1 - 6 La lumière de l’évangile
1 C’est pourquoi, ayant ce ministère comme étant des objets de miséricorde, nous ne nous lassons pas, 2 mais nous avons entièrement renoncé aux choses honteuses qui se font en secret : nous ne marchons pas avec ruse et nous ne falsifions pas la parole de Dieu ; au contraire, par la manifestation de la vérité, nous nous recommandons nous-mêmes à toute conscience d’homme devant Dieu. 3 Et si même notre évangile est voilé, il est voilé en ceux qui périssent, 4 en qui le dieu de ce siècle a aveuglé les pensées des incrédules, pour que la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu, ne resplendisse pas [pour eux]. 5 Car nous ne nous prêchons pas nous-mêmes, mais [nous prêchons] le Christ Jésus comme Seigneur, et nous-mêmes comme vos esclaves à cause de Jésus. 6 Car le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres brille la lumière, c’est lui qui a brillé dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ.
V1. Il peut sembler que Paul n’ait fait que proclamer de la théorie dans 2 Corinthiens 3. Mais cette impression disparaît complètement en lisant 2 Corinthiens 4. Dans 2 Corinthiens 3, il se qualifie lui-même un ministre de la nouvelle alliance (2Cor 3:6). Son ministère est lié à l’Esprit (2Cor 3:8) et à la justice (2Cor 3:9). Dans le chapitre que tu as maintenant sous les yeux, tu peux voir quel impact énorme ce ministère a eu sur sa vie.
Il commence ce chapitre par les mots « c’est pourquoi ». Il fait donc le lien avec ce qui précède. Le ministère qu’il a reçu l’incite à continuer, à persévérer et à ne pas se lasser. En effet, il y a beaucoup de résistance et d’opposition. Mais malgré cela, Paul est intérieurement plein de force. C’est parce qu’il est bien conscient qu’il est l’objet de miséricorde et cette conscience le pousse à faire preuve d’un zèle acharné dans son service pour le Seigneur.
Rien ne te donne plus de force pour vivre vraiment pour le Seigneur que l’impression que tu as personnellement tu es l’objet de miséricorde. Pensant à la miséricorde, tu peux en trouver une merveilleuse illustration dans Luc 10, dans la parabole du bon Samaritain (Lc 10:30-37). Le Seigneur Jésus raconte cette parabole et Il est Lui-même ce bon Samaritain. Tu le vois s’occuper d’un homme qui est tombé entre les mains de brigands et qui se trouve en très mauvais état. N’est-ce pas une image de ton état avant de connaître le Seigneur Jésus ? C’est ainsi que le Seigneur Jésus t’a trouvé et qu’Il a pris soin de toi. Plus tu es profondément conscient de ton état misérable, plus tu voudras te consacrer avec zèle au service du Seigneur. C’est ainsi que cela a fonctionné pour Paul. Il a persévéré, quelle que soit l’ampleur de l’opposition.
V2. Paul n’agit pas en secret. Ce sont les faux docteurs qui le font. Les faux docteurs sont des personnes qui prétendent être de vrais serviteurs de Dieu, mais qui ne cherchent que leur propre intérêt. Leur tactique consiste à chercher d’abord quelques membres d’une église qui ne sont pas bien fermes dans leur foi. Chez eux ils introduisent leurs faux enseignements. Lorsqu’ils ont acquis suffisamment d’influence, ils se présentent ouvertement avec leurs faux enseignements et font alors beaucoup de mal. Mais Paul ne procède pas de cette manière détournée.
Son message va droit au but, il est clair et net ; il ne contient ni ruse ni falsification des paroles de Dieu. Il dit la vérité qu’il a reçue de Dieu. Tout le monde peut, et même doit, l’entendre. Chacun peut le mettre à l’épreuve pour voir si son message se réalise dans sa propre vie. Sinon, il ne raconterait qu’une belle histoire, mais sa pratique montrerait qu’elle ne vaut rien.
Malheureusement, il y a beaucoup de chrétiens qui ont effectivement la bouche pleine de toutes sortes de vérités bibliques, mais dont on ne voit rien dans leur vie. Alors ce qu’ils ont à dire n’aura non plus une impression réelle et durable sur les auditeurs. Il est important que ce que tu dis avec ta bouche s’exprime dans ta vie. C’est alors que les consciences des personnes que tu atteins avec ton témoignage sont interpellées. Si tu vis devant Dieu, constamment conscient de sa présence, la vérité que tu dis impressionnera les autres.
