Psaumes

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Psaumes 135

Le chant de louange

Introduction 1 - 4 L’Éternel est bon 5 - 7 L’Éternel est grand 8 - 12 Dieu délivre son peuple 13 - 14 Le nom Éternel 15 - 18 Les idoles ridiculisées 19 - 21 Appel à bénir l’Éternel

Introduction

Le Psaume 135 et le Psaume 136 constituent un appendice aux cantiques des degrés (Psaumes 120-134). Ce sont les cantiques de louange de tout Israël pour la bonté et les grandes miséricordes de l’Éternel, maintenant qu’Israël est redevenu un peuple de douze tribus, de retour dans le pays auprès de Lui. Au Psaume 135, la nation d’Israël rétablie est appelée à louer le nom du Seigneur. Le Psaume 136 en est la réponse.

Au Psaume 135, nous voyons les représentants des douze tribus se tenir dans les parvis de la maison de l’Éternel. Ils sont appelés à magnifier l’Éternel (versets 1-4) pour sa grande puissance et son salut (versets 5-12) et pour la purification du peuple (versets 13-18). Dans les derniers versets, tous sont appelés à louer l’Éternel (versets 19-21).

1 - 4 L’Éternel est bon

1 Louez Yah ! Louez le nom de l’Éternel ; louez-[le], serviteurs de l’Éternel, 2 qui vous tenez dans la maison de l’Éternel, dans les parvis de la maison de notre Dieu ! 3 Louez Yah ! car l’Éternel est bon. Chantez des cantiques à [la gloire de] son nom ! car il est agréable. 4 Car Yah s’est choisi Jacob, Israël pour son trésor particulier.

Le psaume commence par « louez Yah ! », autrement dit : « Alléluia ! » (verset 1). Ce mot apparaît quinze fois dans les Psaumes, la première fois au Psaume 104 (Psa 104:35). Dans le Nouveau Testament, ce mot n’apparaît que quatre fois, dans le livre de l’Apocalypse, quand l’Éternel est entré dans son règne (Apo 19:1,3,4,6). Cette utilisation sommaire dans la Bible contraste fortement avec l’utilisation fréquente de ce mot dans certaines parties de la chrétienté.

Dans ce psaume, le mot « alléluia » apparaît trois fois (versets 1,3,21). L’objet de la louange est « le nom de l’Éternel » ; ceux qui louent sont les « serviteurs de l’Éternel ». Le nom de l’Éternel est « JE SUIS CELUI QUI SUIS » (Exo 3:14), c’est-à-dire qu’Il est sans commencement, sans origine. Il est Lui-même l’origine de tout. Il est l’Éternel, Celui qui est éternel.

Il a tout créé pour sa gloire. C’est pourquoi il convient que toute créature Le loue. Ce n’est pas le cas de toutes les créatures. Ses serviteurs, eux, le font. C’est un immense privilège de Le servir, car cela signifie être en sa présence. Cela seul est une raison suffisante pour Le louer.

Ensuite, le lieu où la louange est rendue est mentionné (verset 2). Elle a lieu « dans la maison de l’Éternel, dans les parvis de la maison de notre Dieu ». « La maison de l’Éternel » – c’est le nouveau temple décrit par Ézéchiel (Ézéchiel 40-43) – est son habitation au milieu de son peuple. « Les parvis » sont le parvis des sacrificateurs et un grand parvis extérieur pour le peuple (2Chr 4:9). Les deux parvis montrent qu’il y a une séparation entre les sacrificateurs et le peuple (cf. Ézé 10:3,5).

Cette séparation n’existe pas pour le croyant de l’église. Le croyant du Nouveau Testament est à la fois sacrificateur et membre du peuple (1Pie 2:5,9). Le fait qu’il soit sacrificateur indique le privilège d’approcher de Dieu avec des sacrifices. Le fait qu’il soit un membre du peuple indique qu’il doit mener chaque jour une vie conforme à l’appel élevé qu’il a reçu en tant qu’enfant de Dieu, afin d’être un témoignage dans le monde. Sa vie dans ‘le grand parvis’ du monde se déroule en présence directe de Dieu, même si ses obligations terrestres l’empêchent d’y penser concrètement. Sa vie est une louange à Dieu s’il se souvient en tout qu’il vit devant sa face.

Il y a une raison de louer l’Éternel, « car l’Éternel est bon » (verset 3). Lui seul est bon (Mc 10:18b). Il est bon dans ses bienfaits envers son peuple en vertu de la nouvelle alliance (Jér 31:34). Il y a deux raisons pour Le magnifier :
1. Sa puissance éternelle et sa divinité, qui sont visibles dans la création.
2. Son pouvoir rédempteur.
Nous voyons le premier aspect en Apocalypse 4 et le second en Apocalypse 5.

