Abdias

1

Kingcomments
Nederlands Deutsch English Français Português
  • Accueil
  • Informations
  • Études bibliques
  • Ancien Testament
    • Genèse
    • Exode
    • Lévitique
    • Nombres
    • Deutéronome
    • Josué
    • Juges
    • Ruth
    • 1 Samuel
    • 2 Samuel
    • 1 Rois
    • 2 Rois
    • 1 Chroniques
    • 2 Chroniques
    • Esdras
    • Néhémie
    • Esther
    • Job
    • Psaumes
    • Proverbes
    • Ecclésiaste
    • Cantique des cantiques
    • Ésaïe
    • Jérémie
    • Lamentations de Jérémie
    • Ézéchiel
    • Daniel
    • Osée
    • Joël
    • Amos
    • Abdias
    • Jonas
    • Michée
    • Nahum
    • Habakuk
    • Sophonie
    • Aggée
    • Zacharie
    • Malachie
  • Nouveau Testament
    • Matthieu
    • Marc
    • Luc
    • Jean
    • Actes des Apôtres
    • Romains
    • 1 Corinthiens
    • 2 Corinthiens
    • Galates
    • Éphésiens
    • Philippiens
    • Colossiens
    • 1 Thessaloniciens
    • 2 Thessaloniciens
    • 1 Timothée
    • 2 Timothée
    • Tite
    • Philémon
    • Hébreux
    • Jacques
    • 1 Pierre
    • 2 Pierre
    • 1 Jean
    • 2 Jean
    • 3 Jean
    • Jude
    • Apocalypse

Abdias 1

Le châtiment

1 La vision d’Abdias 2 Humilié 3 L’arrogance 4 On ne peut pas échapper à Dieu 5 Voleurs, pillards et vendangeurs 6 Trésors cachés découverts 7 Édom est trompé 8 Les sages périssent 9 Les hommes forts périssent 10 Violence contre un frère 11 L’un d’eux 12 Une joie maligne, joie, un bouche toute grande 13 Spoliation 14 Exterminer et livrer 15 Le jour de l’Éternel 16 La rétribution de Dieu 17 La montagne de Sion pour Israël 18 Les maisons de Jacob, Joseph et Ésaü 19 La restauration trouve son chemin 20 Les captifs récupèrent leurs possessions 21 Le royaume appartient à l’Éternel

1 La vision d’Abdias

1 La vision d’Abdias. – Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel, au sujet d’Édom. Nous avons entendu une rumeur venant de l’Éternel, et un ambassadeur a été envoyé parmi les nations : “Levez-vous ! et levons-nous contre lui pour la guerre.”

Ce qu’Abdias va communiquer dans cette prophétie, il l’a vu. C’est ce qu’indique le mot « vision ». Comment il a perçu ce qu’il transmet dans les versets suivants n’est pas clair. Il a peut-être ‘vu’ quelque chose dans son for intérieur, par quelque chose que Dieu lui a montré. Il est aussi possible qu’il ait observé une apparition extérieure qui lui a révélé ce qu’il devait transmettre. Quoi qu’il en soit, Abdias a vu des choses qui sont réelles. Il ne transmet pas une supposition, avec le risque de se tromper.

Dans un sens plus large, toutes les révélations faites aux prophètes concernent des choses que Dieu leur montre. Dieu fait part à ses prophètes de ses plans et de ses voies avec son peuple en leur faisant ‘voir’ comment Il agit. Les prophètes transmettent leurs ‘visions’, c’est-à-dire ce que Dieu leur a montré, au peuple de Dieu, dans le but que celui-ci adapte sa vie en conséquence.

Dans de nombreux domaines de la vie, les gens procèdent en fait de la même manière lorsqu’ils essaient d’imaginer ce qui va se passer. L’objectif est qu’ils adaptent leur politique en conséquence. Pour les hommes, une telle approche comporte toujours un risque d’erreur. Et même si les grandes lignes répondent aux attentes, il y a toujours des détails qui ne se réalisent pas ou qui n’ont pas été pris en compte.

De telles conjectures et erreurs sont exclues chez Dieu. Il déclare « dès le commencement ce qui sera à la fin » (Ésa 46:10). Il donne alors non seulement une représentation parfaite du commencement et de la fin, mais aussi de la voie qui mène du commencement à la fin.

Ce qu’Abdias a vu est une parole du « Seigneur, l’Éternel » concernant Édom. Ce ne sont pas des hommes qui donnent ici leur opinion, mais Dieu qui parle. Il est « le Seigneur », Adonai, c’est-à-dire le souverain Dominateur, et « l’Éternel », Yahvé, c’est-à-dire le Dieu de l’alliance avec son peuple, qui garde cette alliance. Quand Il parle, nous ferions bien d’écouter attentivement. C’est une parole du Seigneur, l’Éternel, sur ou à Édom. Cette parole commence au verset 2, mais il y a d’abord une parenthèse.

Le mot « nous » s’applique au prophète qui s’identifie ici aux autres prophètes ou à tout le peuple. Le prophète et les autres ont « entendu une rumeur », une annonce. C’est un message qui « un ambassadeur a été envoyé parmi les nations ». Le contenu du message ressemble à l’annonce d’une conspiration. Il y a un lobbying parmi les nations pour qu’ils s’unissent et prennent les armes contre Édom.

