Daniel

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Daniel 6

Le temps de la fin

Introduction 1 Le royaume des Mèdes et des Perses 2 - 4 Darius veut promouvoir Daniel 5 - 6 À la recherche d’une accusation 7 - 10 Reconnaître Darius comme Dieu 11 Daniel prie et rend grâces devant son Dieu 12 - 14 Accusé 15 - 19 Jeté dans la fosse aux lions 20 - 24 Tiré de la fosse aux lions 25 Les ennemis dans la fosse aux lions 26 - 28 L’ordre de Darius 29 Prospérité de Daniel

Introduction

Daniel 6 est le dernier chapitre de la partie historique du livre. Il constitue un point culminant dans l’explication prophétique. Daniel 1-5 se déroule dans l’empire babylonien. Daniel 6 se déroule sous le règne des Mèdes et des Perses. L’empire babylonien a existé pendant 70 ans, celui des Mèdes et des Perses existera pendant environ 210 ans.

En Daniel 3-6, diverses histoires montrent les caractéristiques morales des puissances païennes au pouvoir. Nous y voyons une attitude de plus en plus hostile envers Dieu.

1. En Daniel 3, Nebucadnetsar rabaisse Dieu en le présentant comme un Dieu qui ne peut délivrer (Dan 3:15b).
2. En Daniel 4, Nebucadnetsar ignore Dieu et se glorifie de ses œuvres comme étant le résultat de ses propres efforts et mérites (Dan 4:30).
3. En Daniel 5, Belshatsar défie et insulte Dieu en se moquant des ustensiles provenant de la maison de Dieu et en glorifiant ses propres dieux (Dan 5:23).
4. En Daniel 6, nous avons le point culminant de l’hostilité envers Dieu. Nous voyons ici un souverain, un homme, qui renverse Dieu de son trône et prend la place de Dieu (Dan 6:8-10).

Cette apostasie de Dieu nous est présentée dans le Nouveau Testament comme la caractéristique de la fin des temps des nations. Dans la seconde lettre aux Thessaloniciens, Paul prédit l’apostasie à venir et la relie à la révélation de « l’homme du péché, [...] le fils de perdition, qui s’oppose et s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou qui est un objet de vénération, au point qu’il s’assiéra dans le temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu » (2Th 2:3b-4). En Apocalypse 13, nous apprenons que cet homme du péché est la deuxième bête, la bête montant de la terre (Apo 13:12,15). Le statut royal de Darius de ne faire pas une demande qu’à lui seul est une préfiguration des actes de cet homme profondément méchant.

Il est d’ailleurs bon de noter qu’il s’agit uniquement du décret et non de la personne de Darius. Darius semble avoir eu un meilleur caractère que le débauché et capricieux Belshatsar que nous avons rencontré dans le chapitre précédent. Dans ce chapitre, il apparaît sympathique dans son attitude envers Daniel. Il ne fait aucun doute qu’il admire sincèrement Daniel. Il passe même une nuit blanche à cause de lui et se réjouit grandement lorsqu’il découvre que Daniel est encore en vie. Tout comme Nebucadnetsar, il finit par reconnaître qu’il n’y a qu’un seul Dieu, et que c’est le Dieu de Daniel.

Mais une mise en garde s’impose aussi. Nous devons en effet veiller à ne pas être trop impressionnés par certains traits de caractère qui nous semblent agréables. Il ne faut pas s’étonner si l’homme du péché s’avère être un homme extrêmement charmant, avec un charisme très attrayant, quelqu’un qui semble sympathique. La dépravation est dans le cœur.

1 Le royaume des Mèdes et des Perses

1 Et Darius, le Mède, reçut le royaume, à l’âge d’environ 62 ans.

Darius est originaire des Mèdes, et non des Perses. Le verset 29 de ce chapitre parle du « règne de Darius » et du « règne de Cyrus, le Perse ». La Médie et la Perse sont deux empires différents qui règnent ensemble. Nous l’avons vu dans les deux bras d’argent de la statue (Dan 2:32). Nous le voyons aussi en Daniel 7 dans les deux côtés de l’ours, où un côté est plus fort que l’autre (Dan 7:5) et en Daniel 8 dans le bélier avec les deux cornes (Dan 8:20).

L’homme le plus puissant est Cyrus, le Perse. Il détient le pouvoir absolu. En raison de la taille de son empire, il a donné à Darius, le Mède, le règne sur l’empire des Chaldéens, c’est-à-dire la partie babylonienne de l’empire des Mèdes et des Perses (Dan 9:1). Darius est lié à la même région et à la même ville où Daniel a toujours vécu.

