Cantique des Cantiques

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Cantique des Cantiques 7

Le langage de l'amour le plus élevé

1 Reviens, reviens, Sulamithe ! 2 L’œuvre des mains de l’artiste 3 - 4 Nombril, ventre et seins 5 - 7 Le cou, les yeux, le nez, la tête et les cheveux 8 - 10 Palmier, grappes, pommes et vin 11 - 12 Sortir avec le bien-aimé 13 - 14 Les fruits exquis, nouveaux et anciens

1 Reviens, reviens, Sulamithe !

1 Reviens, reviens, Sulamithe ! reviens, reviens, et que nous te voyions. Que verriez-vous dans la Sulamithe ? Comme la danse de deux bandes.

Ce verset marque le début d’une nouvelle partie du livre. La partie précédente se termine avec la venue de l’époux pour Jérusalem et l’accueil qu’Il reçoit. Ici, au verset 1, l’appel à Sulamithe pour qu’elle revienne est répété quatre fois. C’est ici que l’épouse est appelée pour la première fois par son nom. Cela est possible parce qu’elle a grandi dans sa relation avec l’époux. C’est pourquoi elle peut donc être appelée ainsi. Sulam est apparentée à Salomon. Les deux mots ont le sens de ‘paix’. Son nom montre clairement qu’elle lui convient.

Les filles de Jérusalem lui demandent de revenir afin qu’elles puissent voir ce qui lui est arrivé. Leur intérêt pour elle a été éveillé par le changement qu’elles ont remarqué en elle. Elles voient la paix dans laquelle elle se trouve maintenant grâce à son union avec l’époux. Elles veulent en savoir plus, en voir davantage, savoir comment cela s’est produit.

Il peut aussi nous arriver que des gens voient qu’il y a la paix dans notre vie, alors que le monde entier est en proie à la discorde. Nous pouvons aussi appliquer cela à la paix dans une église locale. On peut nous poser des questions à ce sujet, nous demander comment il se fait que nous vivions dans la paix du cœur. Ils veulent en savoir plus.

Au verset 1b, l’époux répond à l’appel des filles de Jérusalem. Il leur demande d’abord ce qu’elles voient dans la Sulamithe qui leur donne envie de la voir. Pourquoi veulent-elles cela ? Il répond ensuite lui-même en disant qui elle est « comme la danse de deux bandes ».

La réponse montre que deux aspects sont liés à sa paix. Le premier est celui de la joie, qui s’exprime dans « la danse ». La danse est une expression de joie qui suit la délivrance et la victoire (Exo 15:20 ; 1Sam 18:6). Le second est celui de l’unité entre « deux bandes ». Nous pouvons penser ici au rétablissement de l’unité dans le royaume de paix entre les deux et les dix tribus qui ont vécu si longtemps dans la division (Ézé 37:16-28).

Le rétablissement complet de l’unité de l’église aura lieu lors de la venue du Seigneur Jésus. Mais déjà, chaque rétablissement de l’unité est un témoignage. Il est à souhaiter que nous montrions aussi davantage cette unité et que les divisions purement humaines soient défaites (cf. Psa 133:1).

2 L’œuvre des mains de l’artiste

2 Que tes pieds sont beaux dans ta chaussure, fille de prince ! Les contours de tes hanches sont comme des joyaux, ouvrage des mains d’un artiste.

Aux versets 2-6, une nouvelle description de l’épouse suit. Dans la description que l’époux donne précédemment de l’épouse (Can 4:1-14), il dit ce qu’elle signifie pour lui. Il commence la description par sa tête. Cette nouvelle description commence par ses pieds, sa manière de marcher. La première description est faite du point de vue de l’amour. La seconde est faite du point de vue de son apparence publique, qui est aussi vue par les autres.

L’épouse est décrite dans la gloire royale qu’elle possède et qui est perçue par les autres. Bien qu’elle ait reçu cette splendeur, il n’est pas clair si la description vient de la bouche de l’époux ou de celle des filles de Jérusalem. En raison du caractère public de la description, il est tout à fait concevable que le témoignage à son sujet soit donné par les filles de Jérusalem.

Le titre « fille de prince » (cf. Psa 45:14) qui lui est donné convient bien à ce témoignage public. Nous n’entendons pas ici des appellations telles que ‘bien-aimée’ et ‘épouse’ comme en Cantique des cantiques 4. Il ne s’agit donc pas ici d’une description de la relation amoureuse intime entre l’époux et l’épouse, mais de la relation formelle entre le roi et la reine.

Comme dit, la description commence par les pieds. Ceux-ci sont qualifiés de « beaux ». Elle se distingue par sa démarche élégante. Elle ne se presse pas, elle respire le calme et la dignité. Elle se déplace avec grâce. Elle marche dans sa « chaussure ». Celui qui va en captivité va pieds nus (Ésa 20:4 ; cf. 2Sam 15:30). Le père donne au fils prodigue « des sandales aux pieds » lorsqu’il revient à la maison (Lc 15:22).

