Cantique des Cantiques

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Cantique des Cantiques 8

Le langage de l'amour le plus élevé

1 - 4 Instruire et enlacer 5 Monter du désert 6 - 7 L’amour est fort comme la mort 8 - 10 L’épouse et sa sœur 11 - 12 Deux vignes 13 - 14 Viens vite

1 - 4 Instruire et enlacer

1 Oh ! que tu sois pour moi comme un frère qui ait tété les seins de ma mère ! Si je te trouvais dehors, je t’embrasserais, sans qu’on m’en méprise. 2 Je t’amènerais, je t’introduirais dans la maison de ma mère : tu m’instruirais ; je te ferais boire du vin aromatisé, du jus de mes grenades. 3 Sa main gauche serait sous ma tête, et son bras droit m’enlacerait ! 4 Je vous adjure, filles de Jérusalem, pourquoi éveilleriez-vous, et pourquoi réveilleriez-vous [mon] amour, avant qu’elle le veuille !

Un nouveau chapitre commence ici, mais les versets 1-4 appartiennent encore à la partie précédente. Nous le voyons dans le refrain du verset 4 qui conclut cette partie (cf. Can 2:7 ; 3:5). Après le merveilleux point culminant à la fin du chapitre précédent, nous voyons que la situation de bonheur définitif et sans trouble n’est pas encore arrivée. Ce n’est pas encore le temps du royaume de paix. Cela ressort du dernier verset du livre, dans lequel l’épouse exprime son désir de voir l’époux venir rapidement.

L’amour a beaucoup grandi. Mais le mariage n’a pas encore été célébré. Ils ne peuvent pas encore apparaître ouvertement comme mari et femme. L’épouse aspire à ce moment. C’est ainsi que se sentira le reste fidèle dans la grande tribulation juste avant la venue du Seigneur Jésus. Ils aspireront à Lui.

Il semble que l’épouse n’ose pas s’exprimer ouvertement sa relation avec l’époux. C’est pourquoi elle soupire, pour ainsi dire, que l’époux soit pour elle comme son frère, nourri par la même mère (verset 1). D’un point de vue prophétique, c’est aussi le cas. Le reste fidèle ou Jérusalem est la fille d’Israël (Ézé 23:2-4). Le Seigneur Jésus est aussi né d’Israël selon la chair (Rom 9:4-5).

Nous entendons aussi l’époux appeler l’épouse « ma sœur » à plusieurs reprises (Can 4:9,10,12 ; 5:1,2). Il est donc son frère. Il semble qu’elle l’ait oublié. En tout cas, elle le cherche à nouveau, non pas tant comme son époux mais comme son frère. Nous pouvons aussi y voir une preuve de l’amour de Jérusalem pour le Messie. La ville L’aime, non pas tant parce qu’Il est son Roi, mais pour ce qu’Il est Lui-même dans sa relation familiale avec elle. C’est pourquoi elle veut L’avoir près d’elle pour Lui donner son amour. Cet amour désintéressé ne suscite pas le mépris.

Notre amour désintéressé pour le Seigneur Jésus est souvent incompris par notre entourage. Parfois, nous avons aussi honte de reconnaitre ouvertement que nous L’aimons. Pourtant, les autres ne nous mépriseront pas si nous montrons dans notre vie notre parenté avec Lui en révélant ses attributs. Si son amour, sa paix et sa joie deviennent visibles dans notre vie, cela ne sera pas méprisé. Nous ne parlons peut-être pas de notre amour pour Lui, mais notre vie montre qu’Il est notre vie.

Dans son attachement à l’époux, l’épouse veut l’amener dans la maison où elle est née afin d’y être instruite par lui (verset 2). Elle veut que sa pensée soit corrigée. C’est aussi un souhait important pour nous. Nous devons aussi recevoir sans cesse l’enseignement de la parole de Dieu, car nous sommes facilement influencés par le monde dans notre pensée, ou pour corriger notre pensée si nous pensons encore de manière mondaine.

« La maison de sa mère » rappelle les racines de son existence. Le nouvel Israël, le reste fidèle, se tient sur le fondement des anciennes promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob. C’est ce qu’elle veut apprendre. Le lien que Jérusalem, le reste, aura avec le Messie est fondé sur le lien que Dieu a eu avec Israël dans le passé. Le reste fidèle de l’avenir doit être mis en relation avec l’Israël du passé en tant que peuple de Dieu.

