Amos

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Amos 3

Le jugement et la restauration

Introduction 1 Appel à écouter 2 Je vous ai connus, vous seuls 3 Être d’accord 4 Cause et effet dans la forêt 5 Cause et effet dans les champs 6 Cause et effet dans la ville 7 L’Éternel révèle son secret 8 Il faut réagir 9 Faites-le entendre 10 Pourquoi le jugement vient 11 L’ennemi fait son œuvre 12 Seul un reste sera sauvé 13 Une interruption 14 Jugement sur la fausse religion 15 Les maisons sont détruites

Introduction

Amos 1-2 montre qu’il ne peut y avoir de distinction entre Israël et les nations en ce qui concerne la mesure de la sainteté de Dieu. Mais en Amos 3, nous voyons qu’Israël subit un jugement particulier. La raison en est qu’au milieu de toutes les nations, Israël a reçu une place spéciale de la part de Dieu. C’est son peuple élu. C’est pourquoi un jugement spécial sera rendu sur le peuple que l’Éternel a choisi pour Lui-même. C’est ce dont traitent les versets 1-2. L’annonce du jugement a été confiée par l’Éternel aux prophètes (versets 3-8). Le contenu du jugement est que l’ennemi envahira le pays, tuera ses habitants, détruira les autels de Béthel et réduira la capitale en ruines (versets 9-15).

Nous pouvons en tirer une leçon. Tout comme Israël a pris la position de témoin de Dieu, la chrétienté fait de même aujourd’hui. Si nous prenons cette position, il est nécessaire que nous rendions témoignage de qui est Dieu et que cela se fasse en accord avec qui Dieu est réellement. Un faux témoignage donne une image fausse de Lui. Malheureusement, l’histoire de la chrétienté a montré qu’elle n’a pas fait mieux qu’Israël. Dieu devra donc juger la chrétienté. La description de ce jugement se trouve en Apocalypse 17-18.

1 Appel à écouter

1 Écoutez cette parole que l’Éternel prononce sur vous, fils d’Israël, sur la famille entière que j’ai fait monter du pays d’Égypte, disant :

Nous entendons aussi l’appel « écoutez cette parole » en Amos 4 et Amos 5 (Am 4:1 ; 5:1). Ce sont des paroles qui appellent à cesser tout travail pour écouter attentivement « cette parole ». Le fait qu’il s’agisse d’une parole « que l’Éternel prononce sur vous » souligne encore davantage l’importance de l’écoute. C’est nul autre que l’Éternel qui parle, et cela concerne nul autre qu’eux-mêmes, les « fils d’Israël ». Ce sont là autant de raisons pressantes de tendre l’oreille. Ici, c’est à tout le peuple, Juda et les dix tribus, que s’adresse la parole, car il est fait référence à « la famille entière » que l’Éternel a fait monter « du pays d’Égypte ».

Par ces paroles, Amos établit également le lien avec l’origine de leur existence en tant que peuple. Familiers de leur histoire nationale, ils savent que l’Égypte est le pays où ils ont dû accomplir un dur travail d’esclaves. Ils n’auraient jamais pu se délivrer eux-mêmes de cet esclavage. C’est grâce à l’amour libérateur et à la puissance de l’Éternel qu’ils vivent aujourd’hui en Israël.

2 Je vous ai connus, vous seuls

2 Je vous ai connus, vous seuls, de toutes les familles de la terre ; c’est pourquoi je vous ferai rendre des comptes pour toutes vos iniquités.

C’est le privilège exclusif d’Israël que l’Éternel les connaisse. Connaître signifie ici connaître dans l’amour et exprime une intimité particulière. L’Éternel dit la même chose de Jérémie lorsqu’Il lui dit qu’Il le connaissait déjà avant même qu’il ne soit formé dans le ventre de sa mère (Jér 1:5a). Le mot ‘connaître’ implique l’idée de l’action souveraine de Dieu, qui choisit et met à part l’objet de sa connaissance pour son dessein. Connaître n’est pas simplement ‘prendre connaissance de’ ou ‘être familier avec’, mais une connaissance de l’essence la plus profonde du peuple ou d’un homme, comme quelque chose qui exprime la communion. Que Dieu connaisse son peuple signifie qu’Il est en communion avec lui.

