Matthieu

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Matthieu 19

Voici ton roi

Introduction 1 - 2 De la Galilée à la Judée 3 - 9 Le mariage : inséparable 10 - 12 Les non-mariés 13 - 15 Les petits enfants bénis 16 - 22 Une demande pour la vie éternelle 23 - 26 Pour Dieu, tout est possible 27 - 30 Qu'est-ce que les disciples recevront ?

Introduction

Ce chapitre poursuit l’explication sur l’esprit d’humilité qui convient au royaume des cieux. Cet esprit est mis en évidence par le Seigneur lors de trois rencontres. Ces trois rencontres concernent ce qui vient de Dieu et régit la nature humaine : le mariage (versets 3-12), l’enfant (versets 13-15) et le caractère d’un jeune homme (versets 16-22). Avec le jeune homme, c’est aussi l’état du cœur de l’homme qui est révélé. Il s’agit de ce qui est de Dieu dans l’ancienne, ou première, création qui a été totalement corrompue par le péché de l’homme. En même temps, ce sont des exemples de situations toujours actuelles dans le royaume des cieux. Le Seigneur indique comment se comporter dans ces situations, conformément à la volonté de Dieu.

1 - 2 De la Galilée à la Judée

1 Et il arriva, quand Jésus eut achevé ces discours, qu’il partit de la Galilée et vint vers les territoires de la Judée, au-delà du Jourdain ; 2 de grandes foules le suivirent et il les guérit là.

Le Seigneur Jésus achève « ces discours », qui sont les paroles qu’Il a prononcées au chapitre précédent au sujet du pardon, des paroles de vie éternelle. Il les a prononcées et les a achevées, mais leur valeur demeure, elle est éternelle et nécessaire à mettre en pratique encore aujourd’hui. Ce sont des paroles de bénédiction, mais aussi d’avertissement.

Son ministère en Galilée, sa troisième tournée dans cette région, s’achève aussi. Il traverse le Jourdain – le Jourdain est une image de sa mort et de sa résurrection – pour entrer dans les territoires de la Judée. Là aussi, de grandes foules Le suivent. Il manifeste sa grâce à tous ceux qui en ont besoin et les guérit.

3 - 9 Le mariage : inséparable

3 Alors, pour le mettre à l’épreuve, des pharisiens vinrent [lui] dire : Est-il permis à un homme de répudier sa femme pour n’importe quel motif ? 4 Il leur répondit : N’avez-vous pas lu que le Créateur, dès le commencement, les a faits homme et femme, 5 et a dit : “C’est pourquoi l’homme laissera son père et sa mère et sera uni à sa femme ; et les deux seront une seule chair” ? 6 Ainsi, ils ne sont plus deux, mais une seule chair. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas. 7 Ils lui disent : Pourquoi alors Moïse a-t-il commandé de donner une lettre de divorce en la répudiant ? 8 Il leur dit : Moïse, à cause de votre dureté de cœur, vous a permis de répudier vos femmes ; mais au commencement, il n’en était pas ainsi. 9 Et je vous le dis : quiconque répudie sa femme, sauf pour cause de fornication, et en épouse une autre, commet l’adultère ; et celui qui épouse une femme répudiée commet l’adultère.

Alors que le Seigneur agit ainsi dans la grâce, les pharisiens tentent de Le solliciter pour Le mettre en accusation. Ils veulent L’éliminer à tout prix. Combien leur cœur est endurci ! Ils viennent Le trouver pour Lui poser une question sur le divorce. Ils veulent Lui tendre un piège. Mais leur stratagème échoue complètement parce qu’ils osent se mesurer à la sagesse divine.

Le Seigneur les renvoie directement à la parole de Dieu. N’ont-ils pas lu comment Dieu a fait les choses dès le commencement ? L’Écriture répond à toutes les questions, même à celles de l’incrédulité. C’est pourquoi, nous aussi, nous devons toujours nous demander, à chaque question : ‘Que dit l’Écriture ?’ Le Seigneur, comme toujours, donne ici aussi l’exemple parfait.