Dieu accomplira les promesses qu’Il a faites à l’ancien Israël envers le nouvel Israël. Il le fera sur la base de l’œuvre du Messie – la descendance promise – à la croix. Il est aussi important pour nous de savoir qui est notre mère. Notre mère est la Jérusalem céleste et la montagne de Sion, la montagne de la grâce (Gal 4:22-28 ; Héb 12:22).

Nous sommes liés à notre époux céleste uniquement par la grâce et non par les œuvres de la loi ou par nos propres œuvres. Si nous savons cela, nous désirerons aussi être instruits par Lui sur notre lien avec Lui et sur la grâce qui en est le fondement. C’est la grâce qui donne cette instruction (Tit 2:11-12). La grâce nous donne l’ instruction nécessaire pour vivre en tant que croyants.

Cet enseignement est un processus d’apprentissage continu. Il permet à de nouvelles personnes d’honorer Dieu dans leur nouvelle vie. Cette instruction montre tout d’abord que le passé a été réglé. L’instruction concerne le passé, le présent et l’avenir.

Une attitude de désir d’être enseigné par Lui est une joie pour Lui, ce qui s’exprime dans le vin aromatisé. Le vin aromatisé représente la joie suscitée par les gloires qui se trouvent en Lui. C’est ce que le croyant offre au Seigneur Jésus. Le jus de grenade que le croyant offre au Seigneur Jésus parle du fruit qui Lui est agréable. C’est un fruit qui produit sans cesse de nouveaux fruits. Il représente une vie dans laquelle les fruits se succèdent les uns après les autres pour Lui.

Le résultat de l’enseignement est que le croyant aspire à être à nouveau si proche de Lui qu’il ressent sa main gauche sous sa tête, et son bras droit l’enlace (verset 3 ; cf. Can 2:6). La gauche est le côté du cœur. Sa main gauche relève la tête, lui rappelant qu’Il l’aime. La droite est le côté de la force, de l’honneur, de la protection. La protection est ressentie comme une étreinte, dans l’amour.

Au verset 4, le refrain retentit pour la troisième fois. L’amour ne doit pas être forcé à s’exprimer prématurément. Nous ne devons pas forcer les jeunes croyants à exprimer leur amour s’ils ne sont pas prêts. Le Seigneur suit son chemin avec eux et veillera à ce que leur amour pour lui grandisse.

L’amour doit être trouvé entre nous et nous devons être encouragés à le faire (Héb 10:24). Nous pouvons nous encourager mutuellement à aimer. Nous ne devons exiger de personne quelque chose qui n’est pas (encore) là ou pour lequel le temps n’est pas venu. En dépendance du Seigneur, nous devons apprendre à connaître le temps qui convient pour cela.

5 Monter du désert

5 Qui est celle-ci qui monte du désert, s’appuyant sur son bien-aimé ? Je t’ai réveillée sous le pommier : là ta mère t’a enfantée dans les douleurs, là celle qui t’a enfantée a été en travail.

Ici commence la dernière partie de ce livre. Nous retrouvons ici la question de l’identité de l’épouse (cf. Can 3:6). Elle s’appuie sur son bien-aimé, tandis qu’elle monte du désert. Pour nous, cela signifie que la meilleure façon de traverser le désert du monde est de s’appuyer sur le Seigneur Jésus. Nous sommes trop enclins à nous appuyer sur d’autres moyens et non sur Lui. Il nous aide à traverser le désert de cette vie et apparaît à la fin du voyage avec nous. C’est aussi une image du reste fidèle qui, s’appuyant sur Lui, sort de la grande tribulation. Il vient Lui-même chercher son épouse.

L’épouse montre à nouveau du désert, non pas sur un lit ou un palanquin comme en Cantique des cantiques 3 (Can 3:6-7), mais en s’appuyant sur son bien-aimé. Cela monte une union publique. Le désert est mentionné ici pour la dernière fois dans ce livre. Il ne s’agit plus d’elle, mais de l’époux, le bien-aimé sur lequel elle s’appuie. C’est un amour confiant. Nous voyons ici qu’il est sa force et qu’elle est son bien-aimée.