Un peuple qui a reçu une place aussi spéciale ne peut que bénéficier d’un jugement spécial. Ce jugement spécial transparaît dans le « c’est pourquoi » solennel. Israël estime que, du fait de son élection et de sa position particulière, il ne sera pas traité comme les nations environnantes. Mais Dieu punira d’autant plus sévèrement le peuple pour son comportement pécheur en raison précisément de sa relation étroite avec Lui. Aucune injustice ne sera ignorée : « Toutes vos iniquités ».

La mesure de la relation est toujours la mesure de la responsabilité. C’est pourquoi ce verset est si important pour les chrétiens. Ils ont une relation particulière avec Dieu. Les péchés commis par le peuple de Dieu sont toujours plus douloureux pour Lui que les péchés des autres nations. Ces autres nations vivent dans l’ignorance à son sujet, alors qu’Il a fait connaître sa volonté à son peuple.

Un exemple peut aider à clarifier cette différence de traitement. Imaginons un groupe de garçons qui font quelque chose d’interdit. Un policier qui passe par là en attrape un par le col et lui donne une bonne correction. Les passants s’écrient : ‘Ils l’ont tous fait !’ ‘Je le sais’, répond le policier, ‘mais ce garçon est mon fils.’ Il est certain que le policier aura aussi une discussion sérieuse avec son fils à la maison.

En Lévitique 4, il est aussi clair que l’identité de celui qui commet un péché a son importance. Cela se voit à l’importance du sacrifice qui doit être apporté en cas de péché. Le péché d’un prince, d’une personne éminente parmi le peuple, est considéré comme plus grave que celui d’un simple membre du peuple. Le Seigneur Jésus s’exprime dans le même sens (Lc 12:47-48 ; cf. Mt 11:20-24).

3 Être d’accord

3 Deux [hommes] peuvent-ils marcher ensemble s’ils ne sont pas d’accord ?

Lorsque tu t’engages dans un voyage ou dans une nouvelle aventure avec quelqu’un d’autre, il est important que tu aies bien réfléchi ensemble aux attentes que chacun a de cette collaboration. Cela vaut également pour un mariage ou une entreprise, par exemple. Lorsque tu t’engages dans une aventure avec d’autres personnes, il est possible que l’une des parties ait des attentes irréalistes ou trop élevées. Cette collaboration peut alors entraîner de nombreuses déceptions, parfois si graves que les parties se séparent.

Pourquoi ? Parce que la base des ‘négociations’ réside dans l’homme, dans ses idées et ses opinions sur la voie à suivre. Souvent, on parvient à un accord en faisant des concessions et en concluant des compromis.

Il en est autrement lorsque Dieu est impliqué dans une marche ensemble. Et c’est de cela qu’il s’agit ici. Quiconque souhaite marcher avec Dieu ne pourra pas conclure un accord avec Lui. Marcher avec Dieu n’est possible que si tu t’es mis d’accord avec Lui lors d’une rencontre. Être d’accord avec Lui veut dire entrer en sa présence et s’adapter entièrement à sa sainteté. Il est impossible de marcher avec Dieu sans être en paix avec Lui. Marcher avec Dieu n’est possible qu’en se séparant du mal. Marcher avec Dieu signifie L’écouter, obéir à sa Parole.

Tu ne vas tout de même pas marcher avec quelqu’un d’autre sans t’être d’abord mis d’accord avec lui, n’est-ce pas ? Sinon, mieux vaut ne pas s’y lancer. Pour Amos, c’est clair. Il est sur la même longueur d’onde que Dieu, il est entièrement d’accord avec Lui. Amos et Dieu avancent ensemble. C’est pourquoi Amos peut être utilisé par Dieu comme son prophète, comme sa bouche. Amos parle la langue de Dieu et il parle la langue du peuple. La langue de Dieu parvient au peuple dans des paroles compréhensibles.

Dans les versets suivants, Amos s’appuie sur des exemples tirés de la vie pour soutenir le droit et le devoir de prophétiser. Il le fait parce que l’annonce du châtiment des injustices suscite de la résistance. Il explique que Dieu ne menace pas de juger sans raison, s’Il n’a pas devant Lui un peuple mûr pour ce jugement. C’est pourquoi la question posée dans ce verset contient également un appel à la conversion, un appel à se mettre en accord avec Dieu. Sinon, Il devra être leur adversaire (Lév 26:23-24).