Dans le sens spirituel, cette description nous enseigne notre « sacerdoce royal » (1Pie 2:9). Nous ne sommes pas des ‘enfants du Roi’, mais nous avons une dignité royale. Cela signifie que, outre le fait que nous avons une relation d’amour avec le Seigneur Jésus, nous avons aussi un témoignage dans le monde. C’est le désir de chaque croyant qui aime le Seigneur Jésus de répondre aussi à ce qui est dit ici de l’épouse. Le Seigneur Jésus et les gens autour de nous peuvent-ils rendre ce témoignage de nous qui est donné ici de l’épouse ?

Il est dit de nos pieds qu’ils sont chaussés « de la préparation de l’évangile de paix » (Éph 6:15). Cela ne signifie pas que nous devons être prêts à annoncer l’évangile – aussi important que cela soit. Cela signifie que notre marche montre que nous vivons dans la paix. Nous avons la paix dans toutes les circonstances où Dieu nous place. Les gens voient que nous marchons avec la paix de Dieu dans notre cœur, même lorsque le chemin est difficile. Cela n’est possible que si nous regardons vers le Seigneur Jésus, qui est notre exemple en cela (Mt 11:25-30).

Ensuite, ses « hanches » sont décrites. Les hanches sont le siège de la force pour marcher. Après que Dieu a déboîté la hanche de Jacob, celui-ci boite pour le reste de sa vie (Gen 32:25,31). Il est question des « contours », ou courbes, des hanches de l’épouse. Cela indique qu’il n’y a pas d’arêtes vives dans sa marche. Nous pouvons parfois être ‘vifs’. Le Seigneur s’emploie à éliminer ces arêtes vives. Mais Il nous voit comme des êtres ronds.

Ensuite, les contours des hanches sont comparées à « des joyaux ». Sa marche est gracieuse comme les joyaux. Nous ne marchons pas avec un visage sombre et la tête baissée. Si nous avons courbé le cou devant le Seigneur, cela se voit dans notre marche. Nous écoutons alors ses instructions et faisons sa volonté (cf. Pro 3:21-22 ; 25:12). Ainsi, Il est visible dans notre vie, ce qui nous rend bénéfiques pour ceux que nous rencontrons. Nous ne prononçons pas de paroles blessantes et nous ne nous comportons pas de manière brusque ou incontrôlée.

Nous ne possédons pas naturellement un tel comportement aussi gracieux et élégant. Il faut « des mains d’artiste » pour pouvoir adopter ce comportement. L’Esprit de Dieu est cet artiste. L’Esprit travaille ce comportement en nous en tant que création de Dieu, en tant que nouvelle création. Nos propres efforts ou toutes sortes de thérapies visant à changer notre comportement sont liés au vieil homme et échouent toujours. Cela ne sera possible que si nous donnons à l’Esprit l’occasion de diriger notre vie.

3 - 4 Nombril, ventre et seins

3 Ton nombril est une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ; ton ventre, un tas de froment, entouré de lis. 4 Tes deux seins sont comme deux faons jumeaux d’une gazelle.

La partie du corps suivante est le « nombril » (verset 3). Le nombril est lié à la vie, à son origine. Dans le ventre de sa mère, l’enfant à naître est nourri par le cordon ombilical. À la naissance, le cordon ombilical est coupé (cf. Ézé 16:4). Le nombril est un souvenir permanent du lien originel avec la mère.

L’épouse est une femme indépendante. Elle est une nouvelle personnalité. D’un point de vue prophétique, nous voyons ici le reste fidèle d’Israël, c’est-à-dire Jérusalem, qui a été ramené à la vie par une merveille de Dieu. Ce reste est lui-même aussi « le centre du pays », littéralement « le nombril du pays » (Ézé 38:12). Tout ce que Dieu a promis à l’ancien Israël, mais que le peuple a perdu par son infidélité, Il le donne au nouvel Israël. De là viendront la bénédiction et la vie pour toute la terre. Nous le voyons dans le fleuve du temple qui coule du temple dans le royaume de paix et répand la bénédiction (Ézé 47:1-12).

Le nombril est ici comparé à « une coupe arrondie, où le vin aromatique ne manque pas ». Nous pouvons voir une coupe comme l’image d’une personne. Une coupe arrondie n’a ni début ni fin, elle est sans fin. Il n’a ni angles ni points. C’est une image de la nouvelle vie éternelle que nous avons reçue. Elle aussi n’a ni début ni fin. Nous n’avons nous-mêmes rien contribué à sa création.

Cette vie est liée à une joie infinie et incessante. C’est ce dont parle le vin aromatique. C’est une joie qui s’exprime de différentes manières. Nous pouvons appliquer cela à toutes sortes de relations que nous avons. Ainsi, nous pouvons être une joie pour notre femme et nos enfants dans nos relations avec eux. Cela vaut aussi pour nos voisins et nos collègues. Nous transmettons la joie lorsque nous révélons la vie nouvelle et éternelle que nous possédons.

Le « ventre » est étroitement lié au nombril. C’est le lieu où se forme la nouvelle vie et d’où elle provient (Job 1:21 ; 3:10-11 ; 31:15 ; Ecc 5:14 ; 11:5). Le ventre parle aussi de l’intérieur, des sentiments et de l’absorption de nourriture (Hab 3:16 ; Rom 16:18 ; Jér 51:34 ; Ézé 3:3 ; 1Cor 6:13 ; Php 3:19 ; Apo 10:9-10). Son ventre est comparé à « un tas de froment, entouré de lis ». Le froment rappelle le Seigneur Jésus. Il se compare à un grain de blé tombé en terre et mort, qui est mort et a ainsi porté beaucoup de fruit (Jn 12:24). De sa mort et de sa résurrection est né « un tas de froment ».