Les expériences du désert sont derrière elle. Elle a appris à s’appuyer entièrement sur lui. Cela signifie aussi qu’il a été avec elle dans le désert. Elle n’est pas seulement en sa compagnie, mais elle dépend de lui, elle s’appuie sur lui. Le voyage dans le désert est terminé. Elle est faible, mais lui est fort. S’appuyer, c’est être soutenu par la force de quelqu’un d’autre. Nous devons apprendre à nous appuyer entièrement sur le Seigneur Jésus. Les expériences du désert dans notre vie sont terminées lorsque nous avons appris à nous appuyer entièrement sur Lui seul.

Dans le désert, nous sommes testés. Nous apprenons à connaître notre faiblesse et à dépendre de Lui. Lui-même vient aussi du désert. Cela vaut aussi pour le reste fidèle qui sort de la grande tribulation. Ils ont crié vers l’Éternel, et Il les a délivrés de leur tribulation. Ils en sortent en s’appuyant sur Lui. Ils reconnaîtront qu’Il les conduit hors du désert, car ils n’ont pas la force de s’en délivrer eux-mêmes.

Nous avons besoin de soutien parce que nous n’avons pas la force de continuer par nous-mêmes. Si nous en sommes conscients, notre entourage verra que nous ne nous appuyons pas sur nos propres forces, mais sur Christ. Comme l’épouse s’appuie sur son bien-aimé, nous nous appuyons sur Lui. On s’appuie sur quelque chose dont on attend qu’il reste en place, on lui fait confiance pour qu’il nous donne de la stabilité et ne tombe pas. Christ ne déçoit jamais, Il est le rocher inébranlable.

Israël a mis sa confiance en l’Égypte. L’Éternel dit à ce sujet que c’est un « roseau cassé ». Quiconque s’appuie sur lui n’obtient pas le soutien escompté, mais la souffrance (Ésa 36:6). Il en est de même pour nous lorsque nous nous confions en la sagesse humaine et que nous nous appuyons sur elle. Nous tombons alors et nous nous faisons mal, car ce bâton se brise. Tout appui sur les hommes non seulement déçoit, mais cause aussi de la souffrance.

Israël s’est aussi appuyé sur la loi (Rom 2:17). Ils se sont appuyés sur les œuvres de leur propre justice pour gagner la faveur de Dieu. Mais cela les a conduits à rejeter le Seigneur Jésus. Le grand changement viendra lorsqu’ils verront et confesseront cela. Ce sera l’œuvre de l’Esprit dans leurs cœurs. Lorsqu’ils sortiront de la grande tribulation, ils ne s’appuieront plus sur la loi, mais sur Christ.

Au cours de sa vie sur la terre, Il a Lui-même été le grand exemple de la confiance en Dieu. Il a une parole pour ceux qui craignent l’Éternel, car Il l’a fait à la perfection. À ceux qui traversent les ténèbres et n’ont pas de lumière – ce qui, prophétiquement, renvoie à la grande tribulation – Il dit qu’ils doivent alors se confier dans le nom de l’Éternel et s’appuyer sur son Dieu (Ésa 50:10).

Ensuite, l’époux s’adresse à l’épouse. Il lui indique où a commencé le changement qu’elle a subi dans le désert. Il lui dit qu’il l’a réveillée à une nouvelle vie sous le pommier. L’épouse compare à nouveau l’époux à un pommier (Can 2:3). En image, l’épouse, qui est le reste fidèle, Jérusalem, doit sa vie à Lui. Il a réveillé en elle cette nouvelle vie.

Cela s’est produit à travers la douleur, les douleurs de l’enfantement, de la grande tribulation qui s’est abattue sur la mère, Israël. C’est ainsi qu’elle est entrée dans la nouvelle vie (Mt 24:8 ; Jér 30:6-7 ; Ésa 66:7-9). Elle est pour ainsi dire née à nouveau. Israël, qui était mort, est revenu à la vie.