Il n’attend pas de réponses. Il ne leur fait pas chercher la réponse. Il ne fait pas non plus appel à leur mémoire pour la citer, mais cite Lui-même la parole de Dieu dans son intégralité. En même temps, Lui, le parfait modèle, explique le verset qu’Il a cité, avec sa conclusion. Il est évident que le mariage est une union parfaite entre deux personnes. C’est Dieu qui l’a voulu et établi ainsi. Sa conclusion est très claire : que l’homme ne sépare jamais ce que Dieu a uni, en créant cette unité entre un homme et une femme ! Dieu hais la répudiation (Mal 2:16).

Les pharisiens ne cèdent pas. Ils semblent avoir tenu compte de sa réponse. Ils pensent qu’ils L’ont pris au piège maintenant. Triomphants, ils pointent vers Moïse. Qui oserait s’opposer à Moïse ? Moïse a sûrement ordonné de donner une lettre de divorce et de la répudiant, n’est-ce-pas? Il est donc possible de répudier son conjoint ? Ils croisent les bras, démontrant ainsi leur autosatisfaction, en pensant avoir raison.

Les fous. Ils ont affaire à la sagesse divine qui connaît aussi la dureté du cœur de l’homme. Compte tenu de cette dureté, Moïse a « permis » – et non pas donné un commandement, comme ils le suggèrent – de répudier leurs femmes. Ensuite, le Seigneur se réfère à nouveau au commencement. Ce que Dieu a donné depuis le commencement ne peut jamais être défait par un acte pécheresse des hommes.

Le Seigneur parle de « permis » et non de « commandements » comme l’ont dit les pharisiens. Moïse a permis quelque chose. La loi est bonne en elle-même mais ne peut pas transmettre la bonté. La loi est parfaite dans le but pour lequel Dieu l’a donnée, mais elle ne peut rien amener à la perfection. Par la loi, la dureté du cœur de l’homme a été démontrée. Cette dureté se manifeste aussi dans son mariage. Compte tenu de cette dureté, Moïse a permis à l’homme de répudier sa femme. Il devait alors lui remettre une lettre de divorce avec la raison de la répudiation.

Avec les mots « et je vous le dis », manifestant son autorité divine, le Seigneur continue son enseignement sur le divorce. Le divorce ou la répudiation est une chose méchante. Celui qui pense pouvoir se débarrasser du lien indissoluble du mariage et se croit ainsi libre de contracter ce lien indissoluble avec un autre, se trompe grave. Il commet l’adultère. Il en est de même pour celui qui épouse une femme répudiée, car cette femme répudiée est toujours liée à son mari.

L’exception « sauf pour cause de fornication » concerne le cas d’une personne non mariée. Nous avons l’exemple de Joseph et Marie qui étaient fiancés. Lorsque Joseph s’aperçoit que Marie est enceinte, il envisage de la répudier en secret (Mt 1:18-19). Lorsque quelqu’un est fiancé, il y a déjà un engagement, mais la cérémonie officielle du mariage n’a pas encore eu lieu (cf. Deu 22:23-24). Dans le cas de Joseph et Marie, qui étaient fiancés, le rejet aurait été permis. Dieu ne blâme pas non plus Joseph pour cette considération, mais Il lui fait savoir ce qui se passe réellement. Après cela, Joseph ne répudie pas Marie.

Je désire souligner là un malentendu. Il s’agit de l’idée selon laquelle quelqu’un qui épouse une personne divorcée vit continuellement dans l’adultère. Cette erreur repose sur une mauvaise interprétation de ce qui est écrit au verset 9. Dans la pratique, cette doctrine provoque une grande détresse spirituelle, comme je l’ai constaté lors de contacts. J’ai donc demandé à un connaisseur du grec du Nouveau Testament ce que cela dit littéralement en grec.