4 Cause et effet dans la forêt

4 Le lion rugira-t-il dans la forêt s’il n’a pas de proie ? Le lionceau fera-t-il entendre sa voix de son repaire, s’il n’a pas pris quelque chose ?

La question posée au verset 3 est la première d’une série de sept questions poignantes qui se succèdent dans ces versets. Amos nous emmène pour les questions suivantes
1. dans la forêt (verset 4),
2. dans les champs (verset 5), et
3. dans la ville (verset 6).

Après la question introductive du verset 3, les questions suivantes ont pour but de nous faire réfléchir à la cause et à l’effet. Dieu veut nous enseigner et nous faire comprendre que rien n’arrive ‘par hasard’.

Un lion ne rugit pas sans raison. Son rugissement a une cause, un motif. De même, ce qui se passe dans notre vie n’est pas le résultat de forces aveugles, mais d’un plan établi par Dieu, dans la main duquel se trouve notre vie. Il guide notre vie et contrôle tous les événements.

Maintenant, quelqu’un pourrait penser : ‘Mais Dieu ne me guide-t-Il pas quand je choisis la voie du péché ?’ Non, Dieu ne guide pas cela, mais Il guide bien les circonstances de manière à nous ramener à Lui-même. Dieu est toujours au-dessus du mal et du péché. Amos développe cette idée dans les versets suivants.

En tant qu’éleveur de bétail, Amos sait ce que signifie le rugissement du lion : c’est un avertissement d’un danger imminent. Ce rugissement du lion fait référence à la voix puissante de Dieu qu’Il fait entendre. La cause en est le péché de son peuple, sur lequel Il doit exercer son jugement.

Pourtant, Dieu n’agit pas sans avertir d’abord son peuple. C’est pourquoi Il élève sa voix puissante par l’intermédiaire de ses prophètes à qui Il a révélé ce qu’Il va faire (verset 7). Dans son jugement sur son peuple, l’Éternel se présente comme un lion et un lionceau (cf. Osé 5:14). Un lionceau peut être considéré comme un jugement mineur ou partiel.

5 Cause et effet dans les champs

5 L’oiseau tombera-t-il dans le piège sur la terre, quand il n’y a pas de filet [tendu] pour lui ? Le piège se lèvera-t-il du sol, s’il n’a rien pris du tout ?

Le verset 4 exprime le fait que l’Éternel a déjà le peuple en son pouvoir comme une proie. Il ne le déchire pas encore, mais rugit. Il avertit encore, pour ainsi dire. Dans la première question du verset 5, nous voyons qu’Israël est lui-même responsable de cette situation. Tout comme un oiseau se précipite sur un appât et se fait prendre au piège, quelqu’un court à sa perte parce que le péché l’attire. L’appât, c’est le péché.

Le peuple a attiré la ruine sur lui en ne marchant pas avec Dieu et en choisissant la voie du péché. Le sens est : La ruine peut-elle frapper quelqu’un si son péché ne l’y tire pas ? Personne n’est précipité dans la ruine sans l’avoir cherchée lui-même.

La première question dans ce verset concerne le comportement de l’oiseau. La deuxième question concerne le fonctionnement du piège. Les deux parties du verset traitent du péché d’Israël, mais l’abordent sous un angle différent. Le piège représente le jugement de Dieu. Il fait de ceux qui pèchent ses prisonniers. Le piège symbolise les moyens dont Dieu dispose et qui sont efficaces dans leur utilisation. Ils atteindront leur but parce qu’Israël a emprunté la voie du péché.

Mais le jugement est précédé d’un avertissement. Nous le voyons dans le verset suivant.

6 Cause et effet dans la ville

6 Sonnera-t-on de la trompette dans une ville, et le peuple ne tremblera pas ? Y aura-t-il un malheur dans une ville, et l’Éternel ne l’aura pas fait ?

Chaque question précédente commence par la conséquence, par exemple : l’oiseau est capturé ; puis vient la cause : à cause de l’appât. Cet ordre est maintenant inversé. Nous avons d’abord la cause : le son de la trompette ; puis la conséquence : le peuple de la ville tremble. Le son de la trompette depuis les remparts avertit la ville que des envahisseurs approchent (Ézé 33:1-3).