Il l’a trouvée « sous le pommier » et l’a faite sienne. C’est là qu’elle est née. Tout ce qu’elle a, elle le tient de lui. Toutes les expériences sont maintenant derrière elle, mais elles ne sont pas oubliées. Nous continuerons à nous en souvenir afin de voir qui Il a été pour nous, ce que nous avons été et ce que nous sommes devenus grâce à Lui. Nous le verrons quand nous serons révélés devant le tribunal du Christ (2Cor 5:10).

6 - 7 L’amour est fort comme la mort

6 Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie, cruelle comme le shéol ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Yah. 7 Beaucoup d’eaux ne peuvent éteindre l’amour, et des fleuves ne le submergent pas ; si un homme donnait tous les biens de sa maison pour l’amour, on l’aurait en un profond mépris.

L’épouse est profondément impressionnée par ce que l’époux a fait pour elle en lui donnant une nouvelle vie. Elle réagit en exprimant son désir d’être fermement liée à lui comme un sceau (cf. Jér 22:24 ; Agg 2:24). Nous exprimerons aussi ce désir lorsque nous serons impressionnés par tout ce que le Seigneur Jésus a fait pour nous dans son amour à la croix du Golgotha. Nous voulons alors expérimenter son amour plus profondément et plus richement.

Nous Lui dirons que nous voulons être « comme un sceau sur ton cœur » (verset 6). Nous savons que nous sommes fermement liés à Lui. Le Saint Esprit est le sceau, car nous sommes scellés avec Lui. C’est ainsi que nous connaissons son droit de propriété sur notre vie (2Cor 1:21-22 ; Éph 1:13). Par l’Esprit, nous sommes liés à Christ. C’est une liaison qui ne peut être rompue. L’Esprit est son sceau, qui dit que nous sommes à Lui pour toujours. Cette certitude ne peut jamais changer.

Mais nous voulons aussi en faire l’expérience. Nous voulons sentir son cœur battre pour nous. Le cœur parle des sentiments d’amour. Nous voulons aussi sentir, aussi fermement qu’un sceau, son bras puissant qui nous porte. Son bras parle de force et de protection (Deu 33:27 ; Ésa 40:10-11).

Dans l’Ancien Testament, il n’y a pas de certitude constante dans la connaissance d’une relation ferme entre le peuple et Dieu. Chez nous, cette certitude peut exister, mais il nous manque souvent l’expérience de cette certitude. Le désir ici est que l’amour soit expérimenté. Il nous aime et Il nous soutient avec sa force. Cela commence par son cœur, qui est mentionné en premier. Puis vient son bras, qui lui est indissociablement lié. Son bras est toujours guidé par son cœur.

Vient ensuite une description impressionnante de l’amour de l’époux. Il n’est pas clair qui prononce cette description, l’épouse ou l’Esprit. Ce qui est clair, c’est que l’épouse et l’Esprit sont en parfait accord dans cette description.

De l’amour est dit qu’il est « fort comme la mort ». L’amour et la mort sont ici comparés l’un à l’autre. Il ne s’agit pas de montrer qui est le plus fort, car cela ne fait aucun doute : l’amour est plus fort que la mort. Il s’agit d’une comparaison entre ce dont l’amour est capable et ce dont la mort est capable. Il y a des similitudes. Tout comme la mort vainc toute puissance et passe à tous les hommes, il en est de même pour l’amour.

La mort, le sheol, est irrésistible, rien ne peut l’arrêter. Sans cesse, insatiable, elle engloutit les hommes (Pro 30:15-16). Personne n’échappe à son emprise. Il en est aussi ainsi de la jalousie de l’amour. L’amour continue toujours, il coule toujours ; l’amour ne connaît pas de limites, il n’a ni commencement ni fin. L’amour peut être rejeté, mais il emprunte alors de nouvelles voies. Il est impossible de l’arrêter dans sa jalousie. Il est sans fin (cf. Jn 13:1). C’est à cet amour que nous avons affaire. Cet amour s’est donné pour nous (Jn 15:13).

Les manifestations de l’amour sont comparées à « des ardeurs de feu », à « une flamme de Yah ». C’est un amour qui consume tout. Tout autre amour disparaît devant lui. Cet amour nous enflamme. Dieu cherche des hommes qui brûlent pour Lui, comme Lui-même brûle. Cela signifie qu’Il juge tout ce qui n’est pas en accord avec son amour. C’est avec cette ardeur de feu pour la gloire de son Dieu que le Seigneur a purifié le temple (Jn 2:15-17).

