Amos

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Amos 6

Le jugement et la restauration

Introduction 1 Fausse sécurité 2 La leçon de l’observation 3 Le jugement est encore loin 4 Se coucher, s’étendre mollement et manger 5 Expressions de joie 6 Vin, huile et brèche 7 La fête est finie 8 Le Seigneur, l’Éternel jure 9 Personne n’échappera 10 Les maisons évacuées 11 Les maisons détruites 12 Attentes absurdes 13 Joie qui n’est rien 14 L’Éternel Lui-même envoie un ennemi

Introduction

Dans ce chapitre, on ne trouve aucune lueur d’espoir, aucun rayon de lumière. Tout est assombri par le péché et le jugement. Il n’y a pas non plus d’appel à chercher l’Éternel, comme dans le chapitre précédent. Pourtant, cette description sombre a finalement été donnée par Dieu pour faire prendre conscience au peuple du caractère désespéré de sa situation et le réveiller afin qu’il se repente.

Cela ressemble à la prédication qui émane des premiers versets de la Bible. Au commencement, il y a les ténèbres, tout semble désespéré. Puis Dieu prononce les paroles : « Que la lumière soit ! » (Gen 1:2-3). Dieu ne le fait pas encore ici, mais Il le fera à la fin de ce livre.

1 Fausse sécurité

1 Malheur à ceux qui sont à l’aise en Sion, et à ceux qui vivent en sécurité sur la montagne de Samarie, les grands de la première des nations, auprès desquels vient la maison d’Israël !

Amos dénonce sans crainte la fausse confiance des chefs d’Israël. Son message vise principalement les grands, la classe supérieure riche, les chefs de la ville et du royaume. Ils ont une responsabilité particulière. C’est vers eux que se tourne la maison d’Israël, le peuple, pour régler les litiges. Le peuple attend d’eux aide et conseil.

Mais il est difficile d’être grand sans en être fier. En raison de leur richesse et de leur position élevée, ils pensent aussi pouvoir mesurer la bénédiction de Dieu. Au lieu de les rendre humbles, cela les rend arrogants et sûrs d’eux. Leur repos est celle du riche insensé dont parle le Seigneur Jésus dans l’une de ses paraboles (Lc 12:13-21).

Amos parle aussi de Sion. C’est comme s’il voulait empêcher Samarie de se détourner de sa prédication en disant : ‘Regarde-toi, d’où tu viens ; comme si tout allait si bien là-bas. » Amos réagit à cela par ce qu’il dit ici. Il en est aussi conscient. Dans leur égarement de Dieu, il n’y a pas de différence entre les chefs des deux et des dix tribus. De même, nous pouvons aussi chercher des raisons de nous égarer de la prédication de la Parole qui nous est adressée.

Israël est ici appelé « la première des nations ». Israël est le premier peuple parmi tous les peuples. Comparez cela à Amalek, qui est appelé « la première des nations » parce qu’il est la première des nations à se montrer hostile envers Israël (Nom 24:20). Israël ne doit pas cette place à lui-même, mais à l’élection de Dieu (Deu 7:7-8a ; Am 3:2 ; Jér 2:3 ; Ézé 19:5 ; 2Sam 7:23). Mais comme ils se sont comportés de manière indigne, au point de devenir la queue au lieu de la tête.

« Ceux qui sont à l’aise en Sion » désignent la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui aussi tant de ceux qui professent être fils de Dieu. Il n’y a aucune action de la conscience, aucun exercice de la foi, aucune cherche de la volonté de Dieu. Ils ne prêtent aucune attention au message spécial. Ils ne s’intéressent absolument pas à un marche dans la vérité. Ceux qui se sentent en sécurité sur la montagne de Samarie tirent ce sentiment de leurs propres efforts. Ils auront investi massivement dans les moyens qui leur ont donné ce sentiment.

Si cela ne tient qu’à eux, l’ennemi ne mettra pas un pied chez eux. D’ailleurs, qui parle de jugement ? Le soleil brille, tout va bien. Ils ont entendu parler du jugement, mais cela prendra du temps (verset 3). Les pessimistes sont légion. Il ne faut pas s’en préoccuper. Ils découvriront que toutes les mesures et tous les avantages naturels ne protègent pas contre le jugement de Dieu.

2 La leçon de l’observation

2 Passez à Calné, et voyez ; et, de là, allez à Hamath la grande, et descendez à Gath des Philistins : sont-elles meilleures que ces royaumes-ci ? Est-ce que leur frontière est plus étendue que votre frontière ?