La trompette symbolise la voix des prophètes. Personne n’écoute (Jér 6:17), car les gens s’émerveillent de leur prospérité. Ils continuent comme si aucun danger ne les menace et aucun avertissement ne retentit. Chaque catastrophe qui frappe un homme ou une communauté d’hommes, une ville, est voulue par Dieu comme un châtiment. Le mot ‘châtiment’ a une connotation négative pour certains. Mais il est lié à l’éducation. Sa signification est ‘tirer’. Dieu châtie pour éduquer son peuple et l’attirer à Lui. De plus, le châtiment n’est pas toujours ‘correctif’, à la suite de péchés commis. Il peut aussi être ‘préventif’, afin de nous empêcher de pécher.

Une autre erreur que nous pouvons commettre lorsque nous sommes châtiés est de nous arrêter aux moyens que Dieu utilise pour nous châtier. C’est le cas lorsque nous donnons nos propres explications à des événements tels que la maladie, un accident, le chômage, les enfants qui prennent leur propre chemin, sans penser au fait que c’est Dieu qui nous fait subir ces choses. Nous devons apprendre à ne pas nous concentrer sur les causes secondaires, les instruments, car rien ne se passe en dehors de Lui. Pas un moineau ne tombe à terre sans la volonté du Père (Mt 10:29). À combien plus forte raison un malheur ne peut-il frapper une ville sans Lui.

Ce qui précède n’est pas destiné à être une solution facile pour les événements profonds et choquants, voire les crimes qui ont touché quelqu’un. Il y a des actes qui peuvent être commis contre quelqu’un, qui peuvent détruire sa vie. Dans de tels cas, tu peux qu’espérer et prier pour que le victime finisse par se confier entièrement à Dieu. Il était là quand cette terrible chose s’est produite.

Il n’est pas intervenu, c’est vrai, mais cela ne signifie pas qu’Il ait voulu cette horreur ou qu’Il l’ait même approuvée. Il a pleuré à cause de cela. Ceux qui parviennent à dépasser ce malheur personnel et son auteur pour tourner leur regard vers Dieu, trouveront son réconfort et son apaisement de la douleur sur le chemin de la guérison.

L’idée que Dieu serait l’auteur du péché est totalement déplacée. Ce n’est pas aussi ce que dit Amos. Il est toujours nécessaire, et certainement ici, de considérer le contexte des versets environnants. Il apparaît alors clairement que Dieu n’est pas l’auteur, le créateur du péché. Le mal a ici un caractère punitif. Il s’agit d’un malheur, tel qu’une invasion par des forces ennemies, l’épée, la famine ou la peste, comme conséquence nécessaire du péché (Ésa 45:7).

7 L’Éternel révèle son secret

7 Or le Seigneur, l’Éternel, ne fera rien sans révéler son secret à ses serviteurs les prophètes.

C’est un immense privilège que Dieu révèle ses intentions. Ce privilège est réservé aux ‘amis’ du Seigneur Jésus, ses disciples (Jn 15:15). À tous les chrétiens, Dieu a révélé par l’Esprit ce qu’Il a préparé pour ceux qui L’aiment (1Cor 2:10-16). Et Pierre écrit dans sa seconde lettre au sujet des événements à venir et conclut sa lettre par : « Vous donc, bien-aimés, sachant [cela] à l’avance, prenez garde » (2Pie 3:17a).

Comment se fait-il alors que tant de gens ne soient pas au courant des desseins de Dieu ? Parce qu’ils ne remplissent pas les conditions qui y sont liées. Sommes-nous des ‘amis’ du Seigneur Jésus, des disciples, des adeptes ? Aimons-nous vraiment Dieu et nous laissons-nous guider par le Saint Esprit ? Car les choses de Dieu ne sont comprises que par les chrétiens spirituels. Lisons-nous la parole de Dieu pour nous savoir ce qu’elle contient ? Dieu a tout révélé, mais nous devons en prendre connaissance. Et sommes-nous prêts à faire ce qu’Il dit ?