Mais grâce avec cette ardeur de feu de son amour, la mèche qui brûle à peine peut aussi redevenir une flamme (Ésa 42:2-3). Il peut accomplir cela en nous si nous ne ‘brûlons’ plus autant pour Lui et si notre témoignage ne brûle plus que très faiblement. Son amour ne peut pas changer par la mort. Il l’a prouvé. L’amour est scellé par sa victoire sur la mort. C’est un amour invincible, car la plus grande puissance a été vaincue par son amour. Rien ne peut nous séparer de cet amour (Rom 8:35-39). Pour nous, le temps et la distance peuvent refroidir l’amour, mais chez Lui, ce n’est pas le cas.

Une autre image de l’amour est la comparaison avec les nombreuses eaux qui ne peuvent éteindre ou submerger le feu de l’amour (verset 7). Les eaux font référence aux eaux du jugement de Dieu qui se sont déversées sur le Seigneur Jésus (Psa 42:8 ; 69:2-3). Ces eaux n’ont pas pu ôter cet amour. L’amour du Seigneur Jésus a supporté le jugement et en est sorti glorieux.

L’amour du Seigneur Jésus ne peut pas non plus être acheté. Satan a essayé en Lui offrant « tous les biens de sa maison », c’est-à-dire le monde et sa gloire (Lc 4:5-7). Mais le Seigneur l’a rejeté avec mépris. Au contraire, Il tout vendu pour posséder cette « perle de très grand prix », qui est l’église (Mt 13:45-46) !

Au lieu de s’enrichir à ses dépens, Il l’a acquise pour Lui-même au prix de sa propre richesse, oui, au prix de Lui-même, parce qu’Il l’aimait (2Cor 8:9). Le Seigneur Jésus n’est pas mort pour un ‘idéal’, mais par amour pour son épouse. Nous pouvons dire avec une profonde gratitude : « Ce que je vis maintenant dans [la] chair, je le vis dans [la] foi, [la] foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même pour moi » (Gal 2:20b).

8 - 10 L’épouse et sa sœur

8 Nous avons une petite sœur, et elle n’a pas encore de seins. Que ferons-nous pour notre sœur, au jour où l’on parlera d’elle ? 9 Si elle est une muraille, nous bâtirons sur elle une demeure d’argent ; et si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. 10 Je suis une muraille, et mes seins sont des tours ; je fus alors à ses yeux comme celle qui a trouvé la paix.

C’est ici que nous entendons parler pour la première fois dans ce livre d’une sœur de l’épouse (verset 8). Elle parle de « nous », par quoi elle entend elle-même et l’époux qui est aussi son frère. Sa petite sœur n’est pas encore adulte. « Elle n’a pas encore de seins », ce qui signifie qu’elle ne peut pas encore transmettre elle-même la nourriture. Elle est prophétiquement une image des dix tribus qui sont encore dispersées. Elle demande ce que l’époux et elle pourront faire pour elle. Elle veut aussi la mettre en relation avec l’époux.

Au sens figuré, cela exprime le désir de faire connaître ces vérités à d’autres croyants qui ne connaissent pas grand-chose du lien entre le Seigneur Jésus et l’église. Ces croyants n’ont pas encore atteint la maturité spirituelle. Nous pouvons en parler avec le Seigneur et Lui demander ce que nous pouvons faire.

Beaucoup sont comme cette petite sœur, ils ont la nouvelle vie, mais rien à transmettre. Ils sont encore trop préoccupés par eux-mêmes. Il peut s’agir d’un nouveau converti ou d’une personne qui est retombée dans son ancienne vie et qui veut revenir au Seigneur. Ou peut-être s’agit-il d’une personne qui n’a pas encore grandi dans la connaissance du Seigneur Jésus à cause d’une prédication fausse et unilatérale. C’est un bon désir que d’aider les autres dans ces situations à retrouver une bonne vision du Seigneur Jésus. C’est un travail qui demande beaucoup de patience.