Cela s’applique ici à Israël dans l’avenir, lorsque tous ceux qui sont dispersés en Israël seront rassemblés comme ‘un tas de froment’ (Mt 13:24-30 ; 24:31). Tout Israël sera alors sauvé (Rom 11:26). C’est le fruit de l’œuvre de Christ. Le reste fidèle a les caractéristiques de Celui de qui il a reçu la vie, tout comme chaque grain dans le tas de froment a les mêmes caractéristiques que le grain de blé dont il est issu.

Ce tas de froment, cette grande moisson, est « entouré de lis ». Les lis sont une image du reste fidèle qui a connu la tribulation dans le pays. Ces images rehaussent la gloire de la « fille du prince", mais surtout celle de l’artiste qui l’a ainsi formée.

La description des seins (verset 4) s’inscrit dans la continuité de celle du nombril et du ventre. Les seins symbolisent la maturité. Ils indiquent aussi la capacité de transmettre au nouveau-né la nourriture qu’elle a elle-même d’abord absorbée. Nous avons déjà vu cette description en Cantique des cantiques 4, où elle est donnée par l’époux (Can 4:5).

Ce qui a été remarqué là s’applique aussi ici. Les seins sont une image de la maturité spirituelle et de la capacité à transmettre la nourriture aux petits enfants. Les « deux faons jumeaux d’une gazelle » semblent y faire allusion. Les faons boivent le lait de leur mère. Le lait transmis par les seins symbolise la parole de Dieu qui fait grandir spirituellement les croyants (1Pie 2:2).

Il y a aussi un équilibre dans l’apparence publique de l’épouse. Cela s’exprime dans l’image des « jumeaux d’une gazelle ». Le mot original signifie « deux jeunes cerfs nés de la même mère ». Ils sont identiques en taille, l’un n’est pas plus grand que l’autre. Sa vie est équilibrée. L’enseignement et la vie sont en équilibre. Elle ne tombe pas dans les extrêmes. C’est aussi important pour nous. Nous ne devons pas opposer ces deux aspects de la vie de foi, mais les laisser se développer côte à côte. Si tel est le cas, nous suivrons notre chemin avec la grâce d’une gazelle.

Prophétiquement, nous voyons dans l’attitude de l’épouse en tant que fille de prince l’attitude du nouvel Israël dans le royaume de paix. Israël sera une bénédiction pour tous les peuples de la terre pendant le royaume de paix, d’une manière aimable et élégante, comme une gazelle. Les peuples seront pourvus de ce dont ils ont besoin grâce à elle.

5 - 7 Le cou, les yeux, le nez, la tête et les cheveux

5 Ton cou est comme une tour d’ivoire ; tes yeux sont comme les étangs [qui sont] à Hesbon, vers la porte de Bath-Rabbim ; ton nez est comme la tour du Liban, qui regarde vers Damas ; 6 ta tête, sur toi, comme le Carmel, et les cheveux de ta tête comme la pourpre. Un roi est enchaîné par [tes] boucles. 7 Que tu es belle, et que tu es agréable, mon amour, dans tes délices !

La description de son cou correspond aussi à son caractère de fille de prince (verset 5). Elle n’est plus de cou raide, refusant de se courber sous le joug de l’Éternel, mais forte dans la foi. Son cou est un modèle de beauté. Auparavant, son cou était comparé à la tour de David (Can 4:4), une sorte d’arsenal, qui évoque la force défensive. Ici, son cou est comparé à « une tour d’ivoire », qui parle de la gloire royale.

Dans la description de l’époux par l’épouse, elle compare le ventre de l’époux à de l’ivoire poli (Can 5:14). L’ivoire est mentionné en relation avec la royauté de Salomon, le roi de paix (1Roi 10:22 ; 2Chr 9:21). Salomon a fait « un grand trône d’ivoire » (1Roi 10:18 ; 2Chr 9:17). Nous pouvons donc aussi associer l’ivoire à la royauté que Christ exercera dans la paix.

Le fait que le cou de l’épouse soit comparé à une tour d’ivoire indique que Jérusalem participera au gouvernement du Seigneur Jésus. C’est aussi ce que dit le Seigneur à ses disciples : « Jésus leur dit : – En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, – dans la régénération, quand le Fils de l’homme s’assiéra sur le trône de sa gloire, vous aussi vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël » (Mt 19:28).

Maintenant, il y a encore le rejet, mais bientôt Il régnera et alors ils régneront avec Lui. C’est ce dont parlent le trône et les douze trônes. C’est le trône de sa gloire, le trône qui sera établi sur la terre dans la gloire du royaume de paix, quand « la terre sera pleine de la connaissance de l’Éternel, comme les eaux couvrent [le fond de] la mer » (Ésa 11:9). Les trônes sur lesquels ils s’assiéront ont trait à leur règne sur Israël, c’est-à-dire leur administration sur Israël. Ils seront des dispensateurs de bénédictions pour Israël.