C’est de cela dont parle Amos. Il parle de « ses serviteurs ». Un serviteur est quelqu’un qui est au service d’un maître et dont on attend qu’il exécute les ordres de son maître. C’est à de telles personnes que Dieu peut révéler son conseil. C’est à elles qu’Il peut révéler les choses qu’Il va faire. Si nous prenons à cœur les communications de Dieu sur ce qu’Il va faire, nous pouvons suivre un chemin sûr. Tout ce qu’Il a à dire, Il nous l’a révélé dans sa Parole.

Nous lisons dans l’Ancien Testament comment Il a mis en confiance des serviteurs tels que Noé, Abraham, Joseph et bien d’autres concernant les jugements à venir. Dans le Nouveau Testament, nous lisons comment le Seigneur Jésus a parlé à ses disciples des événements futurs (Lc 21:20-24). Et n’avons-nous pas « la parole prophétique » (2Pie 1:19), comme tout le livre de l’Apocalypse ? Que faisons-nous de toutes ces communications confidentielles de notre Seigneur ?

8 Il faut réagir

8 Le lion a rugi : qui n’aurait pas peur ? Le Seigneur, l’Éternel, a parlé : qui pourrait ne pas prophétiser ?

Amos n’applique pas les exemples de cause à effet seulement à ses auditeurs. Il lui-même fait aussi quelque chose avec cela. Ses paroles sont la conséquence des paroles de l’Éternel. Il doit parler parce qu’en tant que prophète, il est en relation directe avec Lui. Ce qu’Amos a dit et va encore dire ne semble pas du tout être la parole de Dieu pour ses auditeurs. Le peuple peut dire avec rejet : ‘Comment cet homme peut-il parler ainsi, d’où tire-t-il son audace ?’ Et Amos répond : ‘Je ne peux pas faire autrement, car l’Éternel a parlé.’

Aucun lion ne rugit sans proie, aucun oiseau n’est capturé sans appât et aucun prophète ne parle sans avoir entendu la parole de l’Éternel. Et quand l’Éternel parle, il ne peut se taire. Amos prouve par les exemples cités qu’il doit parler, car l’Éternel lui a parlé. Ceux qui critiquent Amos critiquent l’Éternel.

L’Éternel a fait entendre sa voix avertissante avec une grande puissance dans toutes sortes d’événements. Beaucoup sont restés sourds à cette voix. Les prophètes sont la voix de Dieu pour la conscience du peuple. Ils veulent rappeler une fois encore les avertissements de Dieu, afin que le peuple se repente. Ceux qui savent ce que Dieu va faire ne peuvent s’empêcher d’en parler (Act 4:20 ; Jér 20:9 ; 1Cor 9:16). Si nous sommes convaincus de la vérité de la parole de Dieu et de la gravité du jugement qui y est annoncé pour ceux qui désobéissent à Dieu, cela nous incitera à témoigner du Seigneur Jésus : « Sachant donc combien le Seigneur doit être craint, nous persuadons les hommes » (2Cor 5:11a).

Nous ne devons transmettre rien d’autre que ce que Dieu nous a dit. Une interprétation personnelle de ce qu’Il a dit est inadmissible. S’Il n’a pas parlé, toute déclaration d’un homme, aussi savant soit-il, a aussi peu de valeur que celle d’un autre. Sa valeur est nulle, sans parler de son effet néfaste. Seule la parole de Dieu conserve éternellement sa valeur et prouve sa validité en tout temps et en toute situation. Quiconque l’a compris une fois souhaite transmettre cette Parole à d’autres.

9 Faites-le entendre

9 Faites-le entendre dans les palais d’Asdod, et dans les palais du pays d’Égypte, et dites : Assemblez-vous sur les montagnes de Samarie, et voyez la grande confusion au milieu d’elle, et les oppressions en son sein :

Après avoir justifié son ministère de prophète, Amos annonce sans réserve le jugement qui doit s’abattre sur les dix tribus. La mission que l’Éternel confie aux prophètes est la suivante : « Faites-le entendre. » Ils doivent appeler Asdod et l’Égypte à témoigner des violences et des atrocités qui se déroulent dans les palais de Samarie. Pour cela, ils doivent prendre place sur les montagnes de Samarie et voir ce qui s’y passe. Ils doivent ensuite rendre témoignage à Israël de ce qu’ils ont vu.