Il m’écrit :

Les textes dont nous parlions lors de notre conversation téléphonique sont Mt 5:32 et Mt 19:9. Dans les deux cas, on dit ‘moichatai’, ou « commet l’adultère ». Selon le point de vue que toi et moi rejetons, on conclut du praesens ‘moichatai’ que l’homme ou la femme en question vit en permanence dans l’adultère et pèche donc en permanence.

Il s’agit là d’un malentendu. Il repose sur une vision erronée du sens de l’aspect du praesens, à savoir que cette forme temporelle indiquerait quelque chose de permanent, quelque chose qui se poursuit continuellement. Or, le praesens est sans aspect en ce sens qu’il est toujours marqué / limité par / à son contexte immédiat.

Cela signifie que dans Mt 5:32, la forme « commet l’adultère » est limitée par le « celui qui épouse une femme répudiée » qui précède immédiatement – la conclusion est donc que le mariage ne peut pas avoir lieu parce qu’il a le caractère de l’adultère. Mt 19:9 dit que celui qui répudie sa femme, sauf pour cause de fornication, et en épouse une autre, commet l’adultère. Là aussi, c’est pareil : ce mariage particulier ne doit pas avoir lieu parce qu’il a le caractère de l’adultère. En résumé : un tel mariage n’est pas autorisé, mais il est possible.

Alors, y a-t-il ou non un mariage ? Oui, il y a bien un mariage, et il n’aurait pas dû avoir lieu. Ce mariage était la faute, et il doit être confessé comme un péché. Mais cela ne signifie pas que ce mariage à tort doit être dissous. Comparez-le à un mariage entre un croyant et un incrédule : il n’aurait pas dû être contracté, mais il est en vigueur ; il ne doit pas être dissous (voir l’enseignement à ce sujet + sur le divorce en 1Cor 7:10-15). [Fin de citation]

Cette réponse est éclairante et peut délivrer d’une lutte spirituelle. Une personne qui est en détresse spirituelle à cause de cet enseignement erroné à cause de la situation dans laquelle on se trouve, en acceptant la vérité de la parole de Dieu peut faire l’expérience que la vérité libère (Jn 8:31-32).

10 - 12 Les non-mariés

10 Ses disciples lui disent : Si telle est la condition de l’homme à l’égard de la femme, il n’est pas avantageux de se marier. 11 Il leur répondit : Tous ne reçoivent pas cette parole, mais seulement ceux à qui cela est donné. 12 Car il y a des eunuques* qui sont nés tels dès le ventre de leur mère ; il y a des eunuques* qui ont été faits eunuques par les hommes ; et il y a des eunuques* qui se sont faits eux-mêmes eunuques pour le royaume des cieux. Que celui qui peut recevoir cette parole la reçoive.

*Homme inapte aux relations sexuelles, soit par naissance, soit par intervention chirurgicale. Sens particulier : personne ayant renoncé volontairement au mariage pour se consacrer à Dieu.

Encore et encore, il apparaît que les disciples sont encore sous l’influence d’une pensée basée sur des normes légalistes. Ils pensent que le Seigneur est trop radical. Si le mariage est si exigeant et restrictif, il vaut mieux ne pas marier, raisonnent-ils. Il doit bien y avoir une marge de manœuvre pour y mettre fin s’il n’y a vraiment pas d’autre solution. C’est ce que pensent les disciples et c’est aussi ce que pensent de nombreux chrétiens aujourd’hui. Ils ne le diront pas de cette façon, mais la clause d’exception est pour eux de toute façon un soulagement par rapport à ce qu’ils considèrent comme une revendication trop lourde de l’indissolubilité du mariage.