Dans « un ambassadeur […] parmi les nations », on peut peut-être reconnaître quelque chose qui s’apparente à des visites diplomatiques dans différents pays. Nous pouvons aussi penser au rôle des médias qui assurent la couverture de l’information. Pourtant, Abdias et les siens ne disent pas en premier lieu qu’ils ont appris cette nouvelle par les ‘médias’, mais qu’elle vient « de l’Éternel ».

Il y a là une leçon importante pour notre évaluation des informations que nous apprenons dans les médias. Lorsque nous observons les événements sur la scène mondiale, sommes-nous aussi ouverts à la voix de Dieu qui s’y fait entendre ? Consultons-nous la Bible pour vérifier comment Dieu accomplit ses plans ? Ou nous contentons-nous d’écouter les dirigeants politiques et d’évaluer leurs plans à la lumière du pouvoir qu’ils détiennent selon nous ?

Il est sage de comparer la parole de Dieu aux informations diffusées par les médias et de vérifier si celles-ci sont conformes à la Bible. Ainsi, nous ne nous laisserons pas tromper par l’apparence des événements, mais nous y reconnaîtrons la voix du Seigneur. Nous remarquerons que les diplomates et les médias, sans en être conscients, sont utilisés par Dieu pour accomplir son plan.

Une parole comme celle qui se trouve ici dans Abdias sert de réconfort au peuple de Dieu. Dieu fait savoir à son peuple qu’Il se soucie de leur cause. Il montre qu’Il n’est pas indifférent à la manière dont son peuple est traité.

2 Humilié

2 Voici, je t’ai fait petit parmi les nations ; tu es fort méprisé.

Au verset 1, Dieu s’est d’abord adressé à son propre peuple avec une parole sur Édom, afin de lui donner du courage. Après cette seule parole d’encouragement pour son peuple, l’Éternel s’en prend violemment à Édom à partir du verset 2. Sans concession, Il détermine dès le début de son discours sur Édom le jugement sur ce peuple. Dans les versets suivants, Il expose les raisons qui motivent cette décision.

Sans aucune défense, Édom doit entendre et subir le jugement. Il n’y a aucune possibilité de faire appel. Cela ne sera pas possible, car Dieu est la plus haute instance judiciaire. Ils ne le feront pas aussi, car il n’y a rien à objecter à l’accusation. Une erreur de procédure est exclue.

C’est dit comme si cela s’est déjà produit. Pour Dieu, peu importe que quelque chose se situe dans le futur ou dans le passé. Pour Lui, c’est toujours le présent. Le temps n’est qu’un élément à sa disposition. Il n’y est pas lié. Tout ce que l’Éternel se destine à faire, tout ce qu’Il dit, s’accomplit.

Le sort qu’Édom doit subir ici est le sort particulier de tous ceux qui ne se contentent pas de la part qui leur est attribuée, de tous ceux qui en veulent plus. Il est alors particulièrement douloureux d’être méprisé.

L’Éternel exécute son jugement par l’intermédiaire des nations qu’Il a appelées, d’abord par les Assyriens, puis par les Babyloniens. Mais Il ne s’arrête pas là. Après ce jugement sur Édom par les nations, il y a aussi un jugement qu’Il exécute Lui-même (Ésa 63:1-6). Israël est aussi utilisé comme un instrument entre les mains de Dieu pour exécuter le jugement sur Édom (verset 18).

3 L’arrogance

3 L’arrogance de ton cœur t’a séduit, toi qui demeures dans les creux du rocher, ta haute habitation ; [toi] qui dis dans ton cœur : “Qui me fera descendre par terre ?”

Ce qu’Édom dégage, c’est : ‘Je suis fort, nous sommes sages.’ Édom était connu pour ses hommes sages. L’intelligentsia de cette région se trouvait à Édom (verset 8). Tu peux encore le voir aujourd’hui dans la ville de Pétra, une ville entière creusée dans la roche. Abdias perçoit ce qui se cache derrière cela. Il perçoit le désir profond de se rendre totalement invulnérable : ‘Personne ne peut plus me rivaliser ; je suis ici dans ma tour d’ivoire, et nous sommes en sécurité.’

L’arrogance est toujours trompeur. Celui qui est arrogant compte sur le fait qu’il peut tout affronter et que personne ne peut le dominer. Dans son arrogance, Édom pense qu’il est en sécurité. Dans son arrogance, il regarde ses ennemis avec mépris (cf. Psa 10:5b-6). Celui qui méprise les autres ne lève pas les yeux vers Dieu. Édom manque totalement de connaissance de Dieu et, par conséquent, aussi de connaissance de lui-même.

Édom se croit intouchable. Après tout, il vit dans des habitations rocheuses pratiquement inaccessibles. Sa question hautaine « qui me fera descendre par terre ? » témoigne de son arrogance et de sa confiance en soi (cf. Ésa 14:13 ; Gen 11:4). Il ne pose pas sa question à haute voix, mais dans son cœur. Il ne tient pas compte de Dieu, qui résiste aux orgueilleux, mais il donne la grâce aux humbles (Pro 3:34 ; Jac 4:6 ; 1Pie 5:5).

Ceux qui ont une haute opinion d’eux-mêmes pensent que les autres ont aussi une haute opinion d’eux. Ce sont des personnes « qui se prennent eux-mêmes pour mesure et se comparent à eux-mêmes » (2Cor 10:12). Elles se placent au centre de leurs pensées et deviennent la norme de comparaison à laquelle elles mesurent les autres.