Ses yeux ne sont pas comparés ici, comme cela a été le cas précédemment, à des colombes (Can 1:15 ; 4:1), mais au repos des eaux pures et calmes des « étangs [qui sont] à Hesbon ». Il ne s’agit pas d’eau de source provenant des profondeurs ou d’une fontaine jaillissante, mais d’eau ouverte et pure à la lumière du ciel. Ses yeux rayonnent le repos de la parole de Dieu, dont les étangs sont une image. Partout où elle regarde, elle voit la pureté, la propreté, tout est en accord avec la parole de Dieu. Rien ne vient troubler ce repos, car tout porte la marque du Prince de paix.

Les étangs se trouvent « vers la porte de Bath-Rabbim », qui signifie « fille de beaucoup ». Quand tout est en accord avec la parole de Dieu, il n’y a non plus d’abandon ni de mort. L’Éternel multipliera la maison d’Israël « comme un troupeau d’hommes » (Ézé 36:37-38 ; cf. Zac 8:4-5). Une grande multitude de rachetés, ramenés dans le pays par l’Éternel, rendront témoignage de la grande délivrance qu’Il a opérée. C’est l’accomplissement de sa Parole.

Le « nez », qui autrefois était relevé avec orgueil pour exprimer le mépris de l’Éternel (cf. Psa 10:4 ; Ézé 23:25), est maintenant comparé à « la tour du Liban ». La tour est une forteresse, une place forte et en même temps un poste d’observation pour les gardes. Le nez sert à sentir. Il est dit du Messie que « son sentir sera dans la crainte de l’Éternel » (Ésa 11:3, traduction néerlandaise de la Bible), c’est-à-dire que l’air qu’il respire est imprégné de la crainte de l’Éternel. Il en est de même pour le nez de l’épouse.

Elle sent tout ce qui menace cette crainte de l’Éternel, tout ce qui pollue l’air. La grande menace au temps de la fin est Damas, la capitale de la Syrie. Depuis sa tour, elle regarde vers le bas, vers le royaume de paix. La Syrie, en la personne du roi du nord, est le chef de l’Assyrie qui, au temps de la fin, attaquera, surprendra et détruira Israël. Cet ennemi sera jugé par Christ lui-même (Dan 11:45).

Nous devons connaître notre ennemi et savoir où il se trouve. Pour reconnaître l’ennemi, l’odorat est peut-être plus important que la vue ou l’ouïe. L’odorat n’est pas lié aux mots que nous entendons ou aux actes que nous voyons, mais à une capacité de discernement intérieur. Cela va bien au-delà de ce que nous voyons ou entendons. Il s’agit de pouvoir distinguer ce qui vient de Dieu et ce qui ne vient pas de Dieu. Une personne peut avoir une apparence soignée et tenir des propos qui semblent justes, mais il se peut tout de même qu’elle ne ‘sente’ pas bon, car la crainte de Dieu n’est pas présent.

La description de l’épouse se termine par la tête et les cheveux (verset 6). Sa « tête » est comparée au « Carmel ». Le Carmel est le lieu où Élie s’est tenu devant Dieu et a remporté la victoire sur tout ce qui est mauvais (1Roi 18:19-24,37-45). C’est le lieu de prières puissantes et de la bénédiction qui s’ensuit. Que sa tête soit comme le Carmel signifie qu’elle était consciente de la puissance de la prière. C’est ainsi qu’elle a remporté des victoires et reçu des bénédictions. La bénédiction est que Jérusalem recevra « la magnificence du Carmel » (Ésa 35:2).

« Les cheveux » sont de couleur pourpre, qui est la couleur des vêtements royaux. Cela correspond aussi à sa description en tant que fille de prince. En parlant des « cheveux », l’accent est mis sur sa longue chevelure comme « une gloire pour elle » (1Cor 11:15). Cela signifie que sa dignité royale comporte aussi l’aspect de la soumission à l’autorité du roi et qu’elle se consacre à lui.

Cet aspect suscite en lui une telle admiration qu’il en est enchaîné par elle. Il en est fasciné, toute son attention se porte sur elle. Il en est de même pour nous lorsque nous montrons notre dignité royale dans notre soumission au Seigneur Jésus et les uns aux autres.

La soumission est une caractéristique particulière de notre dignité. Nous montrons notre soumission à Lui en obéissant à tout ce qu’Il nous dit dans sa Parole. Lorsque nous nous soumettons par amour, cela L’enchaîné tellement qu’Il n’a d’yeux que pour cela. Toutes les autres preuves d’amour en découlent.

Après avoir énuméré les beautés de l’épouse dans son apparition publique en tant que fille de prince, l’époux s’écrie en exaltation : « Que tu es belle, et que tu es agréable » (verset 7 ; Can 1:15 ; 4:1 ; Psa 45:12a). C’est avec elle qu’il a cette relation amoureuse intime. Il trouve toute sa joie en elle. Quoi qu’il puisse désirer, elle surpasse tout. Il ne parle pas ici d’elle, mais à elle.