C’est une pensée qui n’est pas facile à comprendre. Tous ne reçoivent pas cette parole. Seulement ceux à qui il s’applique comprendront ce que le Seigneur veut dire. Il suggère trois situations dans lesquelles une personne ne se marie pas :

1. Une personne peut être inapte au mariage dès sa naissance, par exemple à cause d’un handicap physique ou mental.

2. Une personne peut aussi être rendue inapte au mariage par les humains. Ce sont ceux qui ont été castrés ou émasculés.

3. La troisième catégorie reste non-mariée suite à un choix volontaire. Une personne fait ce choix pour pouvoir servir le Seigneur avec son âme et son corps, sans devoir assumer les obligations du mariage (1Cor 7:37).

13 - 15 Les petits enfants bénis

13 Alors on lui apporta des petits enfants, afin qu’il leur impose les mains et qu’il prie ; mais les disciples firent des reproches à ceux [qui les apportaient]. 14 Jésus dit : Laissez venir à moi les petits enfants et ne les en empêchez pas ; car le royaume des cieux est à ceux qui sont comme eux. 15 Puis, leur ayant imposé les mains, il partit de là.

Suite à ce que le Seigneur Jésus a dit à propos du mariage, on Lui amène les enfants pours qu’Il les bénisse. Le mariage et les enfants vont de pair. Les enfants sont une bénédiction. Ils Lui sont apportés afin qu’Il leur impose les mains et prie pour eux. Les mères viennent vers le Seigneur Jésus parce qu’elles comprennent qu’Il est le grand ami des enfants. Les disciples n’ont pas les mêmes sentiments à l’égard des enfants. Ils font même des reproches aux mères comme si elles sont engagées dans une mauvaise œuvre, une œuvre du méchant.

Les disciples sont très éloignés du cœur de Christ. Ils ont des préoccupations plus importantes et estiment que les petits enfants perturbent leur travail important pour le Seigneur. Les disciples manifestent ici l’esprit du monde parce qu’ils veulent rejeter les petits enfants comme des créatures insignifiantes. Ils n’ont pas encore compris la leçon précédente du Maître (Mt 18:1). Aujourd’hui aussi, des couples chrétiens peuvent penser que les enfants sont un obstacle au service du Seigneur. Par conséquent, ils prennent des mesures pour ne pas avoir d’enfants. Mais en rejetant la bénédiction d’avoir des enfants, ils agissent – même inconsciemment – contre l’esprit de Christ.

Le Seigneur réprimande ses disciples. Il répète à quel point les petits enfants sont importants, car ce sont eux qui seront dans le royaume des cieux où Il règne. Dans la section précédente, nous avons vu les pharisiens. Ils sont animés par la méchanceté et la haine. Ici, nous voyons les disciples. Ils sont menés par l’intérêt personnel et par l’ignorance de Lui.

Le Seigneur bénit les petits enfants. Ces enfants n’en auront pas eu conscience, mais combien leur vie aura été affectée par cette bénédiction. L’éternité le révélera.

16 - 22 Une demande pour la vie éternelle

16 Voici qu’un homme s’approcha pour lui dire : Maître, que ferai-je de bon pour obtenir la vie éternelle ? 17 Il lui dit : Pourquoi m’interroges-tu au sujet de ce qui est bon ? Un seul est bon. Mais si tu veux entrer dans la vie, garde les commandements. 18 Il lui dit : Lesquels ? Jésus dit : Tu ne tueras pas ; tu ne commettras pas d’adultère ; tu ne voleras pas ; tu ne diras pas de faux témoignage ; 19 honore ton père et ta mère ; et : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 20 Le jeune homme lui dit : J’ai gardé tout cela ; que me manque-t-il encore ? 21 Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu as, donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; et viens, suis-moi. 22 Mais le jeune homme, après avoir entendu cette parole, s’en alla tout triste, car il possédait de grands biens.

Dans la troisième histoire de ce chapitre, nous voyons un jeune homme au caractère sincère. Un caractère sincère est quelque chose que nous pouvons apprécier comme une bonté de Dieu, même si – et c’est vrai de toute personne qui manifeste ce caractère sincère – il est par nature pécheur. C’est le cas du jeune homme qui vient poser une question au Seigneur.