V3-4. Les personnes qui, malgré un témoignage clair font preuve d’être complètement aveugles. Leurs yeux sont couverts, ils ne voient pas. T’est-il déjà arrivé de parler de l’évangile à quelqu’un et que tes paroles ne lui apportaient rien ? Tu as l’impression de n’avoir pu dire les choses plus clairement et pourtant tes paroles n’atteignaient pas l’autre. Comment cela se fait-il ?
Eh bien, c’est parce que les gens, comme toi avant ta conversion, ont été aveuglés dans leur esprit par le dieu de ce siècle, satan. Une fois les yeux étant ouverts à la gloire de l’évangile, on ne comprend pas que tant de gens ne la voient pas. Pourtant, tu sais aussi à quel point satan est rusé pour empêcher les gens de faire un choix pour Christ. Il utilise d’innombrables méthodes pour cela. Luxe, prospérité, succès, richesse, carrière, mais aussi des grands chagrins et la maladie, sont utilisés par lui afin que les gens soient aveuglés, sans prêter attention à Quelqu’un d’autre. Il est extrêmement triste que « la lumière de l’évangile de la gloire du Christ, qui est l’image de Dieu », ne resplendit pas sur eux.
Quelle profondeur contient cette phrase ! Prend le temps pourque tous ces mots s’imprègnent dans ton esprit. Quel monstre terrible est « le dieu de ce siècle » pour s’acharner à priver les gens de cela. Ce sont les gens qui sont désignés comme « ceux qui périssent ». Un sort terrible les attend ! Efforçons-nous d’atteindre encore beaucoup de gens avec l’évangile. Un contraste saisissant est dépeint ici. Au verset 6, ce contraste nous est décrit d’une manière encore plus nette.
V5. Mais d’abord, Paul revient à sa prédication. Dans celle-ci, il tire toute l’attention non pas sur lui-même, mais sur le Christ Jésus. Il ne veut pas lier les gens à lui-même, mais au Seigneur Jésus. Ce faisant, il ne Le prêche pas en tant que Sauveur, mais « comme Seigneur ». Il s’exprime ainsi pour une raison bien précise. Paul tire l’attention dans sa prédication sur le fait que le Seigneur Jésus a tous les droits sur chaque être humain. Bien sûr, il est beau de présenter Jésus comme Sauveur aux hommes perdus, mais il est aussi nécessaire de le présenter comme Seigneur. Personne n’échappe à sa domination.
Reconnaître cela est une condition préalable pour être sauvé. Dans Romains 10, cette condition est clairement énoncée (Rom 10:9). Ceux qui refusent de le reconnaître comme Seigneur maintenant seront bientôt contraints de le faire (Php 2:9-11). Ceux qui le reconnaissent comme Seigneur le montreront dans leur vie. C’est aussi le cas de Paul. Il ne se fait pas seulement esclave du Seigneur Jésus, mais même esclave des croyants, parce qu’il aime le Seigneur Jésus et veut Le servir en tout.
V6. Il arrive à cela parce que la lumière divine a brillé dans son cœur. Une comparaison avec la création s’impose. Il en a été de son cœur – et de chaque cœur dans lequel la lumière a brillé – comme dans la création. Le cœur de tout homme qui pense ne pas avoir besoin de Dieu ni de Christ est sombre. Sombre comme les ténèbres qui recouvraient la terre. Puis Dieu va mettre de l’ordre dans cette masse désordonnée par son Esprit qui planait sur la face des eaux (Gen 1:1-2). De la même manière, l’Esprit de Dieu va travailler dans le cœur sombre et méchant d’un pécheur. La voix de Dieu retentit alors : « Que la lumière soit » (Gen 1:3).
D’une manière comparable, une œuvre puissante et irrésistible de Dieu a eu lieu dans ton cœur. La lumière a été allumée dans ton cœur et tu as été amené à voir le resplendissement de « la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ ». Quelle richesse contient cette phrase !. Quel changement gigantesque ! Comment ce qui s’est passé dans ton cœur ne rayonnerait-il pas de ta vie !