Par cette manière d’agir, l’Éternel expose de manière honteuse l’excès des péchés d’Israël (cf. 2Sam 1:20). Quelle humiliation pour le peuple de Dieu d’être jugé par des païens ! Parfois, le monde porte un jugement plus juste sur le mal qui se trouve parmi le peuple de Dieu que les chrétiens eux-mêmes. Les Philistins, représentés par la ville d’Asdod, sont le peuple le plus proche d’eux. L’Égypte est le grand empire bien connu.

Ce que Dieu a révélé doit être prêché, de près comme de loin. En les rendant témoins des péchés commis par Samarie, les ennemis doivent comprendre que Dieu les utilise à juste titre pour châtier son peuple. Asdod et l’Égypte sont appelées à être témoins de l’injustice d’Israël, qui se manifeste ici par des troubles et l’oppression. Des injustices (sociales) générales sont commises, et les puissants abusent de leur position pour opprimer les autres. Toute la vie sociale est perturbée (Ecc 4:1).

D’ailleurs, le fait que Dieu les utilise pour châtier son peuple ne doit pas amener les nations environnantes à penser qu’elles sont meilleures. Pour le dire dans le langage du Nouveau Testament : elles devront se rendre compte que « le jugement commence par la maison de Dieu ». Ensuite, il les touchera et quelle sera leur fin ? (1Pie 4:17).

10 Pourquoi le jugement vient

10 et ils ne savent pas faire ce qui est droit, dit l’Éternel, eux qui amassent les violences et les exactions dans leurs palais.

« Ils ne savent pas faire ce qui est droit » signifie que la justice leur est totalement étrangère. C’est une voie qu’ils n’ont jamais empruntée, ils n’en ont aucune connaissance. Ce qu’ils connaissent et font est le contraire : ils accumulent l’injustice et la violence dans leurs palais.

Le langage d’Amos est ici très imagé. Leurs maisons sont comme des entrepôts, remplis de toutes sortes de biens de consommation. Mais en accumulant ces biens, ils accumulent aussi leurs péchés sociaux, car ils doivent leurs réserves à la violence et à l’oppression. Quand on regarde ces biens accumulés, on voit leurs péchés accumulés. Leur sens moral est tellement déformé qu’ils ne font plus la distinction entre le bien et le mal. Commettre l’injustice est devenu leur nature.

Agir contre l’oppression des pauvres et des personnes socialement défavorisées par les riches et les puissants est un thème sur lequel Amos revient sans cesse (Am 2:6 ; 4:1 ; 5:7,10,12,15 ; 6:3,12 ; 8:5).

11 L’ennemi fait son œuvre

11 C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : L’ennemi ! Tout autour du pays ! Et il abattra ta force, et tes palais seront pillés.

Ils auront contemplé avec délectation leurs piles de biens toujours plus grandes. Mais leur plaisir disparaîtra. Leurs demeures luxueuses seront pillées par l’ennemi. C’est la conséquence lorsque Dieu voit nos biens différemment de nous. Il considère chaque augmentation de leurs possessions comme une augmentation de leurs péchés, en raison de la manière illégitime dont ils les ont acquises.

Son jugement sur leurs péchés est vu par Amos, qui transmet ce qu’il voit. L’ennemi envahira et s’emparera du pays de tous côtés. Il encerclera les villes (cf. Lc 19:43) et humilier le peuple orgueilleux en abattant leur « force », c’est-à-dire leurs murs et leurs tours, et en pillant leurs « palais », c’est-à-dire leurs demeures luxueuses. L’ennemi le plus évident est l’Assyrie, qui, en 722 av. J.-C., déportera la population des dix tribus.

12 Seul un reste sera sauvé

12 Ainsi dit l’Éternel : Comme le berger sauve de la gueule du lion deux pattes ou un bout d’oreille, ainsi seront sauvés les fils d’Israël qui sont assis à Samarie sur le coin d’un lit, et sur le damas d’un divan.