Pour le Seigneur Jésus, l’épouse, son épouse terrestre Jérusalem, est vraiment tout. Elle est exceptionnellement belle et agréable pour Lui. Elle est belle dans son apparence, elle est agréable dans son comportement. Pour Lui, elle est son « amour ». Son cœur est rempli d’elle et va vers elle. Elle est son amour, dans ses « délices ». Il jouit de chaque partie de la ville. Il n’y a plus rien qui dérange. Tout est parfaitement en accord avec ses désirs. Il décrit la joie totale qu’il trouve en elle dans les versets suivants.

8 - 10 Palmier, grappes, pommes et vin

8 Ta taille ressemble à un palmier, et tes seins à des grappes. 9 J’ai dit : Je monterai sur le palmier, je saisirai ses rameaux ; et que tes seins soient comme les grappes de la vigne, et le parfum de ton nez comme des pommes, 10 et ton palais comme le bon vin,… qui coule aisément pour mon bien-aimé, et qui glisse sur les lèvres de ceux qui s’endorment.

L’époux voit l’épouse dans toute sa taille comme « un palmier » (verset 8). Le palmier est le symbole de la victoire (Apo 7:9 ; Jn 12:13). La victoire a été remportée par le Seigneur Jésus, le Messie. Jérusalem se trouve ainsi dans la puissance victorieuse de la rédemption. Tous les ennemis ont été vaincus. Lui, le Messie, a reçu Jérusalem à nouveau dans son amour et lui déclare son amour.

Cela s’applique aussi à nous. Christ nous considère comme des vainqueurs et nous pouvons aussi nous considérer ainsi. Par Lui, nous sommes « plus que vainqueurs » (Rom 8:37). Le Seigneur nous dit cela pour nous encourager. Cela ne nous rend pas fiers, mais cela nous rend humbles et reconnaissants à la fois. Nous pouvons partager la victoire qu’Il a remportée. Si nous sommes conscients de cette position (Rom 5:2), cela est une joie pour Lui. Cela aura pour conséquence que nous grandirons dans notre confiance en Lui (Psa 92:13).

Ses « seins », qui transmettent la nourriture, sont une grande et abondante joie pour l’époux (cf. Pro 5:19b). C’est ce dont parlent les « grappes ». Dans le royaume de paix, Jérusalem donnera aussi la nourriture et la joie aux autres, aux peuples. Ils pourront téter et se rassasier « de son sein qui console » (Ésa 66:10-11). Cela prouve que Jérusalem a atteint la maturité spirituelle.

Nous aussi, nous devons grandir spirituellement et atteindre la maturité. Le stade de notre croissance spirituelle se mesure à la nourriture que nous mangeons. Si nous sommes convertis depuis longtemps et que nous buvons encore du lait et ne mangeons pas de nourriture solide, cela témoigne d’un développement malsain. Ce manque de croissance spirituelle est reproché aux croyants hébreux (Héb 5:11-14). Si nous grandissons spirituellement et mangeons de la nourriture solide, nous pouvons transmettre aux autres ce dont nous avons nous-mêmes joui. Cela leur procurera une grande joie.

L’époux a placé l’épouse dans la victoire, mais il souhaite partager les conséquences bénies que cela a pour elle. Pour cela, il veut « monter sur le palmier » (verset 9). De même, le Messie veut entendre de Jérusalem ce qu’Il signifie pour elle en tant que vainqueur par la puissance duquel elle a vaincu tous les ennemis. Le fait de saisir « ses rameaux » peut être vu comme l’expression de son désir d’entendre d’elle quelles victoires individuelles elle a remportées dans sa force.

Un croyant qui ne remporte aucune victoire et ne grandit pas spirituellement n’est pas une joie pour le cœur du Seigneur. Le Messie veut partager la joie de la croissance spirituelle de Jérusalem, dont les « seins... comme les grappes de la vigne ». L’accent est mis ici sur la joie de l’époux. Ses seins sont avant tout pour Lui.

Alors qu’Israël est sur le point de prendre possession du pays promis, douze hommes partent explorer le pays. Quand ils reviennent de leur exploration, ils emportent des fruits du pays pour prouver sa fertilité. L’un de ces fruits remarquables est « un sarment avec une grappe de raisin ; ils le portèrent à deux au moyen d’une perche » (Nom 13:23).

La grappe de raisins est une image de joie. La joie est le résultat de la communion avec le Père et le Fils et entre nous (1Jn 1:3-4). La joie et la communion vont de pair. Le croyant du Nouveau Testament ne possède pas de bénédictions terrestres et matérielles, mais des bénédictions célestes et spirituelles (Éph 1:3). Quiconque s’occupe avec d’autres – il faut deux hommes pour porter la grappe – des bénédictions célestes devient joyeux.

Le parfum de son « nez » révèle qu’elle a mangé du fruit du pommier. Le pommier est l’époux (Can 2:3). L’époux apprécie qu’elle ait fait cela. Les pommes représentent les bonnes paroles prononcées par l’époux (Pro 25:11). La manière dont nous parlons et les sujets dont nous parlons trahissent ce que nous avons ‘mangé’. Si nous avons mangé ‘des pommes’, nos paroles et notre attitude dégageront le parfum de la communion avec le Seigneur Jésus. Nous ressemblerons alors à Lui. Si nous avons mangé les fruits de l’Égypte’ (Nom 11:5), un autre parfum nous entourera.