Après ce témoignage personnel de Paul – que tu peux répéter pour toi-même ! – tu apprendras dans les versets suivants de comment cette gloire devient-elle la plus visible dans ta vie.
Relis 2 Corinthiens 4:1-6.
A méditer : Comment peux-tu t’armer au mieux contre le découragement dans le service pour ton Seigneur ?
7 - 15 Le trésor dans des vases de terre
7 Mais nous avons ce trésor dans des vases de terre, afin que l’excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous ; 8 nous qui sommes dans les tribulations de toute manière, mais non pas dans la détresse ; dans la perplexité, mais non pas sans ressource ; 9 persécutés, mais non pas abandonnés ; terrassés, mais ne périssant pas ; 10 portant toujours, partout, dans le corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre corps. 11 Car nous qui sommes vivants, nous sommes toujours livrés à la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus, aussi, soit manifestée dans notre chair mortelle. 12 Ainsi, la mort opère en nous, mais la vie en vous. 13 Or, ayant le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : “J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé”, nous aussi nous croyons, c’est pourquoi aussi nous parlons, 14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera aussi avec Jésus, et nous présentera avec vous. 15 Car tout est pour vous, afin que la grâce, abondant par le moyen du grand nombre, multiplie les actions de grâces à la gloire de Dieu.
V7. Les premiers mots de ce verset montrent un lien évident avec le verset 6. Pour bien réaliser la valeur de ce qui suit, tu dois d’abord savoir ce que l’on entend par « ce trésor ». En plus tu dois savoir ce que veut dire « des vases de terre ».
Quant à « ce trésor » tu en trouves une description au verset 6. Le mot « trésor » indique quelque chose de de grande valeur, de précieux. La connaissance de la gloire de Dieu devenue visible en Jésus Christ n’est-ce pas quelque chose de bouleversant ? C’est vraiment inimaginable à quel point c’est grand ! Avant, tu étais en dehors de Dieu, errant dans la vie, perdu, sans espoir, ne possédant rien, le cœur vide. Maintenant, tu as dans ton cœur un trésor dont tu as du mal à en réaliser la valeur. Tu connais Dieu parce que tu as rencontré et accepté le Seigneur Jésus. Dans Colossiens 2, il est dit que dans Christ « sont cachés tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2:3). Que veux-tu de plus ? Il est tout simplement impossible d’en avoir plus.
Et qu’entend-on par « vase de terre » ? Dans la Bible, un vase est souvent un mot utilisé pour désigner une personne ou le corps d’une personne. Dans 1 Thessaloniciens 4, le mot pour « corps » est littéralement « vase » (1Th 4:4), et dans 1 Pierre 3, les mots « nature plus délicate, féminine » sont littéralement « comme avec un vase plus faible, féminin » (1Pie 3:7). Dans notre verset, un autre mot y est ajouté. Paul parle d’un vase « de terre ». Cela met l’accent sur sa fragilité. Contrairement à un trésor, qui est quelque chose de précieux, un vase de terre n’a que peu de valeur.
Ce n’est pas sans raison que Paul présente les choses de cette façon. Cela me fait penser – et peut-être que Paul y pensait aussi – à l’histoire de Gédéon dans Juges 7. Il y est question d’une petite armée de seulement trois cents hommes. Cette petite armée doit faire face à un ennemi surpuissant, qui tient le peuple d’Israël en esclavage. Tu lis quelles « armes » Gédéon distribue à ses hommes : des trompettes, des cruches vides et des torches qu’ils doivent mettre dans les cruches (Jug 7:16). Tu lis aussi comment ils utilisent ces armes : ils sonnent des trompettes, brisent les cruches et les torches deviennent visibles (Jug 7:20). Cela fait croire aux ennemis qu’ils sont entourés d’une grande armée et ils s’enfuient.
Peux-tu déjà voir ici une similitude avec le verset 7 ? La torche est le trésor, « la lumière », et la cruche est le vase de terre. Il s’agit de ce trésor qui sort dans tout son éclat dans ta vie. Il ne s’agit pas de ta vie-même, de ta propre personne. Il faut que tu n’aies pas une haute opinion de toi-même, le vase de terre, et que tu ne cherches pas tes propres intérêts. Une opinion exagérée de tes propres capacités est mal placée. Tu n’as pas le pouvoir en toi de faire briller la lumière. Plus tu t’en rends compte, plus la puissance de Dieu devient visible en toi et plus la lumière rayonne de ta vie.