Amos les invite à faire un tour des royaumes voisins. Calné est supposé se trouver à l’est, Hamath au nord et Gath au sud. Amos renvoie ses compatriotes vers ces lieux, qui sont d’une manière ou d’une autre connus d’Israël. Ce ne sont pas des grandes puissances comme l’Égypte et l’Assyrie naissante, mais des villes comparables à celles d’Israël (cf. Ésa 10:9).

« Ces royaumes-ci », c’est-à-dire Juda et Israël, sont-ils meilleurs qu’eux ? Certes, Israël se distingue favorablement de ces villes tant par sa prospérité que par sa taille, elles sont « meilleures » au sens de ‘plus prospères’ (cf. Nah 3:8). Mais ce qu’ils remarqueront lors de leur voyage à travers ces villes, c’est que la gloire passée de ces villes a disparu. La corruption qui, selon certains exégètes, a caractérisé ces lieux, en est la cause. Qu’attend donc « ces royaumes-ci », qui sont tellement plus coupables que les lieux mentionnés ?

Il est bon pour nous aussi de regarder autour de nous et de tirer les leçons de ce qui est arrivé aux autres. Nous pouvons constater que les personnes qui marchent dans la gloire de Dieu sont bénies par Lui et que celles qui s’égarent de Lui en récoltent les fruits amers. Cela n’est parfois pas immédiatement évident, mais c’est le résultat final.

3 Le jugement est encore loin

3 Vous qui éloignez le mauvais jour, et qui faites approcher le siège de la violence,

« Le mauvais jour » est le jour du désastre et de la ruine. Ils ne veulent pas y penser. Ils se convaincre que ce jour est encore loin (cf. Ézé 12:22 ; Mt 24:48). C’est l’idée du ‘après nous, le déluge’. Cette attitude contraste avec celle décrite en Amos 5, où l’on dit avec audace que l’on désire le jour de l’Éternel (Am 5:18). La cause en est une vision erronée et le fait que l’on est aveugle au mal que l’on fait. Amos parle ici de personnes qui préfèrent ne pas penser du tout au jugement afin de pouvoir continuer à pécher.

Dans aucun des deux cas, on n’échappe au jugement de Dieu, qui ne se laisse pas railler. Ce jugement est énoncé au verset 7. Ceux qui repoussent le malheur s’attirent la violence. Car alors, ce ne sont pas les droits de Dieu qui prévalent, mais la loi du plus fort, du plus rusé. Ils établissent ainsi un siège pour la violence et lui donnent ainsi une place permanente parmi eux. La violence est leur roi, auquel ils se soumettent.

4 Se coucher, s’étendre mollement et manger

4 vous qui vous couchez sur des lits d’ivoire et qui vous étendez mollement sur vos divans, et qui mangez les agneaux du troupeau et les veaux gras de l’étable ;

La voix d’Amos frappe comme un fouet l’élite de la société. Il décrit un mode de vie qui correspond à l’attitude face à la vie évoquée dans le verset précédent. On les imagine : paresseux et satisfaits de leur prospérité, ils sont allongés sur leurs lits somptueux. Ce n’est pas le repos après le travail. Ils traînent paresseusement. Ils respirent l’ennui à l’état pur. Aujourd’hui, nous parlons de ‘jeunes qui traînent’ et nous entendons par là des jeunes qui n’ont rien à faire et qui passent leur temps dans des ‘lieux de rencontre’.

Malheur à nous si nous nous approchons d’un tel groupe. Ils sont toujours à la recherche d’un sacrifice pour s’amuser sans raison. Ils ne manquent pas d’argent. Ils ont tous un smartphone. Cela leur permet de se tenir mutuellement informés lorsqu’il y a quelque chose à faire. Ils sont sous l’emprise de la prospérité. Leur mentalité est en accord avec cela. C’est la mentalité de tous ceux qui sont sous l’emprise de la prospérité, comme celle de la classe supérieure de Samarie.

De plus, ils sont aussi dans une sorte d’ambiance religieuse jubilatoire. ‘Les jugements sont pour les nations, les bénédictions pour nous.’ Ils en profitent donc avec avidité et gourmandise. Seul le meilleur est acceptable. La viande tendre d’agneau et la viande des veaux les plus gras glisse dans leur gorge. Il n’est presque pas nécessaire de mâcher, on la suce. Même manger ne doit demander aucun effort. Ils vivent exclusivement pour le plaisir physique. Leur dieu est leur ventre, ils se prosternent devant ce qui satisfait leurs besoins.