Il y a aussi une raison de chanter des cantiques « à [la gloire de] son nom ! car il est agréable » (cf. Psa 147:1). Il a fait connaître son nom à son peuple avec amour et l’a aussi prouvé, comme le dit le verset suivant.

Le mot « car » qui commence le verset 4 indique que la raison de l’appel du verset précédent suit maintenant. Une relation étroite s’est établie entre Dieu et son peuple. Cette relation est venue de Dieu. Il « s’est choisi Jacob, Israël pour son trésor particulier » (cf. Exo 19:5 ; Deu 7:6 ; 14:2 ; cf. Mal 3:17).

« Son trésor particulier » fait référence à un trésor précieux, qui est soigneusement gardé et qui est une joie particulière pour un roi (cf. Exo 19:5 ; Mt 13:44). C’est une merveille de grâce, sur laquelle le peuple ne peut que s’émerveiller et se réjouir avec gratitude. Pour cela, il peut louer l’Éternel et chanter des cantiques.

Il est clair que le choix de Jacob par Dieu n’est en aucun cas dû à Jacob lui-même. Le nom ‘Jacob’ signifie ‘qui tient par le talon’, c’est-à-dire : ‘qui supplante’. La vie de Jacob – et celle de sa descendance – prouve la signification de son nom. Cela ne fait que rendre plus grand la merveille de son choix. Si l’on ajoute que Dieu a choisi « Israël pour son trésor particulier », c’est parce qu’Il a fait de Jacob le peuple d’Israël. C’est Dieu qui a fait cela. C’est donc à Lui que reviennent toute la gloire, la louange, la renommée et l’adoration.

Il en est de même pour nous, croyants de l’église, et cela à un degré encore plus grand. Nous pouvons savoir que Dieu nous a choisis pour son trésor particulier, ce qui signifie qu’Il nous a prédestinés à être ses fils (Éph 1:4-5). C’est un privilège incompréhensible et incommensurable quand nous considérons ce que nous sommes par nature et d’où nous venons.

Nous étions dans le péché et nous méritions la seconde mort : l’étang de feu (Apo 20:14-15). Nous n’avions absolument aucun droit. Et maintenant, nous sommes devenus des membres de la famille de Dieu (Éph 2:11-22). Ce qu’Israël est en tant que peuple, nous le sommes personnellement. Nous sommes personnellement les objets spéciaux de sa grâce et de sa joie (Tit 2:14 ; 1Pie 2:9). Cela ne peut que nous remplir d’une grande admiration et d’une grande reconnaissance que nous exprimons dans la louange à Celui qui a conçu et réalisé tout cela (Apo 1:5-6).

5 - 7 L’Éternel est grand

5 Oui, je sais que l’Éternel est grand, et que notre Seigneur est au-dessus de tous les dieux. 6 Tout ce qu’il lui a plu de faire, l’Éternel l’a fait, dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes, 7 lui qui fait monter les vapeurs du bout de la terre, qui fait les éclairs pour la pluie, qui de ses trésors fait sortir le vent ;

Du plus profond de son cœur, le juste reconnaît dans une confession personnelle emphatique, « oui, je », que « l’Éternel est grand » (verset 5). C’est en quelque sorte l’écho de la confession personnelle de Jethro, lorsqu’il a vu ce que l’Éternel avait fait pour Israël (Exo 18:11). Il est absolu dans sa grandeur. Il est insensé de faire la moindre comparaison entre Lui et qui que ce soit ou quoi que ce soit. Il n’y a personne ni rien à qui Le comparer (Exo 15:11 ; Ésa 40:18,25). Les dieux qui existent sont rien à comparer à Lui.

Les musulmans crient ‘allahu akbar’, ce qui signifie ‘allah est plus grand’ (que les autres dieux), mais le psalmiste s’écrie « l’Éternel est grand ». Dans le livre d’Ésaïe, l’Éternel dit : « Je suis le premier, et je suis le dernier » (Ésa 44:6), ce qui signifie qu’Il n’est pas seulement le plus grand, mais aussi le Seul, le seul vrai Dieu. Il n’y a pas d’autre Dieu que Lui.