2 - 4 Darius veut promouvoir Daniel

2 Il plut à Darius d’établir sur le royaume 120 satrapes, pour qu’ils soient dans tout le royaume ; 3 et au-dessus d’eux, trois présidents, dont Daniel était l’un, pour que ces satrapes leur rendent compte, et que le roi ne souffre aucun dommage. 4 Et ce Daniel surpassa les présidents et les satrapes, parce qu’il y avait en lui un esprit extraordinaire ; et le roi pensa à l’établir sur tout le royaume.

Les premiers versets constituent l’introduction au décret que Darius fait promulguer. Nous y trouvons indirectement que la jalousie est à l’origine de la promulgation de son décret royal. Le territoire sur lequel Darius règne est si vaste qu’il divise le royaume, c’est-à-dire l’empire babylonien d’origine, en 120 districts, chacun doté d’un satrape. Au-dessus de ces 120 satrapes, il place trois présidents auxquels les satrapes doivent rendre des comptes. Les présidents doivent être des confidents du roi, car ils doivent veiller à ce que celui-ci ne souffre aucun dommage. Il ne peut confier une telle tâche qu’à des personnes en qui il a confiance. Daniel est l’un des présidents.

Darius a remarqué, ou peut-être lui a-t-on dit, que Daniel possède un esprit extraordinaire. Il voit en Daniel quelqu’un qui revêt une importance capitale pour son empire. Il envisage donc de l’établir comme une sorte de vice-roi. Au vu de la réaction, le roi aura exprimé son intention. Les satrapes auront déjà eu du mal à rendre des comptes à ce fils de la captivité de Juda. Mais maintenant que le roi a l’intention de placer Daniel au-dessus de ses collègues présidents, ils seront remplis de jalousie (cf. Ecc 4:4a). Quand quelqu’un est pris d’envie, aucun moyen n’est trop mauvais ni trop cruel pour s’en servir (Pro 27:4). Poussés par l’envie, ils cherchent tous une possibilité de se débarrasser de Daniel.

5 - 6 À la recherche d’une accusation

5 Alors les présidents et les satrapes cherchèrent à trouver dans [l’administration du] royaume quelque sujet d’accusation contre Daniel ; et ils ne pouvaient trouver aucun sujet d’accusation ni aucune faute, parce qu’il était fidèle ; et aucun manquement ni aucune faute ne se trouva en lui. 6 Et ces hommes dirent : – Nous ne trouverons dans ce Daniel aucun sujet d’accusation, à moins que nous n’en trouvions contre lui à cause de la loi de son Dieu.

Dans leur recherche d’une accusation qu’ils pourraient porter contre Daniel devant le roi, ils ne trouvent rien. Au contraire, ils découvrent qu’il est fidèle, sans négligence ni mal. Ils sont contraints d’admettre que Daniel est irréprochable, car il ne commet aucune faute. Dans ces milieux, c’est en effet très remarquable. C’est précisément là que l’on recourt souvent à des moyens illicites pour obtenir encore plus que ce que l’on a déjà.

Les gens du monde examinent aussi notre vie de chrétiens dans le but de pouvoir dire du mal de nous. Ils diront du mal de nous quoi qu’il arrive. Mais s’il n’y a pas de raison valable, ils seront confus lorsqu’ils calomnient notre bonne conduite en Christ (1Pie 3:15-16). Comme Daniel à l’époque, nous sommes aussi aujourd’hui des éléments étrangers dans le monde. Nous sommes exhortés à faire « tout sans murmures ni raisonnements, afin que vous soyez sans reproche et purs, des enfants de Dieu irréprochables, au milieu d’une génération dévoyée et pervertie, parmi laquelle vous brillez comme des luminaires dans le monde, présentant la parole de vie » (Php 2:14-16a). Nous pouvons nous demander : ‘Comment faisons-nous notre travail ? Comment nous comportons-nous envers nos voisins ?’

La seule possibilité qui leur reste est de trouver quelque chose contre lui dans la loi de son Dieu. Pour pouvoir utiliser cette option, ils doivent avoir été familiers avec les coutumes religieuses de Daniel. Mais là aussi, ils ne trouvent rien. Daniel est fidèle au roi et il est fidèle à son Dieu. Pourtant, ils voient maintenant une occasion de se débarrasser de lui. Ils doivent inventer quelque chose qui le rendra infidèle à son Dieu. Ils cherchent dans son service à Dieu quelque chose qui leur donnera une arme pour l’éliminer.

Nous sommes aussi de plus en plus confrontés à ce genre de choses. Il y a de plus en plus de lois qui sont antichrétiennes. Ce n’est pas que chaque loi qui va à l’encontre de la parole de Dieu doit nous pousser à agir. Nous avons par exemple une loi qui autorise l’avortement, mais les femmes ne sont pas (encore) obligées de se faire avorter. Mais si nous sommes confrontés à une loi qui nous interdit de qualifier les relations homosexuelles de péché, nous entrons dans un domaine où l’on exige de nous quelque chose que nous ne pouvons pas accepter. Nous ne pouvons pas obéir à des lois qui nous obligent à faire quelque chose qui va à l’encontre de la parole de Dieu.