La question est de savoir comment la petite sœur se porte, ou, d’un point de vue prophétique, comment les dix tribus se portent (verset 9). La réponse vient de l’époux. Une muraille symbolise la séparation, « pour séparer ce qui était saint et ce qui était profane » (Ézé 42:20). La muraille nous protège du mal et garde le bien. La question concernant les dix tribus est de savoir lesquels d’entre eux sont réellement séparés pour Dieu et vivent séparé du mal pour Lui.

Si tel est le cas pour cette sœur, on peut lui dire ce que signifie son salut, représenté par la demeure d’argent. Cela doit lui être révélé par l’enseignement. Elle doit comprendre clairement ce que signifie l’argent du salut (1Pie 1:18-19). Elle a la position, mais pas la pratique qui doit en découler.

Une demeure est une place ou quelqu’un se sent chez lui et est aussi une défense. La meilleure défense contre toute attaque de l’ennemi est de se tenir sur le fondement du salut. La justification par la grâce de Dieu, par le salut qui est en Jésus Christ par son sang (Rom 3:24-25), donne la pleine assurance du salut. Ce salut doit être porté comme un casque (Éph 6:17a). Cela protège nos pensées contre les murmures du diable qui nous dit que tu ne peux pas être sûr de tout cela.

Si cette sœur est une porte, il doit y avoir un verrou. S’il n’y a pas de verrou, elle est ouverte aux fausses doctrines. Si celles-ci trouvent une entrée, elles la déporteront loin de la vérité. C’est pourquoi il faut prendre soin d’elle. Il faut mettre une planche de cèdre pour fermer la porte. Le bois de cèdre est le revêtement du temple, la demeure de Dieu dans l’Ancien Testament (1Roi 6:9-10).

Un croyant qui est ouvert aux fausses doctrines doit être informé qu’il appartient à la demeure de Dieu, l’église, qu’il est membre de l’église. L’enseignement sur l’église doit lui expliquer ce que signifie appartenir à l’église de Dieu et quelle est la différence entre le bien et le mal.

L’épouse sait qu’elle est une muraille (verset 10), qu’elle est entièrement séparée pour l’époux. Que ses « seins » soient « des tours » signifie qu’elle est devenue spirituellement mature. Elle est capable de transmettre la nourriture. Elle le fait en vue de la vigilance spirituelle dont parlent les tours. Ce que nous transmettons comme vérités, l’enseignement de la vérité de la parole de Dieu, nous rend vigilants face à l’ennemi. Celui-ci cherche à déformer et à ôter les vérités spirituelles.

Celui qui est spirituellement si mature et vigilant trouve la paix aux yeux du Seigneur Jésus. C’est une paix qui résulte de l’abandon total à Lui. Lorsqu’une ville est assiégée par un ennemi et se rend, cela apporte le repos et la paix à la ville, ainsi que le service au lieu de la désolation (cf. Deu 20:1-11).

Il aime que nous nous abandonnions ainsi à Lui, que nous nous livrions pour ainsi dire à Lui. C’est alors que nous trouvons la vraie paix. Tant que nous nous opposons à Lui, nous n’avons pas la paix (cf. Job 9:4b). Nous avons la paix lorsque nous avons le désir de transmettre la nourriture spirituelle à nos frères et sœurs dans la foi et que nous voulons aussi les rendre conscients des dangers qui existent.

D’un point de vue prophétique, il s’agit de la paix de Jérusalem. Nous pouvons prier pour cette paix (Psa 122:6-7). Ce n’est pas une paix imposée par les nations, ni même une paix imposée par Israël lui-même. Cette paix est inaccessible. Il s’agit de la paix que Jérusalem ou le reste fidèle trouvera lorsqu’elle sera dans les bras du Messie après la grande tribulation. Il fera alors une alliance de paix avec Jérusalem. Cette paix sera durable, pendant mille ans (Ézé 37:26).

11 - 12 Deux vignes

11 Salomon avait une vigne à Baal-Hamon : il remit la vigne à des gardiens ; chacun devait apporter pour son fruit 1000 [pièces] d’argent. 12 Ma vigne, qui est à moi, est devant moi. À toi, Salomon, les 1000 [pièces] ; et 200 pour ceux qui en gardent le fruit.