Quel parfum nous entoure ? Ce à quoi nous nous occupons dans le secret et pendant notre temps libre sera perçu par les autres. Le parfum que nous répandons est déterminé par les choses que nous absorbons dans notre esprit. Lisons-nous la parole de Dieu, les paroles du Seigneur Jésus, ou nous nourrissons-nous de ce que le monde offre comme divertissement ? Ces deux parfums sont perçues par les gens autour de nous et surtout par le Seigneur Jésus.

Au verset 10a, l’époux parle de son « palais ». Le palais est lié au goût, c’est avec lui que l’on goûte les aliments. L’époux est très élogieux à propos de son goût, car ce qu’elle mange a le goût « du bon vin ». Jérusalem a goûté « les bonnes paroles, les paroles de consolation » (Zac 1:13) du Messie et y a goûté qu’Il est « bon » (Psa 34:9). Cela a été « l’allégresse et la joie » de son cœur (Jér 15:16).

Dans la deuxième ligne du verset 10, c’est l’épouse qui prend la parole. C’est comme si elle l’interrompt. Sa réponse est que la joie qu’elle a trouvée dans ses paroles « coule aisément », pour lui, son « bien-aimé ». Elle ne doit sa joie à personne d’autre qu’à lui seul. La joie coule à sa source, qui est lui-même. De même, les bonnes paroles consolantes que nous prononçons sont en réalité les paroles du Seigneur Jésus que nous transmettons.

Mais elle mentionne encore un autre groupe de personnes vers qui le vin glisse. Elle pense à « ceux qui s’endorment ». Elle veut que les lèvres de ceux qui s’endorment soient touchées par le vin. L’effet ne peut manquer. Lorsque le vin touchera leurs lèvres, ils seront réveillés de leur sommeil et témoigneront aussi de cet amour.

La vie est présente chez ceux qui s’endorment, mais elle n’est pas visible. Ceux qui s’endorment ressemblent à des morts. Lorsqu’ils sont réveillés, on voit qu’ils sont vivants. D’un point de vue prophétique, ceux qui s’endorment peuvent désigner les dix tribus disparues, c’est-à-dire les tribus dispersées. On dit d’eux qu’ils dorment dans la poussière de la terre (Dan 12:2), ce qui signifie qu’ils y sont cachés.

Nous voyons l’application pour nous dans les paroles que Paul écrit aux croyants d’Éphèse. Il leur dit : « Réveille-toi, toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ luira sur toi » (Éph 5:14). Le chrétien qui dort est incapable de témoigner du Seigneur glorifié. Il doit se réveiller et se lever. Alors il sera de nouveau joyeux en Christ, car le Saint Esprit pourra le remplir de cette joie (Éph 5:18). Cela se manifestera dans ses paroles, ses actions de grâce et sa soumission (Éph 5:19-21), aspects que nous avons aussi vu chez l’épouse.

11 - 12 Sortir avec le bien-aimé

11 Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi. 12 Viens, mon bien-aimé, sortons aux champs, passons la nuit dans les villages.

L’épouse est désormais consciente de l’amour particulier que lui porte l’époux. Elle a dit auparavant : « Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui " (Can 2:16a). C’est le début de leur relation d’amour. Ce qu’elle a reçu est au premier plan. Nous entendons ici ce qui est important pour le nouveau converti, ce qu’il a reçu : le pardon des péchés, la vie éternelle.

Un peu plus tard, l’épouse dit : « Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi » (Can 6:3a). Elle a grandi dans sa relation avec son bien-aimé. Ce n’est plus le fait qu’il est à elle qui est au premier plan, mais le fait qu’elle est à lui. On voit aussi cela dans la croissance d’une personne convertie. Ce n’est plus le fait que le Seigneur Jésus est à lui qui est au premier plan, mais le fait qu’il est au Seigneur Jésus, qu’il est sa propriété (Rom 14:7-8). Mais ce qu’il a lui-même reçu est aussi important : le Bien-aimé est aussi à lui.

Au verset 11, que nous avons maintenant devant nous, elle dit : « Je suis à mon bien-aimé, et son désir se porte vers moi. » Il s’agit ici uniquement de savoir qui est l’épouse pour l’époux. Dans la croissance spirituelle du croyant, le stade est alors atteint où ce qui importe avant tout, c’est qui il est pour Lui. La conscience que ses pensées et ses désirs se portent sur nous procure alors la plus grande joie. La preuve de la maturité spirituelle est que le cœur n’est plus centré sur son propre bonheur, mais sur le bonheur ou la joie de l’autre, le Seigneur Jésus.

Cela vaut aussi pour Jérusalem dans l’avenir. Le Seigneur Jésus délivre la ville et la prend pour épouse. Elle prendra conscience que son désir se porte vers elle. Cette prise de conscience est bouleversante et donne l’assurance de l’indissolubilité de la nouvelle relation. Tant que notre amour pour Lui est la base de nos sentiments, il y a souvent de l’incertitude quant à notre relation avec Lui. La conscience que Christ nous aime met fin à toute incertitude à ce sujet.