7 - 10 Reconnaître Darius comme Dieu

7 Alors ces présidents et ces satrapes s’assemblèrent en foule auprès du roi, et lui parlèrent ainsi : – Roi Darius ! que tu vives à toujours ! 8 Tous les présidents du royaume, les préfets et les satrapes, les conseillers et les gouverneurs, ont tenu conseil ensemble pour établir un statut royal et mettre en vigueur une défense, [portant] que quiconque fera une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit, durant 30 jours, excepté à toi, ô roi, sera jeté dans la fosse aux lions. 9 Maintenant, ô roi, établis la défense, et signe l’écrit afin qu’il ne soit pas changé, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée. 10 À cause de cela, le roi Darius signa l’écrit et la défense.

Les hypocrites se rendent ensemble, unis dans le mal, auprès du roi. Ils le saluent selon l’usage. Puis ils lui présentent leur proposition, une proposition qui flatte grandement le roi. La seule raison que nous pouvons imaginer pour que cette proposition ait une chance d’aboutir est l’orgueil du roi. Ces gens doivent le connaître et ils en jouent habilement. La proposition de loi qu’ils soumettent ne nécessite pas de longue discussion. Sans aucune question sur le pourquoi, la proposition de loi est signée telle quelle par le roi, y compris la sanction en cas d’infraction.

La véritable raison pour laquelle ils demandent pour émettre cette loi est d’éliminer Daniel. La loi en tant que telle est absurde. De même, aujourd’hui, des lois sont promulguées dans le seul but d’éliminer les chrétiens. Nous devons réaliser que toutes les lois antichrétiennes ont pour seul but d’éliminer les chrétiens ou, en tout cas, de réprimer l’influence chrétienne. Tout vise en fin de compte à bannir toute pensée relative à Christ. C’est Lui qui est l’objet de cette hostilité.

Il s’agit toujours de lois absurdes. Avec chaque loi visant à éliminer l’influence chrétienne, son dépositaire commet un attentat suicide. Les influences chrétiennes ont toujours été bénéfiques dans tous les domaines de la vie. Les éliminer est sot et ouvre la porte à toutes sortes d’éléments malveillants qui, au lieu de faire le bien, ne font que nuire à la société. Au lieu d’accroître le bonheur, ces lois ne font qu’accroître les plaies qui affligent et tourmentent les gens.

Chez Darius, nous voyons qu’il se laisse prendre au piège de la flatterie pour se faire vénérer comme le seul Dieu pendant 30 jours. Cela fait de lui un esclave de ses sujets. Ce qu’il fait, c’est promulguer une loi qui le place à la place de Dieu (cf. Ésa 14:13-14). Pendant 30 jours, il est le seul dieu auquel un homme peut s’adresser. C’est la forme suprême de rébellion contre Dieu : la déification de l’homme.

11 Daniel prie et rend grâces devant son Dieu

11 Or Daniel, quand il sut que l’écrit était signé, entra dans sa maison ; et, ses fenêtres étant ouvertes dans sa chambre haute, du côté de Jérusalem, il s’agenouillait sur ses genoux trois fois par jour, et priait, et rendait grâces devant son Dieu, comme il avait fait auparavant.

Lorsque Daniel apprend que l’écrit est signé, il n’a pas peur. Il ne demande pas au roi de l’exempter. Il ne cherche pas non plus à discuter avec ses adversaires. Il rentre directement chez lui. Une fois arrivé, il se rend dans sa chambre haute pour prier comme à son habitude, laissant à Dieu le soin de décider des conséquences. Pour lui, prier n’est pas quelque chose d’extraordinaire, cela fait partie de sa vie. C’est pour lui aussi naturel que respirer. Prier n’est pas réservé aux événements particuliers, ce n’est pas une soupape d’échappement lorsque la pression devient trop forte. Ce n’est pas une éructation religieuse spontanée qui surgit lorsqu’une difficulté se présente. Quand Daniel se met en prière ici, c’est la continuation d’une habitude.

Pour nous aussi, il est important de faire de la prière une habitude à laquelle nous ne nous laissons pas dérober ou interdire. Cette approche de la prière est totalement différente de la prière selon la tradition. Il ne nous est pas prescrit combien de fois nous devons prier. Cependant, il nous est dit à plusieurs reprises que nous devons persévérer dans la prière (Lc 18:1 ; Éph 6:18 ; Col 4:2 ; 1Th 5:17). Une posture de prière ne nous est pas non plus imposée. Nous trouvons cependant des indications. Nous pouvons nous agenouiller, nous tenir debout ou même nous allonger. Notre posture sera en accord avec ce que nous avons dans le cœur. Si nous sommes dans une grande détresse, on peut imaginer que nous nous agenouillons ou même que nous nous allongeons sur le sol. Si nous éprouvons de la gratitude et de la louange envers Dieu, cela se fera plutôt debout.