Édom se vante de sa puissance et de son prestige et oublie qu’il a bradé son droit d’aînesse et le prestige qui l’accompagne pour un plat de lentilles. Il ne s’intéresse absolument pas aux choses de Dieu. À quoi sert un droit d’aînesse que l’on n’obtient qu’au décès de son père (Deu 21:15-17) ? Il faut attendre pour cela. On vit maintenant et on veut profiter du moment présent. Pas question de se tracasser pour plus tard.

L’Écriture décrit de manière frappante son attitude dans ce qui est rapporté à propos de son ancêtre Ésaü : « Alors Jacob donna à Ésaü du pain et du potage de lentilles ; il mangea et but, puis se leva et s’en alla. Ainsi Ésaü méprisa son droit d’aînesse » (Gen 25:34). Tu peux l’imaginer : l’homme des champs, de la chasse, de la vie rude, qui ne cherche qu’à se remplir l’estomac. Pour se rassasier, il échange sans hésiter une bénédiction de Dieu pour l’avenir contre la satisfaction immédiate de ses désirs. Une fois cette satisfaction obtenue, il se lève pour se lancer dans une nouvelle aventure. Qui lui fera du mal ?

Ésaü et Édom sont des exemples éloquents parmi tant d’autres qui ne se soucient guère de la bénédiction de Dieu. La seule chose qui les intéresse, c’est une vie familiale réussie, des études couronnées de succès, un poste élevé dans le monde des affaires. Pourvu que cela contribue à leur prestige, flatte leur ego, rende leur statut intouchable et le maintienne.

Ne pensons pas que ce genre de comportement n’existe que dans le monde. Nous aussi, parmi les chrétiens, nous constatons que les bénédictions de Dieu sont échangées contre la satisfaction immédiate de besoins. Le pasteur qui recherche l’honneur des hommes, qui leur dit ce qu’ils veulent entendre, sera apprécié. Mais il manque la bénédiction, l’approbation de Dieu, maintenant et pour l’avenir.

4 On ne peut pas échapper à Dieu

4 Si tu t’élèves comme l’aigle, et que parmi les étoiles tu mettes ton nid, je te ferai descendre de là, dit l’Éternel.

Dans le verset précédent, nous entendons Édom se vanter : « Qui me fera ... ? » À cette question arrogante et provocante, l’Éternel répond soudainement de manière inattendue : « Je te ferai … ». Édom se croit en sécurité, totalement intouchable, hors de portée de toute puissance qu’il puisse imaginer. Mais il ne tient pas compte de l’Éternel.

Dans Édom, nous voyons la myopie de tous ceux qui ne pensent pas à Dieu. Ces gens calculent leurs chances uniquement à la lumière des dangers potentiels qu’ils perçoivent. Leurs calculs échouent toujours face à Celui qu’ils n’incluent pas dans leurs délibérations. Il est impossible de Lui échapper.

Édom peut se croire à l’abri des hommes, mais Dieu sait où le trouver. Qu’il se trouve au point le plus élevé de la terre ou au point le plus élevé de l’univers, cela ne pose aucun problème à Dieu. Plus Édom s’élèverait, plus sa chute serait profonde. Nulle part dans toute la création il n’existe un endroit qui soit hors de portée de Dieu, où Il ne puisse accéder. Nulle part dans toute la création il n’existe un endroit où Dieu ne puisse entrer. Tout est à sa portée et accessible pour Lui. C’est la sagesse de l’homme et aussi son salut s’il le reconnaît devant Dieu. David est l’un de ces hommes (Psa 139:7-12 ; cf. Am 9:2 ; Ésa 14:12-20).

5 Voleurs, pillards et vendangeurs

5 Si des voleurs, si des pillards de nuit venaient chez toi (oh ! comme tu es en ruine !) voleraient-ils plus que ce qui leur suffit ? Si des vendangeurs venaient chez toi, ne laisseraient-ils pas des grappillages ?

Pour illustrer le pillage total d’Édom, deux cas sont présentés dans lesquels quelque chose est laissé. Quand Édom est pillé, il ne restera plus rien. Le premier cas concerne un vol et un cambriolage. Les « voleurs » sont des personnes qui s’emparent secrètement des biens d’autrui. Les « pillards de nuit » font la même chose, mais avec violence. Ces personnes emportent ce qu’elles peuvent utiliser. Elles laissent les autres objets sur place.

Parmi les criminels, il arrive aussi qu’une sorte de code d’honneur soit appliqué. Ils n’hésitent pas à nuire aux autres, mais parfois, ils ne franchissent pas certaines limites. Ces limites sont bien sûr déterminées par leur propre conscience corrompue. Quoi qu’il en soit, le comportement de ces personnes malveillantes est présenté comme un exemple à Édom. Chez Édom, il n’y a aucune limite à leurs actes corrompus. Ils prennent tout ce qu’ils peuvent voler, qu’ils puissent l’utiliser ou non. Ils n’ont aucun respect pour les biens d’autrui. C’est pourquoi ils seront aussi « en ruine » sans pitié.

Le deuxième cas concerne des personnes honorables telles que les « vendangeurs ». Ils laissent une partie de la récolte. Les personnes craignant Dieu le font consciemment, car Dieu l’a ordonné (Lév 19:10 ; Deu 24:21). Les méchants le font inconsciemment, car il y a des raisins qu’ils ne voient tout simplement pas et qui ne sont découverts que lors d’une récolte minutieuse. Une telle négligence n’aura pas lieu lorsque le moment sera venu d’exterminer Édom. Ceux qui le dépouilleront ne laisseront rien de lui.