Il est le « Seigneur », Adonai, le souverain Dominateur de l’univers. C’est ainsi que les justes Le connaissent, car ils parlent de « notre Seigneur ». Il est le Dominateur absolu, qui peut faire ce qui Lui plaît et qui le fait aussi (verset 6). Il a non seulement une volonté souveraine, mais aussi une force et une puissance absolues pour accomplir sa volonté. Il n’y a aucun domaine ou terrain qui puisse échapper à son pouvoir. Sa souveraineté et sa puissance sont illimitées. Il fait ce qui Lui plaît « dans les cieux et sur la terre » et aussi « dans les mers et dans tous les abîmes » (cf. Jér 10:13 ; 51:16). Les « abîmes » sont les eaux souterraines.

Qu’Il soit Seigneur sur la création est un fait. Qu’Il soit Seigneur sur les hommes est actuellement un choix. Les croyants reconnaissent sa souveraineté, les incrédules non, du moins pas encore. Car un jour viendra « qu’au nom de Jésus se plie tout genou des êtres célestes, terrestres et infernaux [littéralement : sous la terre], et que toute langue reconnaisse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Php 2:10-11).

L’univers tout entier a été créé par Lui et est donc soumis à Lui. Il ne s’agit pas ici en premier lieu de l’Éternel en tant que Créateur, mais de sa puissance par rapport à la création. Il s’agit de la puissance éternelle et de la divinité de Dieu, qui se discerne au moyen de l’intelligence, d’après les choses créées (Rom 1:20). La connaissance de sa puissance éternelle et de sa divinité doit nous amener à Le glorifier et à Le remercier en tant que Dieu (Rom 1:21). C’est ce que fait ici le psalmiste.

Sa puissance se manifeste dans le fait qu’Il fait monter la vapeur (verset 7). Nous parlons de l’évaporation de l’eau, mais le psalmiste nous enseigne ici que c’est Dieu qui fait cela. Les Cananéens croient que c’est Baal qui accomplit cela. À l’avenir, les hommes croiront que la Bête peut tout faire (Apo 13:4). Le reste fidèle, cependant, met sa confiance en Celui qui a dit que toute autorité Lui a été donnée dans le ciel et sur la terre (Mt 28:18).

Le psalmiste ne parle pas en tant que physicien, mais en tant que croyant qui sait que tout ce qui se passe sur la terre vient de Dieu, est travaillé par Lui. C’est aussi ainsi que nous parlons de ‘il y a de l’éclair’ et ‘il y a du vent’, alors que nous lisons ici que Dieu « fait les éclairs pour la pluie » et qu’Il est Celui « qui de ses trésors fait sortir le vent » (cf. Job 38:22). Il est en effet incomparablement grand. Nous nous exclamons : ‘Comme tu es grand, comme tu es grand !’

8 - 12 Dieu délivre son peuple

8 lui qui a frappé les premiers-nés d’Égypte, depuis l’homme jusqu’à la bête ; 9 qui a envoyé des signes et des prodiges au milieu de toi, ô Égypte ! contre le Pharaon et contre tous ses serviteurs ; 10 qui a frappé de nombreuses nations et tué de puissants rois, 11 Sihon, roi des Amoréens, et Og, roi de Basan, et tous les royaumes de Canaan ; 12 et qui a donné leur pays en héritage, en héritage à Israël, son peuple.

Dieu n’est pas seulement grand dans sa puissance sur la création et la nature, Il est aussi grand lorsqu’Il utilise sa puissance pour délivrer son peuple. Il a choisi ce peuple pour être son peuple, afin qu’il Le serve. La délivrance du reste d’Israël dans l’avenir est maintenant décrite dans le langage de la délivrance d’Égypte.

La délivrance d’Égypte est une préfiguration de la délivrance à venir. Dans la délivrance d’Égypte, l’accent est mis sur la mort des premiers-nés (verset 8), et à partir du verset 10, sur la mort des rois ennemis. La rédemption future consiste à chasser l’Antichrist et à vaincre les rois des nations.

Dans leur rédemption d’Égypte, Dieu a agi avec une grande démonstration de puissance. La plus grande démonstration de puissance est mentionnée en premier lieu, à savoir son pouvoir sur la vie et la mort. Pour délivrer son peuple, Il a brisé la puissance de l’ennemi en frappant de mort « les premiers-nés d’Égypte, depuis l’homme jusqu’à la bête » (Exo 11:5 ; 12:29). C’est le point culminant des dix plaies d’Égypte, le point culminant des signes et des prodiges pour le peuple de Dieu. L’Égypte est ainsi frappée en plein cœur.

Il a fait précéder cette démonstration ultime de « signes et de prodiges au milieu de toi, ô Égypte ! » (verset 9 ; Psa 105:27-36). Au milieu de son discours, le psalmiste s’adresse soudainement à l’Égypte, tant il est impliqué dans ce que Dieu a fait et impressionné par cela. Le Pharaon et tous ses serviteurs ont dû reconnaître la puissance de Dieu dans les signes et les prodiges accomplis parmi eux.