Quelle que soit notre attitude, elle sera respectueuse. Après tout, nous nous approchons du Dieu saint. Certes, nous pouvons l’appeler Père, être proches de Lui et Lui parler familièrement. Mais cela ne signifie pas pour autant que nous devons nous comporter avec Lui sans tenir compte du respect qui Lui est dû. La confidentialité n’exclut pas le respect.

Daniel ne se contente pas de prier, il rend aussi grâces. Il trouve des raisons de rendre grâces, malgré la situation très menaçante. Il prie comme Salomon, les fenêtres ouvertes, en direction de Jérusalem (1Roi 8:48). Il a l’habitude de prier les fenêtres ouvertes et ne les ferme pas pour cette occasion. Il veut pour ainsi dire garder sa vision claire du ciel, il veut aussi, d’un point de vue pratique, maintenir la connexion avec le ciel.

Grâce à sa relation avec Dieu, Daniel en arrive à faire ce qui lui est interdit. Ici, il ne peut pas obéir au gouvernement. Il veut « obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Act 5:29). Il refuse de s’adresser à Darius plutôt qu’à Dieu, car Dieu a dit qu’Il ne donne pas sa gloire à un autre (Ésa 42:8). Le premier commandement dit en effet : « Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face » (Exo 20:3). C’est avant tout ce que Daniel doit respecter et obéir, c’est pourquoi il refuse l’écrit du roi.

Notre prière personnelle peut aussi être une affaire publique, visible de tous. Nous n’avons pas besoin de le faire en cachette. La prière avant le repas au restaurant ou au travail est un témoignage. Même lors d’un voyage d’affaires, il est important de montrer ouvertement que tu es différent des autres. Cela ne se manifeste pas seulement par le fait de ne pas participer à des conversations et à des activités répréhensibles, ou de ne pas aller aux mauvais endroits, mais aussi par la prière et la lecture de la parole de Dieu. Daniel a refusé tout compromis pour lui-même, et nous devons faire de même.

Daniel s’agenouille sur ses genoux. Son attitude est en accord avec ce qu’il fait. Il aurait aussi pu le faire debout ou en marchant, afin que personne ne remarque qu’il priait. Il n’adapte pas sa posture de prière pour ne pas se faire remarquer. Il n’adapte pas non plus l’heure de sa prière. Comme toujours, il prie trois fois par jour, peut-être à l’exemple de David (Psa 55:18). Il ne prie pas la nuit pendant ces 30 jours, par exemple, pour ne pas être vu.

Il y a encore un aspect important dans la prière de Daniel, c’est qu’il ne prie pas devant les yeux des hommes, mais devant les yeux de Dieu. Les gens peuvent le voir prier. Cependant, il ne le fait pas devant les hommes, mais devant Dieu. Chez les pharisiens, il est différent. Ils prient pour être vus par les hommes (Mt 6:5), tout en ignorant que Dieu ne prête aucune attention à leur prière, qui est même une abomination pour Lui. Au lieu de recevoir les louanges des hommes, Daniel doit faire face à leur hostilité. Cela prouve l’authenticité de sa prière. Toute hypocrisie lui est étrangère. Notre service à Dieu n’est aussi véritablement prouvé que lorsqu’il est accompli sous la pression de l’hostilité.

12 - 14 Accusé

12 Mais ces hommes s’assemblèrent en foule et trouvèrent Daniel qui priait et présentait sa supplication devant son Dieu. 13 Alors ils s’approchèrent et dirent devant le roi, à propos de la défense du roi : – N’as-tu pas signé une défense, [portant] que tout homme qui, durant 30 jours, ferait une demande à quelque dieu ou à quelque homme que ce soit, excepté à toi, ô roi, serait jeté dans la fosse aux lions ? Le roi répondit et dit : – La chose est certaine, selon la loi des Mèdes et des Perses, qui ne peut être abrogée. 14 Alors ils répondirent et dirent devant le roi : – Daniel, qui est d’entre les fils de la captivité de Juda, ne tient pas compte de toi, ô roi, ni de la défense que tu as signée, mais il fait sa requête trois fois par jour.

Les hommes connaissent les habitudes de Daniel et les moments où il prie. Ils connaissent aussi son caractère et savent qu’il restera fidèle à ses convictions, quelles qu’en soient les conséquences. Unis dans leur plan malveillant, ils se rendent à la maison de Daniel. Ils se mettent pour ainsi dire à l’affût et observent ce qu’ils attendent. Ils y trouvent Daniel en prière et en supplication. Ils ont maintenant ce qu’ils veulent : une violation de la loi promulguée, car il s’adresse à quelqu’un d’autre que Darius. Ils peuvent maintenant l’accuser et le condamner. Cependant, l’accusation n’est pas le résultat d’une défaillance dans son service envers Dieu, mais plutôt le résultat de sa fidélité à son Dieu. Leur complot réussit parce qu’ils comptent à juste titre sur l’attitude cohérente de Daniel dans le service de son Dieu.