V8-9. Ces versets montrent comment cela fonctionne. Tu lis d’une part comment le vase de terre est brisé et d’autre part comment la puissance de Dieu est là pour faire ressortir le trésor. Ces deux versets contiennent les éléments suivants.
1. D’une part, « dans les tribulations» – le vase de terre est donc brisé ;
2. d’autre part « non pas dans la détresse » – car la puissance de Dieu donne l’issue.
Ces deux aspects se retrouvent aussi dans les éléments suivants :
1. « dans la perplexité » – vase de terre, « mais non pas sans ressource » – la puissance de Dieu fournit une issue ;
2. « persécutés » – vase de terre, « mais pas abandonnés » – Dieu est là avec Sa puissance ;
3. « terrassés » – le vase de terre, « mais ne périssant pas » – Dieu l’empêche par Sa puissance.
Quand la faiblesse du vase de terre se fait sentir, Dieu a l’occasion de faire sentir Sa puissance exceptionnelle. Sinon, c’est à nous que reviendrait le mérite et non à Dieu, alors que c’est à Lui que doit revenir toute mérite.
Dans Juges 7, tu lis la même chose. Dieu veut éviter qu’Israël pense mériter la victoire grâce à sa propre force (Jug 7:2). Il réduit donc l’armée à trois cents hommes et dit ensuite : « Par les 300 hommes ... je vous sauverai » (Jug 7:7). Je pense que tu comprends : plus la cruche étant brisée, plus la lumière de la torche devenait visible.
Considérant cela, tu as en même temps une (possible) explication des épreuves que tu vis parfois toi-même, ou que tu vois chez les autres. Elles servent à rendre le trésor visible en tant que le trésor de Dieu, alors que nous disparaissons nous-mêmes de la vue.
V10. Ainsi, les serviteurs de Dieu sont contraints par de dures circonstances à avoir « la mort de Jésus » toujours sous les yeux. Quand tu regardes cela, tu vois ta propre mort. Cela t’empêche de vivre pour toi-même. C’est ainsi qu’une place est créé à « la vie de Jésus ». Sa vie se reflète alors dans tes actes et ta marche, dans tes mots et ton comportement.
V11-12. Voilà pourquoi Paul est toujours livré à la mort. Tu vois qu’il dit « toujours » ? Ce qui lui arrive ne lui arrive pas qu’une seule fois. Son service de dévouement au Seigneur Jésus le met dans les plus grands dangers. Pense de nouveau à ce qu’il a écrit à ce sujet dans 2 Corinthiens 1 et lis simplement ce qu’il en dit plus loin dans 2 Corinthiens 11. Tout ce qui lui arrive a une conséquence merveilleuse pour les Corinthiens. Il met sa vie en jeu pour que d’autres, y compris les Corinthiens, aient part à la vraie vie.
V13. Vivre une vie comme celle de Paul n’est possible que d’une seule manière : uniquement par la puissance de la foi. Il possède le même esprit de foi que les croyants de l’Ancien Testament. C’est la raison pour laquelle Paul cite ici un verset du Psaume 116 (Psa 116:10). Là où la vraie foi est présente, on en parlera, précisément là où il y a de l’opposition. Tu ne peux tout simplement pas te taire.
V14. Et si tu te souviens aussi que Dieu a toujours le dernier mot, alors tu es victorieux. Après tout, Dieu a ressuscité le Seigneur Jésus ! Le Seigneur Jésus a aussi dû payer de sa vie le témoignage qu’Il a rendu. Bien sûr, sa mort implique bien plus que seulement son témoignage. Il t’a sauvé du jugement par sa mort. Mais le point important ici est que la résurrection du Seigneur Jésus constitue un encouragement énorme.
Dieu L’a ressuscité. L’encouragement qui en découle, c’est que tout aussi sûr Dieu te ressuscitera si ton témoignage devrait te coûter la vie. Alors, comme Paul, tu te tiendras devant Lui. Aucune circonstance dans ta vie ne peut changer cela. Ta vie est entre les puissantes mains de Dieu.