6 Trésors cachés découverts

6 Oh ! comme Ésaü est fouillé ! comme ses choses cachées sont mises à découvert !

Les ennemis d’Édom fouillent tous les recoins à la recherche de tout ce qui peut encore être emporté ; rien n’est négligé (Jér 49:10). Tout ce à quoi Édom attache une quelconque valeur est découvert. Pétra, la capitale d’Édom, est un grand entrepôt de marchandises syro-arabes, où de nombreux trésors sont empilés et cachés. Les ennemis recherchent ces trésors cachés en raison de leur valeur. Ils les recherchent aussi parce que la perte de ces richesses détruira la prospérité et la puissance d’Édom.

Beaucoup de gens établissent leur confiance dans leurs trésors et leur opulence. Ils se sentent ainsi en sécurité et indépendants. En même temps, ils ont peur de les perdre. Et à juste titre. Ce sont précisément leurs trésors qui attirent les voleurs au lieu de les effrayer. La richesse n’offre pas la sécurité, mais l’insécurité.

Paul dit à Timothée qu’il doit avertir les riches « de ne pas mettre leur confiance dans l’incertitude des richesses, mais en Dieu » (1Tim 6:17 ; Pro 23:4-5). Ceux qui accumulent des trésors sur la terre courent un grand risque de se les faire voler par des voleurs, même s’ils sont aussi bien cachés. Ce n’est pas le cas des trésors dans le ciel. Ceux-ci ne peuvent être volés (Mt 6:19-21).

7 Édom est trompé

7 Tous tes alliés t’ont poussé à la frontière ; ceux qui étaient en paix avec toi t’ont trompé, ils ont eu le dessus sur toi ; [ceux qui mangeaient] ton pain ont mis un piège sous toi. Il n’y a pas d’intelligence en lui !

Édom ne cherche pas seulement la protection dans ses rochers et ses trésors, mais aussi le soutien de ses alliés. Là aussi, il sera déçu. Ses alliés, auxquels il envoie ses messagers pour demander de l’aide, renverront ces messagers à la frontière, car ils ne veulent pas être impliqués dans les affaires d’Édom. Même ses amis et ceux qu’il a favorisés l’abandonnent, le trompent. Il n’y a plus rien ni personne en qui il puisse avoir confiance. Il est complètement seul.

La phrase « il n’y a pas d’intelligence en lui » indique qu’Édom ne se rend pas compte du mal qui lui sera fait de la part de ceux dont il ne s’y attend pas. Dans leur sagesse tant vantée, ses célèbres sages n’ont pas tenu compte de la tromperie et de la puissance de ses soi-disant amis. Il verra tous ses calculs et toutes ses attentes échouer, aveugle qu’il est aux pièges tendus par ceux qui dépendent de lui.

Dans la déloyauté de ses alliés, de ses amis et de ses bénéficiaires, Édom reçoit une juste rétribution pour le traitement qu’il a infligé à son frère Jacob, dont il sera question plus loin. À cause du malheur qui s’abat sur Édom, ils perdront leur intelligence habituelle et ne sauront plus quoi faire. Ils auront complètement perdu la voie du salut.

Tel est le sort de tous ceux qui se fient à leur propre sagesse. Ils se croient omniscients, mais ils ne connaissent ni le cœur d’homme ni les actions de Dieu.

8 Les sages périssent

8 N’est-ce pas en ce jour-là, dit l’Éternel, que je détruirai du milieu d’Édom les sages, et de la montagne d’Ésaü, l’intelligence ?

Les paroles « dit l’Éternel » marquent le début d’une nouvelle partie qui comprend les versets 8-9. Au verset 4, ces paroles concluent la partie des versets 2-4. Aux versets 8-9, Dieu parle de la désolation d’Édom qui pèse comme une menace sur ce peuple. Il se charge Lui-même de cette désolation. Le moment où Il exécutera son jugement est « ce jour-là ». Comme souvent dans le langage des prophètes, cela fait référence au moment où Dieu entrera ouvertement dans l’histoire du monde pour accomplir toutes ses prophéties. Pour les méchants, cela signifie le jugement, pour son peuple opprimé, cela signifie le salut et la délivrance.

Les Édomites, et en particulier la tribu des Thémanites (Am 1:12 ; Hab 3:3), sont connus pour leurs sages (Jér 49:7 ; Job 2:11 ; 4:1). Cette sagesse ne leur apportera pas le salut. Le verset précédent indique déjà que leur sagesse les abandonne face à leurs alliés et amis. Ici, les sages eux-mêmes sont détruits d’Édom par l’Éternel.

Pas à pas, Édom est privé de toutes les ressources qu’il croyait posséder. Après avoir vainement misé sur ses rochers, ses richesses et ses alliés, il perd maintenant aussi ses sages et, avec eux, son intelligence.

9 Les hommes forts périssent

9 Et tes hommes forts, ô Théman, seront terrifiés, afin que chacun soit retranché de la montagne d’Ésaü par le carnage.

La destruction d’Édom touche à sa fin. Après avoir été privé de sa sagesse, Édom est dépouillé de sa force. Privés de sagesse et d’intelligence, les courageux guerriers perdent aussi leur courage. Paralysés par la peur, ils seront incapables de défendre leur peuple. Ils ne pourront opposer aucune résistance lorsque le peuple est tué et retranché.

Les hommes forts les plus puissants ne servent à rien si Dieu n’est pas avec nous. S’Il est avec nous, rien ne peut nous nuire ; s’Il est contre nous, rien ne peut nous aider.