Il introduit sa question en disant « maître ». Le jeune homme appelle le Seigneur Jésus « maître » parce qu’il voit en Lui quelqu’un dont il espère apprendre quelque chose. Mais bien qu’il reconnaisse dans le Seigneur quelqu’un qui est au-dessus de lui, il ne voit en Lui qu’un homme. S’Il n’est rien de plus qu’un maître, le jeune homme ne comprend rien à Lui. C’est pourquoi le Seigneur n’accepte pas le titre. Il le rejette et renvoie à Dieu comme étant Celui qui est bon. C’est Lui-même en personne.

La question du jeune homme démontre qu’il croit pouvoir gagner la vie éternelle en faisant quelque chose. Pour lui, la vie éternelle est ce qui est dit dans l’Ancien Testament : la vie pour l’éternité sur la terre (Psa 133:3 ; Dan 12:2). Cependant, il doit découvrir que cela ne peut être obtenu que par la foi.

Il obtient la réponse appropriée du Seigneur qui se réfère pour cela aux commandements de l’Ancien Testament. D’après l’Ancien Testament, la vie éternelle peut en effet être gagnée en gardant la loi. Le résumé de la loi est : « Et vous garderez mes statuts et mes ordonnances, par lesquels, s’il les pratique, un homme vivra » (Lév 18:5 ; Lc 10:25-28). Si le jeune homme gardait la loi, il entrerait dans la vie, c’est-à-dire qu’il entrerait dans la sphère où l’on fait l’expérience de la vie éternelle.

Puis, il demande quels sont les commandements qu’il devrait garder. Cette question est une approche de la loi que la loi ne permet pas, à savoir qu’il y aurait des commandements plus importantes et d'autres moins importantes. Jacques dit que celui qui transgresse un seul commandement est coupable de tous (Jac 2:10). Pour répondre le jeune homme, le Seigneur lui énumère un certain nombre de commandements. Cependant, il s’agit précisément de commandements qu’un homme peut naturellement garder. Ce sont des commandements qui concernent les relations avec son prochain. Bien qu’aimer son prochain doit être une affaire de cœur, on peut s’en tenir à un commandement extérieur sans rien dire de l’intérieur.

Avec sincérité, le jeune homme répond qu’il a gardé tous les commandements cités par le Seigneur. Il semble qu’il ne prétende pas être plus gentil qu’il ne l’est, car le Seigneur ne conteste pas qu’il a gardé ces choses. Pourtant, le jeune homme dit qu’il lui manque encore quelque chose. Garder ces commandements ne lui a pas apporté ce qu’il recherche vraiment. Lorsqu’il demande ce qui lui manque encore, le Seigneur lui répond, non par un autre commandement de la loi, mais par un test qui démontre clairement qu’il ne peut pas garder la loi. Il s’agit du commandement : tu ne convoiteras pas. Ce test révélera ce qu’il y a vraiment dans son cœur pour son prochain. Ce test concerne ses possessions.

Le Seigneur lui dit de vendre ses biens. L’argent qu’il obtient en retour, il ne doit alors pas le garder mais le donner aux pauvres. Alors, sa relation avec les pauvres, l’amour pour son prochain, sera conforme à l’intention de Dieu. La question est de savoir si le jeune homme veut avoir la vie éternelle à tout prix et la posséder en suivant un Seigneur rejeté. D’ailleurs, le Seigneur lui promet une chose étonnante. Il lui demande de tout abandonner, mais Il lui donnera bien davantage en retour. S’il fait ce que le Seigneur dit, il obtiendra encore plus que la vie éternelle sur la terre, à savoir un trésor dans les cieux. Quant à la terre, le Seigneur l’invite à venir à Lui et à Le suivre.