V15. Si tu considères les difficultés que tu rencontres dans ton service pour le Seigneur Jésus de cette façon, tu verras rayonner la grâce de Dieu. Plus tu pourras servir d’autres croyants au milieu de difficultés et d’épreuves, plus il y aura d’actions de grâces, ce qui est à la gloire de Dieu. Le fait que le vase de terre est brisé n’en vaut-il pas la peine, si l’on considère que le résultat final est que Dieu sera glorifié dans tous les Siens ?
Relis 2 Corinthiens 4:7-15.
A méditer : Comment vis-tu le fait d’avoir « un trésor dans un vase de terre » ?
16 - 18 Ce qui est temporaire et ce qui est éternel
16 C’est pourquoi nous ne nous lassons pas ; mais, même si notre homme extérieur dépérit, toutefois l’homme intérieur est renouvelé de jour en jour. 17 Car notre légère tribulation d’un moment produit pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, 18 nos regards n’étant pas fixés sur ce qui se voit, mais sur ce qui ne se voit pas : car les choses qui se voient sont temporaires, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.
V16. Si tu apprends à voir ta vie de chrétien avec toutes ses difficultés comme Paul l’a décrit dans les versets précédents, tu ne te décourageras certainement pas. Il n’y a aucune raison pour cela. Il se peut très bien que la souffrance pour le Seigneur use l’homme extérieur, le corps. À travers tous les âges, de nombreux croyants ont connu des épreuves parce qu’ils voulaient rester fidèles au Seigneur. Si tu veux glorifier Dieu dans ton corps (1Cor 6:20), tu dois tenir compte du fait que cela peut se faire au détriment de ce corps.
Vivre pour Christ, c’est souffrir pour Christ. Cela demande toute l’énergie dont tu disposes dans ton corps. Nager chaque jour à contre-courant comme jeune croyant à l’école, au travail ou peut-être à la maison, demande vraiment une partie de tes forces. Être chrétien, ce n’est pas avancer tranquillement vers la fin.
Mais cela ne veut pas dire que tu dois être irresponsable ou insouciant avec ta santé. Tu es l’administrateur de ton corps aussi. Le Seigneur en est le propriétaire. Une mise en garde contre le mysticisme s’impose ici. En effet, le corps ne doit pas être considéré comme une sorte de donjon, une coquille qui empêche l’esprit de se développer. Le mysticisme voit les choses de cette façon et propose toutes sortes de techniques pour dominer le corps afin que l’esprit puisse se libérer. Dans sa Parole, Dieu condamne ceux qui « n’épargnent pas le corps en ne [lui] rendant pas un certain honneur » (Col 2:23).
L’idée n’est pas d’essayer d’échapper aux besoins naturels du corps afin de devenir plus ‘spirituel’. Un exemple est d’essayer de se contenter de moins en moins de sommeil. Une telle « détérioration » du corps n’est que le résultat d’un raisonnement erroné. Le corps a une grande valeur aux yeux de Dieu.
Ce dont il est question dans cette section, c’est que l’inimitié de l’homme envers Dieu ne peut se concentrer sur rien d’autre que sur le corps du croyant. Peu importe à quel point cela fait dépérir l’apparence extérieure du serviteur, il y a quelque chose dans le serviteur qui ne peut pas être brisé. À l’intérieur, dans ses relations avec Dieu et avec le Seigneur Jésus, le chrétien fait l’expérience d’un renouvellement constant. Chaque fois qu’il est attaqué, il y a une nouvelle prise de conscience intérieure de la présence de la puissance de Dieu.
Les attaques de l’ennemi qui te visent et les difficultés qui t’entourent n’ont, si tout se passe bien, que pour effet de te pousser vers Dieu. Avec Lui, tu auras une nouvelle impression de sa puissance qui peut repousser n’importe quelle attaque et surmonter n’importe quelle difficulté. Le résultat est tu reçois une nouvelle force spirituelle pour continuer. Ce renouvellement, tu peux l’expérimenter tous les jours. Ainsi, le verset 16 est un grand encouragement dans ton service pour le Seigneur.
