Matthieu

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Matthieu 15

Voici ton roi

1 - 6 La tradition et le commandement de Dieu 7 - 9 Jugement contre l’hypocrisie 10 - 11 Ce qui souille l’homme 12 - 14 L’incompréhension des disciples 15 - 20 L’explication de la parabole 21 - 28 La femme cananéenne 29 - 31 Le Seigneur guérit beaucoup de personnes 32 - 39 La deuxième multiplication des pains

1 - 6 La tradition et le commandement de Dieu

1 Alors, de Jérusalem, viennent à Jésus des pharisiens et des scribes qui lui disent : 2 Pourquoi tes disciples transgressent-ils la tradition des anciens, car ils ne se lavent pas les mains quand ils mangent ? 3 Il leur répondit : Et vous, pourquoi transgressez-vous le commandement de Dieu à cause de votre tradition ? 4 Car Dieu a commandé : “Honore ton père et ta mère” ; et : “Que celui qui maudit père ou mère soit puni de mort”. 5 Mais vous, vous dites : Si quelqu’un dit à son père ou à sa mère : Tout ce dont tu pourrais profiter de ma part est un don – 6 il n’honorera pas son père ou sa mère. Ainsi vous avez annulé le commandement de Dieu à cause de votre tradition.

Alors que le Seigneur aide de nombreuses personnes dans leur besoin, les chefs font irruption dans cette belle scène pour se plaindre à cause d’éléments extérieurs qui troublent leur religion. Ils sont totalement aveuglés par les formes légalistes de tout ce que fait le Seigneur. Nous observons cette attitude pharisaïque dans les questions litigieuses qui découlent de la tradition et des coutumes générales, mais qui ne sont pas fondées sur la claire parole de Dieu. Ils interpellent le Seigneur parce qu’ils estiment que ce que font les disciples est une violation de la tradition. Ils n’accordent pas d’importance à ce que dit la parole de Dieu, mais ils jugent les actions des disciples d’après leurs propres critères, qu’ils considèrent très importants.

Les pharisiens et les scribes ont constaté une transgression chez les disciples du Seigneur. Cette transgression, c’est que les disciples mangent du pain avec des mains non lavées. C’est la marque du légalisme. Le légalisme juge une personne uniquement d’après ses actes apparents. Le Seigneur rejette leur critique en leur précisant que leur attitude légaliste est pire que de transgresser une tradition des hommes. En effet, ils transgressent le commandement de Dieu, toujours au nom de leur tradition.

Les traditions des anciens étaient à l’origine conçues comme une explication de l’Écriture. Mais peu à peu, ces explications ont été assimilées à l’Écriture et ont même dégénéré en traditions qui sont contraires à l’Écriture. Ces traditions ont dégénéré en ajouts à l’Écriture et en obligations à garder. Dans son esprit, la tradition va à l’encontre de l’esprit de l’Écriture. Le Seigneur dénonce ce principe. Il accuse les pharisiens et les scribes de transgresser eux-mêmes le commandement de Dieu.

Il cite un exemple de commandement donné par Dieu qu’ils transgressent. Le commandement qu’Il cite est celui d’honorer son père et sa mère (Exo 20:12 ; Deu 5:16). Il souligne aussi que la loi dit que quiconque maudit son père ou sa mère doit mourir à coup sûr (Exo 21:17 ; Lév 20:9). Toutes les bénédictions terrestres des enfants d’Israël dépendent de l’obéissance à ce commandement. C’est aussi un commandement particulier. Celui qui honore son père et sa mère vivra longtemps et jouira longtemps de la bénédiction (Éph 6:2). Celui qui fait le contraire doit être mis à mort et, de ce fait, ne pourra plus jouir de la bénédiction.

Après avoir cité le commandement de Dieu, le Seigneur montre clairement de quelle manière rusée ils ont annulé ces deux commandements de Dieu. Les pharisiens avaient imaginé un tour de passe-passe pour que l’argent, que les membres du peuple de Dieu devaient en fait utiliser pour leurs parents dans le besoin, soit déversé dans leurs propres poches. Ils ont simplement ajouté un commandement. Les Juifs n’avaient qu’à dire à leur père ou à leur mère : ‘J’ai dédié cet argent à un don pour le temple.’ Ainsi, selon la loi ajoutée par les pharisiens, leur obligation de prendre soin de leurs parents était annulée et l’argent allait dans le trésor du temple, et donc dans la poche des pharisiens. Si le père ou la mère avaient besoin de quelque chose, ils pouvaient simplement dire que c’était destiné à être un don à Dieu et ils étaient ainsi libérés du commandement de prendre soin de leurs parents et de les honorer de cette façon.