10 Violence contre un frère

10 À cause de la violence [faite] à ton frère Jacob, la honte te couvrira, et tu seras retranché pour toujours.

Ce verset est une brève déclaration des accusations qui sont détaillées aux versets suivants. L’accusation est résumée comme « la violence [faite] à ton frère Jacob » (cf. Psa 50:20 ; Jl 4:19). La particularité du péché dont Édom s’est rendu coupable et pour lequel il subira tous les jugements précédents, est qu’il s’agit d’un péché contre son frère. La violence injustifiée est d’autant plus répréhensible lorsqu’elle est infligée à un frère.

La relation fraternelle est encore plus clairement soulignée par l’utilisation du nom « Jacob », le frère jumeau d’Ésaü. La conscience que les Israélites sont leurs frères aurait dû inciter les Édomites à aider leurs frères dans leur détresse. Au lieu de cela, non seulement ils ont manifesté une joie maligne, mais ils ont essayé d’aggraver encore la souffrance en soutenant les ennemis d’Israël.

11 L’un d’eux

11 Au jour où tu te tins en face [de lui], au jour où des étrangers emportaient ses richesses, et où des inconnus entraient dans ses portes et jetaient le sort sur Jérusalem, toi aussi tu étais comme l’un d’eux.

Édom est resté à l’écart lorsque Juda a été conquis par ses ennemis. Il est resté là à regarder, sans tendre la main pour aider. Mais cela ne s’est pas arrêté là. Après la défaite de Juda par l’ennemi, Édom s’est joint à l’ennemi. Il s’est rallié aux ennemis pour humilier encore davantage Juda.

Ils ne se sont pas contentés d’observer le sort réservé aux prisonniers et aux biens pillés (Jl 4:3). Ils s’en sont réjouis et ont exprimé leur approbation. Leur attitude était la suivante : ‘Très bien, c’est ce que Juda mérite.’ Pour cette attitude envers Juda et en particulier envers Jérusalem, l’Éternel jugera Édom (Ézé 35:11 ; Ésa 34:8 ; 63:4).

Lors des procès qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), les membres du régime hitlérien ont été condamnés s’il pouvait être prouvé qu’ils avaient connaissance des crimes de guerre, mais qu’ils n’avaient pas agi pour les empêcher. Le fait qu’ils n’aient pas commis eux-mêmes, personnellement, ces crimes n’a pas entraîné de réduction de peine. Regarder et rester à l’écart alors que des choses inacceptables se produisent sous tes yeux est même punissable selon le droit néerlandais. Quiconque n’agit pas contre le mal selon ses possibilités se rend complice du mal.

En tant que chrétiens, nous ne sommes pas appelés à combattre tout le mal dans le monde. Mais lorsque le peuple de Dieu est attaqué et persécuté, nous ne pouvons pas rester les bras croisés. Le moins que nous puissions faire est de prier pour les persécutés et de compatir « comme si vous étiez en prison avec eux, de ceux qui sont maltraités, comme étant vous-mêmes aussi dans un corps » (Héb 13:3). Lorsque nous en avons l’occasion, nous devons aussi apporter une aide concrète, que ce soit sous forme d’argent ou de biens, ou en offrant un refuge aux persécutés.

C’est tout autre chose que de s’enrichir aux dépens des persécutés et de les rejeter. Dieu confrontera chaque homme à son indifférence alors qu’il aurait dû clairement prendre parti. Il démontrera que cette indifférence équivalait en fait à une union avec le mal. Il n’y aura pas d’excuses. Il n’y aura rien à opposer à son jugement.

12 Une joie maligne, joie, un bouche toute grande

12 Mais tu n’aurais pas dû regarder le jour de ton frère, le jour de son désastre ; et tu n’aurais pas dû te réjouir au sujet des fils de Juda, au jour de leur destruction, et tu n’aurais pas dû ouvrir ta bouche toute grande au jour de la détresse.

Les versets 12-14 forment un ensemble remarquable. Nous y trouvons une série de huit expressions négatives qu’Édom a prononcées lors du malheur qui s’est abattu sur Juda. Chacune de ces expressions négatives correspond à une description du « jour » du malheur de Juda. Chaque fois qu’il est question du « jour », cela désigne une période pendant laquelle Juda subit le châtiment de Dieu par l’intermédiaire de l’ennemi.

Édom ne s’est pas seulement tenu à l’écart alors qu’il aurait dû venir en aide. Il s’est également réjoui d’une joie maligne face au malheur qui a frappé Juda. Ils se tenaient là en masse, se frottant les mains de plaisir, ricanant devant ce qui se passait. Ils disaient en quelque sorte : ‘C’est comme ça que nous aimons !’ Ce spectacle était un régal pour leurs yeux. La chute de Juda les réjouissait.

Avant de condamner l’attitude d’Édom – et elle est condamnable ! –, examinons-nous d’abord honnêtement et demandons-nous : n’éprouve-je pas moi aussi une satisfaction intérieure lorsque quelqu’un avec qui je suis en désaccord va mal ?

Édom ne s’est pas contenté de se réjouir d’une joie maligne. Il l’a aussi exprimé ouvertement en ouvrant la bouche toute grande au lieu de prononcer des paroles de réconfort. L’esprit d’Édom est observable presque quotidiennement à notre époque. Les attentats-suicides en Israël sont applaudis par les Palestiniens. Un homme dont le fils s’est fait exploser a déclaré qu’il regrettait que son fils n’ait pas pu utiliser une bombe atomique. Semer la mort et la destruction parmi la population d’Israël provoque une grande joie et des fanfaronnades chez tous les ennemis de ce peuple.