Maintenant que l’épouse a trouvé la paix dans sa relation avec l’époux, elle veut sortir avec lui (verset 12). Elle fait désormais tout ensemble avec lui. Aux versets 12-13, elle dit plusieurs fois « nous ». Sur le plan pratique, notons ceci : dans le mariage, il est important de garder à l’esprit que le mari et la femme ont tout en commun et font tout ensemble. Cela vaut non seulement quand ils sont ensemble, mais aussi quand ils ne sont pas ensemble. Lorsque le mari est au travail et qu’il parle des enfants, il se peut que tu l’entends parler de « mes enfants », alors qu’il s’agit de « nos enfants », ceux de lui et de sa femme.

L’épouse prend l’initiative et dit au époux de l’accompagner. Elle veut sortir avec lui, aller « aux champs » et passer « la nuit dans les villages » avec lui. Nous pouvons y voir le désir de faire connaître aux autres l’amour qui existe entre eux, afin que la bénédiction de l’amour puisse aussi être appréciée partout sur la terre où il fait encore nuit.

Aller aux champs signifie se mettre au travail en vue de la moisson. Il ne s’agit pas de ‘son’ champ, de ‘son’ travail, mais des autres. Il s’agit de tout le champ des intérêts du Seigneur. Ils ‘sortent’. L’épouse quitte sa ‘zone de confort’ et part à la recherche de personnes qui aspirent à entendre parler de leur amour. De même, si nous vivons dans une relation étroite d’amour avec le Seigneur Jésus, nous quitterons notre ‘zone de confort’ pour aller annoncer aux gens dans le monde notre amour pour Lui et son amour pour nous.

Cela ne signifie pas nécessairement d’aller dans des endroits très éloignés. Quitter notre ‘zone de confort’ signifie que nous nous positionnons clairement vis-à-vis du monde quant à notre relation avec le Seigneur Jésus, quant à qui Il est pour nous. Cela se passe « aux champs », c’est-à-dire là où nous accomplissons notre travail quotidien. Cela se verra dans la manière dont nous accomplissons notre travail et aussi dans le fait que nous parlons de Lui.

Nous pouvons être occupés à notre travail de telle manière que personne ne remarque que nous sommes chrétiens. Nous évitons ainsi les réactions négatives et autres désagréments. Mais ce n’est pas ce que fait le croyant qui est rempli de l’amour de Christ. Celui qui est rempli de l’amour de Christ est poussé par cet amour à en parler aux autres (2Cor 5:14a). Nous pouvons accomplir l’œuvre d’un évangéliste dans notre vie quotidienne, dans nos occupations quotidiennes.

Passer la nuit dans les villages nous détermine à prendre le temps de nous reposer après le travail aux champs. Les villages symbolisent un cadre de vie paisible. L’agitation de la vie urbaine y est absente. Pendant le repos, nous avons le temps d’être en communion avec le Seigneur. C’est nécessaire avant que le jour suivant ne se lève avec de nouvelles activités.

13 - 14 Les fruits exquis, nouveaux et anciens

13 Nous nous lèverons dès le matin, [pour aller] aux vignes ; nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre, si les grenadiers s’épanouissent : là je te donnerai mes amours. 14 Les mandragores donnent [leur] parfum ; et à nos portes il y a tous les fruits exquis, nouveaux et anciens : mon bien-aimé, je les ai gardés pour toi !

Au verset 13, nous lisons « nous » à plusieurs reprises. L’épouse veut qu’ils se lèvent « dès le matin, [pour aller] aux vignes ». Nous pouvons penser ici à un service au milieu du peuple de Dieu. La vigne est une image d’Israël, pour lequel Dieu a tout fait afin d’en tirer du fruit (Ésa 5:1-7). Il est question ici de plusieurs « vignes ». Nous pouvons appliquer cela à tout le travail accompli pour le Seigneur dans le but qu’Il en tire des fruits.

La vigne est le domaine du soin, de l’attention portée au fruit. Ce soin et cette attention exigent la disposition d’un pasteur. Au début du livre du Cantique des cantiques, l’épouse parle de sa « vigne » (Can 1:6). Cela signifie que chacun a son propre domaine qui lui a été donné par le Seigneur Jésus pour y travailler pour Lui. En Cantique des cantiques 1, elle dit qu’elle n’a pas gardé sa propre vigne. Mais elle a appris entre-temps et peut maintenant aller dans d’autres vignes pour y découvrir des fruits.

Dans l’application, il s’agit de personnes qui n’ont pas encore conscience de la merveilleuse relation entre Dieu et son peuple. Si nous la connaissons et en jouissons nous-mêmes, nous voulons en parler à d’autres qui se trouvent dans des églises et des groupes qui n’en savent rien. Par exemple, cette femme qui fréquentait une certaine église depuis 50 ans et qui disait n’avoir jamais entendu un sermon sur l’enlèvement de l’église. Ou quelqu’un qui disait n’avoir jamais entendu parler de la véritable signification du mariage comme image de Christ et l’église.