Ainsi, les pharisiens ont annulé la parole de Dieu au profit de leur tradition. Leurs traditions sont comme un voile sur la véritable signification de la loi de Dieu. Ils ne voient plus ce que Dieu a dit. Nous devons veiller à ne pas tomber dans le même piège. Nous pouvons faire bon usage, avec reconnaissance, de ce que les serviteurs de Dieu enseignent. Si nous en faisons bon usage, ils nous ramènent à la source, qui est l’Écriture elle-même. Mais il n’est pas difficile de transformer l’enseignement du plus grand serviteur en une sorte de Talmud – un livre juif avec des commentaires de rabbins sur l’Ancien Testament. Cet enseignement devient alors une sorte de brouillard, qui voile la vérité de la pure parole de Dieu.

7 - 9 Jugement contre l’hypocrisie

7 Hypocrites ! Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet quand il dit : 8 “Ce peuple m’honore des lèvres, mais leur cœur est très éloigné de moi ; 9 et c’est en vain qu’ils me révèrent, puisqu’ils enseignent comme doctrines des commandements d’hommes”.

Le Seigneur les démasque comme des hypocrites et prononce sur eux le jugement dévastateur d'Esaïe (Ésa 29:13). Il souligne qu’ils honorent Dieu seulement des lèvres. Ils disent de belles paroles, mais avec leur cœur, ils cherchent leur propre avantage. Ils se croient être en présence de Dieu, mais en réalité, ils sont loin de Lui. Les lèvres sont ce qui est dit à l’extérieur, le cœur est ce qui est à l’intérieur. Le cœur est l’être le plus profond de l’homme, d’où émanent toutes ses pensées, ses paroles et ses actions (Pro 4:23). Dieu regarde au cœur, l’homme regarde à l’apparence extérieure. Leur cœur reste tout à fait froid dans leur religion.

Toute la religion avec laquelle ils pensent adorer Dieu est vaine, vide, vacuité dans les yeux de Dieu. Une religion formée par des enseignements qui sont des commandements d’hommes n’a rien qui soit agréable à Dieu. Au contraire, Dieu déteste une telle religion.

10 - 11 Ce qui souille l’homme

10 Puis, appelant à lui la foule, il leur dit : Écoutez et comprenez : 11 ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l’homme ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui souille l’homme.

Ce que le Seigneur a dit aux pharisiens et aux scribes est tellement important qu’Il veut dire la même chose à la foule. Il les appelle à Lui et s’adresse à eux. Il les appelle à écouter et à comprendre la vraie signification de servir Dieu. Il enseigne à la foule que la souillure n’est pas ce qui vient de l’extérieur, ni physique. La souillure vient de l’intérieur, du cœur de l’homme, et elle est de nature spirituelle.

12 - 14 L’incompréhension des disciples

12 Alors ses disciples s’approchèrent et lui dirent : Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? 13 Il répondit : Toute plante que mon Père céleste n’a pas plantée sera déracinée. 14 Laissez-les ; ce sont des aveugles, conducteurs d’aveugles : si un aveugle conduit un aveugle, ils tomberont tous deux dans un trou.

Les disciples aussi se sentent un peu mal à l’aise à ces paroles. Même eux sont troublés par ce que dit leur Maître. Est-il nécessaire de scandaliser les pharisiens ? Ils sont plus attentifs à la réaction que les paroles du Seigneur provoquent chez les pharisiens, plutôt que de prendre à cœur les paroles elles-mêmes. Eux aussi sont encore sensibles à l'opinion de ces chefs religieux.

Le Seigneur sait bien que les pharisiens sont scandalisés par cet enseignement qui affecte toutes leurs règles cérémonielles. Dans sa réponse aux disciples, Il précise la raison : ils ne sont pas une plante que le Père a plantée. Le fait qu’ils soient scandalisés par la réponse du Seigneur en est la preuve. La parole implantée n’est pas dans leur cœur (cf. Jac 1:21). Ils sont de la mauvaise herbe qu’il faut déraciner. Les disciples ne doivent donc pas se préoccuper d’eux ; Dieu s’en chargera dans sa souveraineté. Les pharisiens sont des chefs aveugles qui dirigent un peuple aveuglé. Il est évident que les chefs et ceux qu’ils dirigent finiront dans le trou de la destruction.