Le nom « Salomon », qui commence le verset 11, apparaît sept fois dans ce livre (Can 1:1,5 ; 3:7,9,11 ; 8:11,12). Son nom signifie « paix ». Quand la paix est venue (verset 10), il y a possible de travailler depuis cette paix. Nous avons pour mission de travailler dans la vigne. Cela signifie que nous vivons avec la paix de Dieu dans notre cœur et que nous sommes une joie pour Dieu dans tout ce que nous faisons. Une vigne parle du travail et de la joie. Nous pouvons servir le Seigneur avec joie (Psa 100:2a).

La vigne de Salomon se trouvait à Baal-Hamon, qui signifie ‘seigneur d’une multitude’. Cela renvoie à la domination de Christ en tant que Prince de paix sur de nombreuses nations et rappelle la promesse faite à Abraham qu’en lui « seront bénies toutes les familles de la terre » (Gen 12:3b). Dans la dernière syllabe du nom « Abraham », on retrouve le mot hébreu qui signifie ‘multitude’. Son nom signifie ‘père d’une multitude’.

Christ n’a pas seulement Israël pour vigne, mais aussi toutes les nations. Il donne la vigne des nations aux « gardes », qui sont les rois qui règnent sur ces nations. Dans le royaume de paix, ils apporteront le revenu de leurs fruits au Messie à Jérusalem (Psa 72:1,10-11 ; cf. Ésa 60:3,6-9). Les 1000 pièces d’argent qui constituent le revenu représentent une valeur énorme (cf. Ésa 7:23). Ce capital est apporté chaque année, pendant toute la durée du royaume de paix.

Notre Salomon céleste a maintenant aussi une vigne, dont Il nous a confié la responsabilité. Travailler dans sa vigne a un prix. Il y a certainement aussi une récompense liée à ce travail, mais il s’agit ici de ce qu’il nous en coûte. Nous devons garder la vigne et le fruit est pour le Seigneur Jésus.

Au verset 12, l’épouse parle à nouveau de sa propre vigne. Elle en a déjà parlé auparavant. Mais à l’époque, elle n’avait pas été fidèle dans la garde de sa vigne. En conséquence, elle n’a pas pu donner de fruit à l’époux (Can 1:16). Maintenant, sa vigne est en ordre. Elle la garde et la soigne, ce qui lui permet aussi d’offrir le revenu à Salomon. Ce qu’elle a fait, c’est bien par sa force, mais elle offre elle-même le résultat.

Le revenu est aussi plus important que celui de la vigne de Salomon au verset 11. Elle a 1200 pièces d’argent, soit 200 de plus que ce qu’a rapporté la vigne des nations. Cela montre que dans le royaume de paix, la petite vigne du peuple de Dieu aura un revenu plus important que celui de tous les nations réunies.

Elle laisse aussi les autres partager le revenu. Les 200 sont une double dîme. Ils sont « pour ceux qui en gardent le fruit ». Ceux qui gardent le fruit sont une image de ceux qui prennent soin de l’église, les anciens ou les surveillants. Ceux « qui montrent bien l’exemple » ou : « qui conduisent bien » doivent « estimés dignes d’un double honneur » (1Tim 5:17).

D’une manière générale, il est conforme à la pensée de Dieu que nous donnions à la fois à Dieu et à notre prochain. Si nous avons reçu des bénédictions, c’est pour les rendre au Seigneur et pour en faire aussi profiter les autres. Cela vaut tant sur le plan spirituel que sur le plan matériel (Deu 26:1-4,12-13 ; Héb 13:15-16).

13 - 14 Viens vite

13 Habitante des jardins, les compagnons sont attentifs à ta voix ! Fais que je l’entende ! 14 Fuis, mon bien-aimé, et sois semblable à une gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates.

C’est ici que Salomon parle pour la dernière fois dans ce livre (verset 13). L’épouse était dans le désert, mais elle est maintenant dans « les jardins », qui sont des lieux de plaisir. Ce sont tous ces lieux où sont produits les fruits pour l’époux. C’est là qu’elle habite, c’est là qu’elle a trouvé le repos et la paix, c’est là qu’elle jouit de tout ce qu’elle trouve, car tout parle de lui.