Le dessein du Seigneur est que nous soyons tellement occupés pour Lui dans notre propre domaine qu’Il en soit heureux. Après tout, la vigne parle de joie. Nous pouvons penser à nos familles, à l’église locale et à la société. Ce sont tous des domaines dans lesquels nous avons une responsabilité. Dans tous ces domaines, nous pouvons témoigner de notre lien avec le Seigneur Jésus et de la joie qu’Il y trouve lorsque nous faisons tout pour Lui.

Si nous en prenons conscience, « nous verrons si la vigne bourgeonne, si la fleur s’ouvre », c’est-à-dire si une nouvelle vie apparaît et si les premiers signes de cette nouvelle vie sont déjà visibles. Les pasteurs veilleront à ce que la vie des jeunes soit prometteuse d’une vie consacrée, guidée par l’Esprit, qui réjouit le Seigneur Jésus.

Nous chercherons dans l’église locale s’il y a des jeunes gens prometteurs qui grandissent pour la gloire de Dieu (cf. Can 6:11). Il s’agit de les aider dans leur croissance spirituelle, afin qu’ils puissent parvenir à la maturité. « Verrons » signifie avoir une vision spirituelle. Il peut aussi s’agir de croyants qui ont été pendant un certain temps tièdes dans leur foi chrétienne, mais qui montrent maintenant des signes d’intérêt renouvelé pour les choses du Seigneur.

On verra aussi « si les grenadiers s’épanouissent ». Comme déjà mentionné lors d’une discussion précédente sur la grenade (Can 4:3), ce fruit symbolise la plénitude de la vie en raison des nombreuses graines qu’il contient. Chaque graine est juteuse, sucrée et rouge. La joie dont parle la vigne fait partie du fruit de l’Esprit. Mais il y en a d’autres (Gal 5:22-23a). Il s’agit de rendre visible dans notre vie la plénitude du fruit de l’Esprit. C’est cela qui importe lorsque l’on prend soin des croyants.

Toutes les actions de l’épouse montrent qu’elle a été délivrée de son égocentrisme. Elle veut lui donner son amour. C’est le résultat de sa relation avec lui et de son engagement pour lui et avec lui dans son œuvre. Il est alors le centre de toute sa vie et de toutes ses activités. Cela suscite un désir de faire participer les autres à cela, de les laisser en profiter.

Le véritable service n’est pas le résultat d’obligations ou du fait qu’il n’y a personne d’autre pour faire le travail, mais du fait d’être occupé avec Christ. Lorsque nous nous intéressons aux autres, que nous nous soucions de leur croissance spirituelle et que nous voulons les aider, nous donnons notre amour au Seigneur Jésus. Pour le croyant, la vie n’est pas donner et recevoir, mais seulement donner. Dieu est le Dieu qui donne, et nous pouvons L’imiter en cela.

Rachel, dans sa superstition, a utilisé des « mandragores » [« pommes d’amour » selon la traduction néerlandaise de la Bible] (verset 14) dans sa relation avec Jacob, car elle pensait que cela la délivrerait de sa stérilité (Gen 30:14-16). L’épouse n’a pas cette superstition. Elle mentionne « les pommes d’amour » parce qu’elles « donnent [leur] parfum ». Cela indique que sa relation avec l’époux est profonde et dégage un parfum que tout le monde peut sentir.

L’amour véritable, profond et réciproque entre le Messie et Jérusalem est une chose qui procure aux autres « tous les fruits exquis ». Ces fruits sont aux portes de la maison de l’époux et de l’épouse. La maison d’Israël est pourvue de portes qui permettent aux gens d’entrer dans la ville. Dans le royaume de paix, une visite à la ville amènera un ‘panier alimentaire’ rempli de toutes sortes de fruits exquis.

Il ne s’agit pas en premier lieu de fruits littéralement comestibles, mais des fruits que produit l’Esprit et qui sont une source de bénédictions pour tous. Il n’y a pas de plus grande bénédiction dans une famille que lorsque ses membres vivent en harmonie et font tout les uns pour les autres afin de rendre la vie aussi agréable que possible. C’est ce qui caractérisera la ville.

Ce dont on jouit dans la ville, ce sont des fruits « nouveaux et anciens ». Il s’agit de nouvelles expériences, telles que celles acquises par l’épouse lors de la grande tribulation récente. Ce sont aussi des expériences que la ville a acquises dans le passé de la fidélité de Dieu. Ce sont les fruits que Jérusalem a gardés pour Lui et qu’elle Lui offre quand Il vient à elle. Nous pouvons aussi garder nos expériences pour Lui et les Lui offrir quand nous sommes avec Lui. Il nous interrogera à leur sujet (Mt 25:19-23).

Les nouvelles expériences sont liées aux anciennes expériences que les pères ont vécues dans leur vie avec l’Éternel. Ce sont des choses anciennes et nouvelles (cf. Mt 13:52). Les anciennes vérités doivent aussi être réalisées à chaque fois. Tout doit venir d’une relation vivante avec Lui.

Par ce que nous vivons, les anciennes vérités, que nous connaissions déjà grâce à nos expériences ou l’étude plus approfondie de la Parole, prennent leur véritable sens et leur éclat. Nous voyons ce sens et cet éclat parce que nous Le découvrons dans sa Parole. Si nous Le cherchons, « il ne put passer inaperçu » (Mc 7:24).

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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