V17. Ce verset contient un encouragement encore plus grand. Ici les choses sont vues à la lumière de l’éternité. Une balance nous est présentée. Il y est question de « légèreté » et de « poids ». D’un côté de la balance, Paul met « la tribulation » et de l’autre, il met « la gloire ». Que fait la balance ? Monter un peu d’un côté puis de l’autre ? Un moment la tribulation un peu plus lourde et ensuite la gloire ? Pas question ! Regarde comment la balance penche de manière convaincante du côté de la gloire. Les deux ne sont vraiment pas comparables ! De la tribulation, il dit qu’elle ne dure qu’un moment et qu’elle est légère. Mais pour ce qui est de la gloire, il parle d’une « mesure surabondante, un poids éternel de gloire ».
Les expériences de Paul sont-elles vraiment d’un moment et légères ? Est-ce vraiment seulement un moment et léger ce que les croyants doivent parfois endurer pendant des années, au milieu des persécutions les plus amères ? Est-ce vraiment un moment et léger que ce que tu dois endurer parfois ? Que ce soit clair que Paul ne rabaisse pas ici la souffrance et ne parle pas comme si elle signifie pas grand chose. Il ne fait pas non plus une comparaison entre les différentes façons dont les croyants peuvent souffrir. Ce qui peut être une épreuve sévère pour un croyant peut ne pas l’être du tout pour un autre. Les circonstances sont souvent différentes pour chaque croyant de sorte que nous ne pouvons jamais comparer correctement.
Paul ne compare donc pas ici les différentes formes de souffrance. Par contre, il fait une comparaison entre la souffrance que chaque serviteur de Dieu doit affronter à sa manière et la gloire à venir. Et à partir de cette comparaison là, chaque croyant finira par dire que sa souffrance, aussi lourde et prolongée soit-elle, est éclipsée par la gloire qu’il recevra bientôt.
En fait, c’est cette souffrance qui produit cette gloire. C’est-à-dire que plus la tribulation est ressentie, plus l’expérience et la jouissance de la gloire seront abondantes. Prend comme exemple la douleur physique. Si tu n’as pas de douleur et que tu te sens en bonne santé, tu seras certainement reconnaissant pour cela. Mais l’appréciation de ta santé ne sera-t-elle pas beaucoup plus grande immédiatement après avoir été soulagé de douleurs atroces ?
V18. Bien sûr, ce n’est qu’un faible exemple, mais c’est ainsi que cela fonctionne avec la comparaison entre la tribulation et la gloire. Si tu as bien pesé ce qui nous présenté au verset 17, tu ne désireras plus les choses que l’on voit. Ce que tu vois n’est que temporaire. Le temps viendra où tout périra par le feu et qu’il n’en restera rien. Alors pourquoi se préoccuper des choses dont se préoccupent ceux qui vivent sans Dieu ? Ils n’ont rien d’autre. Mais ton œil a vu d’autres choses, des choses éternelles. Qu’il est important de les avoir constamment devant toi.
Il y a tellement de choses qui peuvent occuper ton œil. Tout dans le monde visible vise à attirer et à capter ton œil, et donc ton attention. C’est par l’œil que le péché est entré dans le monde. Il suffit de lire Genèse 3 : « La femme vit que l’arbre était bon à manger ... elle prit de son fruit et en mangea » (Gen 3:6). Mais il ne suffit pas de détourner le regard de quelque chose et de ne pas la regarder. En tant qu’enfant de Dieu, tu as besoin de quelque chose que tu peux bien regarder, vers quoi tu peux bien tourner ton regard. Ici, Paul dit d’une façon très générale à quoi il est bon de regarder : les choses invisibles pour l’œil naturel. A toi de t’occuper de ces choses là.
Mais quelles sont donc ces « choses » ? Ce sont des choses que tu ne peux pas voir avec tes yeux physiques, mais seulement avec « les yeux de votre cœur étant éclairés » (Éph 1:18). Tu peux regarder avec ton cœur tout ce que tu as déjà reçu de Dieu dans le Seigneur Jésus et tout ce que tu recevras encore. Regarde le Seigneur Jésus tel qu’Il est maintenant dans le ciel. Il a été glorifié par Dieu qui L’ »a fait et Seigneur et Christ » (Act 2:36). Cela signifie que tout Lui est soumis – Il est Seigneur – et que tous les plans de Dieu seront réalisés en Lui – Il est Christ. N’est-ce pas suffisant pour remplir ton champ de vision ?