En effet, la condition mentionnée par le Seigneur révèle ce qu’il y a vraiment dans son cœur. Cette parole le fait triste et montre clairement que son cœur est accroché à ses possessions. Un homme riche peut être honnête, mais en même temps rester attaché à ses biens terrestres. Il choisit ses biens et s’oppose ainsi au Seigneur, car il Le quitte. Le Seigneur met en évidence l’égoïsme, la convoitise, qui remplit le cœur du jeune homme. Sa demande était de faire quelque chose de grand, mais c’était une question d’intérêt personnel. Tous les avantages de la chair que ce jeune homme possède deviennent une raison de ne pas suivre Christ. Il aime ses biens plus que le Seigneur.

Seul le Seigneur peut révéler ce qu'il y a dans le cœur d'une personne. Il le fait non seulement chez ce jeune homme, mais chez chacun d’entre nous. C’est ainsi que nous sommes par nature, sans lien avec la grâce de Dieu. L’apôtre Paul nous montre, par son enseignement et sa pratique, comment nous en sommes délivrés. Comme ce jeune homme, Paul était irréprochable selon la loi. Il dit : « Je n’aurais pas eu conscience de la convoitise, si la Loi n’avait dit : “Tu ne convoiteras pas” » (Rom 7:7b).

Ce dernier des dix commandements l’a rendu conscient de ce qui était en lui. Cela lui a montré que, aussi irréprochable qu’il soit en apparence, il était dépravé à l’intérieur. De cette dépravation, rien ne pouvait le sauver si ce n’est la mort de Christ. C’est par la grâce qu’il l’a vu, comme il nous le dit : « Car moi, par [la] Loi, je suis mort à [la] Loi, afin que je vive pour Dieu » (Gal 2:19). Dans la vie qu’il a menée par la suite, il a montré ce que le Seigneur demandait au jeune homme (Php 3:4-10).

23 - 26 Pour Dieu, tout est possible

23 Jésus dit alors à ses disciples : En vérité, je vous dis qu’un riche entrera difficilement dans le royaume des cieux. 24 Et je vous le dis encore : Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille, qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. 25 L’ayant entendu, les disciples en furent extrêmement étonnés ; ils dirent : Qui donc peut être sauvé ? 26 Jésus, [les] regardant, leur dit : Pour les hommes, cela est impossible ; mais pour Dieu, tout est possible.

Après le départ du jeune homme, le Seigneur adresse à ses disciples un mot sur le fait d’être riche. Il leur dit que le fait d’avoir beaucoup de biens empêche de nombreux riches d’entrer dans le royaume des cieux. Il est très difficile pour un riche de renoncer à ses richesses. Le fait qu’Il veuille attirer notre attention sur cette difficulté avec un exemple démontre à quel point c’est difficile.

À l’époque, le trou d’une aiguille était la plus petite ouverture imaginable, et le chameau le plus grand animal qui soit. Il était donc irréaliste de penser qu’un chameau, si grand, puisse passer par le trou d’une aiguille, si petit objet. Cela ne serait possible que si un changement miraculeux se produisait, le chameau devenant tout petit, ou le trou de l’aiguille devenant très grand. Christ utilise une image typiquement orientale et démontre l’impossibilité avec un tel contraste.

Les disciples, entendant ces paroles, sont extrêmement étonnés. Pour eux, cela signifie que dans une telle situation, personne ne peut être sauvé. Pour eux, une personne riche vit clairement en accord avec la loi de Dieu, car sa richesse est la preuve que la personne a la faveur de Dieu. Après tout, dans le judaïsme, la richesse est la preuve de la bénédiction divine. C’est pourquoi les disciples ne comprennent pas la portée des paroles du Seigneur et ne peuvent cacher leur étonnement.

Dans ce chapitre, on remarque, à plusieurs reprises, leur difficulté à comprendre l’enseignement du Seigneur (versets 10,13,25). Leur difficulté vient du fait qu’Il place les croyances juives de ses disciples sur le mariage, les petits enfants et les biens matériels dans un contexte différent, celui du royaume dont le roi a été rejeté.