15 - 20 L’explication de la parabole

15 Pierre lui répondit : Explique-nous cette parabole. 16 Il dit : Vous aussi, êtes-vous encore une fois sans intelligence ? 17 Ne comprenez-vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va dans le ventre, puis est rejeté dans la fosse ? 18 Mais ce qui sort de la bouche vient du cœur, et c’est cela qui souille l’homme. 19 Car c’est du cœur que viennent mauvaises pensées, meurtres, adultères, fornications, vols, faux témoignages, injures : 20 voilà ce qui souille l’homme ; mais manger avec des mains non lavées ne souille pas l’homme.

Les disciples ne comprennent pas l’enseignement du Seigneur et, par l’intermédiaire de Pierre, Lui demandent d’expliquer la parabole. La cause de leur incompréhension est qu’ils ont encore trop de respect pour les enseignements des pharisiens. Cela affecte leur cœur. Il est aussi difficile de se libérer du pharisaïsme qui place les formes extérieures au-dessus de la pureté intérieure. Ce pharisaïsme est présent en chacun de nous.

Le Seigneur veut certainement leur expliquer la parabole, mais Il les réprimande d’abord doucement. L’intelligence dans les pensées du Seigneur est un processus retardé par des pensées légalistes. Il a une grande patience à notre égard quand nous manquons de discernement. Mais si nous continuons à voir certaines choses d’une manière légaliste, alors que nous aurions déjà dû le savoir, Il doit nous réprimander pour cela. Chez la personne légaliste, l’intelligence vient lentement.

Dans son explication, Il rappelle le processus naturel de la nourriture qui entre dans le ventre de l’homme par la bouche. Dans le ventre, les substances qui ne sont pas assimilées par le corps sont sécrétées et rejetées dans les toilettes. Ce processus n’a rien à voir avec la souillure spirituelle. Ce qui souille une personne, c’est ce qui vient de son cœur et sort de la bouche. « La bouche » représente ici ce qu’une personne fait entendre et voir, comme le Seigneur le démontre en énumérant tout ce qui vient du cœur. La bouche réfère à l’ensemble du comportement de l’homme.

Le Seigneur connaît tout ce qui est dans le cœur de l’homme. Tout ne s’exprime pas par la bouche, mais la bouche est le principal moyen par lequel le péché sort (cf. Jac 3:1-12). Tout commence par des pensées mauvaises et pécheresses qui mènent ensuite à divers actes pécheurs. Christ sonde le cœur.

Il conclut son discours en affirmant clairement que les choses qu’Il mentionne souillent vraiment l’homme. Tout aussi clair est son rejet de l’enseignement des pharisiens concernant les mains non lavées des disciples. C’est le sujet sur lequel ils L’ont interpellé au début du chapitre.

21 - 28 La femme cananéenne

21 Partant de là, Jésus se retira vers la région de Tyr et de Sidon. 22 Et voici qu’une femme cananéenne venue de ces territoires se mit à crier : Aie pitié de moi, Seigneur, Fils de David ; ma fille est cruellement tourmentée par un démon. 23 Mais il ne lui répondit pas un mot. Ses disciples, s’approchant, le prièrent : Renvoie-la, car elle nous poursuit de ses cris. 24 Il répondit : Je n’ai été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël. 25 Mais elle vint lui rendre hommage, en disant : Seigneur, viens à mon secours ! 26 Il répondit : Il ne convient pas de prendre le pain des enfants et de le jeter aux chiens. 27 Elle dit : Oui, Seigneur ; car même les chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. 28 Alors Jésus lui répondit : Femme, ta foi est grande ; qu’il te soit fait comme tu veux. Et, dès cette heure-là, sa fille fut guérie.