Relis 2 Corinthiens 4:16-18.
A méditer : Sur quoi ton œil est-il concentré ?
2Cor 5:1-5 | Un édifice de la part de Dieu
1 En effet, nous savons que si notre maison terrestre – simple tente – est détruite, nous avons un édifice de la part de Dieu, une maison qui n’est pas faite de main, éternelle, dans les cieux. 2 Car aussi, dans cette [tente], nous gémissons, désirant avec ardeur revêtir notre domicile qui est du ciel, 3 si toutefois, même en étant vêtus, nous ne sommes pas trouvés nus. 4 Oui, nous qui sommes dans cette tente, nous gémissons, étant chargés ; non pas que nous désirions être dépouillés, mais [nous] désirons être revêtus, afin que ce qui est mortel soit absorbé par la vie. 5 Or celui qui nous a formés pour cela même, c’est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l’Esprit.
V1. Cette section est directement liée à la conclusion du chapitre précédent. Là, Paul nous dit qu’il ne se laisse pas décourager, même si son corps est épuisé par la souffrance. Ici, il explique pourquoi il ne se décourage pas. Il fait une comparaison dans 2 Corinthiens 4 entre ta vie sur la terre avec toutes ses épreuves et celle qui t’attend quand tu seras avec le Seigneur. Et qu’est-ce qui t’attend avec le Seigneur ? Au verset 1, la réponse est : « Un édifice de la part de Dieu. » Il n’y a aucune incertitude à ce sujet pour le chrétien. C’est pourquoi Paul dit : « En effet, nous savons. » Cela exclut tout doute.
2 Corinthiens 4 indique clairement que « notre maison terrestre – simple tente [c’est-à-dire le corps que nous avons maintenant] – est détruite ». Pierre également parle de son corps comme d’une « tente » (2Pie 1:13-14), ce qui signifie qu’il s’agit d’une habitation temporaire, une demeure dans laquelle on n’habitera pas pour l’éternité. Une tente est aussi une habitation mobile, indiquant que la terre n’est pas ta demeure permanente.
Il en va de même pour ton corps. Le corps que tu as maintenant n’est pas celui avec lequel tu passeras l’éternité. Pour cela, il présente trop de traces de péché. Dans Philippiens 3, le corps que tu as maintenant est donc appelé « notre corps d’abaissement » [litt. : le corps de notre abaissement] (Php 3:21). Dieu ne peut pas se contenter de t’avoir avec ce corps auprès de Lui-même dans le ciel. Non, Il a quelque chose de bien mieux pour toi.
Il a pour toi « un édifice » pas fait de main d’homme, mais qu’Il a Lui-même conçu et préparé. Cet édifice n’est pas, comme ton corps actuel, temporaire et relié à la terre, mais il est éternel et relié avec le ciel et appartient au ciel. Cet édifice de Dieu est le corps que tu recevras quand le Seigneur Jésus viendra te prendre avec tous les siens.
V2. Je ne sais pas si tu connais aussi ce « gémissement ». Ce gémissement vient de l’expérience des limites de ton corps. C’est un sentiment intérieur de tristesse, pour lequel tu n’as pas de mots. Ce gémissement survient quand quelque chose te déprime, quand il y a des choses que tu voudrais changer sans pouvoir le faire. Tu as la vie nouvelle en toi, tu as envie de servir Dieu, mais tu te sens empêché de le faire. C’est parce que tu vis dans un monde qui ne tient absolument pas compte de la volonté de Dieu.
Tu en fais l’expérience lorsque tu parles de l’évangile aux gens. Quelle indifférence et quelle opposition ! Ils se moquent de Dieu et persécutent tous ceux qui défendent le Seigneur Jésus. Tu veux donc être délivré de cette ‘tente terrestre’ et revêtu de ce domicile qui est du ciel.
Il est question de « revêtir ». Cela signifie que notre corps est un vêtement sur lequel un autre vêtement est posé de manière à ce que l’on ne voie plus rien de celui qui est en dessous. Ce « revêtir » signifie que notre corps sera changé lors de la venue du Seigneur Jésus.
V3. À première vue, ce verset semble difficile, et si tu ne le lis pas attentivement dans le contexte des versets qui l’entourent, tu pourrais même penser qu’il y a encore des incertitudes. Mais si le verset 2 et le verset 4 sont clairs pour toi, tu comprendras aussi ce verset.