Elle parle de tout ce qu’elle y trouve à d’autres personnes qui sont aussi présentes, les « compagnes ». Celles-ci entendent sa voix et y prêtent attention. Elle a quelque chose à dire qui vaut la peine d’être écouté. L’époux ne lui dit pas qu’elle ne doit pas le faire. Mais il veut aussi entendre lui-même la voix de l’épouse, c’est-à-dire qu’elle ne parle pas seulement des autres à son sujet, mais qu’elle lui parle, qu’elle s’adresse à lui. Elle peut s’adresser aux autres pour leur faire part de ses propres bénédictions, ce qui sera le cas dans le royaume de paix, mais le plus important pour lui est que son amour continue d’abord à aller vers lui.

C’est ainsi que le Seigneur Jésus désire entendre notre voix. Travailler pour Lui est important, parler de Lui aux autres est une mission. Il entend alors aussi notre voix. Mais Il désire entendre notre voix, que nous Lui parlions. Nous pouvons aussi appliquer cela à nos réunions ou à d’autres occasions lorsque nous parlons de Lui.

Nous pouvons parler de Lui, mais parlons aussi avec Lui. Il aime entendre notre voix, la voix des frères à haute voix dans les actions de grâces et les prières, et celle des frères et sœurs ensemble lorsqu’ils chantent et disent ‘Amen’ et dans l’action de grâce dans leurs cœurs. Lui faisons-nous entendre notre voix dans l’action de grâces lorsque nous avons parlé de Lui avec d’autres ? Il le désire.

Toute la parole de Dieu est remplie de sa gloire. Si nous en avons vu peu jusqu’à présent, c’est parce que nous avons peu lu la parole de Dieu. Cela peut changer. Nous avons une nouvelle chance d’apprendre à mieux Le connaître en redonnant à la parole de Dieu une place centrale dans notre vie.

Nous pouvons aussi appliquer cela à notre vie de prière. Parlons-nous avec Lui ? Entend-Il notre voix ? Il le désire ardemment. Il y a des gens qui parlent sans cesse, qui produisent un flot de paroles, sans se soucier de savoir si les autres les écoutent ou non. Ce n’est pas ainsi que le croyant parle avec le Seigneur. Le croyant parle pendant qu’Il écoute. Il parle à partir de sa communion avec Lui, du fond du cœur, à Lui. Dans l’éternité, nous le ferons de manière parfaite.

Au début du livre, c’est l’épouse qui parle et, au verset 14, elle prononce aussi les dernières paroles de ce livre. La traduction néerlandaise traduit la première mot de l’épouse, ‘fuis’, par ‘viens vite’. Ce sont des paroles qui témoignent du désir profond de son cœur pour la venue de son bien-aimé. L’union de l’épouse et de l’époux n’est pas encore effective. Quand il viens, ce sera avec l’élégance d’une gazelle et la joie d’un faon des biches. Les montagnes seront remplies de l’odeur des aromates.

C’est comme si nous entendions les dernières paroles du Nouveau Testament, où « l’Esprit et l’Épouse disent : Viens » (Apo 22:17a). Le Seigneur Jésus répond : « Oui, je viens bientôt », ce à quoi l’église, l’épouse, répond : « Amen ; viens, Seigneur Jésus ! » (Apo 22:20). C’est l’expression spontanée du désir de Lui, de sa personne.

Les montagnes de difficultés ne sont pas un obstacle à sa venue. Quand il vient, toutes les difficultés sont vaincues par Lui, et ces montagnes sont recouvertes d’épices. Sur toutes les difficultés qu’Il surmonte, se répand le parfum suave de son excellence.

Cela vaut pour Jérusalem quand Il vient à elle, et cela vaut pour l’église quand Il vient à elle. Cela vaut aussi déjà pour notre vie de foi personnelle quand Il vient dans notre vie et surmonte les difficultés. Pour nous, sa victoire ne consiste pas à éliminer les difficultés, mais dans le fait qu’Il nous porte à travers les difficultés vers son but : la communion étroite avec Lui.

Y a-t-il parmi les lecteurs quelqu’un qui n’attend pas encore le Seigneur Jésus avec désir, mais qui souhaite être là quand Il viendra ? À cette personne, l’invitation suivante s’adresse encore : « Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l’eau de la vie » (Apo 22:17b).

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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