Dans les versets précédents, nous voyons un peuple religieux dont le cœur est en réalité éloigné de Dieu. Le Seigneur quitte les frontières d’Israël pour visiter des lieux très éloignés des privilèges juifs. Il se rend dans la région des villes citées comme exemple de ce qui est le plus éloigné de la repentance (Mt 11:21-22). Ici, Il rencontre une femme païenne qui est en apparemment loin de Dieu, mais qui, dans son cœur, est proche de Lui. Cette femme est issue d’une descendance maudite, car elle est « cananéenne ». L’appellation « cananéenne » met davantage l’accent sur le fait qu’elle est sous la malédiction, en contraste avec le peuple où est la bénédiction de Dieu.

Elle a un grand besoin. Sa fille est cruellement tourmentée par un démon et elle fait appel à la miséricorde du « Seigneur ». Mais elle s’adresse à Lui en tant que « Fils de David », ce qui n’est pas approprié pour cette femme des nations. Il est le Fils de David, mais pas pour elle. Il est Fils de David exclusivement pour son peuple. Elle doit apprendre à s’adresser à Lui sur la bonne base. Elle ne peut pas parler comme l’un des membres du peuple de Dieu et, pour cette raison, Dieu ne peut pas l’aider. Le Seigneur, étant le Messie d’Israël, ne peut pas non plus nous bénir.

Le Seigneur ne lui répond pas. Il semble étrange qu’Il ne réponde pas à l’appel à l’aide de quelqu’un dans le besoin qui L’appelle. Comme mentionné, la femme fait appel au Seigneur comme étant le Fils de David. En tant que tel, Il n’a rien à voir avec cette femme païenne, et Il ne lui répond pas. Mais Il ne la renvoie pas, alors que les disciples le veulent.

Ils veulent qu’Il renvoie la femme, « car », disent-ils, « elle nous poursuit de ses cris ». Ils préfèrent ne pas avoir à faire à cette femme et ne partagent pas les sentiments du Seigneur. C’est pourquoi Il répond à la remarque des disciples, en leur précisant le but de sa mission. Sa mission ne s’adresse qu’aux brebis perdues d’Israël. Il établit ainsi qu’Israël est aussi perdu que cette femme. Il ne peut y avoir d’espoir que pour ceux qui le reconnaissent.

La femme a entendu ce qu’Il a dit. C’est pourquoi elle continue et persévère, car le Seigneur fait comprendre que tout est maintenant basé sur la grâce et qu’il ne peut donc y avoir aucune limite. La femme démontre une foi persistante. Elle demande seulement qu'Il vienne à son aide dans sa détresse. La réponse que le Seigneur donne alors est encore plus négative. Il dit d’abord en termes voilés qu’elle n’appartient pas à Israël et qu’elle n’est donc pas l’objet de sa mission. Il dit maintenant en termes voilés qu’elle n’appartient pas aux enfants d’Israël, mais aux nations qu’Il compare à des chiens méprisés.

L’effet de ses paroles devient alors évident. Il est parvenu, par son apparente dureté, à ce que la femme ressente et exprime sa véritable place devant Dieu. Elle accepte cette place immédiatement, tout comme Mephibosheth a jadis pris la place d’« un chien mort » auprès de David (2Sam 9:8). Cela ne signifie pas que Dieu est moins bon et moins miséricordieux à son égard. Cela signifierait un reniement de lui-même, un reniement de sa nature, dont Christ est l’expression. Il ne peut pas dire : Dieu n’a pas de miettes pour ces personnes. Les miettes ne sont pas jetées aux chiens, mais elles tombent accidentellement sur le sol, ce qui permet même aux chiens de les manger par grâce. Aucune personne qui a fait appel à la grâce de Dieu ne l’a fait en vain.

Le Seigneur répond dans la plénitude de son cœur. Pour la deuxième fois, Il observe une grande foi, et une fois encore chez un païen (Mt 8:10). Ces deux païens prendre une place de jugement de soi. Il peut alors y avoir une grande foi. Cette femme reçoit tout de la grâce, alors qu’elle se considère totalement indigne. C’est seulement dans cet état d’esprit humble qu’une âme peut recevoir la bénédiction.

Cela ne dépend pas seulement du besoin présent. La prise de conscience du besoin était là depuis le début et c’est cette conscience qui l’a amenée au Seigneur. Il ne suffit pas de reconnaître qu’Il peut combler tous les besoins. Nous devons être amenés à comprendre, en présence de la seule source de bénédiction, que bien que nous soyons là, nous n’avons pas le droit de profiter de quoi que ce soit. Une fois que l’on est là, tout est grâce. Dieu peut alors agir selon sa propre bonté et Il répond à tous les désirs du cœur pour le rendre heureux dans la communion avec Lui.