5 Expressions de joie

5 qui chantez au son du luth, et inventez, comme David, à votre usage, des instruments pour le chant ;

La musique, qui doit accompagner leurs repas, rappelle David, mais est utilisée pour chanter des bêtises. Ils ne pensent pas un seul instant au fait que la musique de David était à la gloire de Dieu. Ils utilisent les instruments de la manière dont ils ont été conçus par Jubal (Gen 4:21) et dont ils possèdent l’esprit. Ils sont ainsi revenus aux principes qui guident le monde, à savoir rendre la vie agréable sans Dieu.

Le nom de David y est associé afin de pouvoir agir selon leur propre intelligence sous le couvert de la religiosité. David les a inventés pour honorer Dieu ; ils les ont inventés pour se divertir. Ce ne sont aussi pas les instruments de David. Les anciens instruments ne peuvent satisfaire leur soif de nouveauté et d’abondance. Quand on se lasse de l’ancien, on veut du nouveau.

Il en est aussi de même aujourd’hui. Les cantiques qui célèbrent la gloire du Père et du Fils et qui reflètent l’œuvre du Seigneur Jésus, des cantiques qui réjouissent le cœur de Dieu, sont qualifiés de démodés. Ils sont jugés comme étant tristes et issus d’une époque révolue. Ils ne répondent pas aux exigences de l’époque dans laquelle nous vivons, où le sentiment que j’éprouve est le plus important. Il faut des cantiques qui parlent davantage à nos sentiments, qui reflètent davantage ce que nous vivons. Et ainsi, l’accent est déplacé de ce que Dieu désire vers ce que nous désirons.

6 Vin, huile et brèche

6 qui buvez le vin dans des coupes, et vous oignez [le corps] de la meilleure huile, et ne vous affligez pas de la brèche de Joseph.

La vaisselle qu’ils utilisent est destinée à être utilisée pour les libations dans le sanctuaire. Ce sanctuaire est certes leur sanctuaire, mais ils disent qu’ils y servent le Dieu d’Israël. Les mets délicats du verset précédent sont lavés par de grandes quantités de vin qui coulent dans leur gorge. Tu peux dire à juste titre qu’ils sont « des héros dans la consommation de vin » (Ésa 5:22). Ils utilisent aussi l’huile de l’onction, qui ne peut être utilisée que pour le service de l’Éternel (Exo 30:22-33), pour se parer. L’huile la plus précieuse revient à Dieu (Exo 23:19a ; Deu 18:4), mais ses droits ne sont absolument pas pris en compte.

C’est une illustration de la manière dont la chrétienté célèbre les fêtes, par exemple autour et pendant la période de Noël. On se régale de luxe et d’excès et on danse sur la musique de Noël entraînante jouée par le groupe pendant le repas de Noël. En même temps, l’Enfant de Noël, Celui qui s’est fait pauvre pour enrichir les pauvres pécheurs, est remplacé par le père Noël avec des présents toujours plus grands. Cela ressemble à ce qu’a fait Belshatsar (Dan 5:1-4).

Mais qui se soucie encore de « la brèche de Joseph » ? Nous pouvons penser ici au puits dans lequel Joseph a été jeté, tandis que ses frères s’asseyaient pour manger (Gen 37:24). Ils ne se soucient pas de « la détresse de son âme » dans laquelle se trouve Joseph et qu’ils voient (Gen 42:21).

Alors qu’Israël souffre des conséquences du péché, ses habitants s’adonnent à l’aise, à la recherche du plaisir et à la paresse. Ils utilisent pour eux-mêmes tous les dons que Dieu leur a accordés. La recherche de leur propre plaisir relègue au second plan la situation d’urgence dans laquelle se trouve le peuple de Dieu. Israël est en détresse, mais le plus grave est que le peuple ne voit pas sa détresse. Il rit et danse vers sa perte.

Le fait que l’unité du peuple ait déjà disparu ne les dérange pas. Ils sont aussi aveugles aux brèches, à la fragmentation qui ont été causées par leur comportement égoïste au sein du peuple et qui le mèneront bientôt à l’effondrement. Seul la corde triple ne se rompt pas vite » (Ecc 4:12). Les personnes qui ne peuvent compter que les unes sur les autres ne pourront pas développer de liens durables. Ce n’est que si Dieu intervient en tant que troisième « facteur » déterminant dans la relation que celle-ci sera préservée de la brèche.