Peut-être l’ont-ils entendu prier et supplier pour obtenir grâce. Si Daniel était conscient que ces gens le voyaient et l’entendaient, cela n’aura fait que rendre sa prière et ses supplications plus ferventes. Il « présentait sa supplication devant son Dieu ». Quoi que les hommes puissent comploter contre lui, il voit au-dessus d’eux la face de Dieu. Le fait qu’il présente sa supplication devant son Dieu signifie qu’il n’attend aucune possibilité de salut de lui-même.

Lorsque les hommes constatent que Daniel a continué à prier, ils se rendent immédiatement auprès du roi pour l’accuser. Ils n’attendent pas un instant. Une fois devant Darius, ils lui rappellent d’abord, par une question, la défense il a signé. Ils soulignent également la peine encourue en cas d’infraction. Le roi répond qu’il a signé cette défense et ajoute qu’elle est irrévocable.

Eh bien, ils ont un transgresseur. Triomphants, ils mentionne le nom : Daniel. Ils ajoutent : « qui est d’entre les fils de la captivité de Juda ». Ils expriment ainsi leur mépris pour tous ceux qui, comme eux, sont déportés de Juda. Ils accusent Daniel devant Darius de n’avoir pas tenu compte de lui, le roi, ni de la défense qu’il a signé. Ils tentent ainsi de jouer sur son sens de l’honneur (cf. Dan 3:12).

15 - 19 Jeté dans la fosse aux lions

15 Alors le roi, quand il entendit ces paroles, en fut fort affligé, et il pensa avec sollicitude à Daniel afin de le sauver, et jusqu’au coucher du soleil il s’efforça de le délivrer. 16 Alors ces hommes s’assemblèrent en foule auprès du roi, et dirent au roi : – Sache, ô roi, que c’est la loi des Mèdes et des Perses, qu’aucune défense ou statut que le roi a établi, ne peut être changé. 17 Alors le roi donna des ordres, et on amena Daniel, et on le jeta dans la fosse aux lions. Le roi prit la parole et dit à Daniel : – Ton Dieu que tu sers continuellement, lui, te sauvera. 18 Et une pierre fut apportée et mise sur l’ouverture de la fosse, et le roi la scella de son sceau et du sceau de ses grands, afin que l’intention à l’égard de Daniel ne soit pas changée. 19 Alors le roi s’en alla dans son palais, et il passa la nuit en jeûnant, et ne voulut pas qu’on lui amène des concubines ; et son sommeil s’enfuit loin de lui.

Lorsque Darius comprend ce qui se passe, comment il est tombé dans un piège, il se fait des reproches. Il fait tout son possible pour trouver un moyen de sauver Daniel. Il s’agit de quelque chose qui pourrait le libérer de ses propres lois. Mais c’est une tâche impossible. Plus il réfléchit, plus il se rend compte à quel point il est esclave de ses propres lois. Cela rend le grand homme extrêmement faible. Nebucadnetsar n’avait pas de telles lois.

Les hommes, appelés avec un certain mépris « ces hommes », ne surveillent pas seulement Daniel, ils surveillent aussi Darius. Ils connaissent son penchant pour Daniel. Ils remarquent à quel point le roi cherche des moyens de sauver Daniel des lions. Mais cela n’arrivera pas. Hypocritement, ils lui rappellent qu’une loi des Mèdes et des Perses ne peut être changée. Darius n’a alors d’autre choix que de jeter Daniel dans la fosse aux lions. Avant de le faire, il exprime sa confiance dans le Dieu que Daniel honore continuellement et avec persévérance, et qui le délivrera. Darius confirme ainsi que Daniel n’a rien fait qui mérite la fosse aux lions. Il justifie ainsi Daniel devant ses accusateurs.

Une fois Daniel est jeté dans la fosse, une pierre est mise sur l’ouverture de la fosse, et le roi la scelle de son sceau et du sceau de ses grands. Le sort de Daniel est scellé à plusieurs égards et est immuable. Une délivrance de l’extérieur est impossible et, à l’intérieur, la mort dans toute son horreur est présente. Après cet acte, le roi se rend à son palais. L’homme qui a décidé qu’il devait jouer le rôle d’un dieu pendant 30 jours n’a pas de repos. Ce n’est pas parce qu’il reçoit beaucoup de demandes de la part du peuple, mais parce que sa conscience le tourmente. Il ne veut pas de distraction et ne peut pas dormir. Ainsi s’écoule la nuit pour lui.