29 - 31 Le Seigneur guérit beaucoup de personnes

29 Jésus partit de là et vint près de la mer de Galilée ; il monta sur la montagne, et là, il s’assit. 30 De grandes foules vinrent à lui, ayant avec elles des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres. On les mit à ses pieds et il les guérit, 31 si bien que les foules s’étonnèrent à la vue des muets qui parlaient, des estropiés qui devenaient valides, des boiteux qui marchaient et des aveugles qui voyaient ; alors elles glorifièrent le Dieu d’Israël.

Après avoir usé de grâce envers la femme cananéenne, le Seigneur se rend en Galilée. La Galilée est la région où Il est en relation avec le reste fidèle et méprisé des Juifs. C’est là que se trouvent les pauvres du troupeau, tandis que le peuple est plongé dans de profondes ténèbres (Ésa 8:23 ; 9:1). Il monte sur la montagne et s’y assoit. Dieu marche sur les lieux hauts de la terre, Il marche sur les montagnes (Mic 1:3). Il est le Lion de la tribu de Juda. Pourtant, il est là comme l’Agneau. Il ne fait pas peur, mais inspire la confiance. Son attitude calme invite « de grandes foules » et leur donne l’occasion de venir à Lui.

Les foules viennent à Lui pour Lui apporter leurs problèmes pour lesquels elles n’ont pas de solution. Plusieurs viennent à Lui avec « des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d’autres. On les mit à ses pieds ». Ils déposent leur détresse aux pieds du Seigneur. Ainsi, puissions-nous mettre à ses pieds tous ceux qui sont boiteux dans leur marche (les boiteux), qui sont aveugles à la vérité ou à certaines parties de celle-ci (les aveugles), qui ont souffert d’un enseignement erroné (les estropiés), et qui n’honorent pas Dieu (les muets). Il les guérit tous. Il ne s’agit pas de guérisons factices.

La foule Lui a amené tous les malades dans l’espoir qu’Il les guérisse. Maintenant qu’ils sont guéris, ils s’en étonnent. Quelle scène émouvante cela a dû être de voir tous ces malades complètement guéris et les effets visibles immédiats ! C’est une grande foule en bonne santé qui loue le Dieu d’Israël. Pourtant, il ne semble pas qu’ils aient considéré le Seigneur Jésus comme le Dieu d’Israël. Bien qu’Il le sache, Il a tout de même accompli ses actes de miséricorde.

32 - 39 La deuxième multiplication des pains

32 Jésus appela à lui ses disciples et dit : Je suis ému de compassion envers la foule, car voici trois jours déjà qu’ils sont là auprès de moi, sans rien avoir à manger ; je ne veux pas les renvoyer à jeun, de peur qu’ils ne défaillent en chemin. 33 Ses disciples lui disent : Où trouverions-nous dans le désert assez de pains pour rassasier une si grande foule ? 34 Jésus leur dit : Combien avez-vous de pains ? Ils dirent : Sept, et quelques petits poissons. 35 Il commanda à la foule de s’asseoir par terre. 36 Après avoir pris les sept pains et les poissons, il rendit grâces et les rompit ; et il les donnait à ses disciples, et les disciples à la foule. 37 Ils mangèrent tous et furent rassasiés ; des restes, ils ramassèrent sept corbeilles pleines. 38 Or ceux qui avaient mangé étaient 4000 hommes, sans compter les femmes et les enfants. 39 Ayant renvoyé les foules, il monta dans la barque et vint dans la région de Magadan.

Nous avons ici une deuxième multiplication des pains, avec un caractère très différent de la précédente. Nous le voyons également dans les douze paniers qui restent, car cela représente le gouvernement sur les douze tribus d’Israël, tel qu’il sera exercé dans la bénédiction du royaume de paix.

Dans cette deuxième multiplication, ce sont 4000 hommes qui sont rassasiés. Cela évoque la grâce du Seigneur pour le monde entier, comme en témoigne l’usage du nombre quatre dans 4000. On peut penser aux quatre vents. Il s’agit de quelque chose de général, sans frontières. Les sept paniers de restes symbolise aussi cela. Le nombre sept représente la perfection.