Les Israélites doivent leur existence à la délivrance d’Égypte par l’Éternel. C’est pourquoi cela est sans cesse répété (cf. Psa 78:51 ; Néh 9:10). Les croyants de l’alliance du Nouveau Testament sont conscients qu’ils doivent leur existence à la rédemption par le Seigneur Jésus à la croix de Golgotha. C’est pourquoi il est aussi régulièrement question de leur rédemption (cf. Gal 2:20 ; Éph 1:7 ; Apo 1:5b).

Après avoir délivré son peuple de l’esclavage en Égypte, Il ne l’a pas abandonné à lui-même. Au cours de son voyage à travers le désert, « Il a frappé de nombreuses nations et tué de puissants rois » (verset 10 ; Deu 7:1) qui voulaient lui barrer la route vers le pays promis.

La première délivrance d’Israël est sa délivrance du pouvoir du faux roi, le Pharaon d’Égypte. La première délivrance dans l’avenir est celle du pouvoir du faux roi d’Israël, l’Antichrist. La dernière délivrance d’Israël, avant que le peuple n’entre dans le pays promis, est celle des puissances ennemies du côté désertique du Jourdain. La dernière délivrance des puissances ennemies dans l’avenir, juste avant le royaume de paix, se fera aussi du côté désertique du Jourdain, à savoir de la puissance des peuples ennemis en Édom (Ésa 63:1-6).

Dieu tua « Sihon, roi des Amoréens, et Og, roi de Basan » et vainquit « tous les royaumes de Canaan » (verset 11 ; Nom 21:21-26,33-35 ; Deu 2:30-33 ; 3:1-6). Sihon et Og sont mentionnés nommément. La défaite de ces rois est décrite en détail en Josué 12 (Jos 12:1-6). Ce sont les premiers peuples ennemis dont Dieu dit à son peuple qu’il doit conquérir et prendre possession de leur territoire. Quant aux autres rois, « tous les royaumes », Josué 12 ne mentionne que leurs noms, avec à la fin la mention « en tout 31 rois » (Jos 12:9-24).

Après avoir ainsi ouvert la voie à son peuple avec puissance et majesté, Dieu a donné les pays des nations hostiles « en héritage, en héritage à Israël, son peuple » (verset 12 ; Deu 4:38 ; Psa 111:6). L’héritage comprend à la fois la possession du pays à l’est du Jourdain (Deu 3:12) et la possession du pays de Canaan.

13 - 14 Le nom Éternel

13 Éternel ! ton nom est à toujours ; Éternel ! ton souvenir est de génération en génération. 14 Car l’Éternel jugera son peuple, et se repentira en faveur de ses serviteurs.

Le nom Éternel est le nom de Dieu par lequel Il s’est révélé à son peuple et s’est lié à lui (verset 13). C’est en ce nom qu’Il a envoyé Moïse pour délivrer son peuple de l’esclavage et qu’Il a déclaré que ce serait son nom à toujours, « de génération en génération » (Exo 3:15 ; 6:3,6-8). En ce nom, Il a pris « à toujours » sur Lui le soin de son peuple. Le nom est ici lié à « ton souvenir ». C’est aussi le cas de la cène dans le Nouveau Testament, dont le Seigneur Jésus a dit de manger le pain et de boire le vin « en mémoire de moi » (1Cor 11:23-26).

Ce nom est la garantie qu’Il rendra justice à son peuple après que celui-ci aura complètement échoué (verset 14). Ils Lui ont tourné le dos et sont allés servir des idoles. Moïse décrit cela dans son cantique en Deutéronome 32 (Deu 32:36-39). Sur cette base, l’Éternel aurait dû les exterminer en exerçant la justice.

Moïse chante aussi que l’Éternel « se repentira en faveur de ses serviteurs ». « Ses serviteurs » sont ceux du peuple qui Lui sont restés fidèles, un reste. Avec eux Il accomplira son alliance. Il leur rendra justice sur la base de l’œuvre de Christ à la croix. Ainsi, la réconciliation entre eux et Dieu a été accomplie et Dieu peut tenir ses promesses envers eux.

15 - 18 Les idoles ridiculisées

15 Les idoles des nations sont de l’argent et de l’or, ouvrage de mains d’homme : 16 Elles ont une bouche et ne parlent pas ; elles ont des yeux et ne voient pas ; 17 elles ont des oreilles et n’entendent pas ; il n’y a pas non plus de respiration dans leur bouche. 18 Ceux qui les ont faites, tous ceux qui se confient en elles, sont comme elles.