[Je dis cela dans le cadre de la prophétie d’Abdias et non pour justifier la position d’Israël. Cette justification n’existe pas, car ils veulent toujours faire valoir leurs droits de manière arbitraire et autoritaire, sans se convertir à Dieu et croire au Seigneur Jésus.]

Comme toute hostilité envers Juda concerne en fin de compte Dieu et son Oint (Psa 2:1-2), Il jugera Édom (Ézé 35:12-15).

13 Spoliation

13 Tu n’aurais pas dû entrer dans la ville de mon peuple, au jour de leur calamité ; ni regarder, toi non plus, sa misère, au jour de sa calamité ; et tu n’aurais pas dû porter [la main] sur ses richesses au jour de sa calamité ;

Bien qu’ils n’aient pas participé à la conquête de Jérusalem, ils sont apparus à la porte du peuple de Dieu, que Dieu appelle ici de manière frappante « mon peuple ». Ils s’y sont installés avec défi, comme s’ils étaient les maîtres des lieux. Avec arrogance et une joie maligne non dissimulée, ils ont contemplé le malheur qui avait frappé leur ‘frère’ Juda. Ils n’avaient pas participé à la conquête de Jérusalem, mais ils ont contribué au pillage de la ville, avides de partager le butin. Édom a tendu la main vers les biens d’Israël. Ils ont pris ce que Dieu avait expressément refusé à leur ancêtre impie, parce qu’Il l’avait donné à Jacob.

Par ce pillage, ils ont activement participé au crime. En plus d’augmenter leurs possessions, ils ont aussi accru les souffrances endurées par Juda. Le spectacle de ces souffrances leur procurait en outre une satisfaction intérieure. Juda souffrait de la perte de ses biens. À cela s’ajoutait la douleur du plaisir qu’Édom en tirait. Ainsi, Édom enfonçait encore plus profondément quelqu’un qui était déjà dans la misère et y trouvait son plaisir.

14 Exterminer et livrer

14 et tu n’aurais pas dû te tenir au carrefour pour exterminer ses fuyards, et tu n’aurais pas dû livrer ses survivants, au jour de la détresse.

Cela ne s’est pas limité à une joie maligne, aux paroles arrogantes et au pillage. Édom a choisi un point stratégique pour causer davantage de malheur à Juda. Ils étaient animés d’une haine insatiable. Après s’être emparés des biens, ils s’en sont pris aux personnes elles-mêmes. Le meurtre et la livraison à l’ennemi ont été un ajout bienvenu aux souffrances déjà infligées (Ézé 35:5).

Il est tragique de voir comment ceux qui avaient échappé et s’étaient enfuis ont été attendus par un peuple frère pour être finalement tués et dépouillés. Édom a participé au désastre qui s’est abattu sur Juda en se posant en spectateur moqueur et en s’alliant avec l’ennemi.

15 Le jour de l’Éternel

15 Car le jour de l’Éternel est proche, contre toutes les nations : comme tu as fait, il te sera fait ; ta récompense retombera sur ta tête.

À la suite des jugements qui s’abattront sur Édom, Abdias parle du « jour de l’Éternel ». Sans abandonner le sujet d’Édom, il annonce le jour de l’Éternel sur toutes les autres nations qui, comme Édom, ont considéré et traité Israël avec hostilité.

Le jour de l’Éternel n’est pas un jour de 24 heures, mais couvre la période pendant laquelle l’Éternel se lève, intervient dans les événements mondiaux et gouverne le monde. Son lever sera le tournant de l’histoire du monde, où ce n’est plus l’homme qui décide, mais Lui. Aujourd’hui, il semble encore que l’homme ait tout à dire sur la terre. Lorsque le jour de l’Éternel viendra, Il prendra le contrôle du monde d’une manière visible pour tous.

L’Éternel apparaît, Il se manifeste. Le mot « jour » fait référence à la lumière, à la révélation. Cela signifie qu’il ne s’agit plus de jugements secrets ou d’actions providentielles, comme c’est le cas à l’époque où nous vivons. Ce « jour » est lié aux jugements divins qui seront exécutés par Christ en tant que Yahvé Dieu d’Israël, lorsqu’Il apparaîtra dans sa gloire.

Le jour de l’Éternel signifie le jugement pour Babylone (Ésa 13:9), pour l’Égypte (Jér 46:10), pour Israël et l’Assyrie (Jl 1:15 ; 2:1,11,31 ; 4:14), pour Israël (Am 5:18,20 ; Soph 1:7) et pour Édom (Abd 1:15). Ce jour-là, Édom sera puni selon ses propres actes. Les rôles seront alors complètement inversés (2Th 1:6-7).

16 La rétribution de Dieu

16 Car, comme vous avez bu sur ma montagne sainte, toutes les nations boiront continuellement ; et elles boiront, et elles avaleront, et elles seront comme si elles n’avaient pas été.

Les Édomites avaient bu sur la montagne sainte de Dieu. Ils s’étaient régalés de ses bénédictions au lieux où Il veut être servi. Maintenant, avec « toutes les nations », ils boiront à la coupe de la colère de Dieu (Jér 25:15-19 ; Lam 4:21-22 ; Psa 60:5 ; Job 21:20 ; Apo 14:10). Ils recevront et subiront continuellement, sans cesse, la colère de Dieu, jusqu’à ce qu’ils cessent finalement d’exister en tant que peuples et que même leur mémoire soit effacée.