Une autre différence par rapport à la première multiplication vient du fait qu’ici les pains restants sont mis dans des corbeilles, alors que là, ils sont mis dans des paniers. Les corbeilles sont grandes par opposition aux paniers qui sont de petits paniers à tenir à la main. Cela souligne que dans cette deuxième multiplication, l’accent est mis sur la richesse de la grâce illimitée, qui dépasse les frontières du peuple d’Israël, et va jusqu’au bout de la terre, à toutes les nations.

En outre, en lien avec l’histoire de la femme cananéenne, il convient de noter que, ici il est question de pain. Le pain représente le Seigneur Jésus qui est le pain qui donne la vie au monde (Jn 6:33-35). Ici, ce ne sont pas les disciples qui viennent à lui, comme dans Matthieu 14 (Mt 14:15), mais Il agit en grâce selon sa propre perfection et sa compassion. C’est pourquoi sept (nombre de la perfection) corbeilles de grumeaux sont ramassées.

Le Seigneur voit la foule de personnes en bonne santé, mais Il sait aussi qu’elles ont besoin de nourriture. Il ne se contente pas de les guérir, mais s’occupe aussi d’eux davantage. Il sait depuis combien de temps ils sont avec Lui et sait aussi qu’il y a une chance qu’ils défaillent en chemin s’ils retournent chez eux sans manger. Pour cette raison, Il dit qu’Il ne veut pas les renvoyer à jeun. Les disciples réagissent à ses remarques. Il ne leur a rien demandé, mais ils ont le sentiment qu’Il attend quelque chose d’eux. De même, nous pouvons lire la parole de Dieu et constater que le Seigneur attend quelque chose de nous. Notre réaction est souvent semblable à celle des disciples. Nous observons la situation, en constatant que le Seigneur attend quelque chose d’impossible de notre part.

C’est une situation semblable à celle de la multiplication précédente (Mt 14:13-21), mais nous ne voyons pas que les disciples s’attendent à ce que le Seigneur agisse de la même manière. Ils font preuve de manque de foi, ce qui nous caractérise souvent nous-mêmes. Il est facile de se rappeler comment le Seigneur a agi dans les derniers jours, mais c’est autre chose aujourd’hui de compter sur son action avec la certitude qu’Il est toujours le même.

Pourtant, notre manque de foi n’est pas un obstacle pour qu’Il agisse quand même. Il leur demande combien de pains ils ont. Ils ont sept pains, et quelques petits poissons. Sans rien ajouter, le Seigneur prend l’initiative et commande à la foule de « s’asseoir par terre ». Lors du repas des 5000, ils ont dû s’asseoir « sur l’herbe » (Mt 14:19). L’« herbe » désigne les « pâturages herbeux » où le Seigneur veut amener son peuple pour le bénir. La « terre » est un terme plus général pour parler de la bénédiction qui va vers les nations. Dans les deux cas, être « assis » indique qu’il faut se reposer pour recevoir la bénédiction qu’Il veut donner.

Il prend ensuite dans ses mains ce que les disciples ont et le relie au ciel en rendant grâce pour lui. Puis Il commence à le rompre. La bénédiction va via le ciel par ses mains vers disciples, qui la distribuent à la foule. C’est toute une chaîne de bénédiction qui part du ciel et arrive jusqu’à la foule. Le Seigneur Jésus est le dispensateur de la bénédiction, qu’Il donne à ses disciples pour la transmettre plus loin. Le résultat est que tous mangent et sont rassasiés, et il reste même sept corbeilles pleines. La bénédiction qu’Il distribue est riche et abondante.

Le nombre d’hommes est aussi mentionné. Les hommes sont les responsables de leur famille. Ils les dirigent et il attend d’eux qu’ils vivent et prêchent la parole de Dieu, en témoignant des actes du Seigneur tels que ceux qu’Il vient d’accomplir.

Après avoir merveilleusement rassasié les foules, Il les renvoie. Il leur a donné du pain pour qu’ils ne défaillent pas en chemin. Mais ce qui est plus important, c’est de savoir s’ils ont retenu la leçon concernant Celui qui leur a donné du pain. Il est à craindre que non. Mais cela n’empêche pas le Seigneur d’aller dans une autre région pour y faire son œuvre également.

Lis la suite dans Matthieu 16

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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