On peut établir un parallèle entre Darius et Pilate. Tout comme Darius a été manipulé par ses satrapes et les présidents de son royaume pour tuer Daniel, les Juifs ont manipulé Pilate pour condamner et tuer le Seigneur Jésus (Jn 19:12-16). Tout comme Darius scelle la pierre sur la fosse qui sert de tombeau à Daniel, Pilate fait garder et sceller le tombeau du Seigneur Jésus (Mt 27:65-66). Que Pilate se lave les mains en signe d’innocence (Mt 27:24) ne lave pas son péché. Nous ne lisons pas que Pilate a passé une nuit blanche, mais sa femme, oui. Darius n’a pas trouvé le repos cette nuit-là, tout comme la femme de Pilate (Mt 27:19).

20 - 24 Tiré de la fosse aux lions

20 Ensuite le roi se leva avec l’aurore, au point du jour, et s’en alla en hâte à la fosse aux lions. 21 Et comme il approchait de la fosse, il cria à Daniel d’une voix triste. Le roi prit la parole et dit à Daniel : – Daniel, serviteur du Dieu vivant, ton Dieu, que tu sers continuellement, a-t-il pu te délivrer des lions ? 22 Alors Daniel parla au roi : – Ô roi ! que tu vives à toujours ! 23 Mon Dieu a envoyé son ange et a fermé la gueule des lions, et ils ne m’ont fait aucun mal, parce que devant lui l’innocence s’est trouvée en moi, et devant toi non plus, ô roi, je n’ai rien fait de mal. 24 Alors le roi fut très joyeux et dit qu’on tire Daniel de la fosse. Et Daniel fut tiré de la fosse, et aucun mal ne fut trouvé sur lui, parce qu’il s’était confié en son Dieu.

Lorsque Darius se rend tôt le matin à la fosse, le tombeau de Daniel, il constate que Daniel est encore en vie. Tôt le matin, il apparaît aussi que le Seigneur Jésus est vivant. Daniel est ici une image du Seigneur Jésus dans sa résurrection. Lorsque les nations en prendront conscience, ils reconnaîtront qu’Il a la domination. Nous le voyons chez Darius aux versets 26-28.

Le fait que Darius se rende à la fosse et s’adresse à Daniel est tout de même particulier. Normalement, il n’y a aucune raison de penser que Daniel soit encore en vie. La punition n’était pas pour rien d’être jeté dans la fosse aux lions. On ne pouvait imaginer une mort plus certaine. Pourtant, Darius doit avoir senti quelque chose du pouvoir du Dieu de Daniel. Il ne peut avoir cette intuition que par son contact avec Daniel et par ce qu’il a pu apprendre à son sujet par d’autres sources. Il s’adresse plusieurs fois à Daniel en tant qu’adorateur et serviteur de Dieu. Il a vu dans la vie de Daniel qui est Dieu et de quoi Il est capable. Il ne peut donc en être autrement que ce Dieu soit aussi capable de délivrer Daniel des lions.

À la question du roi, Daniel témoigne que son Dieu a envoyé son ange qui a fermé la gueule des lions (cf. Act 12:11). Nous lisons souvent dans l’Écriture au sujet de la gueule des lions. David a délivré son mouton de la gueule du lion (1Sam 17:34-35). C’est une image du Seigneur Jésus qui délivre ses moutons de la gueule du lion, c’est-à-dire du pouvoir du diable, car celui-ci, « comme un lion rugissant, rôde autour [de vous], cherchant qui dévorer » (1Pie 5:8). Il prend soin d’eux (cf. Am 3:12).

Le Seigneur Jésus a fait l’expérience de la gueule du lion lorsqu’Il était suspendu à la croix et que des gens en colère Le calomnient : « Ils ouvrent leur gueule contre moi, comme un lion déchirant et rugissant » (Psa 22:14). Il a demandé à son Dieu de Le délivrer de cela : « Sauve-moi de la gueule du lion » (Psa 22:22a) et Il a été exaucé : « Tu m’as répondu » (Psa 22:22b). Il a « été exaucé à cause de sa piété » (Héb 5:7). Dieu l’a exaucé en Le ressuscitant d’entre les morts. Cela ressort de la suite du Psaume 22.

Le fait que le Seigneur Jésus ait connu la gueule du lion signifie qu’Il est entré dans la situation des siens. Il a aussi connu ce qu’ils ont connu et c’est pourquoi Il peut compatir avec eux. Son attitude à cet égard est un exemple pour nous, car, alors qu’Il était dans la gueule du lion, Il s’est confié en l’Éternel, comme le dit aussi Daniel ici (verset 24). Paul parle aussi d’avoir été « délivré de la gueule du lion » (2Tim 4:17). Il se tient devant le souverain du monde, Néron, mais il est conscient que le Seigneur est avec lui. Nous avons aussi affaire à des souverains du monde qui montrent de plus en plus le caractère de lions déchiqueteurs.