Aussi aujourd’hui, beaucoup restent indifférents au fait que l’église tout entière est fragmentée en d’innombrables parties. On justifie même cette situation par des termes tels que ‘la diversité de Dieu’ qui serait visible dans la division. La recherche de notre propre confort nous rend insensibles au déclin de l’église et aux divisions qui y règnent.

7 La fête est finie

7 C’est pourquoi, maintenant ils iront en captivité à la tête de ceux qui vont en captivité, et les cris de ceux qui sont mollement couchés cesseront.

Le comportement décrit aux versets précédents reçoit une punition appropriée. Ceux qui pensaient être les premiers le seront effectivement : ils seront les premiers à partir en captivité en Assyrie. Tout leur comportement festif et leurs rires de fête disparaîtront. La fête est finie. La misère prend sa place. Les huer et les hurlements font place aux gémissements et aux pleurs. Au lieu d’opprimer, ils seront eux-mêmes opprimés. Au lieu de se prélasser, ils devront utiliser leurs forces pour satisfaire les désirs de leurs ennemis. Cela fera du bien à leurs ventres gras et bien nourris et à leur paresse.

Si nous suivons la voie de nos désirs, cela nous met, spirituellement parlant, au service de l’ennemi.

8 Le Seigneur, l’Éternel jure

8 Le Seigneur, l’Éternel, a juré par lui-même, dit l’Éternel, le Dieu des armées : J’ai en horreur l’orgueil de Jacob, et je hais ses palais ; et je livrerai la ville et tout ce qu’elle contient.

Ce que Dieu dit est toujours vrai. Il tiendra toujours ses promesses. Sa Parole est immuable. S’Il s’engage en outre par un serment comme confirmation solennelle de ce qu’Il a dit, la chose est alors tout à fait certaine. Lorsqu’un homme prête serment à un autre homme, il jure « par quelqu’un de plus grand qu’eux, et le serment est pour eux un terme à toute contestation » (Héb 6:16). Dieu a juré par Lui-même, « puisqu’il n’avait personne de plus grand par qui jurer » (Héb 6:13). La chose est certaine. La preuve convaincante de l’incorrigibilité d’Israël est apportée.

Dieu exprime ici son mécontentement face au comportement d’Israël et exprime son dégoût à ce sujet. L’orgueil est la racine du péché. C’est le premier péché dans l’univers, le péché dont le diable s’est rendu coupable et qui le soumet depuis lors au jugement de Dieu (1Tim 3:6 ; Ésa 14:12-14). Comme il est terrible que ce péché se trouve parmi son peuple.

Dans leur orgueil, ils ont abusé du pays de Dieu et des bénédictions de Dieu pour s’assurer une existence agréable, sans la moindre trace de gratitude envers Lui. Dans leurs palais, leurs maisons somptueuses, les riches se régalent aux dépens des pauvres. L’Éternel ne peut plus supporter cela et livre Samarie au jugement.

9 Personne n’échappera

9 Et il arrivera que, s’il reste dix hommes dans une maison, ils mourront ;

Toute la somptuosité de leurs maisons ne leur offrira aucune protection. Ils ne pourront aussi pas se soutenir mutuellement. Il peut s’agir ici des habitants d’origine ou d’hommes qui ont fui de différents endroits vers la maison en question. Toute confiance, tant dans leur environnement que dans leurs semblables, s’avérera vaine. La mort les saisira. Il n’y a pas d’échappatoire au jugement de Dieu. C’est un jugement total.

Nous pouvons imaginer un siège prolongé de la ville, qui, avant même sa chute, pourrait provoquer l’apparition d’une maladie telle que la peste, qui ferait des ravages dans la ville.

10 Les maisons évacuées

10 et le parent de [l’un d’eux], celui qui doit le brûler, prendra le mort pour sortir de la maison les os, et il dira à celui qui est dans l’intérieur de la maison : – Y a-t-il encore quelqu’un auprès de toi ? Celui-ci répondra : – Personne ! Alors il dira : – Silence ! car nous ne pouvons pas faire mention du nom de l’Éternel.

Nous voyons une image de désolation et de désespoir total. Il y a tellement de morts (cf. Am 8:3) que les enterrer est une tâche impossible, sans parler d’organiser des funérailles dignes. Il faut donc brûler les cadavres. Ils ne peuvent pas rester dans la maison. Une maison est faite pour y vivre, ce n’est pas un tombeau. C’est un membre de la famille qui s’en charge, ou le crémateur.