Ce que Dieu dit d’Édom s’applique à toutes les nations qui ont été hostiles à Juda. Édom représente ces nations. Édom et les nations boiront la coupe quand ils se retrouveront dans les mêmes conditions difficiles où se trouvait Israël.

17 La montagne de Sion pour Israël

17 Et sur la montagne de Sion il y aura délivrance ; et elle sera sainte, et la maison de Jacob possédera ses possessions.

Après le jugement sur Édom et les nations qui ont le même esprit qu’Édom envers le peuple de Dieu, la prophétie annonce maintenant le royaume de Dieu. L’établissement du royaume de Dieu est lié à l’élévation d’Israël à la tête des nations (Deu 28:13). À l’extermination des nations s’oppose le salut accordé au peuple de Dieu.

Le centre de ce salut, de cette rédemption, est « la montagne de Sion ». C’est la montagne où Dieu habitera au milieu de son peuple et d’où Il régnera (Jl 4:17a). Ce verset contient la promesse miséricordieuse faite à Israël qu’il sera rétablit.

À tous ceux qui reconnaissent que le jugement de Dieu est juste, c’est-à-dire qui confessent leur culpabilité et se repentent, Dieu montre un lieu où ils peuvent échapper au jugement. Ce lieu, c’est Sion. Tous ceux qui s’y trouvent forment le véritable peuple de l’Éternel. Pour eux, Sion est un sanctuaire, une montagne où Dieu habite, avec ceux qui ont confessé leurs péchés. Dieu les considère comme purifiés, car Il leur attribue l’œuvre de son Fils, qui est mort pour les péchés de tous ceux qui les confessent. Ils peuvent ainsi être en présence de Dieu.

Le sanctuaire de Dieu signifie également une protection contre toute menace de l’ennemi. Ceux qui s’y trouvent sont intouchables, car qui peut s’opposer à Dieu ? Il n’y a pas seulement la protection, il y a plus. Après que l’ennemi aura été jugé, le peuple qui s’est réfugié sur la montagne de Dieu reprendra possession de ses biens.

La manière dont tout cela se déroulera est décrite aux versets 18-20. Juda et Israël prendront possession des nations, détruiront Édom et étendront leurs frontières de tous côtés. Les Israélites dispersés parmi les nations retourneront dans leurs vastes héritages. Le verset 21 décrit le résultat final : le jugement d’Édom et la domination entre les mains de l’Éternel.

Dans un sens spirituel, la montagne de Sion s’oppose au mont Sinaï (Héb 12:18-22). Le Sinaï est la montagne de la loi, associée au jugement. Sion est la montagne de la grâce, associée à la bénédiction, comme le montrent tous les passages de l’Écriture qui parlent de cette montagne, aussi ici dans Abdias.

Abdias parle d’une montagne littérale, associée à une bénédiction terrestre. Israël, les douze tribus, recevra cette bénédiction quand Christ régnera en tant que Roi sur la terre. Pour nous, chrétiens, il s’agit d’une montagne spirituelle et de la bénédiction céleste qui y est associée. Nous devons interpréter le texte « mais vous êtes venus à la montagne de Sion » (Héb 12:22) dans ce sens. Nous sommes liés à Christ dans le ciel. De ce fait, nous sommes détachés de la loi et de tout le système religieux qui y est associé.

La lettre aux Hébreux est un grand plaidoyer en faveur de l’abandon de la religion terrestre, car Celui qui en était le centre, le Christ, a été rejeté. Il est maintenant dans le ciel. D’un point de vue spirituel, la montagne de Sion signifie pour tous ceux qui sont liés à Christ qu’ils n’ont pas une possession sur la terre, mais une possession dans le ciel. Pour le chrétien, venir à la montagne de Sion est lié à la possession de bénédictions spirituelles.

Dieu a donné aux siens tout ce qui concerne « la vie et la piété » (2Pie 1:3). Il les « a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ » (Éph 1:3). Ils possèdent en Christ « tous les trésors de la sagesse et de la connaissance » (Col 2:3). Les chrétiens possèdent d’innombrables richesses.

Malheureusement, beaucoup ne prennent pas possession de ces trésors, ils ne s’y intéressent pas du tout. Ils peuvent lire de nombreux bons commentaires sur leur smartphone, mais ils ne les lisent pas. Ils ont des frères et sœurs dans la foi, mais ils ne jouissent pas de la communion avec eux. Ils se perdent dans les choses du monde, dans leur profession, dans leurs loisirs. Mais il est possible de prendre réellement possession de ce que nous avons reçu, de nous venir à la montagne de Sion, c’est-à-dire d’entrer en présence de Dieu et de partager sa sainteté.

18 Les maisons de Jacob, Joseph et Ésaü

18 Et la maison de Jacob sera un feu, et la maison de Joseph, une flamme ; et la maison d’Ésaü sera du chaume ; et elles y mettront le feu et la dévoreront ; et il n’y aura pas de survivant de la maison d’Ésaü, car l’Éternel a parlé.

« La maison de Joseph » représente les dix tribus. « La maison de Jacob » semble donc désigner spécifiquement Juda. Abdias utilise le nom de Jacob au lieu de Juda, car depuis la division du royaume, Juda représente en fait le seul peuple de Dieu. Les deux royaumes seront à nouveau réunis en un seul royaume dans l’avenir (Jér 31:31 ; Ézé 37:16).