Il ne restera pratiquement rien du peuple qui vit dans l’opulence et la tranquillité. Seul un reste sera sauvé (Am 4:11 ; 5:15 ; 9:8), un petit groupe misérable, qui n’est même pas l’ombre de la multitude d’autrefois. Pourtant, il y a un reste, car Dieu veillera toujours à ce qu’il y ait un reste, selon le choix de sa grâce (Rom 11:5). C’est ainsi que nous rencontrons plus tard Anne, de la tribu d’Aser (Lc 2:36-38). Elle n’a pas de maison d’hiver ni de maison d’été (Am 3:15), mais elle est jour et nuit dans la maison de Dieu.

Ce reste sera caractérisé par un marche équilibré à la gloire de Dieu, dont parlent les « deux pattes », et par une écoute attentive de Dieu, à laquelle nous pouvons penser avec « un bout d’oreille ». Aussi à l’époque actuelle, celle de la chrétienté, où le déclin s’accélère et où le jugement de Dieu a été annoncé, il existe un reste. Il est composé de tous ceux qui ne se résignent pas au déclin général de la chrétienté résultant de l’abandon progressif de la parole de Dieu.

En Apocalypse 2-3, le déclin de la chrétienté est présenté dans les sept lettres aux sept églises. Tous ceux qui ne se joignent pas au mal mentionné dans la lettre concernée sont appelés ‘vainqueurs’. Ils forment le reste au milieu de l’ensemble. Leurs caractéristiques sont les suivantes : ils marchent dans la fidélité au Seigneur et à sa Parole et ils ont une oreille pour entendre.

Ce reste contraste fortement avec les gens qui se prélassent sur leurs lits et leurs divans. Ce sont ceux dont Pierre dit : « estimant plaisir les délices d’un jour ; taches, objets de honte, ils se délectent de leurs propres tromperies tout en faisant des festins avec vous » (2Pie 2:13). Ils se vautrent dans le luxe et la paresse et s’entourent de tout ce qui peut satisfaire leurs plaisirs charnels.

13 Une interruption

13 Écoutez, et rendez témoignage dans la maison de Jacob, dit le Seigneur, l’Éternel, le Dieu des armées,

La proclamation du jugement est brièvement interrompue. Une pause pour laisser le temps de réfléchir à ce qui a été dit. Ce moment de calme est mis à profit pour lancer un appel solennel au peuple. Que le peuple puisse enfin entendre ! L’orateur est désigné de manière grandiose et impressionnante. Les mots « écoutez, et rendez témoignage » viennent de nul autre que « le Seigneur, l’Éternel, le Dieu des armées ». Il se présente ici comme leur « Seigneur », Adonai, c’est-à-dire le souverain Dominateur, leur Maître. Il est l’« Éternel », Yahvé, qui s’est lié à eux par une alliance. Il est à la tête de toutes les armées célestes et terrestres, il est « le Dieu des armées ».

Il n’est pas précisé à qui s’adresse cet « écoutez ». Une possibilité est que cela s’adresse à nouveau aux païens du verset 9. Ils ont vu ce que fait Samarie. Ils ont aussi entendu le jugement que Dieu annonce à ce sujet. Ils doivent maintenant rendre témoignage dans la maison de Jacob. « Rendez témoignage » signifie assurer solennellement ce qui a été dit et avertir que ce qui a été dit va arriver.

14 Jugement sur la fausse religion

14 qu’au jour où je ferai rendre des comptes à Israël pour ses transgressions, je punirai les autels de Béthel, et les cornes de l’autel seront coupées et tomberont à terre.

Le jugement sur les autels de Béthel rappelle la parole de l’homme de Dieu de Juda à l’époque de Jéroboam Ier (1Roi 13:1-5). La parole prononcée à l’époque sera accomplie 100 ans après Amos par Josias (2Roi 23:15-16).

Les cornes sont un élément important de l’autel (Exo 27:2 ; 30:2). Ils symbolisent la puissance de l’autel. Si les cornes sont coupées, l’autel est détruit et privé de son pouvoir. Il n’y a alors plus rien à quoi s’accrocher pour échapper au jugement (1Roi 1:50 ; cf. Exo 21:12-14).

Ce jugement sur les autels est en fait le jugement sur tout le culte idolâtre qui se pratique à Béthel. Parce que ce péché d’idolâtrie est à l’origine des autres péchés, Amos, entre les jugements sur la richesse et l’oppression, prononce ce jugement sur la fausse religion. En fait, tout comportement pécheresse d’un membre du peuple découle d’un culte pécheresse rendu à Dieu. Il est aussi possible de voir les cornes de l’autel comme un symbole de tout ce à quoi un homme pense pouvoir recourir dans la (fausse) certitude que tout va bien.

