité sous Jéroboam II. Même si cette période devait revenir, elle prendrait aussi fin. Le vent d’orient fait référence aux Assyriens qui, en 722 av. J.-C., comme un sirocco, le vent brûlant du désert mentionné précédemment, déporteront le peuple. Ce vent de jugement est appelé « le vent de l’Éternel » car ce jugement vient de Lui. Dieu appelle l’Assyrie « l’instrument de ma colère » (Ésa 10:5) qu’Il enverra sur son peuple (Ésa 10:6).

À cause de l’action de l’Assyrie, « ses sources » et « ses fontaines » se dessècheront. Tout le pays se flétrira par manque d’eau. Le peuple perdra aussi toute sa force et sa prospérité. Le chemin qui s’éloigne de Dieu est un chemin plein de pertes et de ruine.

Lis la suite dans Osée 14

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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