Au verset 3, il est question d’être « vêtu » en contraste avec « trouvé nu ». « Vêtu » signifie ici avoir un corps dans le sens littéral. ‘Nu’ signifie se tenir devant Dieu sans protection, donc pour son propre compte. Ainsi, Adam se sentait nu devant Dieu après avoir péché, malgré sa ceinture de feuilles de figuier (Gen 3:7,10). Il ne ressent plus cette nudité lorsque Dieu lui a pourvu une couverture. Pour cela Dieu a pris la peau d’un animal (Gen 3:21). Cela signifie qu’un animal a dû être tué. La mort d’un animal innocent fut donc nécessaire pour couvrir la nudité d’Adam.
La leçon est donc que, pour ne pas être trouvé nu, tu dois être revêtu d’un vêtement fourni par Dieu Lui-même. Ce vêtement, c’est le Seigneur Jésus. Celui qui est nu devant Dieu, qui n’a pas de couverture pour ses péchés, ne pourra donc pas être revêtu à la venue du Seigneur Jésus. Être revêtu n’arrivera qu’à ceux qui sont aussi vêtus dans un sens spirituel, qui, comme le dit Romains 8, « sont dans le Christ Jésus » (Rom 8:1).
Bien que écrit pour des croyants, il se peut que quelqu’un parmi les lecteurs, en lisant ce livre, se réalise que,« bien que vêtu littéralement », il pourrait être « trouvé nu » à la venue du Seigneur. Si c’est ton cas, ne continue pas à lire, mais plie d’abord les genoux et confesse tes péchés à Dieu. Il t’acceptera si tu viens, tel que tu es.
Si tu te repens sincèrement de tes péchés, tu peux savoir que Dieu te pardonne grâce à ce que le Seigneur Jésus a fait sur la croix. Une chanson, que je chante souvent avec d’autres dans la rue, dit : « Il veut encore pardonner, quelque soit le mal que tu aies fait, mais tu dois tout donner, car ce n’est qu’alors que tu seras libéré.’ C’est une grande invitation. Prends-la !
V4. Seuls les croyants seront donc « revêtus », c’est-à-dire que leur corps sera changé à la venue du Seigneur Jésus. La signification est encore plus forte. Quand nous sommes revêtus, non seulement on ne voit plus rien du sous-vêtement, mais il n’y est plus du tout. Le ‘vêtement de dessus’ « absorbe » le ‘vêtement de dessous’, de sorte qu’il n’en reste plus rien. Ce changement, où l’ancien est complètement remplacé par le nouveau, tu l’as lu aussi dans 1Corinthiens 15 (1Cor 15:51-54).
Ce que Paul écrit ici est d’autant plus clair qu’il dit préférer de loin être revêtu qu’être dépouillé. Lorsque le corps est comparé à un vêtement, être déshabillé ne peut rien signifier d’autre que mourir, ce qui, dans cette comparaison, est perçu comme l’enlèvement un vêtement. Eh bien, Paul préfère de loin faire l’expérience de la venue du Seigneur Jésus et être changé à cette venue, plutôt que de devoir mourir d’abord, pour ressusciter ensuite à sa venue. C’est ainsi qu’il aspire intensément à cette maison dans les cieux. Peux-tu le dire avec lui ?
V5. Ceux qui ont accepté le Seigneur Jésus attendent avec impatience sa venue et tout ce qui y est lié. Tout cela a été préparé par Dieu. Et ce qui est beau, c’est que non seulement Dieu a tout préparé pour toi, mais toi-même, tu as aussi été préparé par Lui. La preuve est qu’Il t’a donné les arrhes de l’Esprit. Relis ce que j’ai écrit plus haut à propos du « arrhes » (2Cor 1:22).
L’Esprit nous a déjà été donné et Il nous donne le courage d’attendre avec impatience l’ »édifice de Dieu ». L’Esprit Lui-même est venu du ciel et veille à ce que nous ne nous sentions pas « chez nous » sur la terre. Mais nous savons avec certitude que nous avons une maison « éternelle, dans les cieux ».
Relis 2 Corinthiens 5:1-5.
A méditer : Aspires-tu au ciel ou non ? Et pourquoi ?