La mention des deux ‘maisons’ indique que la destruction d’Édom sera l’œuvre de tout Israël (cf. Ésa 11:13-14). Ils sont un feu destiné à détruire ce qui n’appartient pas à Dieu (cf. Zac 12:6). Ils n’agissent pas par vengeance personnelle, mais pour accomplir la mission de Dieu, « car l’Éternel a parlé » Le Seigneur Jésus est aussi comme un feu destiné à purifier son peuple (Mal 3:2 ; Jér 5:14 ; 2Th 2:8).

19 La restauration trouve son chemin

19 Et ceux du midi posséderont la montagne d’Ésaü, et ceux du pays plat, les Philistins ; et [les fils d’Israël] posséderont la campagne d’Éphraïm et la campagne de Samarie ; et Benjamin [possédera] Galaad.

Après avoir consumé leurs ennemis, le peuple de Dieu prendra possession de leur pays et étendra son territoire de tous côtés. Ce verset montre que, au temps de la fin, la frontière sera considérablement repoussée tant à l’est, vers les montagnes d’Ésaü, qu’à l’ouest, vers le pays des Philistins. Les lieux mentionnés aux versets 19-20 couvrent l’est et l’ouest, le nord et le sud. Ces versets mentionnent à plusieurs reprises la ‘prise de possession’. Cela correspond à ce qui est annoncé au verset 17, à savoir que la maison de Jacob « possédera ses possessions ».

« Ceux du midi » désigne la population du sud, c’est-à-dire le sud de Canaan. Elle est mentionnée en premier lieu parce qu’elle prendra possession de la montagne d’Édom, qui vient d’être jugé. « Le pays plat » désigne la population des collines, situées entre les montagnes de Juda et la plaine de Philistie.

Il n’y a pas que Juda qui sera restaurée. Les dix tribus reprendront aussi possession du territoire qui leur a été enlevé par les Assyriens. Benjamin possédera Galaad, qui se trouve de l’autre côté du Jourdain, en dehors du pays.

20 Les captifs récupèrent leurs possessions

20 Et les captifs de cette armée des fils d’Israël [posséderont] ce qui appartenait aux Cananéens jusqu’à Sarepta, et les captifs de Jérusalem, qui [avaient été] à Sepharad, posséderont les villes du midi.

Tous ceux qui ont été déportés en captivité des dix tribus et des deux tribus, ou vendus à des pays lointains (Jl 4:6), récupéreront aussi leurs biens. Dieu ne les oublie pas. Que les propriétaires légitimes se trouvent dans le pays ou hors du pays, Abdias dit qu’au « jour de l’Éternel » (verset 15), tout Israël récupérera son pays.

L’idée principale des versets 19-20 est qu’Israël, selon la promesse faite à Abraham, se répandra en multitude aux quatre coins du monde (Gen 15:18-21 ; cf. Gen 28:14). Les régions mentionnées par Abdias se retrouvent aussi dans la mission confiée à Israël dans la loi de prendre possession de ces régions (Deu 1:7-8).

21 Le royaume appartient à l’Éternel

21 Et des sauveurs monteront sur la montagne de Sion pour juger la montagne d’Ésaü. Et le royaume sera à l’Éternel.

Nous sommes de retour à Sion, le centre de l’Israël restauré. Le nom « sauveurs » fait référence à la situation d’urgence dont ces sauveurs ont délivré Israël (cf. Jug 2:16 ; 3:9,15 ; Néh 9:27). Les sauveurs sont les chefs de la tribu de Juda (Zac 12:6-8). La manière dont la délivrance s’opère est décrite au verset 18.

Ces sauveurs régneront en particulier sur la montagne d’Ésaü. Ésaü ou Édom représente ici à nouveau toutes les nations, de sorte que la domination d’Israël sur le monde entier est ici représentée. L’Éternel acceptera alors son royaume messianique et exercera une royauté universelle (Psa 2:6-9). Il a laissé « les sauveurs » ouvrir la voie à cette fin (cf. 1Chr 11:10).

La dernière partie de ce verset d’Abdias et la conclusion de sa prophétie constituent le point culminant (cf. Ésa 24:23). L’Éternel est en effet le « roi depuis les temps anciens » d’Israël (Psa 74:12). Il est en vérité « le Dieu vivant et le Roi d’éternité » (Jér 10:10), « un grand roi sur toute la terre », « le roi de toute la terre » (Psa 47:3,8). La reconnaissance publique de cela est encore à venir. Mais le jour viendra où tout genou fléchira devant Lui. Parmi les nations, on dira alors : « L’Éternel règne ! » (Psa 96:10).

Cette proclamation est reprise du ciel, où l’on entend des voix fortes qui disent : « Le royaume du monde de notre Seigneur et de son Christ est venu, et il régnera aux siècles des siècles » (Apo 11:15). La prière « Que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre » (Mt 6:10) est alors exaucée.

© Copyright

© 2023 Licence: CC BY-ND. Texte de la Bible: Traduction révisée. Traduction légèrement moins littérale que la version J.N. Darby, dans la langue française actuelle. Bibles et Publications Chrétiennes, Valence https://editeurbpc.com/bible/traduction-revisee.

© 2025 Auteur G. de Koning
© 2025 Conception du site web E. Rademaker


Privacy policy

Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite et/ou publiée – autrement que pour un usage personnel – par impression, photocopie, microfilm ou tout autre moyen sans l'autorisation écrite préalable de l'auteur.

Google Play