Le Seigneur ne répond pas à leur question de savoir qui peut être sauvé en disant qu’il est difficile pour les hommes d’être sauvés, mais que c’est impossible. Il n’est pas possible pour les hommes d’obtenir le salut par leurs propres efforts. Mais ce n’est pas sans espoir, parce qu’avec Dieu, c’est possible. Pour que cela se produise, il faut qu'il y ait une œuvre de Dieu. L’homme manifeste toujours sa nature et il lui est impossible de la changer lui-même, tout comme un Éthiopien ne peut rien changer au fait d’être noir et un léopard ne peut rien changer au fait d’avoir des taches (Jér 13:23). C’est leur nature. Mais Dieu peut effectuer ce changement.

En d’autres termes, il peut être impossible pour un homme de s’approcher de Dieu, mais cela ne signifie pas que Dieu ne serait pas capable de s’approcher de l’homme. Il est venu en Christ, et à la croix, Christ a accompli l’œuvre qu’aucun homme ne pourrait jamais accomplir. Notre Seigneur Jésus Christ était riche et a vécu dans la pauvreté, afin que par sa pauvreté nous soyons enrichis (2Cor 8:9). Ce n’est pas possible pour les hommes, mais pour Dieu c’est possible !

27 - 30 Qu'est-ce que les disciples recevront ?

27 Alors Pierre lui répondit : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il donc pour nous ? 28 Jésus leur dit : En vérité, je vous dis que vous qui m’avez suivi, – dans la régénération, quand le Fils de l’homme s’assiéra sur le trône de sa gloire, vous aussi vous serez assis sur douze trônes, jugeant les douze tribus d’Israël. 29 Et quiconque aura quitté maisons, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, ou femme, ou enfants, ou champs à cause de mon nom, en recevra 100 fois autant et héritera de la vie éternelle. 30 Mais beaucoup de premiers seront derniers, et beaucoup de derniers seront premiers.

Ce qui est arrivé au jeune homme rappelle à Pierre qu’ils ont effectivement tout quitté pour suivre le Seigneur. Il est curieux de connaître la récompense et Le questionne à ce sujet. Le Seigneur dit à ses disciples que leur choix de Le suivre sera richement récompensé. Aujourd’hui, il y a encore du rejet, mais bientôt, Il régnera et ils pourront régner avec Lui. C’est à cela que se réfère le trône et les douze trônes. Son trône est le trône de sa gloire, qui sera établi sur la terre dans la gloire du royaume de paix, lorsque sa gloire couvrira la terre comme les eaux recouvrent le fond de la mer (Ésa 11:9).

Les trônes sur lesquels ils seront assis se réfèrent à leur gouvernement sur Israël, c’est-à-dire à leur autorité sur Israël. Ils seront les dispensateurs de la bénédiction pour Israël. Cette période de son règne et de leur règne avec Lui, le Seigneur l’appelle « la régénération ». Cela fait référence à la renaissance de la terre. Lorsque la création sera libérée de la malédiction du péché (Rom 8:19-21), la face de la terre sera renouvelée, régénérée (Psa 104:30b).

Aussi, quiconque abandonne quelque chose pour suivre Christ le recevra en retour au centuple. Il ne s’agit pas d’une indemnisation, d’un remboursement de frais, mais d’une richesse abondante en récompense du peu qui a été abandonné. Cela sera appréciée dans la sphère de la vie éternelle. Cela sera leur vie. C’est la vie que le jeune homme riche désirait mais à laquelle il a tourné le dos parce qu’il n’a pas suivi Christ.

Le Seigneur attache la leçon que ceux qui réclament cette bénédiction par des privilèges extérieurs ne la recevront pas, à cause de leur mauvaise attitude envers Lui. Au contraire, la bénédiction sera accordée à ceux qui n’y ont eu aucune part. Ils hériteront de la bénédiction par la grâce souveraine. Le Seigneur développe cette leçon dans la parabole suivante.

Lis la suite dans Matthieu 20

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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