15 Les maisons sont détruites

15 Et je frapperai la maison d’hiver avec la maison d’été, et les maisons d’ivoire périront, et beaucoup de maisons cesseront d’exister, dit l’Éternel.

Si ‘la maison de Dieu’ – c’est la signification du nom ‘Béthel’ – disparaît, aucune maison n’a plus le droit d’exister. Béthel ne fait plus honneur à son nom depuis longtemps. Dieu a été remplacé par des idoles. Le jugement sur Béthel a été annoncé dans le verset précédent. Plus on recherche la prospérité, plus Dieu disparaît de la vue. Le luxe dans lequel baigne le peuple est une source d’irritation pour Amos, qui vient de la campagne. À plusieurs reprises, il s’en prend à cette situation avec une indignation justifiée (Am 3:12,15 ; 5:11 ; 6:1,4-6).

La prospérité de l’époque d’Amos se traduit facilement à l’époque dans laquelle nous, chrétiens, vivons. L’économie tourne à plein régime. Tout le monde, nous dit-on, va de mieux en mieux. Si cela est répété suffisamment souvent et devient une réalité tangible, le risque est grand que nous nous aussi laissions nous emporter par ce que quelqu’un a un jour appelé la ‘foi dans le progrès’.

« La maison d’hiver » et « la maison d’été » dont parle Amos ne sont-elles pas aussi littéralement à notre portée ? Après tout, de nombreux chrétiens possèdent deux maisons : une aux Pays-Bas pour l’été, une en Espagne pour passer l’hiver. Ne posséder qu’un seul exemplaire de quelque chose ne suffit plus toujours. Deux voitures, deux fois par an en vacances, deux téléphones portables, etc.

Nous devons tout avoir en double, car nous avons souvent deux revenus aussi. Et si cela ne suffit pas, nous contractons un prêt personnel. Eh bien, on ne veut pas être à la traîne. L’argent est à portée de main. Une signature et l’affaire est conclue. Nous professons être chrétiens, mais ne vivons-nous pas de manière aussi calculatrice et égocentrique que les gens qui nous entourent ? Où est la dépendance à Dieu dans tout cela ?

Cela s’applique aussi à nous avec toute sa force, même si nous n’avons qu’une seule maison et une seule voiture et que nous ne partons en vacances qu’une fois par an. Nous pouvons aménager notre maison de manière à ce qu’elle puisse nous servir de refuge dans lequel nous pensons pouvoir survivre à toutes les situations possibles. Nous sommes prêts à tout et nous nous sommes prémunis contre toutes les calamités possibles. Et ces vacances doivent avoir lieu et auront lieu. Nous y avons droit et nous les méritons. Et notre seule voiture occupe la place d’un ‘autel de Béthel’. Quels sacrifices sont offerts à cette idole automobile ! Et il faut la nettoyer, les gars ; veillez aussi à ce qu’elle ne soit pas rayée ou cabossée. C’est notre symbole de statut social.

Savons-nous qui possède aussi une maison d’hiver ? Le roi Jehoïakim, le fils méchant du roi Josias, qui craignait Dieu. Que fait-il là-bas ? Il détruit la parole de Dieu (Jér 36:16-26). Nous devrions réfléchir à tout ce que nous avons déjà ‘coupé’ de la parole de Dieu avec tout notre luxe. Et Achab, le roi le plus méchant d’Israël, a une maison d’ivoire (1Roi 22:39).

Toute cette prospérité sera emportée par le jugement, elle disparaîtra. Le jugement qu’Amos annonce sur ces maisons a peut-être été exécuté par le tremblement de terre dont nous parlons au début de sa prophétie. En tout cas, cela s’est produit lors de la conquête de Samarie par Salmanazar (2Roi 17:5-7).

Nous en voyons l’application à notre époque sur le marché immobilier. Les personnes qui ont contracté des hypothèques exorbitantes sont complètement ruinées. Les ventes obligatoires de maisons plongent les gens dans une grande détresse financière.

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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