Il y a encore un autre aspect à la délivrance de Daniel des lions. Cet autre aspect est sa foi. Nous lisons en effet d’une foi par laquelle ceux qui ont la foi « fermèrent la gueule des lions » (Héb 11:33). Au milieu des lions, il a trouvé le repos dans sa confiance en Dieu. Au Psaume 57, nous entendons David chanter ses expériences et parler de son âme qui « est au milieu de lions » (Psa 57:5). Daniel avait cette foi et Dieu a répondu à cette foi en envoyant son ange. Mais Daniel ne se glorifie pas de sa foi devant Darius. Devant Darius, il honore Dieu qui l’a délivré de la gueule des lions.

Daniel dit que c’est son innocence qui a empêché les lions de lui faire du mal. Cela est aussi constaté lorsqu’il est tiré de la fosse. C’est la même chose qui a été constaté pour les trois amis lorsqu’ils sont sortis du four brûlant (Dan 3:27). Il n’a rien fait contre l’Éternel, ni contre le roi. Ce témoignage d’innocence et la préservation de toute blessure pourront aussi être donnés par le reste fidèle d’Israël. Ils peuvent le donner parce que Christ, le véritable innocent, a porté la faute du reste.

Du fait que Daniel a été dans la fosse aux lions, l’exigence de la loi a été satisfaite. Maintenant, il peut en être délivré, en être tiré. Comme dit, c’est une image de la résurrection du Seigneur Jésus. Il est ressuscité parce que tout ce que la loi exige de l’homme a été accompli en Lui et par Lui dans sa mort. C’est pourquoi Il a pu être ressuscité par Dieu.

25 Les ennemis dans la fosse aux lions

25 Et le roi donna des ordres, et on amena ces hommes qui avaient accusé Daniel, et on les jeta dans la fosse aux lions, eux, leurs enfants et leurs femmes ; et ils n’étaient pas parvenus au fond de la fosse, que déjà les lions se rendirent maîtres d’eux et leur brisèrent tous les os.

Une fois Daniel est tiré de la fosse, le moment est venu de juger ses ennemis. Ils ont sciemment cherché sa perte. Ils vont maintenant recevoir leur juste punition. Ils sont jetés dans la fosse qu’ils avaient destinée à un autre. Ici, la parole devient vérité : « Le juste est délivré de la détresse, et le méchant [y] entre à sa place » (Pro 11:8 ; 21:18). Avec les accusateurs, leurs enfants et leurs femmes sont aussi jetés aux lions.

Un péché n’a souvent pas seulement des conséquences pour celui qui le commet, mais aussi pour sa famille et ses proches. La loi stipule que les enfants ne peuvent être mis à mort à cause de leurs pères (Deu 24:16 ; 2Chr 25:4 ; Ézé 18:20). Cependant, il ne s’agit pas ici d’un cas en Israël, mais dans un pays païen. Si, en Israël, des enfants meurent avec leur père pécheur, comme dans le cas d’Acan (Jos 7:24-25), il semble qu’ils aient d’une manière ou d’une autre soutenu le péché, ce qui leur vaut le même jugement. Mais le père est le principal responsable et, par son péché, il est la cause du jugement qui s’abat sur les autres membres de la famille.

Dès que ces personnes sont jetées dans la fosse aux lions, les lions les attaquent et les déchiquettent. Cela se produit avant même qu’elles aient touché le sol. Ce qui se passe ici montre clairement que les lions n’ont pas épargné Daniel parce qu’ils n’avaient pas faim. La pure voracité des lions rend d’autant plus grand le miracle qu’ils n’aient pas blessé Daniel. Les lions ne laissent pas un os de leurs ennemis. Ils brisent tous leurs os.

Le dicton selon lequel celui qui creuse une fosse pour autrui y tombe lui-même (Psa 57:7b ; 7:16 ; Pro 26:27 ; Ecc 10:8) ne s’applique pas seulement aux personnes, mais aussi aux nations. Pour eux, le Psaume 9 dit prophétiquement : « Les nations se sont enfoncées dans la fosse qu’elles ont faite ; au filet même qu’elles ont caché, leur pied a été pris. L’Éternel s’est fait connaître par le jugement qu’il a exécuté ; le méchant est enlacé dans l’œuvre de ses mains » (Psa 9:16-17). Ce psaume parle de la délivrance du reste craignant Dieu au temps de la fin. Alors, la colère de Dieu se déversera sur les ennemis et ils périront dans la fosse qu’ils ont creusée. Le dernier verset cité parle aussi du « méchant », c’est-à-dire de l’Antichrist. Lui aussi périra dans ses propres œuvres mauvaises.