Si un bruit provenant de la maison indique qu’il y a encore quelqu’un en vie, c’est une personne solitaire, qui s’est cachée pour échapper à la mort. Elle doit se taire, car on craint qu’en continuant à parler, elle ne prononce le nom de l’Éternel. Derrière cette crainte semble se cacher la peur païenne que le fait de prononcer le nom de l’Éternel attire l’attention de Dieu sur lui, afin qu’il soit finalement tué par l’ennemi. Comme si Dieu n’avait pas une connaissance parfaite de ce qui se passe et que quelqu’un pouvait échapper à son attention.

Il ne leur vient pas à l’esprit d’invoquer Dieu dans leur détresse indescriptible. Cela serait d’ailleurs aussi inutile, car le jugement est déjà prononcé. De plus, Dieu est devenu pour eux ce qu’ils ont fait de Lui : une idole qui inspire la crainte.

11 Les maisons détruites

11 Car voici, l’Éternel a commandé, et on frappera la grande maison par des brèches, et la petite maison, par des fissures.

Les cadavres peuvent avoir été retirés des maisons, mais celles-ci ne pourront pas être réoccupées. Non seulement les habitants, mais aussi les maisons seront détruits. Ce verset 11 semble faire suite au verset 8. Le jugement est général et touche les riches comme les pauvres. Les riches vivent dans de grandes maisons en pierre, les pauvres dans de petites cabanes en bois. Ici aussi, il n’y a pas de différence dans le jugement.

Il est aussi possible que « la grande maison » désigne Israël et « la petite maison » Juda.

12 Attentes absurdes

12 Les chevaux courront-ils sur un rocher, ou bien y labourera-t-on avec des bœufs ? Car vous avez changé le droit en poison, et en absinthe le fruit de la justice,

Il est inutile et contre nature de faire courir des chevaux sur un rocher avec toutes ses aspérités. Le cheval trébuchera à chaque fois et n’arrivera pas au bout. Il est tout aussi inutile et contre nature de labourer avec des bœufs sur un rocher. Le rocher massif ne se prête pas au labour. Il est tout aussi sot de croire qu’ils peuvent éviter le jugement punitif en se fiant bêtement à leur pouvoir pour déformer toute justice.

Ces versets montrent la folie d’espérer autre chose que la désolation de leurs voies. C’est la folie de supposer que tu peux bâtir un État sur l’injustice. Ils ont fait du droit une affaire amère. C’est la plus grande folie que d’espérer autre chose que de l’ absinthe comme « fruit de la justice ».

13 Joie qui n’est rien

13 vous qui vous réjouissez en ce qui n’est rien, vous qui dites : “Avec notre force, ne nous sommes-nous pas acquis de la puissance ?”

Dans la traduction néerlandaise de ce verset, il est écrit : « Vous qui vous réjouissez de Lodebar, vous qui dites : « N’avons-nous pas conquis Karnaïm par notre force ? »

Ils trouvent leur joie dans la conquête de villes sans importance. « Lodebar » signifie « une chose sans importance ». Ils se vantent de l’avoir fait par leur propre force. « Karnaïm » signifie ‘cornes’ ou ‘puissance’. Ces deux villes sont situées en Galaad, le terrain habituel des combats entre la Syrie et Israël. Ces villes ont peut-être été conquis lors d’une telle bataille.

Et c’est ce dont ils se vantent. Dans un langage arrogant, ils mentionnent leurs victoires qu’ils attribuent à leur propre courage, à leur force et à leurs soldats. Qui devraient-ils donc craindre ? Mais ces lieux disparaissent dans l’ombre de l’empire assyrien naissant qui étend son emprise.

14 L’Éternel Lui-même envoie un ennemi

14 Car voici, maison d’Israël, dit l’Éternel, le Dieu des armées, je suscite contre vous une nation, et ils vous opprimeront depuis l’entrée de Hamath jusqu’à la rivière de la plaine.

Nous entendons ici l’annonce de la déportation d’Israël, les dix tribus, par le roi d’Assyrie. Derrière cet ennemi, nous voyons l’Éternel Lui-même. Il envoie les Assyriens, qui opprimeront Israël dans toute sa longueur, du nord au sud. Fiers de leur vaste territoire, toute la région de Hamath au nord jusqu’à la rivière de la plaine dans le sud sera le territoire de leur oppression.

Lis la suite dans Amos 7

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

© 2025 Auteur G. de Koning
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