Ce passage présente le jugement sur les idoles (cf. Psa 115:4-8). C’est un avertissement au peuple pour l’empêcher d’accorder la moindre valeur à ces idoles. Malheureusement, ils n’ont pas écouté l’avertissement. Ils ont commis la fornication avec les idoles (Osé 2:4-17 ; 4:17). C’est pourquoi ces idoles sont aussi devenues la cause de leur chute (cf. Deu 32:37-39). Les dix tribus ont été déportées dans la dispersion par les Assyriens. Les deux tribus ont été déportées en captivité à Babylone par les Babyloniens.

« Les idoles des nations » se révèlent sans valeur pour défendre Canaan. Dieu les détruit complètement et donne le pays à son peuple. Le monde entier Lui appartient et c’est Lui qui décide qui habite où, à partir du territoire qu’Il a réservé pour son propre peuple (Deu 32:8).

Les idoles, bien qu’elles soient faites « d’argent et d’or » et qu’elles aient l’air brillantes et précieuses, ne sont qu’un « ouvrage de mains d’homme » (verset 15 ; Ésa 40:19). Il est extrêmement stupide de placer sa confiance en quelque chose de fabriqué par l’homme, dont le matériau provient d’une création périssable (Ésa 44:9).

La description des idoles est pleine de sarcasme. Imaginez ces images : « Elles ont une bouche et ne parlent pas ; elles ont des yeux et ne voient pas » (verset 16). Tu peux leur demander ce que tu veux, mais tu n’obtiendras pas de réponse, car ils ne parlent pas. Tu peux t’incliner devant eux et demander leur attention, mais ils ne te voient pas, car ils ne peuvent pas voir.

Ils ont aussi des oreilles (verset 17). Tu penses peut-être qu’ils t’entendent quand tu cries fort, mais ils ne t’entendent pas, car ils sont faits de matière morte. Ne vois-tu pas qu’« il n’y a pas non plus de respiration dans leur bouche » ? Respirer signifie généralement qu’il y a de la vie, mais les idoles sont totalement dépourvues de vie.

Ces produits humains muets, aveugles, sourds et sans vie ne sont rien d’autre que le reflet de la pensée de leurs créateurs. C’est pourquoi leurs créateurs leur ressembleront (verset 18). « Tous ceux qui se confient en eux », tous ceux qui adorent ces idoles muettes et attendent quoi que ce soit d’elles, deviendront aussi muets, aveugles, sourds et sans vie qu’elles. C’est ce qui est arrivé au peuple d’Israël (Ésa 43:8 ; Jér 5:21). C’est en général la condition de l’humanité au temps de la fin (Apo 9:20).

19 - 21 Appel à bénir l’Éternel

19 Maison d’Israël, bénissez l’Éternel ! Maison d’Aaron, bénissez l’Éternel ! 20 Maison de Lévi, bénissez l’Éternel ! Vous qui craignez l’Éternel, bénissez l’Éternel ! 21 Béni soit, depuis Sion, l’Éternel qui habite à Jérusalem ! Louez Yah !

Le psaume se termine par un quadruple appel à bénir ou louer l’Éternel (versets 19-20). Cet appel s’adresse à toute la « maison d’Israël », à la « maison d’Aaron » (verset 19), à la « maison de Lévi » et à « vous qui craignez l’Éternel » (verset 20). Cet appel correspond à des appels précédents (Psa 115:9-11 ; 118:2-4), auxquels s’ajoute ici la « maison de Lévi ».

Le Psaume 134 commence aussi par cet appel à bénir ‘Éternel. Bénir signifie dire du bien de l’Éternel, Le louer en paroles et en actes, en montrant que l’on se confie entièrement en Lui. Le Psaume 135 commence par un appel à bénir l’Éternel et se termine par un quadruple appel à Le bénir, comme au Psaume 134. L’appel « vous qui craignez l’Éternel » signifie que ceux des nations qui craignent l’Éternel sont aussi appelés à bénir l’Éternel avec Israël.

Cette bénédiction de l’Éternel se fait « depuis Sion » (verset 21), car Sion est le centre de l’adoration. C’est là que se trouvent les groupes mentionnés dans les versets précédents. Ils bénissent maintenant l’Éternel depuis sa présence. L’Éternel est là. Il habite « à Jérusalem », dans son temple.

Le juste termine le psaume comme il l’a commencé (verset 1), par un « louez Yah ! » jubilatoire, autrement dit : un « Alléluia ! » jubilatoire. Par cela, il dit que le psaume est un psaume de louange du début à la fin.

Lis la suite dans Psaumes 136

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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