26 - 28 L’ordre de Darius

26 Alors le roi Darius écrivit : À tous les peuples, peuplades et langues, qui habitent sur toute la terre ! Que votre paix soit multipliée ! 27 Par moi l’ordre est donné que, dans tous les gouvernements de mon royaume, on tremble devant le Dieu de Daniel et on le craigne ; car il est le Dieu vivant, et il subsiste à toujours et son royaume est [un royaume] qui ne sera pas détruit, et sa domination [durera] jusqu’à la fin. 28 Il sauve et il délivre, et il opère des signes et des prodiges dans les cieux et sur la terre : c’est lui qui a sauvé Daniel de la puissance des lions.

Le témoignage que Darius rend à Dieu et à sa puissance va plus loin que celui de Nebucadnetsar. Nebucadnetsar rend personnellement témoignage à Dieu (Dan 2:47 ; 3:31-32) et a seulement ordonné à son peuple de ne pas dire de choses blasphématoires à son sujet (Dan 3:29). Mais Darius ordonne que tous dans son royaume tremblent et craignent devant Dieu, ce qui signifie que tous doivent tenir compte de Lui dans leur vie. C’est un témoignage approprié à la fin des chapitres historiques. Ce que dit Darius s’applique clairement au royaume de paix. Il représente et est la bouche des peuples qui seront dans le royaume de paix. Ils annonceront et chanteront la gloire, l’honneur et la majesté de Dieu. Un grand respect est dû à ce Dieu grand, puissant et redoutable.

Il appelle à nouveau Dieu « le Dieu de Daniel ». Daniel est une image du reste fidèle d’Israël qui traversera aussi une période de grande détresse et en sera délivré par Dieu. Les peuples et les nations en seront témoins, ils reconnaîtront qu’Il est le Dieu qui délivre et qui sauve, « c’est lui qui a sauvé Daniel de la puissance des lions ». Darius appelle aussi Dieu « le Dieu vivant ». C’est également une expression qui va loin pour un dominateur païen. Dieu est souvent appelé ainsi pour marquer le contraste avec les idoles mortes.

Il reconnaît aussi que Dieu et sa royauté sont immuables et éternellement intangibles. Aucune puissance extérieure ne peut exercer la moindre influence sur Lui ou sa domination. Son pouvoir est si grand qu’Il soutient et dirige le gouvernement du monde entier. Ce faisant, Il ne perd de vue aucun des siens, pas même les petits et les seules personnes, mais Il les délivre et les sauve.

Il le fait par des moyens qui renvoient à Lui, tels que des signes et des prodiges. Il accomplit ces signes et ces prodiges tant dans le ciel que sur la terre. Il est le Seigneur souverain à qui toutes choses appartiennent et qui peut disposer de tout pour l’utiliser à ses fins. Il a montré que ces choses sont ainsi en délivrant Daniel de la puissance ou des griffes des lions. La première chose à laquelle une proie est confrontée, ce sont les griffes du lion, puis vient la gueule du lion.

29 Prospérité de Daniel

29 Et ce Daniel prospéra pendant le règne de Darius et pendant le règne de Cyrus, le Perse.

La dernière mention dans les chapitres historiques consacrés à Daniel est qu’il prospéra sous les souverains du deuxième empire. Mais ici aussi, il y a une image prophétique. C’est plus qu’une simple mention de la prospérité de Daniel. Nous avons vu dans les versets précédents que Darius, dans son témoignage du Dieu de Daniel, le Dieu vivant, représente le cœur des peuples dans le royaume de paix.

La mention de Cyrus élargit encore cette image. Nous pouvons en effet voir Cyrus comme une image du Seigneur Jésus. Ce que dit de lui le prophète Ésaïe nous y fait en tout cas fortement penser. Nous lisons que l’Éternel dit de lui :
« Qui dis de Cyrus : “[Il est] mon berger”, et il accomplira tout mon bon plaisir, disant à Jérusalem : “Tu seras bâtie”, et au temple : “Tes fondements seront posés.”» (Ésa 44:28).

Le verset suivant, qui parle aussi de Cyrus, nous renvoie fortement au Seigneur Jésus :
« Ainsi dit l’Éternel à son oint, à Cyrus, dont j’ai tenu la [main] droite pour soumettre devant lui des nations et ôter aux rois leurs armes, pour ouvrir les deux battants devant lui afin que les portes ne soient pas fermées » (Ésa 45:1).

Dans ces versets, Cyrus est appelé « mon berger » et « son oint », des noms qui nous font immédiatement penser au Seigneur Jésus. De plus, Cyrus a été l’instrument entre les mains de Dieu pour libérer son peuple de l’emprise de Babylone. Dans l’ensemble, il semble justifié de voir dans ce dernier verset une image du royaume de paix, où le reste fidèle vivra dans la paix et la prospérité sous le gouvernement béni du Messie. Les peuples se réjouiront et partageront leur paix et leur prospérité. À Dieu reviendra toute la gloire et l’honneur. Il en est l’auteur et l’exécuteur.

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© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

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